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Revue de presse du 8 juin 2025
Le gros dossier de l’actualité éducative, c’est l’annonce d’un « plan » pour réformer l’orientation. On parle plus d’un coup de com que d’un plan. Le ministère nous a habitué aux « solutions » sans moyens qui ne résolvent rien. On parle aussi des examens qui approchent, de Parcours Sup, du métier et d’autre choses encore. Notamment de propositions pour sauver l’école.
Orientation
Les annonces d’Elisabeth Borne sont très présentes dans la presse, mais aussi très critiquées : une éducation, mais sans horaires et sans moyens. Et un métier que l’on tente (mais cela fait quelques années) de « refiler » aux enseignants, bien sûr sans moyens non plus. Et ce n’est pas la demi-journée de formation annoncée qui va permettre de devenir conseiller d’orientation.
Éducation : Élisabeth Borne dévoile un plan pour améliorer l’orientation de la 5e au post-bac. Sud-Ouest. “La ministre de l’Éducation a annoncé mercredi des mesures pour une meilleure orientation des élèves, de la 5e à l’enseignement supérieur, visant à réduire le stress et les inégalités.
Elisabeth Borne : des mesurettes sans moyens sur l’orientation ?. Café pédagogique. “Après s’être exprimée dans les colonnes du Figaro puis sur les ondes de la radio privée RTL, la ministre de l’Education nationale dévoilera son plan orientation au lycée Joséphine Baker de Hanches (28) ce jeudi.”
Orientation scolaire : réforme ou recyclage ? Elisabeth Borne ne donne pas de moyens. Café pédagogique. “Alors que les critiques sur le système d’orientation s’accumulent, la ministre Borne dévoile un « plan » censé transformer l’accompagnement des élèves. Mais derrière les mots et les annonces, peu de nouveautés et aucun moyen à la hauteur. Réforme ou recyclage ?”
Le plan d’Elisabeth Borne pour améliorer l’orientation de la 5e au post-bac – Libération. “La ministre de l’Education a dévoilé plusieurs mesures ce mercredi 4 juin au «Figaro» au lendemain de la parution d’un rapport de la Défenseure des droits qui a critiqué «un système d’orientation» «peu lisible, morcelé et inégalitaire».”
Césure post-bac, formation des profs… : le plan de Borne pour améliorer l’orientation des élèves | Les Echos. “Quelques jours après la publication des premiers résultats de Parcoursup , et alors que plus d’un jeune sur deux regrette ses choix, Elisabeth Borne annonce la mise en place d’un « vrai programme d’éducation à l’orientation » à partir de la rentrée prochaine, avec des compétences à acquérir.” Par Marie-Christine Corbier
Pour que les élèves mûrissent leur projet d’avenir, Élisabeth Borne veut « éduquer à l’orientation ». Ouest-France. “Élisabeth Borne a dévoilé, ce jeudi 5 juin, un plan sur l’orientation qui prendra racine au collège. Pour Parcoursup, aucune révolution à l’horizon. D’après les plans présentés par la ministre de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur, les élèves mûriront leur projet dès la 5e et jusqu’à la terminale, mais devraient aussi bénéficier de dispositifs après le bac pour se réorienter plus facilement.”
Orientation : Elisabeth Borne propose un plan réduit au minimum, sans toucher à Parcoursup. L’Etudiant. “La ministre a égrené les dispositifs existants qu’elle souhaite renforcer afin de rendre plus lisible le parcours d’orientation des élèves dès la 5ᵉ. Les syndicats déplorent un manque de moyens pour mettre en œuvre cette politique.” Par Sylvie Lecherbonnier et Soazig Le Nevé
Plan Avenir : l’orientation, pour que l’avenir soit un choix | Ministère de l’Education Nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. “Élisabeth Borne, ministre d’État, a annoncé le 5 juin 2025 la mise en place du « Plan Avenir ». Objectif ? Permettre aux élèves de construire un parcours adapté à leurs aspirations tout en développant des compétences nécessaires dans un monde professionnel en constante évolution.”
