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Revue de presse du 19 novembre 2023

Cette semaine, le ministre poursuit son marathon des annonces. Il est passé par le stand réforme de la formation des enseignants et a brandi plus loin la jauge pour s’alarmer de la baisse du niveau des élèves sans oublier de s’arrêter à l’auberge du MEDEF. Dans la presse, nous avons aussi récolté des articles sur le métier d’enseignant, des histoires d’engagement, des ressources, des actualités de l’enseignement supérieur et des nouvelles d’ailleurs.
La course aux réformes

Il court, il court le ministre de l’Éducation Nationale, et pour chaque problème à peine analysé, une proposition sort de sa besace rétro sans vraiment s’appuyer sur la recherche ou sur le terrain.

Philippe Watrelot décrypte cette course à la réforme menée du pas assuré d’une modernité supposée, un trompe-l’œil. .”Sous le masque de la jeunesse et de la modernité, se poursuit en définitive l’action menée par Jean-Michel Blanquer et son accent mis sur l’autorité.” Gabriel Attal, l’homme pressé | Alternatives Economiques (alternatives-economiques.fr). “Gabriel Attal a été nommé ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse, le 20 juillet 2023 dans le nouveau gouvernement d’Elisabeth Borne. Depuis cette date, il a constamment occupé le terrain et multiplié les annonces. La période y a été propice avec la rentrée scolaire, mais elle a également été marquée par le drame d’Arras.”

Le métier d’enseignant n’attire plus, le recrutement est à la peine ? Et paf une réforme de la formation des enseignants est annoncée sans que  les précédentes ne soient analysées. Pénurie d’enseignants : « Faute de bilan des réformes précédentes, l’annonce d’un déplacement du concours sera insuffisante pour attirer des candidats » (lemonde.fr). Abonnés. “Le déplacement annoncé du concours de recrutement des professeurs des écoles ne doit pas se faire au détriment d’un bilan de l’actuelle formation des enseignants, minée par les réformes incessantes, argue un groupe de trente associations du Collège des sociétés savantes académiques de France, dans une tribune au « Monde ».

Formation des enseignants : les Inspé demandent un concours professionnalisant et de pouvoir porter des licences (aefinfo.fr) – Abonnés “Si le scénario d’une réforme de la formation initiale des enseignants avec placement du concours de recrutement à bac+3 s’applique, le Réseau des Inspé espère que le concours comportera une « dimension professionnelle », avec une « adéquation entre les contenus du concours et les attendus de la formation » en master Meef, expliquent à AEF info deux de ses vice-présidents, le 14 novembre 2023. Le réseau souhaite également que soit revu le système d’accréditation des Inspé pour leur permettre de porter de nouvelles licences, dans une optique de « continuum de formation intégrée sur cinq années« .

Et revoilà sur le devant de la scène le marronnier du niveau des élèves (c’est de saison vous me direz). Et ce, à l’occasion des résultats des évaluations de CM1 et de 4e. Notre pressé ministre s’est emparé des marrons chauds pour promouvoir les groupes de niveau.

Évaluations de début de quatrième 2023 – Premiers résultats | Ministère de l’Education Nationale et de la Jeunesse. “En septembre 2023, les élèves entrant en quatrième ont passé une évaluation standardisée sur support numérique. Au total, près de 800 000 élèves ont ainsi été évalués dans plus de 7 000 établissements du secteur public et du secteur privé sous contrat. Il s’agit de la première édition de ce dispositif.

Éducation : Gabriel Attal s’inquiète du niveau des élèves de quatrième en français et en maths (la-croix.com). “Le ministre de l’éducation nationale, Gabriel Attal, s’est alarmé lundi 13 novembre du niveau qui « stagne voire régresse » des élèves de quatrième, notamment en maths et en français. Il a promis des « mesures fortes » sur le collège.”

