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Revue de presse du dimanche 1er octobre

 

Cette semaine, on débunke les annonces du ministre, on dénonce certaines décisions et on discute d’autres. En particulier du harcèlement scolaire.

Enfumage ?

Beaucoup d’annonces sont faites par le ministre de l’éducation, beaucoup qui semblent très bien pour les profanes. Sauf que…

L’exemple parfait est cette annonce : Gabriel Attal annonce une « prime exceptionnelle » pour 730.000 agents de l’Éducation nationale (francebleu.fr). “Quelque 730.000 agents de l’Éducation nationale toucheront en même temps que leur salaire d’octobre une « prime exceptionnelle de pouvoir d’achat », de 380 euros pour les enseignants et 500 euros pour d’autres agents, a annoncé jeudi le ministre Gabriel Attal.” (France Bleu). Mais non, il n’y a pas de prime exceptionnelle décidée par Gabriel Attal.
Libération a vérifié : De nombreux médias enfumés par l’«annonce» de Gabriel Attal d’une «prime exceptionnelle» aux enseignants
« Le ministre de l’Education nationale a évoqué le versement d’une prime à 730 000 agents. Les syndicats dénoncent le «recyclage» d’une mesure déjà prévue depuis plusieurs mois. […]De fait, le ministre s’est bien gardé de préciser que la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat avait effectivement été annoncée, le 12 juin, par le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Stanislas Guerini. A noter que cette prime concerne tous les agents publics qui touchent un salaire inférieur à 3 250 euros brut par mois et non pas uniquement les enseignants. »

De fait, beaucoup dénoncent la communication du ministre, les multiples prises de paroles, les fausses annonces, etc.

Sérieusement ? – Les Cahiers pédagogiques (cahiers-pedagogiques.com). “Depuis la fin aout, les annonces et prises de parole du Président de la République et du ministre de l’Éducation nationale, et d’autres personnalités politiques, se sont multipliées, au point que je crains d’en avoir raté ou oublié. Si encore cela portait sur un plan d’ensemble pour le système éducatif, sérieusement réfléchi et concerté… Mais de sérieux, je ne vois pas grand-chose.” L’édito de Cécile Blanchard 

Billet | Harcèlement, abayas, enseignement du français… Gabriel Attal, ministre à réaction (nouvelobs.com). “Abayas, enseignement du français, harcèlement… Gabriel Attal, le tout frais ministre de l’Education nationale, est omniprésent. Mais s’il a affirmé un style, il faudra encore du temps pour voir dans cet hyper-activisme les bases d’une politique éducative.”

Et le billet de Philippe Watrelot : Gabriel Attal, ministre de la rhétorique
« L’interview de Gabriel Attal au journal de 20h de TF1 le 28 septembre 2023 marque une étape de plus dans le storytelling médiatique qui héroïse le jeune ministre, chouchou des médias et des sondages. On y voit aussi toute son expertise communicationnelle. Mais derrière il y a aussi des astuces rhétoriques et même des mensonges qu’il convient de « débunker ». »

Une formation sacrifiée sur l’autel du remplacement

La formation n’était déjà pas très vaillante du fait des coupes budgétaires. Elle est désormais agonisante du fait de la décision de la placer hors temps scolaire, soit le soir, le samedi ou pendant les vacances scolaires.

Former les enseignants, une priorité … Vraiment ? … (cafepedagogique.net). “« A peine arrivé au ministère, Gabriel Attal bouleverse donc l’organisation de la formation continue par des annonces médiatiques, sans préparation et sans concertation avec les concernés, ni sans les informer avant qu’ils n’acceptent leurs missions pour la rentrée » écrit l’AFEF. L’Association Française pour l’Enseignement du Français décrypte cette annonce qui relèverait de plusieurs présupposés : s’il y a des absences de professeurs, c’est la faute de la formation continue, les enseignants ne travaillent que lorsqu’ils sont devant élèves…Pour l’association professionnelle de professeurs, si Gabriel Attal fait une telle annonce, c’est tout simplement dans un souci d’économie et de mise au pas des enseignants avec en ligne de mire le changement de leur statut. Viviane Youx, présidente signe cette tribune.

