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L’avenir de nos enfants en question(s)

Parmi les premiers titres (nous laissons le lecteur deviner qui répond oui, qui répond non !) :
Peut-on améliorer l’école sans dépenser plus ? (Darcos/Peillon)
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Le niveau baisse-t-il vraiment ? (F.Capel/F.Dubet)
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Faut-il en finir avec le collège unique ? (B.Kuntz-du SNALC-/Meirieu)
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Faut-il supprimer la carte scolaire ? (Madelin/Aschieri)
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Faut-il plus de compétition à la fac ? (Apparu/Julliard)
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L’école est-elle adaptée à la petite enfance ? (Lang/Morano
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Les titres sont présentés par Emmanuel Davidenkoff et un éclairage historique est donné par Claude Lelièvre. Affaire à suivre.

Notre entretien

Cahiers pédagogiques : Quelles ont été vos motivations pour lancer cette collection ? Quel lien avec France Info notamment (relais radio ?) Qu’est-ce qui préside le choix des intervenants ?

Laurent Breton : À ma connaissance, c’est la première fois en France qu’un éditeur « scolaire », donc spécialisé dans le domaine de l’éducation et nécessairement neutre, publie une collection d’ouvrages dont l’ambition est de permettre à tous de comprendre les enjeux essentiels qui détermineront l’avenir de notre système éducatif. Très concrètement, ces livres ont pour vocation d’aider les parents d’élèves et les enseignants à se faire leur propre opinion sur les principales questions d’éducation qui agitent le débat national et dont les conclusions auront une incidence directe sur l’avenir de leurs enfants. Ce lancement est un enjeu majeur pour les Éditions Magnard, éditeur reconnu dans le monde éducatif, qui souhaite apporter une contribution à ce grand débat d’idées qui concerne – de très près – tous les citoyens.
Le partenariat avec France Info nous permet, bien entendu, une plus grande notoriété dès le lancement. En outre, il correspond, je crois, à la volonté de l’antenne de s’impliquer toujours plus dans les questions d’actualité et de permettre au plus grand nombre de comprendre les grands enjeux de société. Outre quelques messages publicitaires, des débats avec nos intervenants ne sont pas à exclure à l’antenne, dans la limite des possibilités et des souhaits de chaque journaliste, naturellement.
Les intervenants ont tous été choisis parce qu’ils sont des spécialistes de la question traitée, et qu’ils ont une réelle légitimité, qu’il s’agisse de « décideurs » (personnalités politiques et syndicales, représentants du gouvernement, dirigeants d’association), ou de « penseurs » (universitaires, sociologues) – les deux termes entre guillemets n’étant pas exclusifs l’un de l’autre.

C. P. : On comprend bien l’opposition oui/non. Mais ne renforce-t-on pas l’idée que les débats éducatifs se résument à des logiques binaires ? Pourquoi pas des « non mais… » ou des « oui mais »… (dans l’avenir, si la collection se pérennise) ?

L. B. : Cette question s’est beaucoup posée à nous (et plusieurs de nos intervenants nous l’ont également posée). Il s’agit d’un choix éditorial, sans doute discutable, mais qui correspond à notre souhait de poser clairement le débat, de rendre les ouvrages accessibles à tous et de ne pas laisser la collection apparaître comme une énième collection de pédagogie, réservée aux seuls spécialistes. Ceci dit, et pour vous donner raison, nous avons constaté, dès la lecture des premiers entretiens, que des points de convergence existaient entre des intervenants que tout semblait opposer au départ… C’est même une des bonnes surprises de la collection ! « Oui, mais… » et « non, mais… » sont donc envisageables dans l’avenir.

C. P. : Une des faiblesses, nous semble-t-il du concept , c’est l’absence d’interactions entre les deux protagonistes. Pourquoi ne pas faire réagir chacun à ce que dit l’autre ? Est-ce là aussi une formule envisageable ?

L. B. : Là encore, il s’agit d’un choix éditorial et nous l’assumons pleinement : nous souhaitions que chaque personnalité exprime précisément, jusqu’au bout et sereinement son point de vue, sans entrer dans un système de réponse démagogique d’opposition ou d’accord systématiques. Les mêmes questions sont posées aux deux intervenants et chacun y répond « en son âme et conscience », sans se soucier des réponses de l’autre. C’est paradoxalement cela qui laisse s’installer bien souvent, dans les deux « camps », des propos nuancés et constructifs, qui se rejoignent parfois.

C. P. : Autre risque : de penser que la vérité se situe dans l’entre-deux ou qu’il y a du vrai dans chaque camp. Certes, c’est au « lecteur de trancher » et l’éclairage de Claude Lelièvre donne des éléments qui permettent quand même de démentir certains « oui » nous semble-t-il ! Il faudrait distinguer des questions où il y a à trancher vraiment (sur les moyens pour l’éducation nationale, par exemple) et d’autres où la vérité est complexe, puisque la question n’est peut-être pas la bonne, posée ainsi (« le niveau baisse-t-il »). En tout cas, vous amorcez des débats, dont on a bien besoin. Mais ne faut-il pas aller plus loin, encore une fois avec l’interaction ?…

L. B. : À mon avis, non, pour les raisons avancées ci-dessus. Le lecteur attentif a l’essentiel des éléments en main pour se faire sa propre opinion. Nous misons donc sur l’intelligence du lecteur, ce qui n’est peut être pas très à la mode, mais constitue le concept même des ouvrages. Et puis, toutes les vérités ne sont elles pas complexes ? La question même des moyens à donner à l’Education nationale est intéressante du point de vue idéologique, mais aussi du point de vue concret… et nos deux intervenants répondent, chacun à sa manière, sur les deux aspects. Le lecteur adhère ou non aux réponses, lit ou non entre les lignes, mais dans tous les cas, il a accès à la complexité du débat, ce qui est toujours utile pour se forger une opinion sérieuse, vous en conviendrez.

Entretien mené par Jean-Michel Zakhartchouk

Programmation 2014-2015

Programmation 2014-2015

La présentation de la collection sur le site des éditions Magnard

Programmation 2014-2015

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