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Revue de presse du 1er janvier 2023

Ah quitter les rives de l’absurdie ! Un rêve, un vœu que nous aimerions voir accompli en 2023. En cette fin d’année 2022, les discours et directives enfoncent encore plus le monde enseignant français dans un sentiment de mépris tandis qu’ailleurs, en Afghanistan ou en Iran par exemple, l’éducation est un bien commun que l’on défend âprement et les universités une chambre de résonance pour les luttes vitales.

Conduite accompagnée

Mais qui a eu cette folle idée qui semble basée sur l’hypothèse de journées peu remplies dans la fonction publique ? Les fonctionnaires pourront cumuler leur emploi avec la conduite d’un bus scolaire La Provence

« La mesure a été prise pour pallier les « difficultés de recrutement de conducteurs » qui perturbent « le bon fonctionnement » des services de transport scolaire « ainsi que des transports à la demande organisés en faveur des élèves et étudiants handicapés« , précise le décret. ». Arrondissez vos fins de mois en prenant le volant ou sinon misez sur l’innovation.

Prime à l’innovation : faut-il innover pour être un bon prof ? (la-croix.com). « La volonté du gouvernement d’octroyer une prime individuelle aux enseignants innovants laisse sceptiques nombre d’acteurs de l’éducation. Le terme « innovation » apparaît piégé et les critères d’attribution interrogent.” L’article est réservé aux abonnés mais l’illustration assez drôle de Deligne est accessible à tous.

Si vous séchez pour innover, le CSEN (Conseil Scientifique de l’Éducation Nationale) partage « Quelques bonnes idées d’innovation pédagogique ». Parmi ces bonnes idées : « vérifier que tous les élèves ont bien appris à lire ». Ou encore « développer des projets pour l’école inclusive », sans que, soit dit en passant, une vraie reconnaissance des AESH ne soit mentionnée. Visiblement ces bonnes idées ont plutôt inspiré les critiques sur les réseaux sociaux puisque Franck Ramus, membre du CSEN, a ouvert son blog pour des échanges sous forme de défi. « Quelles études précises contredisent des recommandations du CSEN, et pourquoi ? » interroge t’il pour préciser plus loin « Curieusement, cette simple question est généralement restée sans réponse. Cela n’implique pas qu’il n’y ait pas de bonne réponse. Peut-être mes interlocuteurs sur Twitter étaient-ils insuffisamment connaisseurs de la recherche en éducation pour être capables de citer les études pertinentes. » Une façon un peu spéciale de lancer le débat n’est-il pas ?

Alors modestement, indiquons quelques pistes pour favoriser la réussite scolaire, basées sur des témoignages ou des réflexions en accès libre sur notre site. Quand la maitresse apprend à dessiner – Cahiers Pédagogiques  Delphine Rimbaud-Le Borgne , professeure des écoles nous raconte les vertus du dessin, qu’elle a appris auprès d’une collègue et utilise désormais avec ses élèves de CP « Avec le temps, j’ai fini par développer pour moi quelques stratégies que je n’avais pas dans mes tendres années : à partir d’un modèle, je suis capable de reproduire un dessin simple. Un premier pas. C’est donc tout naturellement que je propose, aussi souvent que possible, des idées de modèles divers et variés ou des dessins pas-à-pas en classe. Si cela m’aide, cela peut sans doute aussi aider mes élèves ? »

On peut identifier les avantages tirés du coenseignement pour les enseignants. -Cahiers Pédagogiques Quentin Magogeat, maitre de conférences en sciences de l’éducation et de la formation, à l’université Lyon 2 explique « L’école rurale peut être un laboratoire de l’innovation dans la mesure où les enseignants, confrontés à des problématiques démographiques, de territoires, etc., sont invités à innover pour favoriser la réussite de leurs élèves. Ils sont amenés à réfléchir et inventer de nouvelles situations pédagogiques, des outils didactiques, et de nouveaux modes d’organisation adaptés aux problématiques locales qu’ils rencontrent. »

Podcast : Ressentir son corps pour mieux apprendre – Cahiers Pédagogiques « Comment la pédagogie perceptive peut-elle être utilisée au sein de l’école pour favoriser le bien-être, la création du collectif classe et les apprentissages ? »

