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Revue de presse du 9 avril 2023

La revue de presse cette semaine évoque les promesses gouvernementales contredites par les constats de terrain, les questionnements et les mobilisations notamment dans l’enseignement supérieur. Elle va faire un tour du côté des procédures et outils de l’orientation et propose quelques ressources qui illustrent l’actualité ou nous offrent un peu de recul.

Illustration Fabien Crégut

Promesses et contradictions

Promis, l’école dans les territoires petits ou moyens (oui croit-on à l’Elysée, là où on rentre à la pause méridienne pour écouter religieusement le journal télévisé), l’école sera donc choyée. D’ailleurs c’est désormais un sujet matignonesque, censé focaliser les préoccupations sur un autre sujet que la réforme des retraites.

Fermetures de classes, professeurs non remplacés : le gouvernement à la recherche de « résultats concrets » – Les Echos  “La Première ministre Elisabeth Borne se rend ce vendredi dans la Nièvre, pour tenter d’apporter des réponses à la question de l’éducation dans la ruralité. L’exécutif veut avancer « rapidement » sur les chantiers de l’école, pour tourner la page des retraites.”

Matignon se saisit du dossier de l’École (cafepedagogique.net). Elisabeth Borne annonce lors d’un déplacement dans la Nièvre le doublement des territoires éducatifs ruraux et formule une promesse : “« “On souhaite pouvoir anticiper, sur plusieurs années, partager en toute transparence avec les élus et les parents les évolutions démographiques prévues, pouvoir prendre le temps de s’organiser en se donnant le temps de donner les bonnes réponses » a-t-elle complété.”

Des paroles, des paroles, des paroles qui entrent en contradiction avec les constats de fermetures de classe. Classes fermées, baisse des moyens : sur le terrain, l’argument démographique ne passe pas (Mediapart)Pourquoi n’avoir pas utilisé la baisse démographique pour redonner un peu de souffle à l’Éducation nationale ? C’est la question que posent enseignants et parents au ministère, après l’annonce de très nombreuses fermetures de classe en primaire, et au regard de la baisse continue des moyens au collège et au lycée.”

Mais peut-être ne compte-t-on pas de la même façon rue de Grenelle et sur le terrain où une gestion comptable est dénoncée. Classes fermées, baisse des moyens : sur le terrain, l’argument démographique ne passe pas (Médiapart) – abonnés  “Les mobilisations mêlant enseignant·es, parents d’élèves et élu·es se multiplient contre ces fermetures, surtout dans les régions les plus touchées, dans le nord de la France, en Normandie, à Paris et sa banlieue, mais également en zone rurale ou périurbaine, comme en Bretagne.” 

Autre promesse cette fois du président. Le plan du gouvernement pour remplacer les enseignants au pied levé – Les EchosEmmanuel Macron a promis de remplacer les professeurs absents « du jour au lendemain », à partir de la rentrée prochaine. L’Education nationale compte y répondre en rémunérant ceux qui seront volontaires pour remplacer un collègue au pied levé. Les annonces sur la revalorisation des enseignants sont attendues mi-avril.”

Un yaka qui ne convainc pas.  Avec le « pacte enseignant », l’éducation nationale veut résoudre l’éternel problème des remplacements (lemonde.fr) – abonnés.  “Les syndicats, unanimement opposés à cette forme de « travailler plus pour gagner plus », insistent sur la « logique comptable » qui consiste à interchanger les enseignants sans se questionner sur la plus-value pour les collégiens et les lycéens.”

Le contenu du pacte sera annoncé prochainement. Les hausses de salaires des enseignants bientôt dévoilées (Capital)Le ministre de l’Education a confirmé dimanche que les mesures de revalorisation des enseignants seront dévoilées « dans la première quinzaine d’avril ». Avec quelques précisions “Il a également confirmé que les hausses de salaire seraient inhérentes à la réalisation de nouvelles missions pour les enseignants. Parmi les tâches supplémentaires envisagées figurent des missions d’orientation et d’accompagnement des élèves. “

Revalorisation : Entre promesses et annualisation (cafepedagogique.net). “« On va tenir nos promesses de revalorisation des professeurs ». Devant la commission de l’éducation de l’Assemblée nationale comme sur Public Sénat, le 4 avril, Pap Ndiaye est revenu sur ses thèmes préférés : la revalorisation des enseignants et la mixité des établissements. Avec des glissements : le pacte va permettre l’annualisation des services, les enseignants acceptent la réforme des retraites, la ruralité c’est important. Même le ministre de l’Éducation nationale glane à droite…

