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Revue de presse du 28 avril 2024

Certains reprennent et d’autres poursuivent. Pendant ce temps, les conflits et les débats se développent. Après l’utilisation et l’agitation du mot confiance par le ministère Blanquer (coucou, qui revient dans l’actualité des médias) c’est le drapeau de l’autorité qui est levé. Et si vous n’êtes pas d’accord, vous sortez (affaire Alain Policar).

Toutes nos excuses pour le décalage de publication de cette revue de presse.

Les suites du lever de menton à Viry-Chatillon

Attal ou la diversion de l’autoritarisme (cafepedagogique.net). “Lors de son discours à Viry-Châtillon, où le jeune Shamseddine a été battu à mort, Gabriel Attal a fait le choix de l’autorité, selon lui. Travaux d’intérêt général si les jeunes contestent l’autorité, collège de 8 heures à 18 heures dans les quartiers populaires, contrat d’engagement entre l’établissement, les parents et l’élève (qui n’est pas sans rappeler le règlement intérieur signé par ces mêmes personnes en début d’année), la levée de l’excuse de minorité… Un peu comme à son habitude, le Premier ministre fait le choix de s’attaquer aux conséquences des politiques publiques désastreuses en matière d’éducation plutôt qu’aux causes. Pour Sebastian Roché, politiste et auteur de « La nation inachevée. La jeunesse face à l’école et la police » (Grasset), le Premier ministre est dans une posture de coercition et non d’autorité, et il se défausse de la responsabilité du Président Macron en rejetant la faute sur les parents et les jeunes eux-mêmes. Il rappelle aussi que contrairement aux discours politiques, « nous ne sommes pas face à une recrudescence de la violence au sein de notre société ».

Le discours à la jeunesse de Gabriel Attal (cafepedagogique.net). “Laurence De Cock revient sur le discours de Gabriel Attal du 18 avril, un discours lors duquel le Premier ministre s’adresse à la population à qui il parle de la jeunesse. « Car le pouvoir ne parle plus directement aux jeunes, il leur demande de bien écouter ce qu’il raconte raconte sur eux », écrit l’historienne pour qui ce discours est « médiocre, démagogique et dangereux ». « Un discours racoleur calqué sur le programme de l’extrême-droite. Une réflexion indigente sur l’autorité uniquement définie sous le prisme de la coercition et de la répression, la seule arme qu’il reste à ceux qui se coupent de plus en plus de la réalité et s’étonnent que plus personne ne les croit ». Elle signe cette tribune.””

Éducation : les internats pour les jeunes en décrochage scolaire, une solution efficace ? (francetvinfo.fr). “Le gouvernement s’est engagé à sévir, face aux récentes violences perpétrées par des mineurs. Gabriel Attal s’est rendu à Nice, lundi 22 avril, dans un établissement ouvrant ses portes à des jeunes pendant les vacances scolaires pour un « séjour de remobilisation ». Quel est le principe ?

Monsieur le Premier ministre de l’Éducation Attal, « l’école du civisme », c’est pour tout le monde (cafepedagogique.net). “Si pour le Premier ministre, les jeunes et leurs familles sont responsables d’une prétendue hausse de la violence et du manque de civisme, Yannick Trigance, spécialiste politique des questions d’éducation, pointe pour sa part les défaillances de l’État et des politiques menées par les différents gouvernements Macron.

Un autre levée de menton concernant la laïcité, l’affaire Alain Policar

Nicole Belloubet démet un sociologue pour qui le voile à l’école est un « vecteur d’émancipation » (lopinion.fr). “Après l’affaire, à Paris, du voile au lycée Maurice-Ravel et de son proviseur menacé de mort, Nicole Belloubet décide de faire acte d’autorité. La ministre met fin aux fonctions d’un membre du Conseil des sages de la laïcité (CSL) pour, justement, une divergence d’appréciation radicale sur la laïcité à l’école et l’application de la loi de 2004 sur les signes religieux ostensibles.”