Le CSEN pourrait aussi lire les deux articles (réservés aux abonnés) que consacre Ouest-France au collège expérimental d’Hérouville Saint-Clair. Enseignement : qu’est-ce que le collège-lycée expérimental, qui fête ses 40 ans en 2022 ? (ouest-france.fr). « Il y a quarante ans, sous l’impulsion d’un nouveau gouvernement, un certain nombre d’établissements scolaires novateurs ouvraient leurs portes. À Hérouville-Saint-Clair (Calvados), près de Caen, le collège-lycée expérimental, qui n’en a plus aujourd’hui que le nom, applique toujours les méthodes pédagogiques qui ont fait son succès. »

TÉMOIGNAGES. Ces anciens élèves racontent comment le collège lycée expérimental a changé leur vie (ouest-france.fr). « Le collège lycée expérimental (ou Cle, se prononce « Clé ») d’Hérouville-Saint-Clair (Calvados) a fêté ses 40 ans. À cette occasion, plusieurs anciens élèves ont été invités à témoigner de leur expérience auprès des jeunes « Cléens ». Tous sont unanimes : les années « Clé » ont changé leur vie. »

Sur son blog, Claude Lelièvre invite à un autre type d’innovation. Noël de l’innovation : ne plus nommer de jeunes professeurs dans les ZEP ! | Le Club (mediapart.fr). « C’était une promesse du candidat Emmanuel Macron avant son élection à la présidence de la République en 2017. Au moins, cette innovation serait de taille, et on pourrait commencer à croire aux autres. Ce serait une indication incontournable d’une politique scolaire se préoccupant des élèves les plus déshérités. »

Illustration Fabien Crégut

Mets de l ‘huile

L’ode à l’innovation est quelque peu douchée par le dernier rapport de la Depp (direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance) comme le soulignent plusieurs journaux.

Les enseignants français ont-ils de meilleures conditions de travail que leurs collègues en Europe ? , s’interroge Ouest-France (réservé aux abonnés). Pas vraiment semble répondre le Monde (abonnés) Education : la France a les classes les plus chargées de l’Union européenne « Il n’y a pas qu’en termes de salaire des enseignants ou d’inégalités scolaires que les comparaisons internationales sont sévères pour le système éducatif français. » Libération est sur la même longueur d’ondes. Classes chargées, salaires bas : les profs français moins bien lotis que leurs voisins. « Un rapport de la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance souligne le retard de l’éducation en France par rapport à ses voisins européens. ».

Les Échos constatent : Niveau scolaire : la France, élève moyenne de la classe européenne. « Alors, ça monte ou ça baisse ? « Disons-le clairement : le niveau d’ensemble baisse ! » a alerté Pap Ndiaye dans une récente tribune au « Monde ». Le ministre de l’Education nationale veut se servir de ce constat pour « réformer l’école ». « Le niveau des élèves remonte ! » lançait pourtant son prédécesseur Jean-Michel Blanquer, fin 2019, dans une interview au « JDD ». Dans un autre article, les Échos mentionnent «Entre deux élèves de quinze ans, l’écart de niveau peut atteindre plus de deux ans et demi de scolarité, selon leur origine sociale. Un décalage insupportable pour le ministre de l’Éducation nationale, qui entend faire de la lutte contre les inégalités l’un de ses chevaux de bataille. »

La tribune de Pap Ndiaye « Pourquoi nous devons réformer l’école » a été également mise en ligne sur le site du Ministère de l’Éducation Nationale. Elle est commentée par Philippe Watrelot : « si M. Ndiaye nous offre cette tribune de Noël aux allures de circulaire de rentrée, on notera qu’il pose la question du « Pourquoi » mais pas du « Comment ». Or, c’est là que le numéro d’équilibriste auquel il se livre trouve ses limites. ».