Orientation : le grand plan reste à venir… | Le Club. “Présenté par E. Borne le 5 juin, le « Plan Avenir » apporte peu de nouveautés si ce n’est tenter de transmettre aux enseignants les tâches des ex-conseillers d’orientation. Il est loin de répondre aux ambitions d’une orientation plus juste. Et il ne tranche pas le méli-mélo de compétences entre Etat et régions. C’est une coquille vide.” Par Francois Jarraud, Journaliste engagé pour l’Ecole. Fondateur et rédacteur en chef (2001-2023) du Café pédagogique.
Synthèse de la concertation nationale sur l’orientation des élèves | Ministère de l’Education Nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. “Lancée en décembre 2024 par le ministre délégué à la réussite scolaire, Alexandre Portier, la concertation nationale sur l’orientation des élèves a porté sur trois axes de réflexion : la gouvernance, l’accompagnement des élèves, l’information sur les métiers et les formations. Ce rapport propose la synthèse qui ressort des différentes contributions.”
Rapport : Le droit à l’orientation dans l’enseignement secondaire : un droit à déployer pour tous les jeunes | Défenseur des Droits. “L’orientation scolaire constitue un enjeu central pour l’égalité des chances. Ce rapport dresse un état des lieux de son effectivité dans l’enseignement secondaire. Il souligne les multiples obstacles qui freinent l’accès à une orientation choisie et éclairée : complexité de la gouvernance, insuffisante coordination entre acteurs, inégalités territoriales, socio-économiques ou de genre, manque de formation des personnels éducatifs, ou encore fragilité des ressources humaines et matérielles mobilisées. À travers une analyse approfondie et des témoignages de jeunes, ce rapport met en lumière une politique publique morcelée, parfois illisible pour les élèves et leurs familles, et appelle à une véritable reconnaissance du droit à l’orientation comme un droit fondamental de l’enfant. Il formule plusieurs recommandations pour garantir un accompagnement adapté, lisible et équitable sur l’ensemble du territoire, notamment en renforçant la coordination des acteurs, la formation des enseignants, et l’accessibilité des structures dédiées.”
Orientation scolaire : les territoires, angles morts du droit à l’orientation. Banque des territoires. “Si l’orientation scolaire constitue un droit fondamental pour les élèves du secondaire, la défenseure des droits constate, dans un rapport publié le 3 juin 2025, que l’effectivité de ce droit dépend largement du territoire de résidence. Moyens alloués, offre de formation, accès aux lieux et ressources d’information : les jeunes ne sont pas égaux devant l’orientation. Un constat préoccupant qui appelle une réponse ambitieuse de la part des collectivités comme de l’État.”
L’orientation sous l’œil de la défenseuse. “Le rapport du Défenseur des droits sur l’orientation dans l’enseignement secondaire[1] révèle de nombreuses défaillances dans un système qui devrait garantir l’égalité des chances. Il examine les deux processus, distincts, mais complémentaires : l’orientation, qui détermine le choix de filière, et l’affectation, qui attribue les places dans les établissements. Curieusement, sa publication rencontre la présentation du plan pour l’orientation de la ministre Élisabeth Borne. Nous proposons ici une lecture rapide de ce rapport[2] et quelques remarques.” Par Bernard Desclaux
Manque d’informations, choix trop précoces, inégalités… Quatre chiffres à retenir d’une étude sur l’orientation des jeunes. FranceInfo. “Alors que les premiers résultats Parcoursup sont tombés lundi, un sondage d’OpinionWay analyse les perceptions des 18-24 ans face à leurs choix pour l’avenir. Franceinfo vous résume les principaux enseignements de cette étude.”
