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Ouverture du troisième congrès de la classe inversée

Héloïse Dufour, présidente de l’association Inversons la classe!, a ouvert ce mardi 22 août le CLICx, ou congrès de la classe inversée, en partenariat avec l’université d’été Ludovia, par la question « C’est quoi un CLICx ? »

Pour cette troisième édition, Héloïse a explicité qu’au CLIC s’ajoute la lettre x qui signifie, en référence aux TEDx, que des CLICx peuvent être organisés localement en respectant les principes suivants :
– faire un appel à contributions auprès non seulement d’experts de la classe inversée mais aussi de débutants
– avoir une vision « ouverte », une réflexion pédagogique large
– mettre en place une formation par et pour les enseignants.

Elle tient à préciser que ce congrès n’est pas «un espace de promotion de la classe inversée, mais un temps d’échanges entre pairs», un temps de mise en activité des enseignants. Tout comme les élèves, les enseignants qui présentent durant ces trois jours leurs démarches sont des chercheurs : «ils n’ont pas de certitude, ils ne sont pas arrivés, ils cheminent», a indiqué la présidente. Elle a ensuite invité les participants à intervenir en posant des questions et en n’étant pas d’accord avec tout ce qui sera dit et présenté : «Chacun a quelque chose à amener, n’hésitez pas à nous interpeller, à dire ce que vous faites !»

Cherchons ensemble à dépasser nos représentations

Suite à l’ouverture officielle du congrès, Martial Gavaland, professeur de physique-chimie à Carquefou, a co-animé un temps d’échange entre les quatre-vingt-dix participants présents dans l’amphithéâtre. L’un de ses objectifs était d’amener les enseignants à dépasser leurs représentations sur la classe inversée, tout en s’enrichissant des conceptions des autres.

Mathias Gavaland

Mathias Gavaland

Il se demande pourquoi il faudrait opposer les méthodes. Le cours magistral serait-il forcément mauvais ? La collaboration toujours nécessaire et positive ? Au cours de cet atelier, il a cherché à faire sortir les participants de leur zone de confort. Pour cela, il a demandé à tous de mettre en mots leur propre définition de la classe inversée, de constituer des groupes, de s’emparer des représentations des autres, de les mettre en scène, puis d’analyser le message possiblement transmis au cours de chaque restitution.

Pour Martial Gavaland, l’important dans ce genre d’événement est de placer les enseignants dans des situations proches de ce qu’ils sont amenés à faire vivre à leurs élèves, en leur permettant de prendre conscience de leurs zones de conflit didactique dans un cadre bienveillant. Partager, échanger, chercher ensemble, tout en positivant l’engagement de chacun dans l’activité.

Stéphanie Fontdecaba
Professeure des écoles en maternelle

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