L’article en question, objet d’une “divergences d’appréciation” : France: «L’affaire du lycée Maurice-Ravel illustre les difficultés d’appliquer la loi sur les signes religieux à l’école» (rfi.fr)

Évincé du Conseil des sages de la laïcité, Alain Policar réagit : « L’illusion du pluralisme est écornée » – Mediapart (mediapart.fr)Le politiste a été démis de ses fonctions au Conseil des sages de la laïcité à cause de ses critiques sur la loi de 2004 interdisant le voile à l’école. Il déplore cette décision qu’il attribue à « des idéologues, partisans d’une laïcité intransigeante ».” (Abonnés)

Évincé du CSL, Alain Policar réagit (cafepedagogique.net). “Dominique Schnapper, présidente du Conseil des Sages de la Laïcité et des Valeurs de la République (CSL) aura fini par avoir la peau d’Alain Policar, membre du conseil dont la nomination par l’ancien ministre de l’Éducation nationale Pap Ndiaye avait fait polémique. À l’opposé d’une vision « intransigeante » de la laïcité portée par « ceux qui la transforment en valeur identitaire et, ainsi, contribuent à valider le soupçon selon lequel certaines parties de la population ne pourraient, en raison de leur foi, se plier à ses exigences » , le sociologue se dit être « fidèle au principe de laïcité en insistant sur sa consubstantielle dimension d’inclusivité ». Il répond aux questions du Café pédagogique.

Pas de répit contre le choc des savoirs

Groupes de niveau : Lettre ouverte aux IPR de lettres (cafepedagogique.net). “« Nous ne sollicitons pas de conseils sur la meilleure manière de trier nos élèves. Nous rejetons l’idée d’avoir à le faire. » Dans de nombreuses académies se déploient ou s’annoncent des formations pédagogiques sur la mise en œuvre l’an prochain des « groupes de niveau » au collège. Pour exprimer leur refus, leurs inquiétudes, leur épuisement, des enseignant.es de lettres de l’académie d’Orléans-Tours ont écrit à leurs IA-IPR une lettre forte, à diffuser et personnaliser selon convenance. Le message sera-t-il reçu et entendu ? Ce geste de résistance passive à la violence que le « choc des savoirs » exerce sur les équipes de collège fera-t-il mouvement ? L’Education nationale peut-elle imaginer recruter des enseignant·es au moment même où elle brutalise ainsi ses acteurs et actrices ?

Des groupes de niveau en violation de la Convention internationale des droits de l’enfant – Les Cahiers pédagogiques (cahiers-pedagogiques.com). “Discrimination, non respect de la dignité des enfants : la création de groupes de niveau au collège, tels que prévus par l’arrêté publié en mars 2024, contreviennent à la Convention internationale des droits de l’enfant, selon l’ONG DEI-France.”

Collège et lycée : de nouveaux programmes et un nouveau socle au service de la réforme « choc des savoirs » – SNES-FSU. “Le « Choc des savoirs » est une réforme globale du système éducatif, qui se met en place méthodiquement, bloc par bloc : groupes de niveau, DNB couperet, classe de « prépa-2de », nouveau socle commun axé sur les « fondamentaux », les compétences psycho-sociales et la culture générale, nouveaux programmes, préconisation de méthodes pédagogiques, labellisation des manuels, « culture de l’intelligence artificielle »… A la suite des analyses générales, vous trouverez des analyses spécifiques par discipline.

Contre le choc des savoirs, le Sgen-CFDT appelle à la mobilisation – Fédération Sgen-CFDT/ “Face à la surdité du ministère sur le choc des savoirs, le Sgen-CFDT multiplie les initiatives pour obtenir son arrêt et appelle à la mobilisation nationale et intersyndicale le samedi 25 mai prochain.