Orientation scolaire, quel âge de raison ?. La Croix. “La phase d’admission de la plateforme Parcoursup s’ouvre ce lundi 2 juin, et avec elle une question fondamentale se pose : l’âge auquel choisir son orientation. Faut-il sensibiliser les enfants à la maternelle, comme l’a évoqué récemment la ministre de l’éducation ? Ou attendre pour des choix plus précis ? Cas de conscience.” (abonné)
Enseignement supérieur. « Beaucoup de désillusion » : plus d’un jeune sur deux regrette son choix d’orientation. Le Dauphiné. “Les décisions d’orientation sont vécues comme trop précoces, mal accompagnées et souvent subies, selon un sondage dévoilé ce mardi. Ils ont emprunté le mauvais chemin. Selon une étude (*) OpinionWay pour Edumapper dévoilée ce mardi, 56 % des jeunes de 18 à 24 ans disent regretter leur choix d’orientation. Un chiffre marquant alors que les 650 000 élèves de terminale et 183 000 étudiants en réorientation inscrits sur Parcoursup ont commencé lundi soir à recevoir les premières réponses à leurs vœux. L’an dernier, un peu plus de 66,6 % des lycéens avaient reçu une proposition d’admission dès le premier jour et avaient eu en moyenne cinq propositions de formation lors de la procédure.” Par Delphine Bancaud
Parcoursup : faut-il vraiment savoir ce qu’on veut faire de sa vie à 17 ans ? | franceinfo. “À partir du lundi 2 juin, les lycéens pourront consulter les réponses à leurs vœux sur Parcoursup. Un moment souvent stressant, car derrière ces choix se cache une question importante : faut-il forcément décider son orientation à 17 ans ?”
Parcoursup: des réformes sur l’orientation «dans quelques jours», annonce Philippe Baptiste. LeFIgaro.fr. “Ce lundi 2 juin, les candidats recevront les premières réponses à leurs vœux sur Parcoursup. Faut-il s’attendre à une réforme prochaine de Parcoursup ? Alors que les premiers résultats de la plateforme d’inscription post-bac sont attendus ce lundi 2 juin à 19 heures, le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a indiqué ce matin sur franceinfo que le gouvernement ferait des annonces «dans quelques jours» au sujet de l’orientation.”
« Ne pas être sur Parcoursup est un argument commercial ». Café pédagogique.“En France, 1 étudiant sur 4 est désormais inscrit dans une formation privée (26% des étudiants français contre 13% dans les années 90) dont plus de la moitié (16% ) dans le privé lucratif. Des classes surchargées, des conditions de travail dégradées pour les professeurs, des formations sans qualité, au profit de la rentabilité. « Il y a un enjeu fort à renforcer la transparence autour des formations sur Parcoursup et en dehors de Parcoursup, pour que les étudiants puissent faire des choix d’orienter en ayant toutes les informations en mai » pour Claire Marchal. Dans son enquête Le Cube publiée en mars 2025, elle dénonce les pratiques et dérives du groupe Galiléo, premier groupe d’enseignement privé européen. Le Café pédagogique lui pose quelques questions au lendemain des premiers résultats sur la plateforme Parcoursup.”
Parcoursup : je souhaite que « 9 élèves sur 10 aient au moins une 1ère proposition avant le bac ». “« J’aimerais bien qu’on ait déjà, à peu près, les deux tiers des élèves de lycées qui aient un premier choix disponible dès ce soir », souhaite ce lundi 2 juin 2025 sur franceinfo, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, Philippe Baptiste. Ce lundi à 19h, les premiers résultats de Parcoursup seront disponibles sur la plateforme d’orientation des études supérieures. « Notre mission, notre enjeu numéro un, c’est que tous les jeunes qui veulent entamer des études supérieures l’an prochain, puissent entamer des études supérieures », soutient le ministre.” Vidéo.
Parcoursup : 66 % des lycéens ont reçu au moins une proposition d’admission – Le Parisien. “Le premier jour des résultats de Parcoursup, nombreux étaient les candidats à avoir reçu au moins une réponse positive.” Par Le Parisien avec AFP
Parcoursup : les étudiants en réorientation « discriminés » ? « Quand un candidat n’a rien, c’est qu’il a un travail à effectuer sur son projet » – ladepeche.fr. “Les premiers retours sur Parcoursup sont tombés ce lundi 2 juin, Parmi une majorité de futurs bacheliers, une part importante d’étudiants souhaitant se réorienter ont eux aussi dû formuler leurs vœux sur plateforme. Ces profils-là sont-ils nécessairement désavantagés par ce processus, pensés pour les lycéens ? Comment s’assurer de réussir sa réorientation ? Eléments de réponse.”