La formation continue des enseignants hors temps de cours, une équation impossible (lemonde.fr). “Les personnels redoutent que leur temps de formation décline encore, alors que le ministre de l’éducation nationale, Gabriel Attal, souhaite que celui-ci n’empiète pas sur les heures de cours avec les élèves.” Par Eléa Pommiers

Une pétition à signer, des formateurs : « Nous, formateurs, ne formerons plus. »

A lire, notre hors série numérique Nouvelles formes de formation continue

Enseignement : quelles stratégies pour durer dans le métier ? (theconversation.com). La conclusion de ce bel article de Thierry Bouchetal, Maître de conférences en Sciences de l’Education et de la Formation, Université Lumière Lyon 2 : “Cela passe assurément par le développement des compétences d’accompagnement, comme c’est le cas par exemple avec des dispositifs d’analyse de l’activité enseignante ou d’expérimentation guidée. Il est possible aussi de prendre appui, pour les différents acteurs, sur le vécu de la formation initiale, souvent décriée mais finalement en avance sur ces dimensions, se heurtant ensuite à une frilosité culturelle de l’institution et du groupe professionnel quant à ces pratiques.

Redonner du sens à l’enseignement passe par (re) faire parler le métier et le travail, afin de se départir de conceptions erronées (« l’enseignant seul dans sa classe », « une profession uniforme », etc.), pour que de ces délibérations (re) naissent une activité bien vivante.”

Enseigner, un métier à risque … de décrochage ; n°144, septembre 2023. Ifé – Veille et analyses (ens-lyon.fr). “L’exercice du métier d’enseignant en France a été profondément marqué par des changements significatifs au fil des décennies. La mise en place de la nouvelle gestion publique et les politiques d’évaluation, la massification de l’enseignement et la promotion de l’inclusion ont contribué à remodeler le paysage éducatif en France, engendrant une transformation profonde des pratiques d’enseignement. Autrefois centré principalement sur la transmission de connaissances académiques, le métier d’enseignant a progressivement élargi son spectre pour intégrer des dimensions plus complexes et pluridimensionnelles de l’éducation. Toutes ces mutations sont autant de défis spécifiques qui contribuent au décrochage enseignant.” Auteur(s) :  Peggy Neville.  Télécharger la version intégrale du dossier (version PDF)  

Harcèlement scolaire

Rectorat de Versailles : 55 courriers « de réprobation » adressés par « erreur » (cafepedagogique.net). “En visite au rectorat de Versailles, Gabriel Attal a assuré avoir fait le déplacement pour « faire la transparence ». En effet, le rectorat est sous le feu des critiques depuis la publication de la lettre envoyée par son service juridique à la famille du jeune Nicolas qui s’est suicidé le 5 septembre dernier à la suite de faits de harcèlement scolaire. Depuis, d’autres courriers ont refait surface, des courriers quasi identiques. L’un d’entre eux avait été adressé aux parents d’une petite fille victime de violences sexuelles.

Harcèlement scolaire : la parole se libère sur les réseaux sociaux (francetvinfo.fr). “Depuis quelques jours, la parole se libère concernant le harcèlement scolaire. Des Français de tout âge témoignent, comme Ombeline, 44 ans.” 

Michel Develay : Harcèlement, des mesures préventives (cafepedagogique.net). “Michel Develay est professeur émérite de sciences de l’éducation. Spécialiste de la question des « compétences de vie », les life skills, il interroge la manière dont est appréhendé le harcèlement scolaire en France. Selon lui, éradiquer ce phénomène passe par la création d’instances de dialogues dans la classe et par un mode d’enseignement qui tient compte des compétences de vie.