Résultats des évaluations nationales de 6e et 4e : « Le collège n’est pas pensé pour tous les élèves » (francetvinfo.fr)Alors que Gabriel Attal s’est dit particulièrement inquiet des résultats des évaluations nationales en français et en mathématiques passées en classe de quatrième en septembre, ces tests montrent surtout des disparités entre milieux favorisés et défavorisés au collège.”

Enseignement des maths et du français : “Faire des groupes de niveaux n’est pas la solution” (telerama.fr). Abonnés “Le ministre de l’éducation Gabriel Attal envisage de séparer les collégiens par niveau. Or, rappelle l’enseignant-chercheur Sylvain Connac, cela profite aux meilleurs élèves, mais favorise le renoncement des plus faibles.”

Évaluations scolaires : « On assiste chaque fois à une sorte de précipitation à réformer » (Mediapart) – AbonnésLes résultats des dernières évaluations sur le niveau scolaire inquiètent le ministre de l’éducation nationale, qui pousse pour une nouvelle réforme du collège. Le chercheur Daniel Bart plaide pour remettre en cause le « lieu commun » du « niveau » des élèves et pose un regard critique sur cette batterie d’évaluations.” Extrait de sa conclusion : “On se prive d’organiser d’autres manières de penser les choses en s’enfermant dans une logique de niveau et de classement, qui va donner des groupes de besoins, des forts, des faibles, des premiers, des derniers…

Et, pendant ce temps là, Le pacte enseignant sème la zizanie dans les établissements… « Quatre collègues me sont tombées dessus » (20minutes.fr). “C’est un dispositif qui est loin de faire l’unanimité chez les profs. Lancé à la rentrée, le pacte permet à des enseignants volontaires de s’engager dans des nouvelles missions en échange de rémunération. En octobre, le ministre de l’Education, Gabriel Attal, a annoncé que 25 % des enseignants l’avaient signé. Mais il est toujours décrié par syndicats, qui dénoncent le fait que ces missions s’ajoutent au temps de service des enseignants, alors qu’ils réclamaient des hausses de salaires sans contreparties. Si la plupart des chefs d’établissements se sont contentés d’informer leurs équipes du fonctionnement de ce pacte, d’autres semblent les avoir incités, selon Sophie Venetitay, secrétaire générale du SNES-FSU.”

Une école, des écoles

Une petite visite du système éducatif, terre de contrastes et de questionnements.

Qu’est-ce que le collège unique, alors que Gabriel Attal envisage de créer des groupes de niveau ? (francetvinfo.fr). “Mis en place il y a près de 50 ans, le collège unique continue de faire débat. Les groupes de niveau, évoqués par le ministre de l’Éducation nationale, pourraient le remettre en cause.”

Lycées : le clivage public/privé, au cœur de la ségrégation scolaire (theconversation.com). “Depuis les années 1980, le système scolaire français accueille de plus en plus d’élèves, pour une durée de plus en plus longue, et les lycées généraux et technologiques (GT) n’ont pas échappé à ce processus de massification. Les bacheliers de ces établissements représentaient 30 % de leur génération en 1985 ; cette proportion a doublé pour atteindre 61 % en 2021. Cette démocratisation indéniable masque cependant des inégalités réelles en termes scolaires, qu’il s’agisse de la réussite à l’examen ou de l’obtention d’une mention, mais aussi du point de vue de l’origine sociale. Les travaux de sociologie de l’éducation ont montré à l’envi combien celle-ci pèse sur les chances de réussite des élèves.” Par David Descamps,  Docteur en sociologie. Chercheur associé au Clersé, Université de Lilleet  Martin Siloret,  Chercheur associé au laboratoire Arènes, Université Rennes 2

Au nord de Toulouse, enseignement à géométrie variable pour une classe de CE2 (ladepeche.fr)Une classe de cours élémentaire deuxième année de l’école Vionsonneau à Montastruc-la-Conseillère (31), voit les remplaçants et les périodes sans prof s’enchaîner depuis le mois de septembre. Chaque fin de semaine, les 27 écoliers de la classe découvrent s’ils ont un enseignant… ou pas. “

Lycée professionnel : les syndicats appellent à une grève le 12 décembre pour « exiger le retrait » de la réforme (francetv.fr)L’intersyndicale s’oppose à la réforme proposée par Emmanuel Macron pour améliorer l’insertion professionnelle des jeunes.”