Cour des comptes : « Le processus d’orientation amplifie le déterminisme social ». Café pédagogique. “« Offres illisibles, des inégalités et une désorganisation ». Parcoursup constitue l’aboutissement du parcours d’orientation scolaire, mais le débat qui l’entoure ne doit pas occulter un enjeu plus large : celui d’une orientation scolaire profondément marquée par les inégalités. Dans son rapport public 2025, la Cour des comptes dresse un constat sans appel sur l’orientation des collégiens et lycéens, qu’elle juge inefficace, inéquitable et socialement déterminée.”
Parcoursup trop puissant ? L’ex-directeur de Sciences Po Lille tire la sonnette d’alarme. Capital. “Alors que les premiers résultats de Parcoursup sont tombés lundi soir, l’ex-directeur de Sciences Po Lille, Pierre Mathiot, alerte sur le déséquilibre croissant entre le bac et la plateforme d’accès à l’enseignement supérieur.”
A Paris : . Café pédagogique. Paris : Affectations au lycée et affelnet : des résistances à la mixité sociale“Dans une tribune publiée dans le Figaro le 21 mai 2025, les élus parisiens de droite dénoncent le fonctionnement actuel de la plateforme Affelnet, chargée d’affecter les élèves de 3e dans les lycées publics parisiens. Le 7 mai 2025, la justice administrative a suspendu une circulaire encadrant ce système en réponse à des recours de fédérations de parents d’élèves au nom de l’opacité et d’un système avec des bonus sociaux jugés disproportionnés.”
Et pour résumer cette semaine, Juin 2025, l’orientation passée au crible, l’éléphant toujours vivant ! “En cette première semaine de juin 2025, l’orientation scolaire occupe le devant de la scène éducative française. Entre les premiers résultats de Parcoursup tombés le 2 juin 2025 et l’annonce du Plan Avenir par Elisabeth Borne le 5 juin, cette semaine aura marqué un tournant dans les débats sur l’orientation des jeunes. Mais derrière les annonces ministérielles se cache une réalité plus complexe : un système d’orientation en crise profonde, révélé par plusieurs rapports accablants et des statistiques préoccupantes.” Par Bernard Desclaux
Points de vue et initiatives
Remplacement des enseignants : les chefs d’établissement engagent un bras de fer avec le ministère. LeMonde.fr. “Le syndicat majoritaire parmi les personnels de direction, le SNPDEN-UNSA, dénonce les « pressions » des rectorats pour obtenir des indicateurs sur les remplacements de courte durée, priorité politique du ministère de l’éducation nationale depuis 2022. Pour les chefs d’établissement, ces données ne sont « pas fiables ».” Par Sylvie Lecherbonnier et Eléa Pommiers (abonné)
Education : « Comprendre pourquoi le premier budget de l’Etat semble si peu efficace ». LeMonde.fr. “Les rythmes des enfants et le temps scolaire ne peuvent pas être le sujet principal d’une convention citoyenne sur l’école. Ce qui doit en être le point focal, c’est l’éducation au sens large, son sens, sa qualité, ses finalités, soutient, dans une tribune au « Monde », un collectif de parents d’élèves, enseignants, chercheurs et élèves.”
Communiqué « Notre école au défi du bien-être de ses personnels » | Berger-Levrault. “La thématique du bien-être des personnels enseignants et d’éducation est un sujet émergent qui tend progressivement à constituer une impérative priorité. Faisant écho aux données issues de grandes enquêtes sur la qualité de vie au travail des personnels de l’Éducation nationale, des textes scientifiques, des témoignages et des analyses d’expériences de différents acteurs (enseignants, inspecteurs, chefs d’établissement, personnels d’éducation) enrichissent le regard sur les professionnels de l’École.”
À la recherche des profs perdus : la gauche néglige-t-elle l’école ?. LVSL. “Malgré les 12 millions d’élèves et les 866.000 enseignants que compte la France, la question de l’école reste peu abordée dans le débat public. Hormis les suppressions de classes qui mobilisent localement, l’éducation nationale ne revient sur le devant de la scène qu’à l’occasion des scandales dans l’enseignement privé (Stanislas, Betharram….) et d’épisodes de violence dans les écoles. La défense de l’école républicaine est pourtant un vieux combat de la gauche et les motifs d’inquiétude ne manquent pas : profs épuisés, classes surchargées, niveau des élèves alarmant… En publiant un livre sur le sujet, le nouveau président de Picardie Debout, mouvement de François Ruffin, entend remettre ce sujet au cœur du débat. Si son analyse est pertinente sur de nombreux points, ses propositions restent vagues et insuffisantes.”
