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Revue de presse du 19 février 2023

L’ascenseur social est toujours en panne et le pacte annoncé risque de gripper encore les rouages. Pendant ce temps, l’éducation, et en première ligne les enseignants, est appelée à la rescousse sur des sujets aussi variés qu’essentiels. Le supérieur bruisse du rififi dans les amphis tandis que le business y poursuit son œuvre. Et pour respirer un peu, prendre de la hauteur, nous vous proposons quelques lectures.

Illustration Fabien Crégut

A la recherche de la démocratisation 

Alain Bentolila, professeur de linguistique, publie une tribune (réservée aux abonnés) où il pointe du doigt une massification en trompe l’oeil pour les élèves vulnérables.  « Si l’école a réussi sa massification, elle a raté sa démocratisation » (lemonde.fr). “Dans une tribune au « Monde », le professeur de linguistique Alain Bentolila propose de programmer pour les élèves les plus fragiles, des « parcours de perfectionnement ciblés » lors des trois grands passages, de la grande section maternelle au CP, du CE1 au cycle 3, et du cycle 3 au collège.

En mixant mieux, arrivera t-on à réparer l’ascenseur ? L’ascenseur social, un multirécidiviste du coup de la panne (lemonde.fr). ”Cette métaphore de l’ascension sociale s’est imposée pour dénoncer le défaut de mobilité sociale ascendante. Elle persiste dans le débat public à un moment où la peur du déclassement reste prégnante.” “Histoire d’une notion. « C’est pas des imbéciles, les gosses des quartiers, c’est pour ça qu’ils sont vénères. Ils voient bien que l’ascenseur social, il est bloqué au sous-sol et qu’il pue la pisse. » Par cette docte formule, l’humoriste Jamel Debbouze contribuait en 2004 à populariser la notion d’« ascenseur social », qui, jusque-là, appartenait plutôt au lexique des sciences politiques. Un an après, Aziz Senni, entrepreneur d’origine marocaine, lançait une formule à succès en intitulant un livre L’ascenseur social est en panne… j’ai pris l’escalier (L’Archipel, 2005). Nicolas Sarkozy puis Emmanuel Macron ont repris à leur compte cette image de l’ascenseur en panne que, bien avant eux, le libéral Alain Madelin proposait en 1995 de « réparer ». Ce qui, dans sa vision, signifiait lever les obstacles à la liberté d’entreprendre.” Article de Luc Cédelle réservé aux abonnés

Peut-on concilier ouverture sociale et excellence scolaire ? (cafepedagogique.net). “Dans une note publiée par l’IPP, Institut des Politiques Publiques, Pauline Charousset et Julien Grenet dressent un premier bilan de l’intégration scolaire des lycées Henri-IV et Louis-Le-Grand. En effet, à la rentrée 2022, l’académie de Paris a mis fin au régime d’exception des prestigieux lycées parisiens Henri IV et Louis-le-Grand : désormais ces lycées sont également soumis à des critères favorisant une plus grande ouverture géographique et sociale. Ainsi la moyenne des boursiers a rejoint la moyenne des lycées publics autour de 20%.”

Un léger progrès sur la mixité qui ne cache pas la forêt des inégalités. Évaluations 6ème : écarts de résultats selon le profil social de l’établissement (cafepedagogique.net). “Une note de la DEPP présente les résultats et montre de façon accablante la corrélation entre le profil social de l’établissement et la proportion d’élèves appartenant aux catégories « élèves de faible niveau ». Alors que le ministre a fait de la mixité et de la réduction des inégalités ses priorités, ce constat montre qu’il a de quoi faire.”

L’amélioration des conditions d’enseignement et d’apprentissage ne sera pas au rendez-vous, semble-t-il, à la rentrée prochaine. Plutôt que de baisser les effectifs dans les classes, le choix se porte sur une suppression de classes. Moins de classes, moins de profs… parents et enseignants refusent le toujours moins dans l’éducation – Libération (liberation.fr). “Face à la diminution annoncée du nombre d’élèves, 1 500 postes d’enseignant vont être supprimés à la rentrée. En réaction, la mobilisation prend de l’ampleur pour demander au gouvernement de profiter de la tendance démographique pour offrir de meilleures conditions d’apprentissage aux jeunes.” pour abonnés.

