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Revue de presse du 25 juin 2023

Au menu de la revue de presse, un nouvel épisode de la fable des cent jours, des questions vives liées (entre autres) au harcèlement mais aussi à la laïcité, le parcours du combattant de l’orientation, des nouvelles de l’enseignement supérieur et d’ailleurs. Et, comme à laccoutumée, quelques ressources repérées pour s’aérer l’esprit.
La fable des cent jours

Promis :  « L’Éducation nationale, l’une des priorités du second quinquennat d’Emmanuel Macron, ne serait plus dirigée par un ministre clivant, qui s’était mis à dos tout le corps enseignant. » C’était bien avant le début des cent jours, c’était il y a un an, presque une éternité et l’heure est au constat amer. Éducation nationale : la laborieuse année de Pap Ndiaye, un ministre critiqué de toutes parts (Franceinfotv) « Le successeur de Jean-Michel Blanquer est fragilisé, un an à peine après son arrivée au gouvernement. »

Et pourtant, il en fait des annonces le ministre tandis que sur le terrain on se demande comment caser dans l’emploi du temps cet empilement de dispositifs et faire en sorte qu’ils aient du sens. Éducation : Pap Ndiaye annonce que le temps consacré à l’enseignement moral et civique sera doublé dès la rentrée 2024 (francetvinfo.fr). « Pap Ndiaye, ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, était l’invité des “4 Vérités” sur France 2, jeudi 22 juin. » L’enseignement moral et civique (EMC) sera renforcé à la rentrée 2024 – LÉtudiant (letudiant.fr). « Le nouveau programme d’enseignement moral et civique (EMC) va mettre l’accent sur les valeurs fondamentales de la République, du développement durable et de l’éducation aux médias. » Dès la rentrée 2024, les élèves seront formés à « l’écocitoyenneté », annonce Pap Ndiaye (yahoo.com). « Le temps alloué aux cours d’éducation civique va doubler et le programme sera remanié afin d’y intégrer un volet de sensibilisation au développement durable. » Un certificat des « savoirs verts » en préparation pour les élèves de 3ᵉ (Le Monde)-Abonnés « Le ministre de l’éducation, Pap Ndiaye, a annoncé une série de mesures pour accentuer la transition écologique à l’école, dont une partie recycle des dispositifs déjà existants. »

Il y a aussi des marches arrière, des assouplissements en langage macroniste. On apprend cette semaine que le pacte version lycée pro devient sécable (oui, comme un cachet d’aspirine). Des changements se dessinent dans le « pacte enseignant » pour les lycées professionnels (lemonde.fr)-Abonnés. « L’éducation nationale avait annoncé que ces tâches supplémentaires prendraient la forme d’un “pack” de six missions, soit environ 72 heures annuelles “devant élève” dans la filière professionnelle. Ce dernier sera finalement “divisible” en plusieurs briques, comme dans les autres établissements scolaires. » Les syndicats s’en font l’écho. Pacte LP : continuons la bataille pour emporter la partie (SNU.EP FSU) « Nous apprenons ce jour, par des moyens détournés et sans la moindre annonce officielle auprès des organisations syndicales représentatives des personnels directement concernés que le “pacte LP” deviendrait sécable. » Pacte voie pro : enfin sécable (Se-Unsa) « Suite aux demandes réitérées du SE-Unsa, le ministère vient de donner de la souplesse aux chefs d’établissement pour que le Pacte voie professionnelle, composé de 6 missions obligatoires, puisse être adapté au projet pédagogique de l’établissement avec moins de missions pour chaque professeur. »

Pacte : l’arme ultime de destruction du Lycée Professionnel (cafepedagogique.net). « Christian Sauce, enseignant en lycée professionnel pendant plus de trente ans, se voit comme un “lanceur d’alerte”. Depuis plusieurs années, il interpelle les enseignants sur ce qui se joue dans l’enseignement professionnel et l’apprentissage. Il livre aux lecteurs du Café pédagogique son analyse de l’impact de la réforme du lycée professionnel. Il s’interroge sur le discours du Président qui évoque un “système mal fichu” qui n’est autre que le résultat de la réforme Blanquer qui a eu lieu sous sa mandature. »