Premières rencontres Convergence(s) pour l’éducation nouvelle Rhône-Alpes-Léman “Les mouvements Ceméa, CRAP-Cahiers pédagogiques, GFEN, GREF, GREN, ICEM-Pédagogie Freinet, La Bouture, membres du collectif Convergence(s) pour l’éducation nouvelle, organisent des rencontres le samedi 28 juin 2025 de 9 à 17 heures, dans les locaux de la FOL (Fédération des œuvres laïques) au 3 avenue de la plaine à Annecy.”
N° 600 – 4 pistes pour l’école du futur – Les Cahiers pédagogiques. “Coordonné par Laurent Reynaud, Nicole Priou, et Jean-Michel Zakhartchouk. À quoi ressemblera l’école qui vient ? Nous proposons dans ce dossier une esquisse de ce qu’elle pourrait ou devrait être à nos yeux. Quatre enjeux pour la penser : développer la coopération pour mieux apprendre, favoriser l’émancipation des futurs citoyens, relever le défi écologique et faire un usage précautionneux de l’intelligence artificielle. En croisant essais pédagogiques dans des classes d’aujourd’hui, éclairages de la recherche, et sans nier les difficultés du quotidien qui parfois nous épuisent, ce dossier contribue à l’écriture d’un scénario heureux et réaliste pour l’école de demain.”
Bac 2025 : le plus jeune candidat inscrit à 8 ans, en âge d’être scolarisé en CE1 – centrepresseaveyron.fr. “Détenu par une jeune élève de 9 ans, candidate au bac en 2024, le record du plus jeune bachelier tombe en 2025 avec un candidat « vieux » de 8 ans.”
Bac, brevet, CAP : petite histoire des examens en cinq questions. The Conversation. “À quoi les premières sessions du baccalauréat ressemblaient-elles ? Quand le brevet des collèges a-t-il été créé ? À partir de quand l’université s’est-elle féminisée ? En quelques grandes questions, retour sur l’histoire des examens alors que les lycéens et étudiants passent les dernières épreuves de l’année.” Claude Lelièvre
Évaluation : lire plutôt que corriger des élèves-auteurs – Cahiers Pédagogiques “L’objectif de cette équipe d’un collège : transformer l’acte d’évaluation en un véritable dialogue entre lecteur et auteur, afin de nourrir la posture d’écrivain chez les élèves. En misant sur l’émotion, l’intérêt et le questionnement du texte, deux professeures de français donnent du sens au travail d’écriture et valorisent la singularité de chaque production.”
Les bienfaits des classes autonomes – Cahiers Pédagogiques “Le 28 mai 2025, la cité scolaire Pierre-Larousse de Toucy, en Bourgogne, a accueilli les Rencontres internationales de l’autonomie. Dans une ambiance animée et collaborative, enseignants, élèves et établissements partenaires de plusieurs pays ont partagé leurs expériences autour des classes autonomes. Une forme d’organisation où la liberté d’apprendre, la coopération et la confiance transforment aussi bien les apprentissages que les pratiques pédagogiques.”
Une bande de copains chercheurs parle écologie dans les écoles – Reporterre “Météorologue, glaciologue… Onze jeunes chercheurs ont parcouru les Hauts-de-France à vélo pour s’inviter dans des classes et parler climat et biodiversité. Des sujets quasi absents des programmes scolaires.”