Bref, la majorité des acteurs de l’éducation sont vent debout contre les propositions d’un ministre de l’Education dont la nomination avait été perçue comme une promesse d’apaisement. Pap Ndiaye : Un ministre devenu un poids mort ? (cafepedagogique.net). “Si la nomination de Pap Ndiaye avait pour but de renouer contact entre le président de la République et les enseignants, il semble que les illusions de cette ouverture à gauche se soient envolées. La recomposition gouvernementale lancée après le dernier 49.3 se fait vers une droite qui a décidé de faire de l’éducation son terrain de bataille. Dans cette nouvelle configuration, quelle place pour Pap Ndiaye ? Dorénavant trop assimilé à son prédécesseur par les enseignants, le ministre de l’éducation nationale reste une cible pour la droite qui dépose contre lui une proposition de loi qui sera examinée le 11 avril. Pap Ndiaye n’est il plus que la trace d’un épisode politique dépassé ?”

Vifs questionnements

Samuel Paty demeure dans nos mémoires et le chagrin provoqué par son assassinat aussi. Deux actualités se télescopent avec un parfum d’indécence qui ravive la colère. Assassinat de Samuel Paty : le parquet national antiterroriste demande que 14 personnes soient jugées (FrancetvInfo) “Plus de deux ans après l’assassinat du professeur Samuel Paty, le parquet national antiterroriste demande que quatorze personnes soient jugées. Le Pnat demande que l’infraction la plus grave, « complicité d’assassinat terroriste », soit retenue pour deux amis du terroriste.”

Quelques jours auparavant. Schiappa, Gravel, Sifaoui… Révélations sur l’argent évaporé du fonds contre le séparatisme (Marianne) – Abonnés.  “C’est l’histoire d’une mort (celle de Samuel Paty), d’une noble initiative lancée à sa suite (« promouvoir les valeurs républicaines et combattre les discours séparatistes » auprès des plus jeunes), de beaucoup d’argent public pour y parvenir (un peu plus de 2 millions d’€) et d’un épais mystère.”  Politique : la polémique sur l’utilisation douteuse du fonds Marianne embarrasse le gouvernement (FranceTvInfos)Des révélations au sujet de l’utilisation douteuse du fonds Marianne créent la polémique. Cette enveloppe de deux millions d’euros, créée après l’assassinat de Samuel Paty à l’initiative de Marlène Schiappa, soutient les initiatives contre la radicalisation islamiste sur internet. Une association en particulier est dans le viseur des enquêteurs.”

Pour une fois, les interrogations auraient-elles été entendues ? Cela tangue du côté du Service National Universel, un dispositif coûteux et dont le contenu et l’organisation sont fortement discutés. SNU : pourquoi personne n’en veut (à part le gouvernement) (Alternatives Economiques) abonnés. “Un repli pour éviter une bérézina ? Il y a quelques semaines encore, l’exécutif laissait entendre – notamment par la voix de la secrétaire d’État chargée de la Jeunesse, Sarah El Haïry – qu’il était favorable à la généralisation du service national universel (SNU) à l’ensemble d’une classe d’âge. Mais ces derniers jours, l’Elysée aurait, selon le journal L’Opinion, rétropédalé sur son caractère obligatoire.”

La question de l’attractivité du métier enseignant revient sur le devant de la scène à l’occasion des concours de recrutement. Toujours moins de candidats aux concours de l’Education nationale – (Challenges) abonnés. “Tandis que le nombre d’inscrits aux concours de l’Education nationale ne cesse de diminuer, un gros tiers ne se sera pas présentée aux épreuves du concours externe de professeur des écoles qui démarrait aujourd’hui à 14 heures.

Une conséquence directe du manque d’enseignants. Sans prof pendant un an, ces lycéens de Saint-Brieuc se voient attribuer une note « arbitraire » pour Parcoursup (Le Télégramme) – abonnés  “Des élèves de terminale STMG, à Saint-Brieuc, se sont vu attribuer un 10 sur 20 dans une matière qu’ils n’ont jamais eu, faute de prof. Ils dénoncent un choix « arbitraire » qui pourrait les pénaliser sur Parcoursup”.