Alain Boissinot : « Proclamer qu’on va refaire les programmes, c’est d’autant plus tentant que ça ne coûte rien » (cafepedagogique.net). “Le 5 décembre dernier, Gabriel Attal, alors ministre de l’Éducation nationale, annonçait la révision des programmes. Il y a quelques jours, le Conseil supérieur des programmes a publié les projets de cycle 1 et 2 en mathématiques et français. Dans cet entretien qu’il accorde au Café pédagogique, Alain Boissinot, ancien directeur général de l’enseignement scolaire, rappelle l’enjeu politique de tels changements. « L’École est non seulement un sujet, mais surtout un projet politique », explique-t-il. « Reconnaître la dimension politique de l’école ne devrait pas consister à laisser libre cours à toutes les pulsions politiciennes. Or beaucoup semblent de nos jours mus davantage par des visées électoralistes que par la volonté de faire vivre le contrat social. Ils se contentent de ressasser des lieux communs souvent bien contestables : par exemple, l’enseignement de l’histoire aurait abandonné la chronologie, alors que celle-ci est parcourue trois fois par les élèves au cours de leur scolarité… ». Pour l’ancien recteur, « S’il est un domaine qu’il faudrait protéger des vagabondages du court terme, c’est bien celui des programmes d’enseignement ».

Les promesses gouvernementales… (cafepedagogique.net). “Et si ce gouvernement maitrisait l’art des annonces non suivies d’effets ? Dans cette tribune, l’historien Claude Lelièvre revient sur la promesse présidentielle de septembre 2017 : « En 2024, la moitié d’une classe d’âge doit avoir passé, avant ses 25 ans, six mois dans un autre pays européen ».

Dans le Primaire, les évaluations notamment

Évaluations nationales à l’école primaire : les bilans de la Depp (cafepedagogique.net). “Dans plusieurs notes publiées ces derniers jours, la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance, fait le point sur les différentes évaluations nationales 2023 dans le premier degré : début de CP, mi CP, CE1 et CM1. Malgré la mise en place des dédoublements, l’écart de performance entre les élèves scolarisés en éducation prioritaire et hors éducation prioritaires persistent, voire s’accroissent, « revenant à des résultats semblables à 2019 ».

Évaluations Repères 2023 de début de CM1 : meilleures performances des filles en français et des garçons en mathématiques / Cédric Bourgeois, Lauriane Magnino, Gaël Raffy, Sandra Andreu, Pierre Conceiçao, Yann Eteve, Charlotte Gill-Sotty, Christophe Laskowski, Audrey Léger, Massimo Loi, Stéphanie Mas, Elodie Persem, Guillaume Rue, Julie Thumerelle, Ronan Vourc’h, DEPP-B2-1 et B2-2 – Portail des publications de la DEPP (education.gouv.fr)

Une école inclusive ? Vraiment ? – L’Humanité (humanite.fr). “Nous, enseignant.e.s spécialisé.e.s en aide relationnelle des écoles primaires, lançons un appel pour vous informer que la spécificité de l’aide relationnelle est en danger. Ses missions auprès des élèves, de leurs familles et des enseignant.e.s sont aujourd’hui détournées de leur sens.

Les projets de programme de mathématique des cycles 1 et 2 : Du bon, du mauvais et du très mauvais (cafepedagogique.net). “Serge Petit, professeur de mathématiques et formateur, revient sur les projets de programmes des cycles 1 et 2 en mathématiques. Pour le spécialiste, si la rédaction des programmes de cycle 1 s’est très nettement améliorée notamment du point de vue de la rigueur mathématique et permet toujours un enseignement par cycle, il n’en est pas du tout de même de ceux du cycle 2. Il signe cette analyse pour le Café pédagogique.

Et de son côté, Blanquer estime qu’on « commence » à voir les effets de sa politique à l’Éducation nationale (bfmtv.com). “Dans un entretien accordé à Ouest-France, l’ancien ministre de l’Éducation nationale revient sur son passage de cinq ans au gouvernement.”

Un métier et des débats

La grève en Seine-Saint-Denis

Derrière la grève des profs en Seine-Saint-Denis, un ras le bol général contre « un sentiment de relégation » – Public Sénat (publicsenat.fr). “Deux mois après le début du mouvement, l’intersyndicale enseignante appelait à une nouvelle journée de mobilisation ce lundi 22 décembre en Seine-Saint-Denis. Enseignants, syndicats et élus de gauche estiment que les solutions du gouvernement ne sont pas à la mesure des difficultés « hors normes » que connait le secteur de l’enseignement dans ce département.