Un lycée de la Loire interdit à ses élèves de débattre d’un projet de centrale à bitume – Mediapart “La direction du lycée de Boën-sur-Lignon (Loire) a annulé un débat organisé par des élèves portant sur un projet contesté de centrale à bitume dans la ville. Une censure justifiée par le caractère « sensible » du sujet, dont il est interdit de parler au sein de l’établissement.” Abonnés
Des métiers dans la houle
Devenir professeur de français en 30 minutes ? Cette expérimentation ulcère les syndicats. Huffingtonpost. “L’académie de Dijon propose une « expérimentation » permettant à des enseignants d’autres disciplines d’enseigner le français après un entretien de 30 minutes.” Par Lucie Hennequin avec AFP
Du temps pour apprendre : repenser la formation continue des enseignants. The Conversation. “Comment libérer du temps pour la formation des enseignants sans alourdir leur charge ? Deux stratégies simples et adaptées au milieu scolaire québécois ouvrent des pistes concrètes. Le développement professionnel est un levier essentiel pour faire évoluer les pratiques enseignantes et améliorer la réussite des élèves. Au Québec, il repose généralement sur des journées pédagogiques et des formations offertes après les heures de classe.” Par Marie-Pier Duchaine, Professeure invitée, département Éducation, Université TÉLUQ ; Nancy Gaudreau, Professeure titulaire et directrice de l’UMR Synergia, Faculté des sciences de l’éducation, Université Laval
« Les nouvelles conditions de recrutement des enseignants ne garantissent plus un bagage scientifique suffisant ». LeMonde.fr. “Censé redonner de l’attractivité au capes, un décret discrètement publié l’ouvre aux étudiants en troisième année de licence. Un collectif d’universitaires, dans une tribune au « Monde », déplore l’absence de concertation et y voit un coup de rabot supplémentaire à la formation intellectuelle des enseignants du secondaire.”
Maternelle : condamnée pour avoir violenté une élève de 3 ans, une institutrice suspendue un an – Libération. “L’enseignante de 52 ans, filmée en septembre 2024 en train d’assener un violent coup à une petite fille en larmes à Paris, a été condamnée par le rectorat à un an de suspension sans versement de salaire.”
Système(s) à faille(s)
Rapport de l’Observatoire des inégalités : « L’école française cherche à sélectionner quelques bons élèves plutôt que d’éviter d’en perdre un grand nombre en route ». Café pédagogique. “Qu’observe le rapport publié ce 3 juin 2025 par l’observatoire des inégalités sur l’école ? Ses inégalités ! « Notre système est loin de faire ce qu’il devrait pour assurer l’égalité des chances scolaires. Essentiellement parce que l’école française cherche à sélectionner quelques bons élèves plutôt que d’éviter d’en perdre un grand nombre en route ». Le rapport pointe une nouvelle fois que massification et démocratisation scolaire sont bel et bien deux phénomènes distincts.”
L’école française : un système formaté pour les gagnants d’avance. Café pédagogique. “« L’école française est formatée pour les enfants des parents diplômés » constate l’observatoire des inégalités dont le rapport 2025 constitue une nouvelle et énième alerte. « Ce qui coince, c’est l’écart entre la réalité vécue par les jeunes et leurs parents, notamment les moins diplômés, et ces discours sur l’égalité. Ce fossé est source d’une tension très forte dans la société » y lit-on. En somme, l’école française réussit aux plus favorisés, à ceux qui en ont le moins besoin. C’est peut-être cela, la véritable exception française : une école qui proclame l’égalité mais organise la reproduction sociale. Une école qui sélectionne, trie, évalue, dès le plus jeune âge. Le mérite ? Il s’hérite et dépend surtout du milieu social.”
« Depuis la réforme de 2019, les effectifs scientifiques se sont effondrés ». “Feu la mise en filières ! 60 ans après la « mis en filières » du lycée général et 6 ans après la réforme du lycée « Blanquer », l’historien Claude Lelièvre rappelle que ce décret de 1965 n’a pas fait l’objet de discussions en amont. Un rappel que rien n’a changé dans la gouvernance de la politique éducative ou dans la hiérarchie des « filières » ou « spécialités » !” Claude Lelièvre
Du côté du Sup’
Le ministère de l’Enseignement supérieur investit pour maintenir les Campus connectés dans les territoires | Studyrama. “Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche annonce un soutien financier de 2 millions d’euros pour pérenniser les Campus connectés. Ce dispositif, lancé en 2019, facilite l’accès à l’enseignement supérieur dans les zones éloignées des grands centres universitaires.”
Nomination de 6 recteurs délégués pour l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation | enseignementsup-recherche.gouv.fr. “En Conseil des ministres du 4 juin 2025, six recteurs délégués pour l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation ont été nommés.”
