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Une classe de 6e à pédagogie Freinet
Puisque j’ai rencontré l’équipe qui se lance dans l’expérience je peux vous rassurer : ce sont des professeurs heureux. Eux-mêmes me l’ont dit d’ailleurs, lorsque je leur ai posé ma première question : « Alors, comment ça va ? ». « Tout est intéressant, stimulant en ce début d’année, surtout le travail en équipe, encore plus poussé qu’auparavant ». Auparavant… Oui, parce que les racines de ce projet original, créer dans un collège une classe que les élèves eux-mêmes appellent déjà « la classe Freinet », ce projet ne date pas de septembre. Ni de juin…

Laurette Marotel en histoire-géographie, Stéphanie Jolivet en français, Murielle Bouré en anglais, Viviane Monnerville en mathématiques et Julien Cognet en documentation
Ensuite, les enseignants (Murielle Bouré en anglais, Julien Cognet en documentation, Stéphanie Jolivet en français, Laurette Marotel en histoire-géographie et Viviane Monnerville en mathématiques) s’étaient déjà trouvés dans l’établissement et menaient déjà des projets en commun et avec l’école Hélène Boucher pour la liaison CM2 6e. Alors ce n’est pas tant la classe Freinet qui est allée chercher son équipe que l’équipe qui s’est naturellement rapprochée, jusqu’à faire naitre ce bébé classe au sein du collège Rabelais. Ce n’est pas seulement un début donc, plutôt « l’aboutissement de plusieurs années de travail ».Avancer ensemble

A l’ombre des tours
Chaque enfant a un tuteur, et chaque enseignant suit trois élèves. Pour les enseignants, c’est une clé de progrès que de pouvoir accompagner longuement, au plus près, les enfants, pour faire en sorte qu’ils ne se retrouvent jamais enfermés dans la solitude de l’échec. Comment aider si l’on ne sait pas précisément comment l’élève travaille chez lui par exemple ? Bien sûr il s’agira aussi de le prendre en considération toujours, ici comme ailleurs dans l’établissement bien sûr.
« On cherche, c’est ça qui est génial. On n’est pas dans la routine. », « Et surtout on sent tous que le chemin est sans fin. ». « On est heureux, oui. Mais en plus on se rend compte qu’on ne reviendra plus jamais en arrière parce que l’on a trop avancé, ensemble, pour cela. », conclut Viviane Monnerville avec un sourire à n’en plus finir. Et ça tombe bien puisque tout ne fait que commencer.

Et que je vais avoir la chance de les suivre tous les deux mois. Comme cette fois, je leur demanderai simplement : « Alors, comment ça va ? ».
Christine Vallin