La mesure phare reste dans le brouillard. Pacte enseignant : Pap Ndiaye compte remplacer les professeurs absents, mais le flou persiste (ouest-france.fr). « Le ministère de l’Éducation a présenté aux syndicats, mardi 20 juin, le plan prévu pour assurer les remplacements de courte durée des professeurs à la rentrée prochaine. Néanmoins, des informations contradictoires circulent dans les académies sur le caractère obligatoire, ou non, de ces missions du pacte enseignant, très critiqué par les organisations syndicales. »

Professeurs absents et professeurs non recrutés. Plus de 1 250 postes non pourvus au concours externe de professeurs des écoles (L’Obs« Si 84,5 % des postes ont été pourvus lors du concours, les syndicats alertent sur l’“hémorragie” en matière de recrutement des enseignants. Notamment dans les académies de Versailles, Créteil et de Guyane, qui sont particulièrement touchées. »

C’est pas faute de com’ pour attirer les bonnes volontés. Mais les campagnes se suivent et les poncifs s’empilent. Philippe Watrelot analyse la dernière en date. Et si Madame Falempin exerçait d’abord un métier ? | Le Club (mediapart.fr). « Dans la dernière campagne de com’ de l’Éducation Nationale, un spot se déroule dans un hôpital. Une femme est sur un brancard. Une médecin arrive et se rend compte que c’est Mme Falempin, prof de SVT qui lui a donné envie de poursuivre ses études. Le clip se termine ainsi : “Un professeur ça change la vie pour toute la vie !” Mais Mme Falempin exerce un métier, pas une “mission” ni une vocation ! »

Madame Falempin s’est-elle abimé l’épaule en faisant trop d’heures sup ?  Les heures supplémentaires des enseignants à la rentrée 2022 dans les établissements du second degré | Ministère de lÉducation nationale et de la jeunesse. « Pendant l’année scolaire 2022-2023, le service moyen d’un enseignant du second degré est de 18 heures et 35 minutes, dont 1 heure et 36 minutes d’heures supplémentaires annualisées (HSA). »

Une nouvelle mission est lancée pour colmater les brèches du système. Réforme du bac : Pap Ndiaye reconnaît que « la situation actuelle ne convient pas » et annonce de futurs ajustements (lemonde.fr) – Abonnés. « Le ministre de l’éducation nationale juge nécessaire de “reconquérir” le troisième trimestre de terminale. Le revirement a surpris les syndicats, qui alertaient depuis longtemps. Plusieurs scénarios sont sur la table et une mission tout juste lancée rendra ses conclusions en septembre. »

Et pendant ce temps-là, le ministre précédent se lance dans une lucrative aventure de greenwashing éducatif en s’asseyant allègrement sur la déontologie. Quand Blanquer pilote sans feu vert un projet d’école « écolo » pour Veolia (Libération) – Abonnés. « L’ancien ministre de l’Éducation est en train de monter un réseau d’établissements “de la transformation écologique” pour le compte d’une multinationale. Sans aval de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique. »

Questions vives dans l’éducation

Sur le harcèlement, de nouveaux constats et analyses sont relayés dans les médias. Laurence De Cock : Dans la boîte noire du harcèlement scolaire (cafepedagogique.net). « Dans sa tribune mensuelle, Laurence De Cock revient sur le phénomène de harcèlement scolaire, au centre de l’actualité depuis plusieurs semaines. Elle décrit avec réalisme la douleur et l’horreur ressentie par le harcelé. Un texte dur, pas toujours évident à lire mais qui a le mérite de rappeler que lorsque l’on parle de harcèlement, c’est d’une vie dont il s’agit. »  Harcèlement scolaire : « Les profs préfèrent ne pas s’en mêler, par peur de mal faire » (marianne.net). -Abonnés « Dans À l’école des mauvaises réputations (aux éditions PUF), Margot Déage, postdoctorante en sociologie de l’éducation, décrypte les mécanismes du harcèlement scolaire à partir des observations menées dans quatre collèges franciliens de 2016 à 2018. »