Harcèlement scolaire : dans un collège de l’Aisne, des élèves font équipe avec les personnels pour « briser la loi du silence » (lemonde.fr). “Reportage Pilote du programme de lutte contre le harcèlement à l’école pHARe, le collège Jean-Mermoz, à Belleu, dans l’Aisne, a formé des élèves à repérer et signaler les cas de harcèlement. L’équipe éducative, très réactive, privilégie une approche non blâmante dans un premier temps.

Harcèlement scolaire : dans un collège de l’Aisne, des élèves font équipe avec les personnels pour « briser la loi du silence » (lemonde.fr). “FIGAROVOX/TRIBUNE – À l’approche de la 26e session de la Conférence permanente du Conseil de l’Europe des ministres de l’Éducation qui se tiendra les 28 et 29 septembre, la députée européenne (Renew) Ilana Cicurel préconise de renforcer les coopérations entre les États européens en matière d’éducation.”

La place des élèves harceleurs : l’impensé coupable de l’Éducation nationale | Mediapart. “Mercredi, le gouvernement doit dévoiler son plan de lutte contre le harcèlement scolaire. L’attention à apporter aux élèves auteurs peut choquer face à la souffrance des victimes, elle semble pourtant essentielle.” Par Mathilde Goanec et David Perrotin

Lutte contre le harcèlement : « 100% prévention, 100% détection-, 100% solution » mais pas « 100% moyens » (cafepedagogique.net). “Au lendemain de la présentation du plan interministériel de lutte contre le harcèlement scolaire, syndicats et personnalités politiques réagissent. Si certains y voient une avancée, tous s’inquiètent du manque de moyens qui lui soient dédiés. Manque de moyens mais aussi manque de formation des enseignants et enseignantes sur lesquels repose une grande partie du plan.”

Le texte de la tribune rédigée par Antoine Devos (pédopsychiatre) et Philippe Mérieu, en réaction aux annonces gouvernementales sur le « harcèlement scolaire » : http://www.meirieu.com/ACTUALITE/TRIBUNE%20HARCELEMENT_DEF_V3.pdf

 

Pour lutter contre le harcèlement scolaire, le ministre l’a affirmé : il faut de l’humain. C’est sans doute pour cela que le budget annoncé pour la rentrée 2024 supprime encore 2500 postes d’enseignants.

Education nationale : un budget en hausse de 3,9 milliards en 2024 (lagazettedescommunes.com). “L’éducation nationale, le plus gros budget de l’Etat est en hausse, malgré une baisse du nombre d’élèves. Le ministre parie sur l’amélioration du taux d’encadrement des élèves par classe, et donc une moindre baisse du nombre de postes d’enseignants.”

Mais Valérie Pécresse annonce qu’elle ferait bien pire en supprimant carrément l’Education nationale. Valérie Pécresse à l’assaut de l’Education nationale (cafepedagogique.net). “Comment en finir avec l’Éducation nationale ? En la territorialisant. C’est ce que demande Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France, dans un projet de délibération. S’appuyant sur la loi “3DS” de février 2022, la majorité Les Républicains du Conseil régional demande la création d’écoles primaires sous contrat totalement autonomes, la mise sous tutelle régionale des lycées professionnels, la redéfinition par la région des conseils d’administration des lycées, le droit de recruter des professeurs associés de lycée et la prise de contrôle de l’orientation et de la médecine scolaire. Des propositions qui marient les projets d’Emmanuel Macron avec le projet de loi sur l’Ecole déposé par Les Républicains dans une configuration régionale. Un projet qui scellerait la constitution d’une nouvelle majorité , macronistes et Les Républicains, sur le dos de l’école publique.

Le mépris et la plume

« L’éducation à l’écrit, et sa réussite, passent nécessairement par l’éducation à l’oral » (lemonde.fr). “Si l’oral reste opposé à l’écrit, comme cela a été le cas de façon systémique à l’école depuis plus d’un siècle, le « nouveau » mantra du ministre de l’éducation nationale sur la force de l’écriture restera une belle intention sans effet, estime Cyril Delhay, professeur d’art oratoire à Sciences Po, dans une tribune au « Monde ».”