Seine-Saint-Denis : « L’école est perçue, et à juste titre, comme étant peu hospitalière aux élèves de milieux populaires » – Bondy Blog (bondy-blog.fr)La mobilisation en faveur d’un plan d’urgence pour l’éducation en Seine-Saint-Denis dure depuis presque deux mois. Pour Jean-Yves Rochex, spécialiste de l’éducation prioritaire, la situation résulte d’une dégradation continue et d’une absence de prise en compte de la spécificité du territoire dans les politiques publiques.”

Seine-Saint-Denis : la bataille autour des moyens alloués à l’éducation se poursuit au tribunal – Mediapart (mediapart.fr)Les douze maires de Seine-Saint-Denis convoqués au tribunal administratif mercredi à Montreuil y ont défendu leurs arrêtés municipaux, mettant en demeure l’État de débloquer un plan d’urgence pour l’éducation. Pour la préfecture, il n’y a pas de « manque de moyens » dans le 93.” (Abonnés)

Les enseignants plus expérimentés dans les établissements les plus favorisés : l’autre fracture scolaire – Alternatives Economiques (alternatives-economiques.fr) – Marie Duru-Bellat – “L’expression « fracture scolaire » est couramment utilisée pour décrire le fossé qui oppose les établissements « chics » et ceux au public très majoritairement défavorisé. Elle renvoie à une réalité indiscutable comme en atteste, une fois de plus, l’ouvrage récent de François Dubet et Najat Vallaud-Belkacem

Plus d’un milliard d’euros non utilisés pour la formation des enseignants en 2023 (cafepedagogique.net). “Dans le dernier rapport de la Cour des comptes sur l’exécution budgétaire 2023, on apprend que 62,5% du budget dédié à la formation des personnels enseignants n’a pas été utilisé en 2023, c’est plus d’un milliard d’euros. En 2022, c’était 611 millions d’euros, en 2017, moins de 80 millions.”

Réforme de la formation des enseignant·es, une enquête fait le point (cafepedagogique.net). “Au moment où le Président de la République annonce une nouvelle réforme de la formation initiale des enseignants, qui serait désormais organisée autour d’un recrutement après la licence, Thérèse Perez-Roux, Christine Françoise et Frédéric Torterat publient les premiers résultats d’une intéressante enquête sur la perception des réformes passées (2019, mise en oeuvre depuis 2021) des formateurs INSPE (1er et 2nd degré). Parmi les 725 répondants, deux tiers sont des femmes, trois sur quatre sont à temps complet à l’INSPE, et un sur cinq en temps partagé (essentiellement les répondants du 1er degré, PEMF et CPC).

Plainte du Ministère de l’Intérieur contre un enseignant syndicaliste : une dérive inquiétante (cafepedagogique.net). “Le Ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a porté plainte contre un syndicaliste Sud de Brest pour un article publié dans un journal syndical départemental à faible audience. Olivier Cuzon, syndicaliste Sud et professeur de physique-chimie dans un lycée de Brest a été auditionné vendredi 19 avril dans le cadre d’une plainte pour « diffamation et injure publique envers la Police et la Gendarmerie ». Il s’étonne lui-même de l’honneur accordé à un article publié dans un journal qu’il qualifie de « sans prétention ». Cette plainte s’inscrit dans un contexte inquiétant de pressions, de répressions portant atteinte aux libertés fondamentales d’opinion et d’expression.

« Il n’y a rien à attendre du corps enseignant » – Frustration Magazine. “Mon expérience de prof depuis six ans dans un collège REP d’environ 900 élèves, au cœur d’un quartier populaire d’une ville moyenne de l’Yonne, m’a conduit à porter un jugement sans appel sur le corps enseignant. Peu présente dans les luttes, baignée dans un esprit corporatiste, une majorité de collègues conjuguent des pratiques paternalistes teintées de mépris de classe à des affects autoritaires, racistes et sexistes. Déterminés par la structure du système institutionnel, ces pratiques ne sont ni pensées ni questionnées. Les revendications sur le manque de moyens, dès lors qu’elles s’expriment, ne s’accompagnent pas d’une remise en cause du dispositif disciplinaire de l’école. La structure éducative, élitiste et classiste, implique pour les professeurs de s’adapter au quotidien à des mesures absurdes et réactionnaires, dénoncées cependant par quelques collègues.”