Des équipes s’emparent du problème pour le résoudre et partagent leur méthode.  Contre le harcèlement scolaire : préoccupation partagée et cohésion d’équipe (Cahiers pédagogiques) « La méthode de la préoccupation partagée (MPP) est une méthode employée pour résoudre les cas de harcèlement, notamment dans les établissements scolaires. Par l’implication de tous, élèves comme adultes, elle permet de dénouer ces situations, et peut agir comme un catalyseur de la cohésion d’équipe au sein des établissements. »

Et la question du niveau revient, tel un marronnier. Éducation: le niveau des élèves est-il en baisse? – RFI  « Plusieurs études pointent les difficultés des jeunes Français dans différentes matières. En tête la lecture ou encore l’orthographe. La France se classe en-dessous de nombreux pays européens. Comment expliquer cette situation ? Que faut-il revoir dans l’enseignement français ? Comment réduire les inégalités ? » Avec la participation de Gwenaël Le Guével, président du CRAP-Cahiers pédagogiques.

Une piste pour le français : « Mettre la lecture au cœur de nos discussions de classe » (Cahiers pédagogiques) « Comment faire lire les élèves ? Que le ou la professeure de français ou des écoles qui ne s’est jamais posé la question lève le doigt ! Pourquoi pas en leur faisant tenir un carnet de lectures ? »

Pour contrer les idées reçues et les dénigrements : Les pieds sur terre -En Segpa  (France Culture) « Lorsque Louise est orientée en Segpa, sa mère refuse, mais finit par se laisser convaincre et Louise trouve alors un encadrement bienveillant. Ilyas entre en classe Segpa en 6e. Il a d’abord honte, puis il trouve sa place auprès de ses camarades. Un récit de Karine Le Loët. »

Certains politiques brulent de tout bois lorsqu’un soupçon d’islam apparaît. Prières dans des écoles : de quoi s’agit-il ? (cafepedagogique.net). « Vendredi 16 juin, Christian Estrosi a adressé à la Première ministre un courrier dans lequel il fait état de prières musulmanes dans des écoles, collèges et lycées de son département. Une information aussitôt relayée par la presse. Le Ministère a lui aussi très rapidement réagi dans une communication conjointe avec le maire de Nice. Le nombre d’élèves, d’écoles et collèges concernés reste flou. Au lycée Estienne d’Orves, cité dans le journal Nice Matin, c’est la colère qui prédomine. L’un des enseignants contacté dénonce une “instrumentalisation honteuse”. Tout comme la grande majorité des syndicats qui se sont exprimés. »

Abayas à l’école : un corpus juridique suffisant (cafepedagogique.net). Pour la Vigie de la Laïcité, « il n’y a pas de raison objective à un changement du droit ni même à parler de “tenue religieuse par destination”, tant l’expression peut conduire à des appréciations subjectives et variables, susceptibles de créer plus de troubles que d’en résoudre ». « Si le corpus juridique est suffisant, il reste que, dans le cadre d’une réglementation vestimentaire, la crainte de “l’escalade” a toujours été rappelée, y compris par Aristide Briand, qui nous rappelait en 1905, à propos de la question de l’interdiction ou non de la soutane dans la rue, que “l’ingéniosité combinée des prêtres et des tailleurs aurait tôt fait de créer un vêtement nouveau, qui ne serait plus une soutane” » écrit l’association créée à la suite du démantèlement de l’Observatoire de la laïcité par Jean-Michel Blanquer.