Pour la liberté du choix des méthodes d’apprentissage de la lecture (cafepedagogique.net). “Selon Claude Lelièvre, les actuels « républicains de droite » se comportent tels de « petits bonapartes ». Ils souhaitent renforcer le contrôle des enseignants, par le renforcement du pouvoir des chefs d’établissement et par la limitation de la liberté pédagogique. « Notre nouveau ministre de l’Éducation nationale Gabriel Attal apparaît être tout à fait dans cette lignée-là » écrit l’historien. Prenant l’exemple de l’apprentissage de la lecture, Claude Lelièvre démontre que déjà en 1923, les républicains « les vrais » » ne préconisaient aucune méthode, l’essentiel étant « que l’enfant prenne plaisir à cet apprentissage difficile ».

Nos dossiers pour approfondir : Écrire pour être lu et Que nous apportent les méthodes ?

On parle aussi de maths :

Apprendre les maths, les sciences ou l’art dans une langue étrangère : pourquoi ça motive les élèves (theconversation.com). “Les résultats des élèves français en langues étrangères, et en anglais en particulier, ne sont pas bons. Alors que les élèves étudient une langue étrangère – très majoritairement l’anglais – depuis la classe de CP, en fin de CM2, seul un élève sur deux (54 %) maitrise à l’oral la syntaxe des questions et phrases simples, selon les données publiées en 2019 par le Conseil National de l’Évaluation scolaire (CNESCO).”

Orientation

L’orientation en fin de troisième reste marquée par de fortes disparités scolaires et sociales | Ministère de l’Education Nationale et de la Jeunesse. “Entre la cohorte des élèves scolarisés en troisième en 2019 ou 2020 et celle des élèves scolarisés dans cette même classe en 2010 ou 2011, la part d’élèves qui reçoivent une décision d’orientation en seconde générale et technologique (GT) a sensiblement progressé : à l’issue de la troisième, 69 % des élèves obtiennent une orientation en seconde GT contre 61 % neuf ans auparavant.” 

Orientation : le poids des inégalités dans l’orientation (cafepedagogique.net). “La dernière note d’information de la DEPP – Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance, « L’orientation en fin de troisième reste marquée par de fortes disparités scolaires et sociales » confirme le poids du patrimoine social dans les parcours scolaires, notamment l’orientation en fin de troisième vers la voie générale et technologique, vers la voie professionnelle et les CP. Les résultats scolaires à l’entrée en sixième sont aussi prédictifs de l’orientation. Pour autant, le service statistique note tout de même une augmentation de huit points entre les cohortes d’élèves scolarisées en troisième en 2010 ou 2011 et 2019 ou 2020.

Parcoursup : le calendrier 2024 de la procédure d’admission dans le supérieur – Le Parisien Etudiant À la suite de l’annonce des dates du bac 2024, le ministère de l’Éducation nationale vient aussi d’officialiser les dates de la procédure Parcoursup d’inscription post-bac.

Du côté du Sup’

 

L’État abandonne les résidences universitaires -StreetpressÀ peine un étudiant sur 17 obtient une place en Cité U. Et ceux qui décrochent une place doivent composer avec les fuites d’eau, les cafards et autres nuisibles. Enquête sur un service public en manque chronique de moyens.”

Une sécurité sociale de l’alimentation expérimentée sur le campus bordelais – Sud-Ouest (abonnés) “En cette rentrée universitaire, 150 étudiants bordelais ont été tirés au sort pour expérimenter un nouveau dispositif de lutte contre la précarité alimentaire. Ils recevront 100 euros par mois en monnaie locale à dépenser dans des commerces sélectionnés

Laurent Batsch : « Aujourd’hui, n’importe qui peut créer une école privée » – L’EtudiantLaurent Batsch, ancien président de Paris-Dauphine, médiateur de la région Ile-de-France depuis 2020, vient de publier un rapport sur l’enseignement supérieur privé et sa régulation, édité par Fondapol, la Fondation pour l’innovation politique. Ce sujet est au cœur des débats depuis plusieurs mois.“

« Un nouveau label suffira-t-il à réguler les établissements privés à but lucratif dans l’enseignement supérieur ? » – Le Monde (abonnés)Proposé par la ministre de l’enseignement supérieur, le futur label octroyé aux établissements d’enseignement supérieur privé devra exiger le détail des frais d’inscription réels moyens et des taux de réussite et d’insertion sur le marché du travail, prévient Julien Jacqmin, professeur associé en économie à Neoma Business School.

