Expliciter un nouvel environnement
Une acculturation aux codes et aux règles propres à l’enseignement supérieur s’avère nécessaire pour faciliter le passage du secondaire à l’université.
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Une acculturation aux codes et aux règles propres à l’enseignement supérieur s’avère nécessaire pour faciliter le passage du secondaire à l’université.
Durant deux années scolaires, Audrey Girard, professeure des écoles maitre formatrice, a ouvert sa classe de CE2 à Bruno Fondeville, enseignant chercheur, afin de réfléchir sur les apprentissages qui se jouent lors d’un moment particulier du conseil d’élèves : la résolution de conflits.
Différents témoignages d’acteurs du terrain rendent compte ici du rôle et de l’usage de l’explicitation dans le développement des capacités professionnelles des élèves et apprentis du CAP agricole, diplôme rénové et mis en œuvre à partir de la rentrée 2015.
Comment accompagner les élèves à quitter le registre premier, qui leur est familier, pour entrer dans le registre second afin de ne pas être mis hors jeu des situations scolaires ? Un enjeu crucial pour certains élèves moins à l’aise avec les codes scolaires.
Et si l’explicitation passait tout autant par le corps que par les mots ?
Automne 1534. « Vous convient être sages, pour fleurer sentir et estimer ces beaux livres de haute graisse, légers au pourchas et hardis à la rencontre. Puis, par curieuse leçon et méditation fréquente, rompre l’os et sucer la substantifique moelle. » Rabelais s’attaque aux savoirs figés de la Sorbonne et vante dans Gargantua une éducation dont, depuis le temps, tous ceux qui cherchent les voies d’une pédagogie de l’émancipation se réclament. Jamais cette rubrique n’était remontée aussi loin dans le temps. Le lecteur attentif, voire tatillon, pourrait objecter que Rabelais n’a jamais écrit dans les Cahiers pédagogiques. Je ne cherche pas à le nier. C’est Jacques Drouet qui, en mars 1974, en proposait un pastiche à l’occasion d’une mini rencontre qui eut lieu au siège de l’association en octobre 1973 sur le thème « Autonomie des jeunes dans l’acquisition du savoir ». Pour comprendre quelque chose au propos, il faut décrypter constamment l’implicite : celui des références à l’abbaye de Thélème, celui du contexte de l’automne 73, celui de la réflexion pédagogique de ces années post68. Exercice difficile, sans doute, pour le lecteur d’aujourd’hui. Fallait-il alors retraduire ce texte dans une langue d’aujourd’hui, fallait-il signaler chaque référence, chaque allusion par une note explicative, fallait-il donner au lecteur, avant qu’il entre dans ce texte, les clés de la transcription dans « la langue de Rabelais » (du moins telle que notre auteur l’avait adaptée), pour éviter que tous ces implicites l’empêchent d’accéder à la « substantifique moelle » de la pensée de Jacques Drouet ? Les tenants d’une certaine pédagogie explicite auraient sans doute procédé ainsi. D’autres auraient choisi de faire confiance au lecteur, de l’autoriser à découvrir par lui-même quelques clés de lecture (« rompre l’os »), et même de lui permettre de renoncer à « tout comprendre » pour le plaisir de « fleurer, sentir et estimer » ce texte « de haute graisse ». Ai-je suffisamment explicité mon choix ?
YANNICK MÉVEL
Devenue familière dans les discours et les textes officiels, aux niveaux international comme national, la notion d’école inclusive implique une modification des systèmes éducatifs pour prendre en compte le mieux possible les besoins éducatifs particuliers de chaque élève accueilli dans la classe correspondant à son âge, quels que soient ses besoins. C’est la défense d’un droit à l’éducation qui s’applique ici, un droit individuel, mais qui doit être pris en charge collectivement. Que recouvre ce droit à l’éducation ? Dans quelle mesure les pratiques enseignantes sont-elles modifiées pour pouvoir accueillir de nouveaux publics d’élèves et apporter une réponse adaptée à chaque élève ?
Mettre les élèves en recherche ou apporter des savoirs ? L’auteur de cet article propose de ne pas adopter de position dogmatique, mais de décider plutôt en fonction de chaque projet d’enseignement.
Cet ouvrage nous plonge directement dans les épaisseurs de la pédagogie institutionnelle dans une approche groupale.
Dans cet ouvrage, l’auteur présente une facette inédite des décrocheurs de l’école ou des jeunes adolescents et adultes entre 16 et 30 ans en mettant la focale principalement sur le retour vers les études après un temps passé en dehors de l’école.
L’autrice rend compte d’une recherche ethnographique, en décrivant les facettes de l’école les moins légitimes et vraisemblablement les moins prestigieuses ou avouables, en marge du discours officiel.
Margarita Sanchez-Mazas, Geneviève Mottet, Nilima Changkakoti et Aneta Mechi (dir), L’Harmattan, 2021 Cet ouvrage collectif est composé de treize chapitres (écrits par quinze auteurs), organisés en quatre parties : le traitement de la radicalisation ; l’altérisation des familles ; les dynamiques de (non) reconnaissance en milieu scolaire et le plurilinguisme, des obstacles aux ressources. Dans […]
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