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Le pire n’est pas toujours sûr
On avait de quoi déplorer, protester, s’indigner, avec la succession d’annonces et de mesures sur l’école de la part de notre gouvernement : le prétendu « choc des savoirs », les groupes de niveau, la refonte des programmes dans le sens de la rigidité et de la fin de toute liberté pédagogique, l’expérimentation de l’uniforme et l’affirmation d’un « retour à l’autorité » bien éloigné de la construction d’une véritable autorité éducative, etc.
Nous nous opposons à ces orientations dont nous nous inquiétions qu’elle empruntent aux idées et au programme de l’extrême droite au point de les banaliser.
Et voila que bien pire se profile.
Depuis dimanche, on peut craindre l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite qui irait beaucoup plus loin dans le sens de l’école à deux vitesses et dans la mise au premier plan de valeurs contraires à l’idéal d’une école démocratique dans tous les sens du terme.
On ne peut, on ne doit pas céder au découragement, à la résignation. Il est possible le 30 juin et le 7 juillet d’éviter le cauchemar d’une majorité absolue de députés hostiles à une école vraiment républicaine, pour en rester au terrain qui nous concerne directement, en proposant une autre vision de l’école et de la société qui, par exemple, relèverait les défis des inégalités, de l’écologie, du bon usage du numérique et des réseaux sociaux, saurait combattre le décrochage et promouvoir la coopération et le « bien vivre ensemble », d’une éducation à la démocratie.
Pour cela, il ne faudra surtout pas s’abstenir, voter et faire voter pour ceux qui se rapprocheront le plus de cette vision, avec aussi l’objectif de barrer la route aux forces rétrogrades.
Non, le pire n’est pas toujours sûr…