La grogne monte un peu partout en France. Quelques exemples.  À Paris, colère et mobilisation après l’annonce de suppressions massives de classes (lefigaro.fr). “Pour justifier ces fermetures, le rectorat évoque la «baisse importante» du nombre d’élèves dans la capitale.” A Chateaudun :  Manifestation devant le groupe scolaire de Cloyes-les-Trois-Rivières, le 27 février, pour dire « Non à la fermeture de deux classes » – L’Echo Républicain. Éducation. En région parisienne : 167 classes de primaire menacées dans le Val-de-Marne – L’Humanité.  Ariège : la carte scolaire 2023 validée lors du CDEN, malgré les contestations – La Dépêche.

Doit-on en conclure qu’une fois encore l’économie donne le la à l’éducation ? Encore faudrait-il avoir une idée claire du budget affecté. Eric Saizau tente un décryptage (accrochez-vous, c’est loin d’être simple). La présentation trompeuse du budget de l’EN 2023, et ces « 1654 M€ » … | Le Club (mediapart.fr). “Une publi sur ce que fait fréquemment le gouvernement, à savoir présenter des budgets de façon trompeuse, mais dans ici un cas que l’on qualifier d’extrême tellement on est réellement dans une grosse manipulation. Et sans parler de … ce qu’il manque dans ce budget, et qui devra donc apparaître dans le budget de l’année suivante !

Une revalorisation en trompe l’œil

La bonne nouvelle arrive enfin ? Le salaire de tous les enseignants devrait augmenter à la rentrée prochaine – midilibre.fr. “Une nouvelle concertation a eu lieu ce mercredi 15 février entre les syndicats enseignants et le ministère de l’Education nationale dans le cadre des négociations entamées à l’automne sur le salaire des professeurs.

Alors oui, de revalorisation il en est question mais dans le cadre d’un pacte qui fait l’unanimité contre lui chez les syndicats. Pourquoi les enseignants rejettent en bloc le « pacte » proposé par le ministère de l’Education – France Inter . “Le bras de fer se poursuit entre le ministère de l’Education nationale et les syndicats. En pleines discussions sur les revalorisations salariales, la seconde partie, nommée « pacte », ne passe pas. Il s’agit d’une hausse de l’ordre de 10% en moyenne par rapport au salaire annuel brut moyen des enseignants, en fonction de contreparties.

« Ça nous rend corvéables à merci » : pourquoi les enseignants rejettent le « pacte » du ministère – Le Parisien.  (abonnés) “Solange est désabusée. « J’en suis à mon 14e ministre, et il est effrayant de constater à quel point le ministère entend toujours nous remettre au travail, il y a toujours cette idée sournoise qu’on ne bosse pas », soupire cette professeure des écoles dans le centre de la France.

Le pacte ne résoudra sans doute pas non plus la crise traversée par l’école. “Les témoignages de nombreux professeurs sont éclairants sur la profondeur de la crise. À leur lecture, on peut se persuader à la fois de la difficulté croissante du métier, de la manière souvent admirable dont les professeurs font face, et de la solitude qu’ils ont à affronter, quelles que soient par ailleurs les aides qu’on puisse leur apporter.” Un collectif de réflexion sur l’éducation préconise : Reconstruire la formation des professeurs, et reconstruire la recherche en éducation – Blog Mediapart

En Belgique aussi, le pacte ne passe pas. Le pacte belge suscite la colère des enseignants (cafepedagogique.net).Alors qu’en France le ministre de l’Éducation nationale Papa Ndiaye et le Président Macron conditionnent la « revalorisation » des enseignants au Pacte, les professeurs belges sont eux aussi soumis à un pacte, qui diffère néanmoins..