« La France a besoin d’ingénieurs » : les directeurs d’écoles inquiets de la pénurie de candidats – Sud-OuestLes directeurs des écoles d’ingénieurs s’inquiètent de la baisse des bacheliers scientifiques, mais aussi du manque d’attrait de leurs cursus à côté de certaines écoles de commerces très « marketées »

La France restreint-elle les visas des étudiants camerounais ? Jeune Afrique  “Alors que, depuis plusieurs jours, une rumeur très relayée sur les réseaux sociaux fait état de difficultés nouvelles pour venir étudier dans l’Hexagone, Jeune Afrique fait le point.

Ailleurs et ici

« Priorité aux Apprenants » – une nouvelle Stratégie 2030 du Conseil de l’Europe pour le secteur de l’éducation – Education (coe.int). “Le Conseil de l’Europe lance une nouvelle stratégie éducative « Priorité aux Apprenants  » 2024-2030, qui vise à promouvoir une culture de la participation démocratique chez tous les apprenants afin de préserver la démocratie. Cette stratégie sera approuvée lors de la 26e session de la Conférence permanente des ministres de l’éducation qui a lieu à Strasbourg les 28 et 29 septembre 2023 au Conseil de l’Europe, qui s’est engagée à investir dans un avenir démocratique pour tous en veillant à ce que chacun, et en particulier les jeunes, puisse jouer son rôle dans les processus démocratiques. La stratégie vise à développer, par le biais de l’éducation formelle et non formelle, les valeurs, les compétences, les attitudes, les connaissances et la compréhension critique nécessaires aux citoyens pour participer pleinement et activement à une société démocratique.” Et, “La première phase de mise en œuvre de la stratégie s’étendra de 2024 à 2026 et la seconde de 2027 à 2030. La stratégie se concentre sur le développement de trois dimensions chez chaque apprenant : l’apprenant « citoyen », l’apprenant « interculturel ouvert sur le monde », l’apprenant « numérique ». Une attention particulière sera consacrée à la dimension globale du bien-être de l’apprenant.”

L’Algérie met brusquement fin à l’enseignement des programmes scolaires français dans les écoles privées (lemonde.fr). “Fin août, peu avant la rentrée, les autorités algériennes ont demandé aux responsables des établissements de ne plus enseigner les matières comme dans l’Hexagone sous peine de sanction.” Par Mustapha Kessous et Ténéré Majhoul(Alger, correspondance)

Rentrée universitaire : ce qui change à l’étranger pour 2023 – Courrier InternationalQuels sont les débats qui agitent les campus européens et moyen-orientaux ? Pourquoi l’université de Fredericton, au Canada a le vent en poupe ? Que cherchent les étudiants chinois ? Réponse avec ce tour d’horizon de la presse internationale.”

 

Ressources et réflexions

Internet et le rendez-vous raté de « l’éducation populaire … (pourleco.com). “Utopie pédagogique et politique, combinant militantisme et encadrement de l’État, l’éducation populaire vise l’émancipation hors des sentiers scolaires. La société numérique imite cet idéal, mais la fausse décentralisation et la monétisation pratiquées par les GAFAM incitent à la prudence.” Virginie Tournay, directrice de recherche au CNRS, professeure à Sciences Po.