Trouver sa voie

C’est quoi la 3e « prépa-métiers » ? – L’Etudiant (letudiant.fr). “La classe de 3e « prépa-métiers » permet aux collégiens de découvrir plusieurs métiers et se préparer à la vie professionnelle. Au cours de l’année, ils bénéficient de semaines de stage d’observation en entreprise et de périodes d’immersion dans les lycées professionnels.”

Contester Parcoursup. Sociologie d’une plainte (cafepedagogique.net). “« Parcoursup », du nom de sa plateforme est devenue la bête noire de générations de bachelières et bacheliers, comme de leurs familles. Il est le nom du système numérique algorithmique de sélection et d’orientation des élèves et étudiant·es qui a succédé à la plateforme APB. La réforme Parcoursup de 2018, en lien avec le bac Blanquer, apporte un changement radical dans la politique éducative en France : le baccalauréat n’est plus un sésame pour entrer à l’université mais conditionne désormais l’entrée dans l’enseignement supérieur. Cette réforme inaugure un cycle de réforme du système éducatif dans le secondaire comme dans le supérieur (sélection master) qui approfondit la sélection sociale et les inégalités du système dans un contexte de massification de l’enseignement supérieur. Dans leur ouvrage « Contester Parcoursup », deux chercheuses décrivent les effets de Parcoursup, mais également de la sélection en master et de la réforme de l’accès aux études de santé, sur les familles et les usagers. A partir d’entretiens et d’une analyse des recours, elles étudient l’évolution de l’accès à l’Enseignement supérieur et la recherche. Annabelle Allouch, sociologue et Delphine Espagno Abadie, maitresse de conférences en droit public décrivent et analysent les conséquences – individuelles et sociales – de la réforme en termes de relation entre les élèves, leurs familles et l’institution scolaire, voire l’État. Quelques jours après la clôture des vœux sur Parcoursup pour les élèves et à l’occasion de la sortie de cet ouvrage au carrefour de deux champs de recherche, la sociologie et le droit, le Café pédagogique pose quelques questions à ses auteures pour comprendre ce qui se joue là.

Chronique d’un collège rural : Les cordées de la réussite (cafepedagogique.net). “Dans ce nouveau rendez-vous, Adèle Encoignard, professeure d’espagnol au collège Maurice de Broglie dans l’Eure, partage le quotidien d’un petit collège rural. Elle aborde aujourd’hui les cordées de la réussite.

« Kevin » : quand la sociologie de l’éducation est mise en scène (nouvelobs.com). “Critique  A travers le destin scolaire d’un des leurs anciens élèves, Arnaud Hoedt et Jérôme Piron racontent les apories de « l’égalité des chances ». Un spectacle participatif qui parvient à rendre très drôle un constat déprimant.” Par Xavier de La Porte

L’enseignement supérieur

L’enseignement supérieur français continue d’attirer davantage d’étudiants internationaux en 2022-2023 | France Universités (franceuniversites.fr). “412 087 étudiantes et étudiants internationaux étaient inscrits dans les établissements français d’enseignement supérieur pour l’année 2022-2023, dont 64 % à l’université. Ces effectifs sont en augmentation de 3 % sur un an et de 17 % sur cinq ans. C’est ce que révèle Campus France, dans l’édition 2024 des Chiffres clés de la mobilité étudiante. Pour rappel, l’objectif affiché par le gouvernement français est d’attirer 500 000 étudiantes et étudiants étrangers à l’horizon 2027.”

« Étudiants, entreprises, société : tout le monde nous attend là-dessus » : l’enseignement supérieur contraint de se verdir – Le Parisien. “La transition pousse écoles et universités à changer en profondeur. Fonctionnement, cours, gouvernance, recherche, impact sur la ville et la région… Aucun aspect n’y échappe.”

Matéo, Amélie, Thibault : stage ou alternance, ils ont mis le pied à l’étrier pour sauver la planète – Le Parisien. “Ils cherchaient à s’engager pour la planète, ils ont trouvé un stage ou une alternance et ont retroussé leurs manches. Rencontre avec trois étudiants déjà bien engagés.