Les élus LR du Sénat vont présenter leurs solutions cette semaine. Établissements autonomes, uniformes, laïcité : un nouveau texte sur l’école au menu du Sénat (Public Sénat). “Inquiets d’une « désertification enseignante » comme d’autres services publics sur le territoire, la majorité sénatoriale propose de déroger aux règles d’affectation des enseignants, la mobilité du métier dépendant essentiellement de l’ancienneté.Ils ressortent au passage l’uniforme d’un placard qui n’a jamais existé.La proposition de loi veut aussi « faire émerger un sentiment d’appartenance » en rendant obligatoire le port de l’uniforme dans toutes les écoles, collèges, publics ou privés sous contrat.”

Des solutions sont tentées pour plus de mixité. Nantes : La carte des collèges chamboulée pour « plus de mixité sociale » (20 Minutes) . “A la rentrée 2024, trois collèges vont fermer pour déménager dans le nouvel établissement actuellement en construction dans le centre-ville” Le collège accueillera des élèves issus de milieux favorisés et populaires. “Ce bouleversement risque-t-il de favoriser l’enseignement privé, déjà très fort dans le département ? Au contraire, estime le conseil départemental, qui ne nie pas « les interrogations et les inquiétudes » que ces changements vont susciter de part et d’autre.”

Une initiative qui pourrait illustrer le rapport thématique de l’IGÉSR Articulation des compétences des collectivités territoriales et de l’État dans les politiques nationales et territoriales de l’enfance, de l’éducation et de la jeunesse | Ministère de l’Education Nationale et de la Jeunesse. “Force est de constater que leur implication croissante dans le domaine éducatif incite les collectivités à exprimer une volonté forte de dépasser le rôle de « prestataires » issu des premières lois de décentralisation, pour participer à la définition de projets éducatifs et à leur conception.”

Sur le terrain, le mécontentement ne faiblit pas. Certes, il y a eu moins de grévistes lors de la dernière journée de mobilisation mais. Des enseignants « en colère » mais pas forcément grévistes (cafepedagogique.net). “Des milliers, voire des millions de manifestants sont attendus aujourd’hui. Une journée phare pour les organisations syndicales qui ont appelé via l’intersyndicale à « descendre massivement dans la rue » à la suite de la rencontre avec la Première ministre Élisabeth Borne. Les enseignants, bien « que très en colère » selon Sophie Vénétitay devraient être peu nombreux à être en grève aujourd’hui.”

Et à la mobilisation parfois réplique une mesure radicale. Des parents d’élèves bloquent une école, l’Éducation nationale les enferme(lactu) “Des parents qui bloquaient une école, dans l’Orne, lundi 13 mars 2023, pour s’opposer à la fermeture d’une classe, se sont retrouvés enfermés à clé par l’Éducation nationale.”

Grondements de Sup’

Les sujets de mécontentement ne manquent pas non plus dans l’enseignement supérieur. Précarité : des enseignants vacataires d’université appellent «à une rétention des notes du deuxième semestre» – Libération (liberation.fr). “A l’université, les vacataires se rebiffent. «Nous lançons un appel national à la rétention des notes du deuxième semestre pour demander aux présidences d’université de discuter avec nous», lance Camille (1), porte-parole du nouveau collectif Vacataires.org. Son prénom est modifié car, comme beaucoup d’enseignants-chercheurs sans poste, il craint que son activisme plombe ses espoirs de titularisation.”

Les écoles d’arts sont mobilisées pour leur survie.  “Ils participent à un mouvement national qui revendique plus de moyens financiers pour les établissements territoriaux, dont certains sont en danger.” Exemple à Annecy- Des étudiants occupent l’école d’arts (Le Dauphiné Libéré)Depuis quelques jours, une banderole trône sur la façade de l’École supérieure d’arts de l’agglomération d’Annecy (ESAAA). Des étudiants se sont installés à demeure, sans toutefois impacter l’organisation des cours.”

Face au manque de moyens, les écoles d’archi à l’arrêt depuis un mois (20minutes.fr).Sollicité par 20 Minutes, le ministère de la Culture annonce que Rima Abdul Malak réunira la semaine prochaine les présidents des écoles puis leurs directeurs pour « échanger sur la situation« . Exemple à Bordeaux : blocage total à l’école d’architecture et de paysagisme (France 3). “C’est un véritable bras de fer à l’’École Nationale Supérieure d’Architecture et de Paysage de Bordeaux qui se joue depuis mardi entre la direction de l’école et les étudiants. En cause, le vote d’une motion par la majorité des étudiants grévistes pour une reprise aménagée des cours, refusée par la commission de la formation de la vie étudiante.”