Et des échanges d’amabilité entre le ministre et le MEDEF qui n’ont pas de quoi rassurer les enseignants du lycée pro.  “«Monsieur le ministre, vous êtes ici chez vous» : Gabriel Attal au Medef, une histoire de mamours – Libération (liberation.fr). “Pour la première fois, un ministre de l’Education nationale est intervenu lors du rendez-vous mensuel de l’organisation patronale. Une longue séance d’amabilités réciproques, et un symbole puissant en cette réforme décriée de l’enseignement professionnel, accusée d’affaiblir l’école pour mieux se plier aux attentes des entreprises.”

Éducation : Attal appelle les chefs d’entreprises à «s’engager» pour accueillir des stagiaires de seconde (europe1.fr). “Dans une allocution au siège du Medef, Gabriel Attal a appelé mardi les chefs d’entreprises à « s’engager », pour « réussir l’orientation » des jeunes, en accueillant notamment des lycéens lors des nouveaux stages obligatoires en seconde en juin. Ces stages font partie de la « reconquête du mois de juin », annoncée par le ministre de l’Éducation.

Des enseignant·es interpellent Gabriel Attal au sujet de l’association “Parents Vigilants” et ses “idées nauséabondes” (causette.fr). “Une intersyndicale d’enseignant·es a fait part, ce mercredi, au ministre de l’Éducation nationale de sa « vive inquiétude » face aux « pratiques dangereuses » de l’association Parents Vigilants, un réseau proche du parti Reconquête ! d’Eric Zemmour.” Gabriel, l’homme pressé, prendra t-il le temps de répondre ?

L’école inclusive, un lointain et incertain horizon ? Sale temps pour l’école inclusive (cafepedagogique.net) L’époque va mal. Et dans ce sinistre maëlstrom de tensions tous azimuts, l’évolution de notre système scolaire vers une école inclusive est lui aussi confronté à des vents mauvais. Trois faits sociaux en témoignent particulièrement en cet automne 2023 : une tribune dans un grand magazine remet en question le concept d’inclusion au nom de l’universalisme républicain ; deux enquêtes et sondages révèlent chez les professeurs une angoisse importante à l’égard de l’inclusion scolaire ; enfin, un article inséré dans le projet de loi de finances 2023 engage un projet de réforme systémique de l’organisation de l’école inclusive très contesté par les associations et les oppositions parlementaires.”

Handicap : un collectif veut rompre avec le « communautarisme forcé » de l’école (Médiapart) – Abonnés “Créé au cœur de l’été, Une seule école dénonce « le système ségrégatif » de la scolarisation à la française, qui délègue ses élèves handicapés aux institutions spécialisées au lieu de financer l’accompagnement et l’adaptation en milieu scolaire ordinaire.”

Le magazine Zone Interdite a consacré sa dernière émission à l’Education Nationale. Philippe Watrelot l’a vue et l’a commentée. Nuance interdite – Blog Mediapart – “M6 diffusait le 12 novembre une enquête de Zone Interdite : « Profs malmenés, chaos administratif : l’Éducation Nationale au bord du naufrage ». Avec le sensationnalisme habituel dans cette production, l’enquête montre des dysfonctionnements bien réels et dénonce quelques scandales. Elle manque aussi de nuances et d’analyses et néglige des pans entiers du système éducatif.”