Alors qu’une question de fond demeure sur la laïcité à l’école François-Noël Buffet : « Nous devons comprendre si des leçons ont été tirées de l’assassinat de Samuel Paty » (marianne.net) Abonnés. « Le Sénat a voté le 15 juin 2023 la création d’une mission de contrôle sur les menaces et les agressions dont sont victimes les enseignants. Marianne s’est entretenu avec son rapporteur et président de la commission des lois François-Noël Buffet. »

Santé mentale : premiers résultats de l’étude Enabee, chez les enfants de 6 à 11 ans scolarisés du CP au CM2 (Santé Publique France) Des résultats préoccupants.  13 % des enfants scolarisés présenteraient un trouble mental probable (lemonde.fr).Abonnés- « Les premiers résultats d’une étude menée auprès de plus de 8 000 écoliers par Santé publique France révèlent notamment que les troubles anxieux et dépressifs sont plus élevés chez les filles. Les garçons sont davantage concernés par des troubles du comportement. » Santé mentale des enfants : « On pense qu’ils sont résilients face au stress, mais ce n’est pas la réalité » (telerama.fr). Abonnés. « 13 % des enfants de 6 à 11 ans présentent un trouble psychique probable, selon le premier panorama sur la question publié ce mardi par Santé publique France. Le psychiatre Richard Delorme décrypte ces résultats. »

Les psys scolaires sans moyens face aux troubles mentaux des élèves (Alternatives économiques) – Abonnés « Débordés par l’augmentation des difficultés psychiques et cognitives des élèves, les psychologues de l’Éducation nationale doivent parer à l’urgence, sans prendre le temps long que nécessitent leurs missions. »

Des sciences pour apprivoiser le chat

ChatGPT et consorts font encore parler d’eux avec des pistes d’usages pédagogiques. IA à l’école : « La majorité des élèves l’utilise, donc il faut les accompagner » – Libération (liberation.fr). « Des enseignants intègrent ChatGPT ou Midjourney dans leurs cours, estimant qu’il vaut mieux apprendre aux plus jeunes à s’en servir correctement avec un recul critique que les bannir des salles de classe. »

Lintelligence artificielle en éducation : Révolutionner l’apprentissage avec GPT-3 – Educavox, École, pédagogie, enseignement, formation. « Article proposé par AMINE AMAHAN. L’intelligence artificielle (IA) joue un rôle croissant dans de nombreux domaines, y compris l’éducation. L’un des systèmes d’IA les plus avancés est le modèle GPT-3 (Generative Pre-trained Transformer 3), qui repose sur des principes fondamentaux tels que l’apprentissage automatique et le traitement du langage naturel. Pour comprendre l’impact de GPT-3 en éducation, il est essentiel de comprendre ces bases de l’IA. »

Intelligence artificielle : comment sensibiliser les élèves de collège ? – Educpros (letudiant.fr). « Avec l’essor récent du nouveau chatbot My AI sur Snapchat, les adolescents sont de plus en plus confrontés à l’intelligence artificielle et commencent progressivement à s’en saisir. Côté enseignants, l’enjeu de leur sensibilisation s’impose. » Par Rachel Rodrigues.

Dun Forum à lautre : De lenseignement informel à lhybridation – Educavox, École, pédagogie, enseignement, formation. « Dans L’Homme symbiotique, en 1995, Joël de Rosnay posait un regard anticipateur sur le troisième millénaire qui dépasse la science et la technique : un regard qui éclaire les nouvelles approches politiques, économiques, écologiques et culturelles nécessaires au monde de demain. Comment concevoir l’école, les médias, les industries de l’après 2000, afin de construire un monde plus juste et plus équitable ? Sur quelles valeurs humanistes les leaders politiques du XXIe siècle fonderont-ils leurs actions ? »

Pour un usage raisonné de lintelligence artificielle, la démarche scientifique semble requise. Certes, mais « L’urgence de l’amélioration de la formation scientifique en France pour répondre aux défis sociétaux fait désormais consensus » (lemonde.fr). « Le collectif Maths & Sciences s’inquiète, dans une tribune au Monde, des conséquences de la dernière réforme du lycée sur les effectifs d’élèves scientifiques et appelle à fonder les choix éducatifs sur une véritable réflexion collective guidée par des objectifs clairement annoncés. »

Claude Lelièvre : Les IO de 1923 en pointe pour la démarche expérimentale (cafepedagogique.net). « L’Inspection Générale vient de publier un rapport sur l’enseignement des sciences qui pointe le manque d’activités expérimentales à l’école primaire. Pourtant dès 1923, les Instructions Officielles rappelaient la nécessité de l’expérimentation dans les apprentissages des élèves rappelle Claude Lelièvre, historien. »