Cherbourg. L’avenir de l’École d’art Esam, menacée d’une fermeture, dans les mains du Cotentin | La Presse de la Manche (actu.fr) (abonnés)

Droit au débat ?

L’appel de 70 présidents d’établissements d’enseignement supérieur : « Les universités ne doivent pas être instrumentalisées à des fins politiques » (lemonde.fr). “« Faire vivre le débat suppose qu’il soit protégé », soulignent les dirigeants des établissements d’enseignement supérieur et de recherche, qui défendent, dans une tribune au « Monde », l’autonomie des « bastions démocratiques » que sont les universités.”

Sciences Po bloqué: la ministre de l’Enseignement supérieur estime que « les lignes rouge sont franchies » (bfmtv.com). “Sylvie Retailleau a réagi sur BFMTV ce vendredi 26 avril au blocage de l’Institut d’études politiques parisien par des étudiants pro-palestiniens.”

Blocage De Sciences Po En Soutien À Gaza : « une Ligne Rouge Franchie », Selon La Ministre De L’Enseignement Supérieur – I24NEWS. “La direction de Sciences Po Paris a annoncé la suspension des cours en présentiel sine die.”

Manifestations pro-Palestine à Sciences Po : « Il n’y aura jamais de droit au blocage », a affirmé Gabriel Attal (sudouest.fr). “Le Premier ministre Gabriel Attal a affirmé samedi qu’il « n’y aura jamais de droit au blocage » dans les universités, au lendemain d’une mobilisation pro-palestinienne tendue à Sciences Po, conclue par un accord entre manifestants et direction. « Il n’y aura jamais de droit au blocage, jamais de tolérance avec l’action d’une minorité agissante et dangereuse qui cherche à imposer ses règles à nos étudiants et nos enseignants », a-t-il déclaré, lors d’un déplacement à Pirou (Manche).”

Ressources et réflexions

Le blog de Bernard Desclaux » Blog Archive » L’orientation, perdue en chemin (educpros.fr). “Poursuivons[1] nos remarques au rapport concernant les PsyEn EDO[2]. Nous nous centrerons sur le CIO et son directeur dans un prochain post. Le présent portera sur l’évolution des conceptions de l’orientation et de sa place au sein de l’Éducation nationale.”

L’IA, moi ou pas moi ? – Les Cahiers pédagogiques (cahiers-pedagogiques.com). “Une enseignante du premier degré s’interroge sur ce que l’intelligence artificielle pourrait lui apporter. La lecture de notre prochain dossier (n°593, à paraitre le 13 mai), intitulé « Intelligence artificielle et pédagogie », pourrait répondre à ses questions…

Promenades pour apprendre (cafepedagogique.net). “La classe, on connaît. Nous sommes plusieurs à y être enfermés, élèves et enseignants. Certains essayent d’en sortir, tant bien que mal. D’autres rêvent d’ailleurs en observant à travers la fenêtre. Beaucoup, enfin, se contentent parfaitement de cet enfermement : après tout, pourquoi vouloir en sortir ? Mais de quelle classe parlons-nous, là ?

Ces parents qui font manquer l’école à leurs enfants pour partir en vacances (lefigaro.fr). “TÉMOIGNAGES – Faire des économies, coller à une location ou aux dates de vacances des parents, ou même simplement par confort, pour éviter les bouchons… Les avantages sont nombreux. Mais qu’en dit la loi ?

Macron : le « capital humain » à la place d’Erasme ; un tournant ou un aveu ? | Le Club (mediapart.fr). “Dans son discours de 2017 pour une « Europe unie », il avait évoqué la figure d’Erasme demandant à chaque jeune de « parcourir le continent » et « se défaire de son naturel sauvage ». Cette fois, la référence au « capital humain » est de mise avec un corollaire significatif : « il nous faut décupler l’Erasmus de l’apprentissage avec 15 % d’apprentis en mobilité européenne d’ici 2030 ».”

Des nouvelles d’ailleurs

Au Mali, des livres pour enfants publiés en langues locales grâce à l’IA – Courrier International (courrier-international.com)Cherchant à contrer l’influence du français à l’école, le pays a recours à l’intelligence artificielle pour créer des livres en langues autochtones.”