Les inspecteurs aussi sont à la peine. Le mal-être des Inspecteurs de l’Education Nationale – VousNousIls. “Dans un communiqué du SI.EN-UNSA publié le 14 janvier 2023, les Inspecteurs de l’Education Nationale expriment les « fortes tensions » ainsi que la perte de sens subies par la profession. « Certains envisagent même de quitter des missions où ils ont la sensation de ne plus faire ce pour quoi ils ont choisi ce métier » indique le syndicat.”

Alors, peine perdue pour le ministre de l’Education ? « Le problème de Pap Ndiaye, c’est Emmanuel Macron » – Mediapart “« À l’air libre » s’intéresse aux professeur·es et à leurs conditions de travail, alors que le ministre de l’éducation nationale a lancé une concertation sur les salaires et commence à dévoiler les contours du nouveau « pacte » qu’il souhaite conclure avec les enseignantes et enseignants.”

L’éducation appelée à la rescousse

Et pourtant, on compte beaucoup sur les enseignants pour éduquer aux médias, à une bonne alimentation ou encore pour intervenir dans le cadre du dispositif “DEVOIRS FAITS3:… « Une urgence démocratique et citoyenne », des députés souhaitent de l’éducation aux médias à l’école (sudouest.fr). “Deux députés ont publié ce mercredi un rapport préconisant l’introduction de cours d’éducation aux médias obligatoires dès le CM1 pour aider les jeunes à se méfier des fausses informations, notamment sur les réseaux sociaux.”

Éducation aux médias : France Télévisions en tournée auprès des enseignants et des familles – Télérama “Depuis octobre, le groupe public est engagé dans un tour de France des académies. Ses journalistes y sensibilisent professeurs, élèves et parents à la fabrique de l’information et à la chasse aux fake news.”

Education à l’alimentation : possibilités et limites de l’école (lagazettedescommunes.com). “La loi « Egalim » prévoit le renforcement de l’éducation à l’alimentation à l’école, pour un accès plus égalitaire à la santé. Mais l’alimentation touchant à la culture et à l’intime, quelle est la marge d’influence de l’école sur les habitudes ?

Dispositif «Devoirs faits» dans un collège des Yvelines : «Ça peut avoir du sens mais les moyens ne sont pas là» – Libération (liberation.fr).(Abonnés) “Lancé en 2017, l’encadrement des élèves hors du temps scolaire va bientôt devenir obligatoire pour les sixièmes. Censé réduire les inégalités scolaires, «Devoirs faits» est un projet trop ambitieux pour ses moyens, pointent professeurs et syndicats.”

Le suicide de Lucas a ravivé le besoin d’une lutte efficace contre le harcèlement scolaire et notamment lorsqu’il est lié à l’homophobie.  [TRIBUNE] Lettre ouverte à Pap Ndiaye -Têtu : « Il doit y avoir un avant et un après Lucas ».] “Après le suicide à 13 ans de Lucas dans les Vosges, plus de 50 organisations LGBTQI+ appellent le ministre de l’Éducation nationale à lancer une conférence de lutte contre les LGBTphobies et le harcèlement scolaire.” Parmi les pistes énoncées, la formation : “Tout reste à faire en ce qui concerne la formation aux questions LGBTI des personnels de l’éducation, y compris les directions des établissements, qui représentent 26 % des agresseurs homophobes, selon le dernier rapport de SOS homophobie.

D’autant que Le harcèlement à l’école lié à l’orientation sexuelle est celui qui laisse le plus de séquelles (huffingtonpost.fr). “Une étude sur le harcèlement scolaire montre les ravages psychologiques et sur les élèves. Il crée d’autant plus de dégâts qu’il est lié à l’orientation sexuelle.

Harcèlement : « Quel que soit le milieu social, il y a un conformisme très fort au niveau du collège » – Marianne.  (abonnés) “Dans « À l’école des mauvaises réputations », à paraître le 15 février, la chercheuse Margot Déage décrypte les mécanismes qui mènent des collégiens à subir du harcèlement. « Marianne » l’a interviewée sur ce phénomène.”