Le marathon de l’orientation

Parcoursup encore sous le feu des critiques. Le « gâchis collectif » de lorientation des lycéens | Les Échos. Abonnés .« Un rapport parlementaire pointe les manquements en matière d’orientation des élèves et “l’enchevêtrement” des acteurs. Ils proposent de s’appuyer sur tous les enseignants et de les former à cet effet. Mais aussi de revoir certains aspects de Parcoursup, facteurs de stress inutile. »

Parcoursup 2023 : pourquoi les critères de sélection des formations sont-ils si peu transparents ? – (Le Parisien). « Alors que la phase complémentaire vient d’ouvrir sur Parcoursup, comme chaque année les candidats recalés s’interrogent sur les critères de sélection des formations, trop peu diffusés. »

Et trois ans plus tard, rebelote pour les lycéens devenus étudiants. « Mon master » : « la désagréable impression de revivre Parcoursup » des candidats (Le Figaro Étudiant) « La plateforme qui permet de postuler en master livre ses premières réponses ce vendredi 23 juin. Les étudiants patientent dans l’angoisse. »

« C’était la panique » : un mail de la plateforme Mon Master fait stresser les étudiants (Le Télégramme) « Les étudiants en attente de leurs résultats d’admission en Master ont reçu un mail avec une date erronée, dimanche matin. “C’était la panique”, témoigne un élève à Rennes. »

Plate-forme Mon master : le ministère de l’enseignement supérieur prend la défense du nouveau système (lemonde.fr).Abonnés  « Alors que les résultats de la nouvelle plate-forme Mon master sont attendus vendredi, le ministère salue d’ores et déjà les avancées permises par ce nouvel outil national de candidature, en dépit de quelques déconvenues. »

Un retour historique pour prendre du recul Le blog de Bernard Desclaux  « Blog Archive » Les Nouvelles procédures d’orientation ont cinquante ans (IX) L’assouplissement (educpros.fr). « Après l’échec de la réforme du lycée en 2005, la réforme Chatel s’applique à la rentrée de septembre 2010. Elle sera accompagnée de décrets modifiant la procédure d’orientation non seulement en seconde, mais aussi dans le second cycle. Mais c’est l’ensemble de la réforme qui devait entraîner trois modifications sur l’orientation des lycéens. On peut repérer trois modifications : l’organisation de l’offre de formation, l’aide à l’orientation et la procédure d’orientation. »

Questions de Sup’

Les mouvements se poursuivent dans l’enseignement supérieur pour une équité des primes.  Université : malgré la rétention des notes, les enseignants précaires peinent à être entendus – Libération (liberation.fr). « Des profs sans contrat de facs françaises refusent de rendre les notes du deuxième semestre afin d’améliorer leurs conditions de travail. Le mouvement, épars, met en lumière ces précaires du supérieur. » Salaire des enseignants. 77 professeurs de l’Université de Rennes démissionnent pour exiger les mêmes droits que leurs collègues – France 3 Bretagne « Ce 21 juin 2023, 77 des 200 Enseignants du Secondaire Affectés dans le Supérieur de l’Université de Rennes ont symboliquement démissionné de toutes leurs tâches administratives pour exiger d’avoir les mêmes droits et les mêmes salaires que leurs collègues. »

Enseignants-chercheurs, un secteur en souffrance (L’Humanité) – Abonnés « Terminer sa thèse, donner des cours à des étudiants, vivre dans la précarité, tel est le quotidien des jeunes doctorants, illustré avec brio dans un documentaire signé Thomas Loubière. » Le documentaire  est en ligne sur le site d’Arte. Profs de fac, la vocation à l’épreuve

Autre inquiétude Ces étudiants étrangers menacés d’expulsion (Street Press) « Maciré, Mamoudou et Abdoul sont au lycée. Fodé et Merveille sont étudiants. Ils sont tous jeunes majeurs et risquent en permanence l’expulsion. Difficile dans ces conditions, de poursuivre leur scolarité. »

