Le ministre de l’Éducation nationale a décidé de s’emparer d’un événement grave survenu dans un collège pour lancer une série d’annonces tonitruantes, qui ont rencontré de fait un fort écho médiatique. Nous ne discuterons pas ici du sérieux ou de la faisabilité de ce qui est avant tout des messages médiatiques confinant à la démagogie. Claude Lelièvre rappelle dans un billet sur Mediapart que Xavier Darcos est coutumier du fait. Le registre choisi pour l’occasion, portiques, forces mobiles d’agents, fouilles par les personnels de l’Éducation nationale, est tout de même particulièrement sinistre ; cette façon de transformer une agression armée tout à fait exceptionnelle (et c’est heureux!) dans un établissement scolaire en phénomène de société, particulièrement inconvenante. S’il y a une tendance sociale et politique qui nous interroge, c’est plutôt ce renoncement aux choix éducatifs au profit de la surveillance et du contrôle.
Nous voudrions à cette occasion avant tout proposer un retour vers quelques ressources disponibles par ailleurs sur notre site. Non, même si l’école ne peut pas tout, nous n’avons pas épuisé les solutions éducatives.