Belgique – Bastogne: la formation d’instituteurs en horaire décalé aide à faire face à la pénurie en province de Luxembourg – L’Avenir (lavenir.net)  “La première année de formation en horaire décalé d’instituteur primaire touche bientôt à sa fin à l’Henallux de Bastogne, avec un bilan positif.”

Éducation : la Côte d’Ivoire fait face à un manque persistant de professeurs -Jeune Afrique (jeuneafrique.com)Le gouvernement ivoirien, qui a multiplié la construction d’établissement scolaires ces dernières années, cherche à recruter plus de professeurs dans les régions sous-dotées en effectifs. Mais certains syndicats craignent pour la qualité de l’enseignement, faute d’un niveau suffisant chez ces futures recrues.” (Abonnés)

REPORTAGE. « On ne se laissera pas gagner par la peur » : en Argentine, les étudiants manifestent pour défendre l’enseignement supérieur public (francetvinfo.fr). “Des centaines de milliers de personnes ont manifesté pour protester contre la décision du président argentin de ne pas augmenter le budget versé aux universités.”

Bernard Desclaux

N° 592 – Peut-on inclure sans exclure ? “Où en est-on de l’école inclusive ? De l’inscription du principe dans la loi à son effectivité sur tout le territoire, il y a un long chemin, semé de réticences, de doutes et de contraintes, mais aussi de réussites et de raisons d’y croire. Notre dossier propose un bel exercice d’équilibrisme pour continuer d’avancer.”

N° 591 – Organiser le travail de la classeComment mettre les élèves en situation d’apprendre ? Il s’agit d’organiser le travail dans la classe, d’aménager l’espace, de scénariser les temps de travail pour créer les conditions des apprentissages. Mais c’est aussi une affaire de régulation en fonction des réactions des élèves, et d’organisation de l’établissement.

N° 590 – Observer et écouter les élèvesQu’est-ce qui vaut la peine d’être observé et écouté ? Comment s’y prendre ? À quoi ça sert d’observer et d’écouter les élèves ? Comment apprendre et s’y former ? Ce dossier montre les tâtonnements et les avancées de ceux qui s’y investissent de la maternelle à l’université, et explore les cadres théoriques qui peuvent éclairer leurs choix.”

N° 589 – Tu la gères, ta classe ?Comment « gère » -t-on une classe ? Comment faire vivre et travailler en collectif des enfants ou des adolescents qui n’ont pas choisi d’être ensemble dans cet espace-temps contraint qu’est la classe ? Notre dossier aborde les manières d’accueillir des élèves, d’obtenir et de maintenir une atmosphère de travail sécurisante plutôt que sécuritaire. Une réflexion qui relève donc aussi de l’éthique et du sens que chacun donne aux apprentissages.”

N° 588 – LES CULTURES À L’ÉCOLEL’école accueille et transmet une grande diversité de cultures. Comment les reconnait-elle ? Comment se passe la rencontre avec l’autre, entre inclusion et tensions ? Notre dossier invite à faire place à l’altérité, pour faire société.”

N° 587 – Scolaire, non scolaire

Les frontières entre l’école et le « non scolaire » se brouillent. Notre dossier s’attache à définir ce qui est scolaire et ce qui ne l’est pas, alors que l’on apprend dans bien d’autres lieux et circonstances.

N° 586 – L’école primaire aujourd’hui

Un dossier qui propose l’état de la recherche sur ce niveau scolaire, en dialogue avec les questions professionnelles des enseignants sur le terrain.

N° 585 – Apprendre avec la nature

Les expériences de « classes dehors » ont du succès. Une manière de se reconnecter avec la nature. Mais en quoi le contact avec la nature est-il nécessaire aux élèves, et à quelles conditions permet-il de mieux apprendre ?

 

N° 584 – À quoi sert le groupe ?

Un groupe, un collectif, une équipe, est-ce la même chose ? À quelle échelle penser l’« effet groupe » ? « Faire groupe » avec une classe, une alchimie indispensable qui aide chacun à se construire