Quelques ressources . Lenseignement supérieur privé en France – Fondapol. « On connaît les écoles, les collèges et les lycées privés : mais qu’en est-il des établissements privés d’enseignement supérieur fréquentés par un quart de la population étudiante ? Écoles d’ingénieurs, instituts catholiques, grandes écoles de commerce, ou écoles d’application : des plus désintéressées aux plus rentables, les écoles supérieures privées se déploient sur un large spectre de statuts, de fonctionnements et de domaines. »

Guide méthodologique pour un schéma directeur de la vie étudiante (SDVE) | enseignementsup-recherche.gouv.fr. « Le schéma directeur de vie étudiante (SDVE), pensé à l’échelle de l’établissement et ancré dans son territoire, traduit la volonté de l’établissement d’enseignement supérieur de construire et d’affirmer sa politique de vie étudiante au plus près des besoins des étudiants et selon les spécificités du territoire. Afin d’accompagner les équipes des établissements d’enseignement supérieur dans leur démarche d’élaboration de leur SDVE, la DGESIP propose un guide méthodologique en réponse aux nombreux questionnements liés au SDVE. »

Didier Paquelin (université Laval, Québec) propose aux enseignants du groupe Insa de « ré-enchanter l’acte pédagogique » (AEF) – Abonnés-  « “Interroger les pratiques pédagogiques sous l’angle des transitions sociétales”, “transgresser pour élargir sa palette de perspectives pédagogiques”, “recréer l’acte pédagogique en le fondant sur le désir et le plaisir d’apprendre” : ce sont les trois pistes de réflexion proposées par Didier Paquelin, professeur titulaire de la chaire de leadership en pédagogie de l’enseignement supérieur de l’université Laval (Québec), aux enseignants du groupe Insa. »

Ailleurs

En Mauritanie, des coupures d’Internet mobile pour lutter contre la triche durant le bac (RFI) « En Mauritanie, les épreuves du baccalauréat se sont déroulées du 19 à ce 22 juin 2023. À cette occasion, les autorités ont procédé à des coupures d’Internet mobile, durant quelques heures, pour tenter de lutter contre la triche. Reportage dans un centre d’examen à Nouakchott. »

Arabie saoudite : Riyad modifie ses livres scolaires trop anti-israéliens (Radio France) « L’Arabie saoudite a commencé à modifier le contenu de ses manuels scolaires relatifs à Israël. Un signe d’ouverture vers l’État hébreu sans doute destiné à préparer les Saoudiens à une éventuelle normalisation dans le futur. »

La jeunesse rurale nigérienne, la grande oubliée des politiques de développement  (Jeune Afrique) « Au Niger, analphabètes ou déscolarisés, les moins de 25 ans des zones rurales représentent la part silencieuse de la population, celle que l’on entend pas, celle dont on ne parle pas. Si rien n’est fait, ils continueront à n’avoir pour seul horizon que la précarité, le chômage, la migration ou la violence terroriste. »

Vidéo. Ces jeunes diplômés chinois qui « vendent leurs savoirs » dans la rue (Courrier international)  Abonnés « Un Chinois de moins de 25 ans sur cinq est au chômage, et les jeunes diplômés peinent à trouver un emploi correspondant à leur niveau d’études. Certains se sont donc mis à la “vente ambulante de connaissances” : pour tenter de valoriser leurs diplômes, ils proposent leur savoir en pleine rue. »

