Les Cahiers pédagogiques sont une revue associative qui vit de ses abonnements et ventes au numéro.
Pensez à vous abonner sur notre librairie en ligne, c’est grâce à cela que nous tenons bon !
,

Être philosophe et oublier la rigueur ?

L’apprentissage du philosopher s’inscrit dans un processus qui doit prévoir l’évaluation d’exercices spécifiques sur chacun des objectifs-noyaux : définir une notion (conceptualiser), poser un problème (problématiser), soutenir une thèse (argumenter)…

 

Dans la dissertation, tâche globale et complexe, tous les critères s’emmêlent (ex. : la forme et le fond), et se cumulent (sans qu’on hiérarchise souvent l’incontournable de ce qui donne un « plus »).

  • Le professeur de philosophie reproche sans cesse à ses élèves leur manque de rigueur. Mais qu’en est-il de sa propre évaluation des copies, aux annotations floues et globales le plus souvent ?

L’intérêt de la fiche ci-dessous est au moins :

  • de clarifier ce qui est attendu de l’élève, et donc de porter à sa connaissance les critères d’évaluation de sa copie ;
  • de visualiser les points précis à améliorer pour le prochain devoir, ainsi que les faiblesses qui demeurent dans le temps, au fur et à mesure des travaux, mais aussi les progrès accomplis.

Toute fiche est rendue avec et dans le devoir, et à chaque devoir, je mets des croix dans la colonne correspondant au numéro du devoir. À chaque correction, l’élève regarde la nature et le nombre des croix et compare avec le(s) devoir(s) précédent(s). Les annotations dans la marge de la copie renvoient en un point précis de la dissertation au point précis à améliorer. Beaucoup d’élèves utilisent la fiche avant et pendant le devoir comme guide, après pour s’autoévaluer formativement.

Michel Tozzi, professeur de philosophie