Hors école, on s’interroge aussi.  Les écoles de musique cherchent leur voie dans l’accompagnement des élèves trans | Mediapart. (abonnés) “Alors qu’une circulaire pour une meilleure prise en compte de la transidentité au sein de l’Éducation nationale a été publiée en septembre 2021, ces nouveaux enjeux se sont aussi frayé un chemin au sein des conservatoires et des établissements d’enseignement artistique : « Durant mes études, il y a plus de trente ans, ces questions-là n’existaient pas, témoigne Claire Duteurtre, professeure dans une école de musique du Loiret, dont l’un des élèves, en classe de terminale, a entamé une transition. Même l’homosexualité se vivait cachée. »

Chat GPT, et plus largement le numérique s’invitent encore dans les débats. Doit-on s’en effrayer ? Non, selon Sandrine Foulon Qui a peur de ChatGPT ? – Alternatives économiquesSi maligne soit-elle, cette IA conversationnelle commet pas mal d’erreurs, n’est pas à jour (les infos sur lesquelles elle se base ne vont pas pour l’instant au-delà de l’année 2021). Impossible de lui demander de rédiger un article sur la pénibilité et les retraites (dommage !), ni de prédire le taux de croissance hexagonal.” 

Premier test de Bing ChatGPT : je me suis disputé avec une IA – Numerama. “En avant-première, Numerama a eu accès au nouveau Bing dopé à l’intelligence artificielle. Nos premières conversations avec le « moteur de recherche » sont impressionnantes, mais révèlent son incroyable capacité à déformer la réalité quand il ignore quelque chose. Encore plus étonnant, Bing conteste parfois les corrections.”

Un collectif s’effraie de la place des écrans à l’école. « L’Éducation nationale renforce la dépendance au numérique » (marianne.net). “Ce que nous constatons surtout, c’est que plus nos enfants passent de temps sur écran, moins ils arrivent à lire, à écrire, à se concentrer ; c’est que la baisse du niveau scolaire général s’accélère et qu’ils n’apprennent pas mieux.”  La tribune a-t-elle été dictée par ChatGPT ?

L’orientation est également d’actualité pour enseignants, élèves et parents. Orientation des collégiens : pourquoi le troisième trimestre reste important – Le Parisien. “Pour certains élèves de 3e, dont les conseils de classe du deuxième trimestre ont lieu ces jours-ci, les derniers mois de l’année scolaire présentent un enjeu déterminant pour leur orientation au lycée.” abonnés

Un exemple de pratique : Un travail collaboratif pour accompagner l’orientation après la 3e (ouest-france.fr). “Les choix d’orientation post-collège préoccupent parents et responsables d’établissement. C’est pourquoi ces derniers proposent ateliers et rencontres pour en parler, comme dernièrement au collège public du Pont-de-Moine, à Montfaucon-Montigné, avec des représentants de lycées.”

Du rififi dans les amphis

La réforme des retraites commence à mobiliser aussi la jeunesse. Retraites : une jeunesse mobilisée contre la panne d’avenir – Alternatives économiques (abonnés)Même si elle ne mène pas de mobilisations autonomes, une frange de la jeunesse est présente dans les cortèges pour protester contre la réforme des retraites et, plus largement, le désintérêt que manifeste l’Etat-providence à son égard.” Réforme des retraites : étudiants et universitaires aussi appellent au durcissement à partir du 7 mars – LibérationLes jeunes et leurs professeurs appellent à trois journées d’action les 7, 8 et 9 mars prochain. Certains syndicats évoquent un mouvement reconductible.”

Et la réforme de la retraite n’est pas la seule cause de mobilisation. À Rouen, les étudiants en école d’architecture font le mur – L’HumanitéDepuis le 6 février, les élèves de l’École nationale supérieure d’architecture de Normandie bloquent leur établissement. Ils dénoncent un personnel administratif en sous-effectif, des contrats d’enseignants précaires et des moyens financiers insuffisants.”  Yvelines : un blocus à l’IUT de Mantes-la-Jolie après « un incident » entre un étudiant et un enseignant -France 3Des étudiants de l’IUT de Mantes-la-Jolie ont bloqué l’entrée de l’établissement ce mardi matin. Ils dénoncent notamment des « propos racistes » et des « remarques à répétition » de la part de professeurs. Une enquête interne a été lancée par l’université”.