Le collectif Stupid Economics explore dans une vidéo « L’impossible transformation de l’Éducation Nationale » en se basant sur un dossier d’Alternatives Économiques. « L’éducation en France est médiocre et la situation empire. À partir de l’année 2000, d’autres pays ont dû faire le même constat. Certains ont pu tirer les leçons, apprendre de leurs erreurs et ont entamé des réformes qui portent leurs fruits. La France, elle, conserve une institution en échec scolaire envers et contre tous. »

Des échos du terrain alertent sur l’état de l’école. Pour Politis, Louise, enseignante, témoigne. «J’aimerais dire à notre ministre que l’école publique est au bord de l’implosion et qu’il faut agir vite. Le manque cruel de moyens accordés à l’éducation (notamment à l’éducation prioritaire) a des impacts concrets sur la santé des élèves et du personnel. En particulier, le système actuel de gestion du handicap est dramatique, et ce sont les élèves qui sont les premières victimes de cette maltraitance institutionnelle. ».

Pour les Cahiers Pédagogiques, Sophie Djigo, professeure de philosophie en classe préparatoire à Valenciennes raconte son projet pédagogique remis en cause par l’extrême droite. « À l’arrivée, des menaces de mort, une enseignante qui porte plainte et un voyage scolaire annulé. » Elle constate : «  Il y a une très grande solidarité et une grande inquiétude, parce que ça a mis en lumière des pressions dont beaucoup de collègues sont victimes partout en France de la part de ces réseaux d’extrême-droite. J’ai reçu des messages de collègues que je ne connais absolument pas, qui m’ont exprimé leur soutien parce qu’ils ont eu des problèmes avec des parents qui refusaient pour leur enfant l’enseignement de la Shoah ou de le l’histoire du fait religieux islamique ». 

L’enseignement supérieur est également victime des mêmes pressions. Un collectif d’universitaires a publié une tribune dans le Monde (réservée aux abonnés) en s’interrogeant : « Pourquoi, lorsque des intimidations à l’encontre de professionnels de l’éducation, proviennent de personnes qui revêtent le rôle d’inquisiteurs d’un ordre soi-disant républicain, les ministres de tutelle Pap Ndiaye et Sylvie Retailleau s’abstiennent-ils de toute prise de position ? »

Autre sujet d’inquiétude du côté des universités : les effets de la réforme du bac. « Depuis la réforme du bac et la création des spécialités, la filière « S » et ses trois enseignements de sciences en terminale est une époque révolue. Des enseignants du supérieur alertent sur un affaiblissement de la formation en sciences au lycée, et ses conséquences sur certains cursus jusqu’ici fondés sur la pluridisciplinarité scientifique », explique Educpros (letudiant.fr).

Aux États-Unis, on s’inquiète de la désertion des universités par les étudiants, relève Le Figaro- Etudiant. « La principale hypothèse, soulevée par la presse américaine, est l’attractivité du marché du travail pour les étudiants. Avec un taux de chômage assez bas et des salaires en augmentation, les jeunes préfèrent travailler rapidement plutôt que de multiplier les années à l’université. »

Au Québec, Des profs réclament le retour à deux bulletins | Actualités | La Voix de l’Est – Granby (lavoixdelest.ca). “La pandémie a eu ceci de bon pour de nombreux professeurs et élèves: le nombre d’évaluations annuelles était passé de trois à deux afin de permettre davantage de temps d’enseignement. Une joie qui fut de courte durée: le retour à trois bulletins a été vite annoncé pour 2022-2023. Le premier, celui de novembre, est revenu, une décision qui attire son lot de critiques.” Et comme on dit au Québec : Comme dit le proverbe, ce n’est pas en pesant le cochon qu’on l’engraisse! »

Le ras-le-bol des enseignants japonais, victimes de surmenage – Médias24 (medias24.com). « Dans l’une des dernières notes de son journal intime, Yoshio Kudo, professeur de collège japonais se plaignait de journées de travail se terminant parfois à minuit. Deux mois plus tard, il a été victime de « karoshi », la mort due au surmenage. »

Panser l’avenir

Puisque nous sommes en période de vœux, souhaitons-nous un avenir paisible et pour cela misons sur la jeunesse et l’éducation.