Une mise au point salutaire. « Zone interdite » ne comprend pas le rôle des profs TZR (arretsurimages.net) Abonnés. « Ces « titulaires sur zone de remplacement » ne font pas « l’école buissonnière« . « Dans « Zone interdite » sur l’Éducation nationale diffusé le 12 novembre, une séquence a agacé de nombreux professeurs : celle sur le « TZR » qui serait « payé à rien faire ». Retour sur ce poste particulier de professeur titulaire, malmené par un reportage qui en propose une définition caricaturale. »

Un grand bol d’air frais est plus que salutaire. Ouvrons les portes et les fenêtres de l’école à l’invitation des Cahiers Pédagogiques. Ouvrir l’école – Les Cahiers pédagogiques (cahiers-pedagogiques.com). “Quelles sont les frontières de l’école et de la culture qu’elle porte ? Lors de l’assemblée générale du CRAP-Cahiers pédagogiques, une table ronde sur le thème « Ouvrir les portes de l’école ! » a réuni les coordonnateurs des deux derniers dossiers des Cahiers : « Scolaire, non scolaire » (Baptiste Besse-Patin et Aurélie Zwang) et « Les cultures à l’école » (Catherine Hurtig-Delattre), avec une animation de Laurent Reynaud, membre du comité de rédaction des Cahiers pédagogiques. Voici quelques moments de cet échange.”

Enseigner et apprendre

4 épisodes pour se replonger dans l’histoire.  Enseigner, histoire d’un métier – (France Culture) Le Cours de l’Histoire. “Des écolâtres du Moyen Âge, au maître d’école à la veille de la Révolution, l’histoire des professionnels de l’enseignement, avec des institutrices et des inspectrices. C’est la classe au village, après la moisson, et c’est l’école du soir, après l’usine : éduquer, instruire, éveiller !”

Et un récit. Des collégiens dans la peau de poilus (cahiers-pedagogiques.com)Deux classes de 3e du collège Jean-de-La Fontaine à Roanne participent au programme national Jeunes en librairies. À cette occasion, les collégiens rencontrent l’autrice Catherine Cuenca, échangent avec elle et lisent leurs lettres de combattants des tranchées.”

Revoir ses fondamentaux. John Dewey, penseur d’une éducation démocratique (theconversation.com). “Après une période d’oubli relatif, le philosophe américain John Dewey (1859-1952), figure majeure du courant du pragmatisme, est largement mobilisé sur les questions de pédagogie depuis quelques années. Souvent réduite à la célèbre formule du « learning by doing » qui valorise l’expérience dans les stratégies éducatives, sa réflexion sur l’école reste indispensable, au-delà du recours à la pédagogie de projet. Si John Dewey a produit une somme considérable d’écrits dans les domaines de la psychologie, l’art, la politique, et surtout l’éducation, il n’a été traduit en France qu’avec parcimonie. C’est grâce aux travaux de Jean-Pierre Cometti et de Joëlle Zask, entre autres, qu’il a été récemment redécouvert.” Par Anne Lehmans, Maître de conférences HDR, Université de Bordeaux.

Zoom sur les profs docs. Professeur·es documentalistes : Des enseignant·es à part et à part entière (cafepedagogique.net). “A quand une véritable reconnaissance pour les professeur·es documentalistes ? En annonçant le 8 novembre, devant la commission sénatoriale, l’intégration de l’EMI à l’EMC, sans un mot pour le travail mené par les « profs docs », Gabriel Attal lance encore un pavé dans la mare de cette discipline. Car bien que le CAPES de documentation date de plus de 30 ans, les professeur·es documentalistes peinent à être reconnu·es. Il est pourtant loin le temps des bibliothèques d’emprunt et lieux de lecture silencieuse, qui ne disposaient, au mieux, que de deux ou trois salles de classes contiguës. Aujourd’hui, l’implantation géographique des CDI au centre de l’espace scolaire dit bien le rôle essentiel joué par les « profs docs », enseignant·es multitâches dont les missions relèvent, en termes d’expertise pédagogique et didactique, à la fois de l’éducation, de la gestion, de la communication, et sur lesquel·les s’appuient, de surcroît, bien souvent les établissements scolaires pour la gestion du Pass culture, du GAR, de la plate-forme Pix, de l’EMI… Pourtant, toujours pas d’agrégation Information-documentation, toujours pas d’inspection dédiée, toujours pas de traitement égalitaire en termes de rémunération… Muriel Cochard, Marion Diouris, Violaine Duhamel, Caroline Le Berre, Isabelle Lossec, Maïwenn Péron, Chantal Philippe, Corinne Prigent et Claire Quéré, professeuses documentalistes dans l’académie de Rennes, témoignent de leur quotidien, de l’évolution de leur discipline, de leurs attentes… Premier volet de notre enquête.