Des jeunes dans la rue, des facs bloquées, la perspective effraie directions de fac et pouvoirs publics. Distanciel, fermetures, recours à la police… les outils des universités contre les blocages étudiants sur les retraites – Libération (liberation.fr). (abonnés) “En plein mouvement social massif contre la réforme des retraites, l’idée d’une flambée dans les universités fait peur. A Nantes, l’université était bloquée mercredi. Tout comme à Tolbiac, site traditionnellement très actif de l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, où l’administration a interdit l’accès aux locaux aux journalistes venus assister à une assemblée générale étudiante mercredi. «Pour éviter d’ajouter de la complexité à une situation qui n’est pas simple», nous dit-on. Le blocage du jour concerne l’accès aux ascenseurs de cet ensemble de tours de neuf, seize et vingt-deux étages.”

Pendant ce temps. “Ce 15 février, la première ministre a accueilli des syndicats étudiants dans le cadre des«rencontres jeunesse de Matignon» pour discuter de l’alimentation, la mobilité et le logement.” «Le contrôle continu augmente un certain niveau de stress»: à Matignon, Élisabeth Borne reçoit les étudiants – Le Figaro Etudiant.  Ont-ils parlé de maths ?

Maths : l’enseignement sup’ tente de rattraper le retard des élèves – Le Parisien. “Pour beaucoup, le mal est fait. « Retirer les maths obligatoires pendant deux ans n’est pas sans conséquence », regrette Aline Aubertin, directrice de l’Isep, école d’ingénieurs à Paris, et présidente de l’association Femmes Ingénieures. Bien que récemment réintroduite, cette matière manquera à nombre de candidats cette année pour accéder à certaines filières. Les formations scientifiques, bien sûr, mais aussi techniques (quelques BTS et BUT). Ou encore les classes préparatoires économiques et commerciales, qui exigent d’avoir conservé un minimum de maths pour les intégrer.”

Prépas HEC: une réforme à haut risque pour les mathématiques – Challenges. “Chaude ambiance attendue sur la montagne Sainte-Geneviève ce matin. Pas de manifs étudiantes en perspective. Mais la tenue d’un comité de pilotage de la réforme des prépas aux grandes écoles de commerce (ECG). Il se tient ce jeudi 16 février, en fin de matinée au ministère de l’Enseignement supérieur, dernier rendez-vous avant l’annonce des décisions prévue pour la mi-mars. Le débat s’annonce houleux au vue du projet qui circule. « Il est notamment question de diviser par deux le nombre d’heures de mathématiques », rapporte Alain Joyeux le président de l’Association des professeurs des classes préparatoires économiques et commerciales (APHEC). Ambiance…

Et du business à tous les étages…

Parcoursup : pourquoi les prépas font moins rêver qu’avant ? – Le Parisien. “Depuis toujours considérées comme « voie royale », ces classes d’élite peinent à séduire la nouvelle génération. Les raisons sont à chercher entre réforme du lycée et cursus parallèles.” Cursus parallèles qui se frottent les mains. “« Cette génération d’étudiants n’est pas convaincue à l’idée de faire tant d’efforts sans en récolter le moindre fruit avant deux ans », estime Sébastien Tran, directeur général du Pôle Léonard de Vinci (Paris-La Défense), dont les écoles recrutent dès le bac.

Enseignement supérieur privé: les universités réclament plus de transparence – Le Figaro Etudiant. “Insertion professionnelle ou fiabilité des intervenants: France Universités alerte sur les illusions miroitées par les établissements privés. France Universités, qui rassemble les présidents d’établissements publics, a demandé mardi de la «transparence» au sujet de l’enseignement supérieur privé lucratif, proposant «un code de déontologie obligatoire» pour ces établissements.