Réforme des retraites : les étudiants mobilisés de façon inédite (Le JDD)Robi Morder, chercheur associé au Laboratoire Printemps, UVSQ/Paris-Saclay, analyse le caractère inédit de la mobilisation étudiante contre la réforme des retraites à la lumière de l’histoire de l’engagement de la jeunesse dans les mouvements sociaux.” La mobilisation des étudiants contre la réforme des retraites, la faute au 49.3 ? Oui, mais pas seulement.  “En réalité, ces actions sont le révélateur de l’évolution profonde du monde du travail et en amont, du monde étudiant, univers étroitement intriqués et pour l’essentiel inséparables dans leurs origines, leur présent et leur avenir.

Ça bouge même à Assas, non sans contradiction. À Paris, devant Assas bloquée contre la réforme des retraites : deux trottoirs, deux ambiances (Huffingtonpost). “L’université parisienne de droit a été bloquée dans le cadre de la 11e journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Une rue – voire un monde entier – sépare ceux qui bloquent de ceux qui s’en agacent.

Dans les facs, les effets nauséabonds de la montée de l’extrême droite se font sentir. Depuis la candidature Zemmour, la violence d’extrême droite se déchaîne sur les universités (Mediapart) – abonnés. “Tags racistes et xénophobes, menaces de mort, guets-apens et agressions d’étudiants… Des groupuscules d’extrême droite sévissent de plus en plus souvent aux abords des facs, voire à l’intérieur. Mediapart a enquêté sur cette jeunesse fasciste qui veut « reprendre les universités, expulser les gauchistes ».”

Du côté du principal et historique syndicat étudiant. Des membres de l’Unef font scission pour créer un nouveau syndicat : l’Union étudiante (Ouest-France)  “Des membres de l’Unef quittent le syndicat étudiant touché par une crise interne et rejoignent L’Alternative pour fonder une nouvelle organisation : l’Union étudiante.”

Enfin une mesure pour lutter contre la précarité étudiante ? Tous les étudiants auront droit à une restauration à tarif modéré (Figaro étudiant)Partout en France, les étudiants pourront bénéficier d’une offre de restauration à tarif modéré. Le Parlement a validé le dispositif ce mercredi, par un ultime vote du Sénat.” Il reste à étoffer la mesure dans les villes où aucun CROUS n’est présent. “Le réseau des Crous compte quelque 800 points de vente sur 700 sites. Mais le maillage territorial ne couvre pas certains lieux d’études dans des villes de taille moyenne ou en zone rurale (antennes universitaires délocalisées, petites écoles…). “

Ingénieur et après ?  Grandes écoles : le nouveau rapport au travail des jeunes diplômés (Les Echos)  “Une étude réalisée auprès des jeunes diplômés de seize grandes écoles dresse un panorama de leurs nouvelles aspirations. Elle passe en revue toutes les interrogations que se posent les entreprises, de l’ampleur du phénomène des « bifurqueurs », qui ont perturbé les cérémonies de remise de diplômes, jusqu’aux interrogations sur une « génération flemme ».”

Un parcours scolaire et/ou universitaire et après ? Les parcours professionnels des trentenaires dans la crise sanitaire (cereq.fr). “Comment la vie professionnelle des jeunes trentenaires, « noyau dur » de la population active occupée, a-t-elle été affectée par la crise sanitaire de 2020 ? Les résultats de l’enquête Génération : Covid et après? permettent de documenter les situations différenciées de ces actifs face à la crise. Stabilisés dans leur emploi ou en statut précaire, en poste dans des secteurs exposés ou non, parents ou sans enfants : comment ces jeunes salariés ou indépendants ont-ils traversé la crise ?

Orientation : conseils et outils

Affelnet : la procédure d’affectation commence aujourd’hui – L’Etudiant (letudiant.fr). Des explications pour les parents sur la procédure. “La première étape de la procédure Affelnet débute ce vendredi 7 avril. Il est désormais possible de consulter les offres de formation post-3e via la plateforme dédiée. L’occasion de réfléchir à son orientation.”

Les “fameux” classements des lycées sont scrutés pour orienter. Ils interrogent aussi.  Claude Lelièvre : La guerre de trente ans des palmarès des lycées (cafepedagogique.net). “Dans cette tribune, Claude Lelièvre revient sur les « palmarès des lycées », l’enjeu d’une telle publication et la rivalité public-privé qu’elle entretient.”