Agressions sexuelles : un étudiant en médecine exclu pour trois ans de l’enseignement supérieur. LeMonde.fr. “L’affaire Nicolas W. fait l’objet d’un feuilleton judiciaire depuis cinq ans. L’université de Tours a annoncé, vendredi, que le jeune homme, déjà condamné à cinq ans de prison avec sursis, ne pourra pas poursuivre ses études médicales.” Par Soazig Le Nevé
Grandes écoles. « Pourquoi autant de violences sexistes et sexuelles entre les étudiants ? » – Ouest-France “Courrier des lectrices et des lecteurs. « Les faits de violences sexistes et sexuelles qui se produisent dans les grandes écoles sont scandaleux. Si ces étudiants sont formés dans cette atmosphère, on imagine qu’ils vont la reproduire ensuite dans le monde du travail. »”
Liberté académique des chercheurs et des enseignants-chercheurs Au Sénat, “PROPOSITION DE LOI visant à garantir la liberté académique des chercheurs et des enseignants-chercheurs, l’indépendance des travaux de recherche et la transparence des fonds privés affectés à l’enseignement supérieur et à la recherche,”
Des nouvelles d’ailleurs
La présidence Trump a des conséquences directes et importantes sur l’enseignement supérieur, notamment les étudiants étrangers.
Témoignage. Étudiant australien à Harvard : “Je comprends enfin ce que vivent les étrangers chez nous” – Courrier International “Dans le “Times Higher Education”, un futur étudiant de Harvard dénonce le chaos administratif et l’arbitraire des autorités américaines, qu’il compare à celui vécu par les étrangers en Australie.”
Harvard : Donald Trump suspend l’entrée des étudiants étrangers, Columbia dans son viseur – Huffingtonpost “Les étudiants étrangers feront désormais l’objet d’un examen et pourraient voir leurs visas « révoqués », annonce l’administration Trump.”
Décision retoquée Université d’Harvard : la justice suspend la mesure prise par Donald Trump interdisant l’arrivée d’étudiants étrangers – Le Parisien “Le président américain avait annoncé mercredi soir qu’il était « nécessaire de restreindre l’entrée aux ressortissants étrangers » venus suivre les cours à l’université Harvard.”
Étudier aux États-Unis: le rêve brisé des jeunes Chinois face à la méfiance entre Donald Trump et Xi Jinping – Slate “Les étudiants chinois se heurtent désormais à des refus de visas et à un climat de défiance inédit. Entre obstacles administratifs et préjugés, leur avenir académique et professionnel se complique des deux côtés du Pacifique.“
États-Unis: l’université Harvard ne sortira pas indemne du bras de fer avec Donald Trump – RFI “C’est une victoire judiciaire pour Harvard dans le bras de fer qui l’oppose à Donald Trump. La prestigieuse université américaine a obtenu jeudi 5 juin la suspension d’une mesure prise par la Maison Blanche visant à interdire l’entrée aux États-Unis des futurs étudiants d’Harvard. Une victoire judiciaire importante pour l’université même si le bras de fer se poursuit. L’administration Trump a en effet d’autres moyens de pression sur Harvard et compte bien s’en servir pour la faire plier.”
Ces États conservateurs qui mettent leurs universités publiques au pas – Courrier International “En Floride, dans l’Ohio et en Utah notamment, des lois imposent désormais des cours d’éducation civique centrés autour de la civilisation occidentale et proscrivent les enseignements sur la race et le genre dans le cursus de leurs universités publiques.” Abonnés
Tronc commun allongé dans l’enseignement : A quand le retour du bon sens ? – Le Soir. “Une enquête montre que de nombreux citoyens et enseignants rejettent l’idée d’un « tronc commun allongé » dans le secondaire. L’auteur de cette carte blanche dénonce une réforme élitiste, inefficace, creusant les inégalités et ignorant le bon sens des acteurs de terrain.”
