Archive d’étiquettes pour : écrit

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La sagesse de la stalactite

« Madame ! Madame ! Madame ! Regardez ce que le surveillant m’a donné ! Je peux le garder ? » Elle est rayonnante, cette élève de 6e qui vient d’entrer en classe par cette matinée glaciale. Elle me montre une stalactite de glace…
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Le sens du devoir

J’aide régulièrement des élèves de mon ancien collège à faire leurs devoirs au sein d’une association qui existe depuis près de trente ans. C’est désormais pour moi, qui ne suis plus devant des élèves, un moyen de rester en…
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Les écrans et nous

Qu’il est drôle de voir les yeux de mes élèves s’arrondir lorsque je leur révèle que j’ai grandi à une période où les familles n’avaient en moyenne qu’un téléphone filaire à la maison, une télévision et aucun ordinateur ! Une période durant laquelle, lors des voyages scolaires, l’école informait les parents par Minitel que nous étions bien arrivés à destination, tandis que les élèves rédigeaient des cartes postales pour raconter leur séjour. Au-delà de l’anecdote, c’est bien un gouffre qui sépare mon expérience des écrans de celle de mes élèves. Ils sont nés avec, voient leurs parents greffés sur leurs portables (téléphones comme ordinateurs) et ont du mal à concevoir un monde sans écrans. L’outil numérique a bousculé notre manière de vivre et, par conséquent, d’enseigner. Si c’est effectivement un outil incroyable, il ne faut pas pour autant négliger l’impact du virtuel sur notre réalité : addiction, exposition à des dangers tels que le cyberharcèlement ou la manipulation de l’information, autant de risques que nous devons maitriser afin d’utiliser le numérique à l’école en bonne connaissance de cause.
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Avoir voix au chapitre

Récit d’une expérience de mise en place d’un conseil d’élèves dans une classe de 2de du lycée Eugène-Delacroix de Drancy, en Seine-Saint-Denis. Ou comment cet outil de la pédagogie Freinet, souvent utilisé en primaire, peut aussi être utile et passionnant au lycée.
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Le concept de chien n’aboie pas

Les écrits de travail permettent aux élèves de mettre le monde sensible à distance pour entrer dans le monde du savoir et des savoirs scolaires : penser le monde et le mettre en mots, afin de construire les connaissances.
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Je twicte donc j’apprends

Apprendre à écrire par le collectif et le numérique : la Twictée est un dispositif favorisant la réflexivité, la catégorisation des erreurs et la collaboration, pour un apprentissage renouvelé de l'orthographe.
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Antenne dans cinq minutes !

S'essayer à être journaliste impose de revoir son rapport à l'écrit : le brouillon et la prise de notes deviennent les supports efficaces d'une parole vivante.
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L’école en zone rurale

L'Unesco et le Conseil supérieur de l'éducation (CSE) marocain ne cessent de signaler les dysfonctionnements de l'école publique au Maroc. Mais en l’absence de volonté politique, les améliorations nécessaires ne se font pas et l'abandon scolaire reste très important. C’est notamment le cas dans les milieux défavorisés et ruraux où l'on observe un sous-financement des infrastructures et des écarts culturels de plus en plus marqués entre l’école et les parents.
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Porte-parole

Instaurer un écrit de travail comme préalable à la construction d’une réponse collective à une question orale apporte un bénéfice double : tout d'abord, chacun prend un temps pour réfléchir ; ensuite, les élèves prennent conscience de la valeur de chaque parole. Exemple avec un dispositif pour définir le rôle du délégué.
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Les objectifs selon Suzanne Citron

Novembre 1976. « Rue-toi, Rue-toi dans la rue, Rue-toi dans les brancards » chante pour la première fois en concert Jean-Louis Aubert. Dans Politique Hebdo, Michel Foucault semble lui répondre : « Il y a bien des années maintenant qu'on ne demande plus à l'intellectuel de jouer ce rôle. Un nouveau mode de “liaison entre la théorie et la pratique” s'est établi. Les intellectuels ont pris l'habitude de travailler non pas dans l' “universel”, l'“exemplaire”, le “juste et le vrai pour tous”, mais dans des secteurs déterminés, en des points précis où les situaient soit leurs conditions professionnelles de travail, soit leurs conditions de vie. Ils y ont gagné à coup sûr une conscience beaucoup plus concrète et immédiate des luttes. » Dans les Cahiers pédagogiques, Suzanne Citron illustre très exactement cette définition du rôle des intellectuels, en même temps qu’elle affiche toute l’énergie d’une révolte qui n’a jamais cessé de l’animer. Pourtant, le thème du dossier, « Pédagogie par objectifs », pourrait sembler un objet technique un peu froid, bien éloigné de la passion dont elle était porteuse. Suzanne Citron a été un peu moins de dix ans membre du comité de rédaction des Cahiers, elle y a écrit quelques textes forts. Finalement assez peu. Mais elle a beaucoup contribué à la réflexion collective. À l’heure de saluer son départ, c’est un texte d’un collectif qu’elle animait que nous offrons au lecteur, qui y lira une conception des objectifs plus proche des compétences d’aujourd’hui, et un exemple d’analyse d’un concept dont la rigueur et la vigueur préfigurent son magnifique essai de contremanuel d’histoire, L’histoire des hommes, paru chez Syros en 1996, et nous rappellent qu’il n’est pas de pédagogie sans conscience politique.
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Le blog et le livre

Comment saisir les enjeux d’une écriture professionnelle ? Comment approcher les effets concomitants du passage sur supports numériques ?