Hirsch, Pepy, Pénicaud… Des «serviteurs de l’Etat» dans le business lucratif de l’enseignement privé – Libération (liberation.fr). (abonnés) “Galileo, mastodonte de l’enseignement supérieur lucratif, aligne les embauches de «serviteurs de l’Etat» depuis la rentrée de septembre. Une façon d’asseoir la légitimité du groupe.”

Les mésaventures de Luc Chatel dans le business de l’éducation – Challenges. “ENQUÊTE – Le groupe d’enseignement français privé à l’étranger, Odyssey, créé par l’ex-ministre de l’Education, multiplie les déconvenues. Il vient à nouveau de lever des fonds auprès de Tikehau.”

Un prof demande à ses étudiants une fiche de lecture sur… son propre livre – Le Figaro Etudiant. “D’après nos confrères, les étudiants auraient reçu la consigne par mail. «Bonjour chers étudiants, je vous donne dans ce message les consignes pour le devoir maison. [Un] travail à faire sur l’ouvrage “3 Siècles de pensée économique-Histoire comparative et illustrée” éditeur: JDH, auteur: Nicolas Piluso.» À cela le professeur n’hésite pas à donner quelques bonnes adresses pour acheter ledit ouvrage: «Le livre est disponible sur Amazon, Fnac, l’éditeur JDH lui-même. Vous pouvez aussi le faire commander en bibliothèque, mais cela risque d’être long», ajoute l’enseignant dans son message. Avant de préciser que la note compterait pour la moyenne d’économie. Gloups.”

 

Ressources

Plus de pouvoir, pourquoi faire ? Réflexions sur les directions d’établissement scolaire ~ SILO (silogora.org). “Depuis quelques mois, dans l’enseignement primaire, l’autonomisation d’une fonction de direction a mis fin à la collégialité des professeurs d’école. Le processus est bien plus avancé dans le secondaire, depuis la décentralisation et l’implantation du nouveau management public dans les politiques scolaires. Dans cet article, Anne Barrère questionne ce renforcement du pouvoir des directeurs et directrices d’écoles, et des chefs d’établissement, ainsi que les récriminations qu’il suscite. Elle en étudie les logiques, souvent contradictoires, et l’« efficacité » recherchée, toute relative.

La Fabrique des futurs – Les Cahiers pédagogiques (cahiers-pedagogiques.com). “Et si, sur la question climatique et sur la perte de biodiversité, on échappait aussi bien au déni qu’à l’écoanxiété paralysante, grâce au récit fictionnel ? Imaginer des avenirs possibles sous contrainte climatique est un thème de travail de l’OCE (Office for climate education), qui organisait le 27 janvier dernier à l’Académie du climat à Paris une exposition, un débat et une lecture musicale.

Diversité – Hors-série 17 | 2023 Travailler en banlieue “C’est dans ce cadre que nous proposons de revenir sur la question du « travail en banlieue », à travers une double question, qui sera au cœur de ce numéro : comment les normes et les référentiels des métiers dits « traditionnels » de l’action sociale et éducative (enseignants, éducateurs, assistants sociaux, etc.) ont-ils été questionnés dans leur confrontation au réel des quartiers populaires ? Et comment, dans le même temps, ces quartiers populaires des banlieues ont-ils été le théâtre d’une autre dynamique, celle de l’invention et de l’institutionnalisation de « nouveaux » métiers qui leur soient propres ?”

Cahiers Pédagogiques – N° 583, Où va l’école maternelle ? : “ce dossier cherche à dessiner l’école maternelle que nous voulons, pour faire une réalité de la promesse de démocratisation si souvent répétée : une école maternelle de la réussite, stimulant tous les enfants à développer leurs capacités, à la fois une école sur mesure pour les jeunes enfants et une école vectrice d’apprentissages sociaux et cognitifs, qui développe au maximum le potentiel de chacun.”