Ressources et réflexions
Santé mentale : parlons-en !. Café pédagogique. “C’est à la question de la souffrance psychique que la collection ALT, collection dédiée aux 15-25 ans, s’intéresse dans sa dernière publication Santé mentale, comment faire ? dont la rédaction a été confiée à Samuel Dock, docteur en psychopathologie, psychologue clinicien et écrivain. Il y entame avec les lecteurices un dialogue respectueux, qui déconstruit les idées reçues, cherche à rassurer, sans nier ou relativiser la souffrance, et invite à dire sa douleur. Car « parfois, on a simplement besoin d’être écouté par quelqu’un d’autre qu’un proche, par quelqu’un dont c’est le métier et qui n’attend pas son tour de parler ». Un discours à porter aussi par l’école.”
Sensibiliser aux écogestes avec Alter Alsace – Cahiers Pédagogiques “Lors d’une soirée organisée par la Maison de la pédagogie de Mulhouse, l’association Alter Alsace énergies a expliqué comment elle intervient dans les classes pour sensibiliser les élèves à la transition énergétique. Une intervenante nous livre ici des éléments de sa méthode concrète auprès des enfants.”
L’émergence du métier d’orthopédagogue – Cahiers Pédagogiques “C’est en accompagnant des élèves en difficulté d’apprentissage qu’Angélique Prost a découvert le métier d’orthopédagogue. Elle nous raconte comment elle a conçu et partagé une version française d’une profession développée au Canada.”
Les enfants d’immigrés maghrébins en France, structurellement en porte-à-faux – Alternatives Economiques “Au début des années 1990, le sociologue Abdelmalek Sayad avait posé un diagnostic, sûr et aiguisé, sur la place singulière des enfants d’immigrés maghrébins dans la société française. « « Mauvais » produits sans doute de la société française, aux yeux de certains, mais produits quand même de cette société. Sortes d’agents troubles, équivoques, ils brouillent les frontières de l’ordre national et, par conséquent, la valeur symbolique et la pertinence des critères qui fondent la hiérarchie de ces groupes et de leur classement », écrivait-il dans La double absence. Des illusions de l’émigré aux souffrances de l’immigré (Seuil, 1999).Ce diagnostic garde malheureusement toute son actualité car la situation structurelle de porte-à-faux de ces enfants d’immigrés maghrébins est aggravée par la montée en puissance du Rassemblement national (RN) et par la large diffusion d’une idéologie ouvertement xénophobe.” Abonnés
Diffusion et réception des réformes dans les institutions éducatives : le cas du travail collectif dans l’enseignement secondaire – TEL – Thèses en ligne. “Depuis la fin des années 1980, le travail collectif est devenu un élément clé des directives institutionnelles (Dupriez, 2015) constituant un espace de médiation entre le cadre institutionnel et les contextes d’enseignement locaux. S’il est inscrit dans le projet politique et plébiscité par les enseignants, il est difficilement observable dans leur activité quotidienne. Ce constat constitue le point de départ de cette thèse qui propose d’interroger la manière dont les injonctions adressées aux enseignants à travailler ensemble diffusent au sein la noosphère éducative.” Par Christophe Delavergne
Géraldine Duboz et Bernard Desclaux
Dans la librairie des Cahiers pédagogiques
Petit cahier n° 31 – Faire des sciences avec La main à la pâte “Former l’esprit scientifique des élèves est indispensable pour leur permettre de se situer dans un monde saturé d’informations en général et de fausses informations scientifiques en particulier. Pour cela, les activités proposées par La main à la pâte sont une mine d’idées pour les enseignants et enseignantes, et nous nous en faisons l’écho régulièrement dans nos articles. À l’occasion des 30 ans de la Fondation La main à la pâte, nous avons rassemblé 8 articles qui sont autant de ressources pour concevoir des activités dans lequelles les élèves se mobilisent et apprennent.”
N° 599 – Hétérogénéité : oui, mais comment ?
Coordonné par Andreea Capitanescu Benetti, Sylvain Connac et Hélène Limat
Et si l’hétérogénéité des groupes d’élèves était une chance ? À rebours de la conception séparatiste qui a prévalu dans la réforme du « choc des savoirs » et la mise en place des groupes de niveau ou de besoin, bien des modalités d’enseignement permettent de prendre en compte les différences de compétences et de rythme entre les élèves. Ces alternatives s’appuient sur la coopération et le développement des compétences psychosociales.