Forum, le retour. Le Forum des Enseignantes et Enseignants Innovants est de retour ! (cafepedagogique.net)Après Rennes, Roubaix, Dax, Lyon, Orléans, Nantes, Bordeaux, Paris… le Forum des Enseignantes et Enseignants Innovants revient et fera souffler le vent de la créativité dans les Salons de Blossac à Poitiers du 8 au 9 décembre 2023. “  Les inscriptions sont ouvertes.

Engagement de lycéens, engagement dans l’éducation, deux histoires d’engagement.« Lycéens, nous sommes en grève contre l’A69 » (reporterre.net) “« Nous choisissons, dès maintenant, de désobéir » : dans cette tribune, cinq lycéens expliquent pourquoi ils font grève, chaque vendredi depuis mi-octobre, contre l’A69 et tous les projets écocides.”

S’engager, tout entière (cahiers-pedagogiques.com)Un parcours professionnel se tisse, se nourrit d’expériences diverses, au-delà du cercle de son travail, dans toutes les dimensions de sa vie, y compris personnelle et militante. Catherine Hurtig-Delattre nous raconte cet apprentissage continu qui a construit sa professionnalité, de ses débuts comme enseignante à ses activités actuelles de retraitée engagée.”

Plusieurs articles cette semaine sur le numérique et l’intelligence artificielle dans l’éducation.  Numérique en éducation : points de vigilance et pistes d’action (cafepedagogique.net). “Qu’est-ce que le numérique éducatif ? Est-il un accélérateur de l’entrée dans les apprentissages ou au contraire met-il à mal les élèves les plus en difficultés ? Prisca Fenoglio, chercheuse en poste à l’Ifé – Institut Français de l’éducation, est revenue sur les différentes recherches sur la question lors d’une conférence à l’Université d’automne de la FSU-SNUipp.

Le numérique et l’intelligence artificielle : enjeux philosophiques, existentiels et politiques (educavox.fr) Les troisièmes rencontres débutent par l’entrée en scène de six lycéennes et lycéens, petits poucets et petites poucettes d’aujourd’hui, de Martin Legros*, animateur de la conférence et Cynthia Fleury**, présidente d’honneur des rencontres. Une décennie après son surgissement qu’est devenue Petite Poucette ? Celle d’hier, qui a prés de trente ans, mais plus encore celle d’aujourd’hui ? Est-elle heureuse, curieuse, inquiète ? Que peut-elle espérer ? Que doit-elle redouter à l’heure de ChatGPT et de l’intelligence artificielle ? A quoi va ressembler le nouveau monde qui se profile devant elle ?”

L’utilisation de l’intelligence artificielle dans l’enseignement : plus qu’une nécessité, une « urgence » (letudiant.fr)Qu’elle suscite la critique, qu’elle interroge ou qu’elle attire, l’intelligence artificielle ne cesse de faire parler d’elle. Particulièrement dans l’enseignement : dans les salles de classe ou les amphis, pour les professeurs, difficile de passer à côté. L’IA devient même un enjeu sur lequel il faut agir… dès à présent.