Ressources et réflexions

Guillaume Caron, « L’émancipation comme finalité pédagogique en contexte scolaire », Penser l’éducation [Online], 50 | 2022, Online since 01 June 2023, connection on 21 June 2023. URL: http://journals.openedition.org/pensereduc/608 ; DOI: https://doi.org/10.4000/pensereduc.608 . « Dans cet article, nous étayons une caractérisation de la notion d’émancipation en éducation pour la questionner comme finalité pédagogique en milieu scolaire. Nous nous appuyons pour cela sur l’idée que l’émancipation est le processus de construction d’un sujet libéré des déterminismes, des tutelles, des emprises et des préjugés sur soi et son environnement. Sur le plan pédagogique, cela suppose la mise en œuvre de dispositifs permettant de prendre conscience de soi, de sa subjectivité et de sa capacité à être auteur, en lien avec les autres, de sa propre transformation et de celle du monde qui nous entoure. La répétition de ces expériences ainsi vécues serait susceptible de générer des capacités et des schèmes transférables à l’âge adulte. Une relecture de l’histoire de la notion d’émancipation et sa réinterrogation dans un contexte postmoderne nous permet de caractériser ce que pourraient être de telles expériences selon quatre dimensions qui s’imbriquent entre elles : intellectuelle, sociale, politique et existentielle. Elles s’inscrivent dans une articulation entre l’individuel, via l’idée de liberté, et le collectif, par la prise de conscience de l’égalité. »

Éducation : Quelle évaluation pour quelle politique ? (cafepedagogique.net). « L’évaluation va-t-elle sauver l’autorité de la technostructure de l’Éducation nationale ? C’est l’espérance portée par le numéro 178 de la revue de l’AFAE sur “l’évaluation des politiques publiques éducatives”. L’évaluation du système éducatif, son pilotage par les preuves, y sont présentés comme un outil de gouvernance permettant aux dirigeants de retrouver une légitimité qu’ils se désolent de voir érodée. Dans un système où les réformes s’empilent sans aucune évaluation préalable et sans tenir compte des acteurs de terrain, l’usage qui est fait du concept est évidemment politique. C’est la toute la contradiction de ce numéro. »

Travail, métier : comment œuvrer à lintelligence collective ? (cafepedagogique.net). « Le Groupe Français d’Éducation Nouvelle organise ses universités d’été du 10 au 13 juillet 2023 à Béziers. Il s’agira pour le GFEN d’interroger le travail et le métier au service de l’intelligence collective. »

Les jeunes et les pornographies : éduquer vers le plaisir ? (AOC) « Le récent rapport de l’ARCOM, qui pointe une augmentation de la consommation de pornographie parmi les jeunes, mérite mieux que la panique morale à laquelle nombre de médias ont cédé : en reconnaissant la pornographie comme un maillon manquant entre le plaisir sexuel et l’éducation sexuelle, nous pouvons saisir l’occasion d’améliorer notre éducation sexuelle. »

Et pour finir, un voyage dans l’éducation prioritaire avec le portrait de Stéphane Kus. Une histoire de rencontres et de territoire (Cahiers pédagogiques) « Raconter le parcours de Stéphane Kus, actuellement directeur d’une école élémentaire à Saint-Priest (Rhône), c’est parcourir le chemin de l’éducation prioritaire avec les pionniers, les acteurs d’hier et d’aujourd’hui, ceux qui se préoccupent d’inventer pour une école réellement démocratique. »

Une revue de presse moulinée par Monique Royer avec la complicité de Bernard Desclaux
Dans la librairie des Cahiers Pédagogiques

N° 586 – L’école primaire aujourd’hui

Coordonné par Sylvain Connac, Marie-Laure Elalouf, Pascale Ponté – Juin 2023

Un dossier qui propose l’état de la recherche sur ce niveau scolaire, en dialogue avec les questions professionnelles des enseignants sur le terrain.

N° 585 – Apprendre avec la nature

Coordonné par Laurent Reynaud et Jean-Michel Zakhartchouk – Mai 2023

Les expériences de « classes dehors » ont du succès. Une manière de se reconnecter avec la nature. Mais en quoi le contact avec la nature est-il nécessaire aux élèves, et à quelles conditions permet-il de mieux apprendre ?

N° 584 – À quoi sert le groupe ?

Coordonné par Andreea Capitanescu Benetti et Jean-Charles Léon

Un groupe, un collectif, une équipe, est-ce la même chose ? À quelle échelle penser l’« effet groupe » ? « Faire groupe » avec une classe, une alchimie indispensable qui aide chacun à se construire.