Louise Touret a consacré son émission Être et savoir du 26 décembre à «  Eduquer à la paix, pour surmonter les petits conflits et éviter les grandes guerres ». « Le monde en paix, dans lequel il nous semble normal de vivre est fragile – sa pérennité passe par une conscience de la valeur de cette paix. De fait, éduquer à la paix fut, demeure une grande affaire depuis la 2ème guerre mondiale, c’est une idée qui anime les institutions internationales – l’UNESCO en premier lieu et mais aussi l’OFAJ (Office franco-allemand de la jeunesse) qui œuvre en ce sens auprès des jeunes européens. »

Charles Hadj s’interroge dans The Conversation : Comment éduquer ses enfants contre la haine ? Les leçons de Spinoza. Il conclut son article ainsi : « Comprendre, aimer, agir, tels pourraient donc être, si l’on suit Spinoza, les trois maîtres-mots d’un projet éducatif dont l’ambition serait d’armer contre la haine. Et de faire vivre dans la joie. ». Tout un programme en soi.

Le CESE (Conseil économique social et environnemental) publie Générations nouvelles : construire les solidarités de demain. «Pour réfléchir à un monde plus solidaire, le CESE a associé aux travaux d’une commission temporaire un groupe citoyen dont la moitié des membres a moins de 35 ans. Leurs travaux s’interpellent et se complètent : lutte contre l’assignation sociale, renforcement de la solidarité intergénérationnelle et association des populations aux processus de décisions publiques. Ils ont partagé ces nouvelles visions des nécessaires transformations de la société et ont conclu leur travaux par un « récit » commun. »

Dans The Conversation, Marie-Claire Lemarchand-Chauvin préconise de « s’intéresser aux émotions des enseignants débutants ». “Après avoir longtemps été passées sous silence, car jugées néfastes et contraires à la raison, les émotions connaissent aujourd’hui un regain d’intérêt tant au sein du grand public que dans le cadre de la recherche. En montrant qu’émotions et cognition sont indissociables, Damasio a redonné leurs lettres de noblesse aux émotions dans le contexte éducatif. »

Le Figaro donne la parole à Yann Algan pour qui «Le savoir-être doit être enseigné à l’école» « L’économiste montre que des compétences sociales et comportementales acquises à l’école ont un impact sur l’insertion et la réussite professionnelles des individus. » (réservé aux abonnés)

L’avenir pourrait prendre une drôle de tournure sous l’emprise d’un chat. Voilà qui semble effrayer Luc Ferry dans les colonnes du Figaro. « En moins de dix secondes, «GPT», logiciel d’intelligence artificielle, vous pondra une trentaine de lignes sur ce que vous voulez, les Illusions perdues de Balzac, la théorie des idées chez Platon, la Coupe du monde de football, la structure de l’ADN, le fonctionnement des vaccins ARN, un poème pour votre fiancée ou n’importe quel autre sujet, le tout dans la langue de votre choix! ». Bernard Desclaux réagit à cette tribune en ouvrant plus largement la réflexion, y compris sur le volet de l’écologie. « Luc Ferry, un ancien ministre de l’Education nationale a publié une tribune[1] à propos du développement de l’intelligence artificielle afin d’attirer l’attention ministérielle actuelle. Examinons les inquiétudes de l’auteur qui n’est pas le seul dans cet état. La méritocratie serait en danger ! »

Clubic annonce :  Comment ChatGPT risque de donner des maux de tête aux enseignants. « Le chatbot ChatGPT pourrait proposer des résultats si performants qu’ils duperaient les systèmes anti-triche mis en œuvre par les professeurs. Les prouesses de ChatGPT ont été largement commentées ces dernières semaines et l’outil est si puissant qu’il intrigue le monde de l’éducation. » On lit même sur le site de Développez.com  «Un professeur surprend un étudiant en train de tricher avec le chatbot d’IA ChatGPT : « je suis terrorisé », il estime que ces outils pourraient aggraver la tricherie dans l’enseignement supérieur  » Tenez, même Google s’inquiète, explique le Monde Informatique. «  Le succès médiatique du chatbot promu par OpenAI suscite des inquiétudes au sein d’Alphabet, maison-mère de Google. Le CEO Sundar Pichai veut mobiliser les troupes pour contrecarrer l’ascension de ChatGPT »

Educavox propose de prendre du recul avec deux articles s’intéressant à la stratégie et à l’éthique du numérique éducatif : « Quelle vision stratégique commune du numérique pour l’éducation » et « Elaborer l’éthique du numérique éducatif : un défi collectif » . En Algérie, numérique et transition écologique sont réunis dans une même déclaration solennelle : La « Déclaration d’Alger », la transformation numérique et l’économie verte – La Nouvelle République Algérie (lnr-dz.com)