Mais que s’est-il passé dans cette académie ? Wikipédia bloque l’académie d’Aix-Marseille pour « vandalisme » (bfmtv.com)L’académie d’Aix-Marseille n’a plus le droit de rédiger de contributions sur Wikipédia. Motif: à travers celles-ci, les étudiants de l’institution « vandalisent » l’encyclopédie en ligne estiment ses administrateurs.”

Et dans le Supérieur

Les parcours des étudiants et les thésards dans l’actualité du Sup’.Plateforme Mon master : quel est le profil des candidats ? (L’Etudiant) Lancée cette année, la nouvelle plateforme Mon master livre un premier bilan sur le profil des candidats. Ils sont 209.300 à avoir confirmé au moins une candidature en avril dernier. Parmi eux, deux tiers sont des femmes et près d’un tiers ont le statut de boursier.

Avec la pandémie, les abandons d’études ont-ils augmenté à l’université ? (theconversation.com). “La pandémie de Covid-19 a bouleversé les trajectoires académiques de nombreux étudiants. Qu’ils aient été novices dans l’enseignement supérieur ou déjà engagés dans leur parcours universitaire, ceux-ci ont été confrontés à une situation sans précédent : la fermeture des universités et la transition vers l’apprentissage en ligne ont transformé le rapport à l’éducation.” Par Léonard Moulin,  Research fellow, Institut National d’Études Démographiques (INED) ry  Etienne Dagorn,  Doctorant en Economie de l’éducation, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

Enseignement supérieur : les « thésards » veulent rompre leur isolement (la-croix.com).Abonnés.  Enquête. “Ce vendredi 17 novembre, la ministre de l’enseignement supérieur Sylvie Retailleau doit annoncer plusieurs mesures en faveur du doctorat, lors d’un colloque de l’Association nationale de la recherche et de la technologie. Il y a urgence, selon les doctorants qui s’estiment peu soutenus dans leur aventure intellectuelle.

Sylvie Retailleau et Roland Lescure lancent une mission sur la reconnaissance du doctorat dans les entreprises et la société | enseignementsup-recherche.gouv.fr. “Depuis 2017, la compétitivité de l’industrie est une priorité du Gouvernement. Elle a pour prérequis les avances technologiques. Aussi, le Gouvernement investit massivement dans la recherche et dans la capacité à la transformer en innovation puis en production. Ces efforts sont fortement portés par la loi de programmation de la recherche, qui consacre 25 milliards d’euros supplémentaires sur 10 ans à la recherche, et par le plan France 2030, qui mobilise 54 milliards d’euros supplémentaires pour accélérer la transformation de notre économie.

Du côté de l’offre de formations universitaires. Les territoires priés de mettre de l’ordre dans l’enseignement supérieur | Les Echos. “L’enseignement supérieur près de chez soi. Conçu comme un axe de développement essentiel pour l’emploi, il conduit les établissements à s’implanter de plus en plus dans les villes moyennes. Et la tendance se renforce, avec l’implantation d’écoles privées et la saturation de certaines métropoles, où les coûts du logement ont explosé. « A Tarbes, au Havre, à Pau ou à Chambéry, l’excellence universitaire irrigue les territoires », s’est récemment félicitée la ministre de l’Enseignement supérieur devant l’Association des villes universitaires de France. Les collectivités mettent la main à la poche : entre 2018 et 2021, elles ont dépensé 1,4 milliard d’euros par an. Mais cela se fait « en ordre dispersé », selon Sylvie Retailleau, qui les appelle à mettre en place « une instance de coordination stratégique » au sein de chaque région.”