Mais qui était donc Henri Wallon ? (cafepedagogique.net). “Henri Wallon est un nom connu de la majorité des Français, mais qui était-il et en quoi son action influe encore aujourd’hui sur l’École ? Dans le livre « Henri Wallon. Textes choisis et présentés », Jean-Yves Rochex, Stéphane Bonnéry et Régis Ouvrier-Bonnaz présentent six textes qu’Henri Wallon avaient publié dans la revue « La pensée » entre 1945 et 1960. Des textes qui éclairent sur l’œuvre du philosophe, psychologue et homme politique. Une œuvre qui est « un exemple très riche de dialogue exigeant entre la psychologie et les autres disciplines (philosophie, biologie, sociologie…), et qui déploie une pensée qui va à l’encontre de tous les réductionnismes aujourd’hui dominants ». 

Les émotions en contexte scolaire (cafepedagogique.net). “« Le XXIe siècle sera peut-être un moment de bascule dans la manière de penser une « École des émotions » ». Pour Jérôme Visioli (Staps Rennes II), le moment est venu de faire entrer les émotions par la grande porte dans la formation des enseignants. C’est la thèse portée par le numéro 176 d’Administration & éducation, la revue de l’AFAE, coordonnée par J Visioli, Oriane Petiot (UBO) et Monique Chestakova (proviseure). Les émotions ne sont pas de simples leviers mais une « finalité » de l’Ecole; Le numéro invite à penser « une école des émotions » qui est bien dans l’air du temps. Reste que l’Ecole, si elle se veut émancipatrice, doit être avant tout le lieu de l’apprentissage de la Raison. L’enthousiasme pour l’amour des élèves doit bien se décoller des tentations de la séduction…”

Maîtres d’école : le journal d’instituteurs de 1768 à 1885 (cafepedagogique.net). “« Maîtres d’école. Journal d’instituteurs 1768-1885 » retrace l’histoire de l’école à partir du journal de quatre instituteurs d’une même famille picarde. « Un petit trésor » selon Jean-Louis Bianco qui en a rédigé la préface. Et en effet, ça l’est. On y découvre le métier d’instituteur sous l’ancien régime –  une église omniprésente, sous la révolution, sous la IIIème république… On y découvre les questionnements qui traverse les quatre enseignants, des questionnements qui ne sont pas sans rappeler ceux des enseignantes et enseignantes d’aujourd’hui.” Recension de « Maîtres d’école. Journal d’instituteurs 1768-1885 ». Éditions Encre de Nuit. ISBN 978 2 84860 038 3

La veille du CDI est une mine d’information pour les professeurs documentalistes mais pas seulement. La professeure gestionnaire du site recense une quantité impressionnante d’articles qu’elle a classés par disciplines et thématiques. La veille du mois de février est en ligne mais cela vaut le coup de jeter un oeil sur les archives.  Amélie Boulay (laveilleducdi) | Pearltrees

Les pratiques collaboratives au service des apprentissages | Ministère de l’Education Nationale et de la Jeunesse. “Même si les pratiques collaboratives sont moins répandues en France que dans les autres pays de l’OCDE, elles se développent aujourd’hui à tous les échelons du système scolaire français, entre les élèves et entre les différents acteurs. Elles visent, directement ou indirectement, l’amélioration de la qualité des apprentissages.” Rapport de l’IGESR

 

Revue de presse concoctée par Monique Royer avec la complicité de Bernard Desclaux. Elle est illustrée par Fabien Crégut.

 

 

 

N° 582 – L’humour à l’école

Dans un système scolaire construit sur la leçon, la concentration et l’écoute, l’exercice et le travail répétitif, vouloir introduire l’humour peut paraître provocateur. Pourtant, on peut lui accorder une place dans les apprentissages. Encore faut-il s’entendre sur ce qu’est l’humour et savoir faire avec la dimension fortement culturelle (et interculturelle) de l’humour, y compris dans ses aspects générationnels. Comment apprendre l’humour et avec lui, et quels sont ses effets ?

 

N° 581 – Qu’est-ce que l’excellence ?

L’excellence, est-ce une passion française ? Que mettons-nous derrière ce terme ? Nous interrogeons la notion d’excellence à l’école, son rapport à l’élitisme et sa place dans le fonctionnement du système éducatif, à travers les pratiques, projets et dispositifs qui s’en réclament.