Des lumières et des ombres

« Au Niger, l’école avant le pétrole » titre Jeune Afrique pour un article réservé aux abonnés. « Mohamed Bazoum a choisi de miser sur une école nouvelle, entièrement repensée et mieux adaptée aux réalités socio-culturelles et économiques. Si, au Niger plus qu’ailleurs, l’éducation est un investissement durable et rentable, peut-elle être plus prometteuse que les matières premières ? »

Le Figaro Étudiant relate « Au Cambodge, l’explosion de joie des lycéennes qui ont obtenu le bac ». « Nées dans l’extrême pauvreté, ces lycéennes ont été scolarisées par l’association Toutes à l’école qui accueille 1300 écolières. Elles étaient environ 90 à crier (ou pleurer) leur joie et leur fierté dans les locaux de l’école qui a changé leur vie. »

Libération est allé constater « Au collège Berlioz à Paris, un pari de mixité sociale et scolaire réussi ». « Certains établissements scolaires français souffrent d’une forte ségrégation scolaire. Il existe pourtant des solutions pour y introduire davantage de mixité sociale. Exemple avec l’expérimentation menée dans un collège parisien auparavant qualifié de «ghetto» et qui s’est totalement transformé. »

Et puis, comment ne pas penser aux afghanes, aux irannienes, à toutes celles et ceux qui se battent pour la liberté de tous à étudier, à vivre librement. « Les autorités talibanes ont annoncé mardi que les universités afghanes étaient désormais interdites aux filles, déjà privées d’enseignement secondaire depuis l’accession au pouvoir des fondamentalistes islamistes, restreignant encore un plus leurs libertés. » explique LFM la radio. Une décision annoncée le 20 décembre et qui a généré de multiples protestations. « Un professeur déchire ses diplômes en direct à la télévision, en soutien aux étudiantes », raconte Sud-Ouest. « Les larmes aux yeux, un professeur a déchiré ses diplômes en direct lors d’une émission de la chaîne afghane Tolo TV​, pour afficher son soutien à ses compatriotes féminines, relaie Courrier international ce jeudi 29 décembre 2022. Un geste de contestation envers les atteintes aux libertés des Afghanes, récemment privées d’enseignement supérieur. »

Dans un article réservé aux abonnés, Le Monde relaie : « En Iran, les étudiants de la prestigieuse université de Sharif aux avant-postes de la révolte ». « Le 2 octobre, dans la foulée d’une manifestation durement réprimée, le campus, d’ordinaire peu politisé, s’est pourtant retrouvé en première ligne du soulèvement anti-régime. » Selon 20 Minutes, « Marseille : Des femmes reprennent un chant contestataire, la vidéo devient virale en Iran ». « Debout pour les femmes, la vie, la liberté ! », chante cette chorale de femmes marseillaises, en écho aux étudiants de l’université Sharif de Téhéran ».

 

Ce premier numéro millésime 2023 a été vinifié par Monique Royer à partir d’une vendange réalisée par Bernard Desclaux. Fabien Crégut l’a illustré.

L’équipe de la revue de presse vous souhaite une excellente année que nous vous espérons douce et sereine.

N° 581 – Qu’est-ce que l’excellence ?

Coordonné par Peggy Colcanap et Alexandra Rayzal

Décembre 2022

L’excellence, est-ce une passion française ? Que mettons-nous derrière ce terme ? Nous interrogeons la notion d’excellence à l’école, son rapport à l’élitisme et sa place dans le fonctionnement du système éducatif, à travers les pratiques, projets et dispositifs qui s’en réclament.

Avec deux offres spéciales disponibles

 

  N° 580 –  Vers une éducation numérique

Coordonné par Sylvie Grau, Jean-Pierre Guédon et John Kingston

Novembre 2022

Un dossier pour explorer les mutations des apprentissages, des savoirs, des rapports au monde et des rapports humains en jeu dans l’enseignement par et au numérique. Quels savoirs et compétences pour un monde devenu numérique ? Comment éviter que l’école ne renforce la « machine à exclure » par sa mutation numérique ?