Enseignement supérieur : comment l’offre territoriale s’est « émiettée » | Les Echos. “L’enjeu universitaire dans les territoires, c’est d’abord d’informer les collectivités sur « les collaborations menées par les autres, géographiquement très proches, parfois pour des actions identiques », plaide la ministre de l’Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau. On y trouve des fois des formations similaires à 50 km les unes des autres, des offres concurrentes entre universités et lycées ou une implantation privée qui concurrence une offre publique existante. Autant de « situations désordonnées » qui justifient de mieux coordonner l’offre d’enseignement supérieur, selon François Rio, délégué général de l’Association des villes universitaires de France.” Par Marie-Christine Corbier

Un enseignement supérieur infiltré ? Une nouvelle aventure d’OSS 117 en vue ?Alerte sur la dépendance d’écoles et d’universités françaises aux financements étrangers (Challenges)Le monde académique est de plus en plus vulnérable face aux ingérences étrangères, estime la délégation parlementaire au renseignement dans son rapport paru début novembre. En cause, des ressources budgétaires insuffisantes, mais aussi une gouvernance inadaptée aux nouveaux risques.”

La discrète offensive de Pékin dans l’enseignement supérieur (lefigaro.fr). DÉCRYPTAGE – “Multipliant les accords avec les universités et grandes écoles, la Chine étend son influence auprès des étudiants et des chercheurs français.” (réservé aux abonnés)

Ressources et réflexions

Apprendre à apprivoiser sa peur – Les Cahiers pédagogiques (cahiers-pedagogiques.com). “Pour lutter contre le harcèlement scolaire, plusieurs démarches ou méthodes existent. La méthode de Palo Alto fait le pari d’une reprise de contrôle de la part des victimes, pour les rendre plus autonomes et leur apprendre à affronter leur peur.”

Claire Marin : « Je continue à croire qu’enseigner, transmettre, a un sens » (Mediapart) – AbonnésLa philosophe Claire Marin, qui vient de publier « Les débuts. Par où commencer ? », explique comment l’actualité tragique de ces dernières semaines bouleverse sa réflexion comme sa pratique enseignante. Entretien.”

Et si le talent n’était qu’un mythe ? (cafepedagogique.net). “Samah Karaki est neuroscientifique. Son dernier livre, « le talent est une fiction » qu’elle a présenté lors d’une conférence à l’Université d’Automne de la FSU-SNUipp, vient bouleverser le mythe du mérite, du « quand on veut, on peut ». La chercheuse vient valider les approches sociologiques, fait assez rare pour une neuroscientifique. Si elle ne s’en défend pas, elle tempère. Son approche, explique-t-elle, est multidimensionnelle. Elle intègre les perspectives biologiques, anthropologiques, historiques et sociologiques. Samah Karaki répond aux questions du Café pédagogique.

Les loisirs, un droit «essentiel» des enfants inégalement respecté (Libération) Dans son rapport annuel sur les droits de l’enfant rendu public ce mercredi 15 novembre, la Défenseuse des droits insiste sur l’importance du repos et des activités sportives et culturelles pour le développement de l’enfant, pourtant souvent considérés comme secondaires.”

CNESC0 : conférence de comparaisons internationales sur le bien-être à l’école (cafepedagogique.net). “Les 21 et 22 novembre 2023 aura lieu la prochaine conférence de comparaisons internationales sur le Bien-être à l’école. Une conférence lors de laquelle le Cnesco analysera les enjeux du bien-être à l’école, les politiques et les dispositifs qui peuvent y contribuer. Il interrogera plus particulièrement le rôle des écoles et des établissements scolaires, en intégrant dans sa réflexion les personnels, en premier lieu les enseignants. Agnès Florin, responsable du Cnesco et Eric Dugas, président de la conférence répondent aux questions du Café pédagogique.

Des nouvelles d’ailleurs

Flandre: près d’un élève sur cinq a déjà expérimenté le racisme à l’école, selon une étude (La Libre)Près d’un élève sur cinq dans les écoles secondaires néerlandophones du pays déclare avoir déjà été victime de racisme à l’école. C’est ce qui ressort lundi d’une enquête à grande échelle menée par l’association Scholierenkoepel (coupole scolaire) auprès de plus de 10.000 élèves.”

