Que chacun soit évalué à sa juste mesure
Il y a bien des manières de prendre en compte les différences entre élèves lorsqu’on les évalue. Il suffit de rompre avec une logique pseudo-égalitaire. Et faire confiance à l’ingéniosité des pédagogues.
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Il y a bien des manières de prendre en compte les différences entre élèves lorsqu’on les évalue. Il suffit de rompre avec une logique pseudo-égalitaire. Et faire confiance à l’ingéniosité des pédagogues.
Cet article date de
2007. Bien des travaux ont creusé depuis lors le sillon de l’évaluation, mais la question de la différenciation au moment des contrôles reste une difficulté pour les enseignants.
La « réussite pour tous » cesse d’être un slogan creux ou un idéal inaccessible quand individualisation et coopération font grandir chacun. Mais cela suppose de basculer réellement d’« enseigner » à « faire apprendre ».
Au cœur de son projet, dont les Cahiers se sont fait très souvent l’écho, l’équipe du collège Clisthène a mis la différenciation pédagogique, en étroite relation avec l’entraide : un cocktail plein d’énergie.
Confrontés à des élèves en grande difficulté, les enseignants sont parfois tentés par une différenciation quantitative qui risque d’être une impasse. En s’appuyant sur des acquis de la recherche, il est possible d’aborder la question autrement.
En mars 2017 s’est déroulée la conférence de consensus du Cnesco sur la différenciation pédagogique. Elle a produit des résultats et recommandations qui sont bien dans l’esprit du présent dossier.
L’approche par cycles à l’école primaire marque une rupture par rapport à une uniformité peu propice à la différenciation. Cela suppose de rompre avec un héritage historique pesant.
L’intérêt pour l’idée de « pédagogie différenciée » est bien plus ancien qu’on ne le croit souvent. Mais elle prend toute sa force comme « principe heuristique » à la fin du XXe siècle. Un panorama historique essentiel, qui ouvre sur des questions de pleine actualité pour notre école.
L’évaluation, un thème à haut risque en formation ! Et s’il faut, en plus, différencier…
Les mots ont leur importance. Sans être scolastique, il convient de savoir de quoi on parle. Même si dans les articles qui suivent, dans ce dossier, il n’est pas certain que la rigoureuse mise au point lexicologique de Jean-Pierre Astolfi soit toujours respectée.
L’idée des « modes de pensée fondamentaux » que l’école devrait faire maitriser par l’élève a été un des points clés du rapport Bourdieu-Gros en 1989. Si le concept mérite d’être clarifié et discuté, nous dit ici Jean-Pierre Astolfi, il peut fournir une entrée fructueuse pour la différenciation des séquences pédagogiques (il s’agit en fait de la réécriture d’une intervention faite par l’auteur à la journée CRAP de Marseille sur la pédagogie différenciée le 31 mars 1990).
En France, la didactique des disciplines est apparue pour la première fois, presque simultanément en mathématiques et en sciences, dans les années 1970-1975.
La didactique des mathématiques (DM) a découlé d’universitaires confrontés à une double interrogation.
La première relative à la nature des mathématiques enseignées. L’envoi du Spoutnik, satellite russe, dans l’espace constitua un traumatisme pour les États-Unis qui s’interrogèrent sur la nature de cette discipline considérée fondamentale pour la conquête de l’espace. Naquirent les News maths traduites en français par les mathématiques modernes. Il s’agissait d’une toute autre approche des mathématiques imprégnée par le structuralisme. La théorie des ensembles reconsidérait par exemple totalement l’arithmétique.
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