Des ENNA aux ESPÉ
Une rétrospective de l’évolution de la formation des enseignants de lycée professionnel au cours des trente dernières années permet de mieux saisir la portée de ces changements et de s’interroger sur leurs conséquences.
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Une rétrospective de l’évolution de la formation des enseignants de lycée professionnel au cours des trente dernières années permet de mieux saisir la portée de ces changements et de s’interroger sur leurs conséquences.
La réforme du lycée et du baccalauréat se fait à trois vitesses, comme trois voies. D’emblée, la voie professionnelle avait été exclue des travaux menés par Pierre Mathiot, qui ne s’est donc penché que sur les voies générale et technologique. Pour finir, dans les annonces du ministre, la voie technologique n’apparait plus. Et dans le rapport de Céline Calvez et Régis Marcon sur la voie professionnelle, la tendance est bien à son décrochement du lycée.
L’apprentissage est souvent vanté comme une voie d’excellence, permettant aux jeunes de trouver un emploi à coup sûr. Mais c’est surtout une formation qui est « excellente » pour les enfants des autres, qui pour certains devrait même être une orientation décidée par les conseils de classe et non les jeunes. Elle n’est peut-être pas si merveilleuse. En tout cas il y a quelques accrocs dans le tableau, décrits ici dans un « coup de gueule ».
Compte rendu à six mains de la troisième journée du CAPE (Collectif des associations partenaires de l’école) de l’académie de Lille, organisée à Villeneuve-d’Ascq le 20 janvier dernier, sur le thème « L’autorité éducative – Regards croisés dans et autour de l’école ».
La voie professionnelle fait suite en France au premier cycle de l’enseignement secondaire, avec une double finalité : former les élèves à un métier et les préparer à des études supérieures. La formation professionnelle initiale s’est progressivement scolarisée pour s’inscrire comme la « voie professionnelle » lors de la rénovation de 1999, à côté des voies générale et technologique du lycée. Communément appelée « voie pro », elle accueille aujourd’hui près d’un tiers des lycéens, soit en CAP (Certificat d’aptitude professionnelle), formation courte en 2 ans, soit en Bac pro (Baccalauréat professionnel) préparé en 3 ans depuis 2009. Cet alignement de la formation du Bac pro sur les autres voies du lycée a contribué à renforcer son attractivité (Troger, Bernard, Masy, 2016), pour des élèves qui passent aussi un diplôme intermédiaire (BEP) afin de leur garantir une qualification initiale.
De même que lorsque l’on s’émeut du baccalauréat et de ses réformes dans le débat public, on n’évoque en fait que le baccalauréat général, lorsque l’on s’inquiète du choix du lycée par les élèves à la fin du collège, on ne se préoccupe pas de tous ceux qui vont aller dans l’enseignement professionnel. Et pourtant, leur parcours est encore plus malaisé !
La réforme du lycée et du baccalauréat se fait à trois vitesses, comme trois voies. D’emblée, la voie professionnelle avait été exclue des travaux menés par Pierre Mathiot, qui ne s’est donc penché que sur les voies générale et technologique. Pour finir, dans les annonces du ministre, la voie technologique n’apparait plus. Et dans le rapport de Céline Calvez et Régis Marcon sur la voie professionnelle, la tendance est à son décrochement du lycée, vers l’apprentissage.
On sait aujourd’hui que, comme il y a dix ans, quatre élèves sur dix suivent un second cycle professionnel après la troisième. Et l’on compte 15 % d’une classe d’âge accédant au bac pro. Des chiffres importants, qui justifient qu’on s’intéresse pleinement à l’enseignement professionnel. Ce livre fait d’abord état de quelques questions très actuelles. […]
—- Commander cet ouvrage Que restait-il à écrire après les deux ouvrages précédemment publiés affichant dans le titre rapport au savoir [[Charlot (B.), 1997, Du rapport au savoir, Anthropos, 112 p. Bautier (E.) et Rocheix (J. Y), 1998, L’expérience scolaire des nouveaux lycéens, A. Colin, 302 p.]], qui survenaient après l’ouvrage initial [[Charlot (B.), Bautier […]
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