Une journée dans les souliers d’une directrice d’école (Radio Canada)Entre administration et gestion des élèves et du personnel, le quotidien de Nancy Lamothe est bien rempli à l’École primaire des Cépages, à Gatineau.

De nombreuses écoles fermées au Québec dès le 21 novembre pour une durée indéterminée (Radio Canada) “Plusieurs centres de services scolaires du Québec ont commencé à annoncer que leurs écoles et leurs services de garde seront fermés dès mardi prochain – le 21 novembre – pour une durée indéterminée, en raison des différentes grèves annoncées dans le secteur de l’éducation. Voici ce que nous savons des grèves à venir et de la manière dont elles pourraient affecter le quotidien des familles.”

Pas de cellulaire dans mon cours!(Radio Canada)Aucun téléphone cellulaire en classe : la directive du ministère de l’Éducation s’appliquera dans tout le Québec avant le 31 décembre. Toutefois, plusieurs écoles ont déjà pris les devants, pour favoriser la concentration des élèves. “ (avec toutefois des exceptions pédagogiques).

L’Expression: Info en continu – Appel à introduire les méthodes d’éducation écologique à tous les paliers de l’enseignement (lexpressiondz.com). “Les intervenants aux travaux du congrès international sur « l’environnement et les biotechnologies dans le climat de la Méditerranée » ont appelé mardi à « introduire les méthodes d’éducation écologique à tous les paliers d’enseignement ».Dans son intervention à l’ouverture de cette rencontre de trois jours initiée par le département de biologie et écologie des plantes de l’université Sétif-1, Dr. Sofiane Kanouni de l’université Sétif-2 a mis l’accent sur « l’importance d’intégrer l’éducation écologique aux programmes scolaires des divers paliers du primaire à l’enseignement supérieur ainsi qu’au établissements de formation de tout le pays ».”

Aux Pays-Bas, les cours en anglais à l’université font débat (ladepeche.fr)Les universités néerlandaises dispensent de nombreux cours en anglais pour accommoder les étudiants étrangers qui viennent étudier, chaque année, dans le pays. Mais le recours poussé de la langue de Shakespeare est de plus en plus contesté aux Pays-Bas, y compris dans les hautes sphères du pouvoir.

Pour l’examen de fin de lycée en Corée du Sud, le pays est mis à l’arrêt (courrierinternational.com) – Abonnés “Les jeunes Sud-Coréens étaient un demi-million à passer leur examen d’entrée à l’université, jeudi 16 novembre. Pour les élèves comme pour leurs parents, c’est l’aboutissement de douze ans de travail et de dépenses d’éducation. Avions à terre, klaxons interdits et police mobilisée, c’est tout le pays qui a été mis à l’arrêt pour l’occasion.”

Aux manettes cette semaine Monique Royer avec l’infaillible complicité de Bernard Desclaux

 

L’école accueille et transmet une grande diversité de cultures. Comment les reconnait-elle ? Comment se passe la rencontre avec l’autre, entre inclusion et tensions ? Notre dossier invite à faire place à l’altérité, pour faire société.

N° 587 – Scolaire, non scolaire

Les frontières entre l’école et le « non scolaire » se brouillent. Notre dossier s’attache à définir ce qui est scolaire et ce qui ne l’est pas, alors que l’on apprend dans bien d’autres lieux et circonstances.

N° 586 – L’école primaire aujourd’hui

Un dossier qui propose l’état de la recherche sur ce niveau scolaire, en dialogue avec les questions professionnelles des enseignants sur le terrain.

N° 585 – Apprendre avec la nature

Les expériences de « classes dehors » ont du succès. Une manière de se reconnecter avec la nature. Mais en quoi le contact avec la nature est-il nécessaire aux élèves, et à quelles conditions permet-il de mieux apprendre ?