Revue française de pédagogie : Territorialisation et déconcentration en éducation (cafepedagogique.net). “À quoi sert et comment fonctionne la déconcentration de l’administration de l’Education nationale ? Alors qu’on promet aux enseignants “une gestion de proximité” et que le Pacte affirme le retour au local, Xavier Pons publie un important numéro (218) de la Revue française de pédagogie. Analysant des cas précis, il montre que la contractualisation en œuvre dans l’Éducation nationale ne permet pas un pilotage à distance des académies même si on n’arrive pas non plus à une gestion réellement déconcentrée. “Si les académies ne sauraient encore constituer des territoires de référence pour absolument tous les acteurs éducatifs locaux, elles sont le théâtre de problématisations académiques spécifiques des enjeux, de configurations territoriales particulières et d’agencements institutionnels contrastés qui font d’elles non plus de simples « environnements » mais bien des déterminants fondamentaux de la territorialisation des politiques d’éducation”. La déconcentration est bien en marche…

Temps et contretemps à l’Ecole (cafepedagogique.net). ““Y a-t-il encore, dans le monde scolaire, un (ou des) maître(s) des horloges ?” interroge Alain Boissinot qui coordonne ce numéro 179 de la revue de l’AFAE. Ni allusion, ni insolence dans ces propos de l’ancien recteur. Le numéro explore avec brio les rapports du temps et de l’Ecole. Rapports pédagogiques qui voient l’institution scolaire dans un moment particulier, le présentisme, où ni le passé no l’avenir ne sont séduisants. Rapport des enseignants au temps dans une éclairante recherche de Julien Tourneville. Rapports du temps scolaire et du temps politique décryptés par Ismail Ferhat. Un numéro brillant, un rien philosophique, qui fait presque le tour du sujet. Presque, car il évite les questions qui fâchent. Il ne sera question ni de l’invasion des fondamentaux, ni de la réduction des horaires disciplinaires là où les besoins sont criants.

Cartographie des classes à niveaux multiples (cafepedagogique.net). “Dans sa dernière note d’information « Un recours très répandu aux classes à niveaux multiples dans les écoles », la DEPP – Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance fait le point sur les classes à plusieurs niveaux. Sur les 48 950 écoles que compte la France, plus de 44 000 ont au moins une classe regroupant des élèves de différents niveaux d’enseignement. Trois millions d’élèves sont concernés, soit 44,9% des élèves pour 44,1% des classes. Très souvent, ce sont des écoles rurales, primaires ou de petites tailles. Et avec les dédoublements des classes de GS, CP et CE1 en éducation prioritaire, la part de ces classes à niveaux multiples a chuté, assure le servie statistique du ministère.

La diversité de l’inclusion – Cahiers PédagogiquesChloé Thomas est une jeune professeure des écoles. Coordonnatrice d’un dispositif ULIS (unité localisée pour l’inclusion scolaire), elle nous raconte son quotidien professionnel, dans lequel elle s’épanouit.

« Les enfants et les jeunes traversent régulièrement cette frontière scolaire » – Cahiers PédagogiquesOù s’arrête l’école et où commence ce qu’on pourrait appeler le « hors de l’école » ? Il n’est pas si facile de répondre à cette question, pas plus en termes de pratiques ou de lieux qu’en termes de contenus apportés aux enfants. Notre tout nouveau dossier essaye de tracer des contours, parfois un peu flous, entre l’école et le « non scolaire ». Voici ce qu’en disent les coordonnateurs dudit dossier.”

 

Géraldine Duboz (avec l’aide de Bernard Desclaux et Monique Royer)

Dans la librairie des Cahiers pédagogiques

N° 587 – Scolaire, non scolaire

Les frontières entre l’école et le « non scolaire » se brouillent. Notre dossier s’attache à définir ce qui est scolaire et ce qui ne l’est pas, alors que l’on apprend dans bien d’autres lieux et circonstances.

 

 

 

N° 586 – L’école primaire aujourd’hui

Un dossier qui propose l’état de la recherche sur ce niveau scolaire, en dialogue avec les questions professionnelles des enseignants sur le terrain.