Orientation: Le succès grandissant du site Génération Zébrée, le « Tinder des métiers » (20minutes.fr). “Le site Internet s’adresse aux lycéens et étudiants en leur proposant des tests d’orientation permettant de trouver la profession qui leur correspond et la formation qui va avec. « Le moment du lycée où on choisit ses études post-bac, tout le monde se rend compte que c’est un moment compliqué, stressant, et qui crée beaucoup d’inégalités en fonction du niveau d’information des familles. » C’est pour remédier à ce constat que Juliette Roubaud, 33 ans, a fondé Génération Zébrée (une référence à la génération Z) en 2018. Lancé en même temps que le dispositif Parcoursup, ce site Internet spécialisé dans l’orientation scolaire et professionnelle est devenu peu à peu un acteur qui compte pour les lycéens et étudiants. Quelque 215.000 personnes sont venues le consulter sur l’année scolaire 2021-2022 et elles devraient être plus de 300.000 cette année. « Quand on sait qu’une génération de terminale représente 800.000 élèves dans toute la France, on se dit que notre fréquentation devient intéressante. Et on a une audience similaire sur nos réseaux sociaux », apprécie Juliette Roubaud.”

En Belgique, La Fondation pour l’enseignement veut attirer les jeunes vers les Stem | L’Echo (lecho.be). (sciences, technologie, ingénierie et mathématiques) “Dans son nouveau plan d’action, la Fondation a dessiné deux nouveaux chantiers. Le premier touche à l’orientation positive des jeunes. « Tout ce qu’on lit sur l’enseignement qualifiant nous ramène toujours à la question de savoir quels élèves on y envoie, pour quelles raisons, avec quelle motivation et quel projet personnel », constate Olivier Remels, administrateur-délégué de la Fondation. Or, l’orientation reste souvent négative, elle relègue vers le qualifiant les élèves en échec scolaire, sans que la motivation ou le projet personnel guide véritablement le choix. Ou trop rarement.”

Un peu de recul et d’histoire avec Le blog de Bernard Desclaux » Blog Archive » Les Nouvelles procédures d’orientation ont cinquante ans (I) (educpros.fr). “A l’occasion du cinquantenaire des Nouvelles procédures d’orientation instituées en 1973, je vous propose un retour sur l’histoire de ces procédures et de leur évolution jusqu’à aujourd’hui. Commençons par quelques archéologies[1]. Paul Lehner relève que « La place centrale de la non-directivité dans les procédures d’orientation est inséparable du contexte de la fin des années 1960, marqué par la « thématique antiautoritaire généralisée »… »[2] On aurait donc assisté à un changement de régime concernant l’autorité au sein de l’école.”

Ressources et réflexions

Plusieurs ressources et publications s’intéressent à la réussite à l’école.  L’origine sociale et le genre entraîneraient plus d’ « inégalité des chances » que l’ascendance migratoire (Le Parisien)C’est l’origine sociale qui compte le plus, le sexe arrive en seconde position. Le lieu où l’on grandit et surtout l’ascendance migratoire jouent nettement moins. Cela a été pour nous une surprise », a commenté Gilles de Margerie, commissaire général de France Stratégie lors d’une conférence de presse.”

Le revue Education et socialisation, les Cahiers du CERFEE publie en ligne un numéro consacré à De l’importance des relations dans le bien-être et la réussite de l’élève à l’école – Varia (openedition.org)Il s’agit ainsi, dans ce dossier, d’explorer l’influence des relations sur les apprentissages de l’élève, nous interrogeant ainsi sur ce qui permet d’éclairer les voies relationnelles susceptibles de mener au bien-être, aux progrès et à la réussite de l’élève à l’école.”

Un facteur de la relation entre pairs : la réputation.. VIDEO. La réputation dans le milieu scolaire : Margot Déage, sociologue, explique son fondement et sa durabilité (francetvinfo.fr). “Au collègue, une bonne réputation semble être le pass pour intégrer un groupe d’amis, faire des sorties et valoir une “scolarité vivable”. Mais quand elle est mauvaise, elle suit l’élève le long de son cursus. Margot Déage, sociologue de l’éducation, parle des rouages de ce phénomène dans son livre À l’école des mauvaises réputations.”

Deux publications discutent de la mise en avant de la vocation pour masquer les pleins et les difficultés de la profession d’enseignant. La vocation enseignante ou l’impensé de la carrière des professeurs – AOC media. Par David Dominé-Cohn, HISTORIEN. “Aujourd’hui, les enseignants les moins expérimentés sont affectés dans les établissements les plus difficiles. Alors que les gouvernements successifs s’abritent derrière le registre de la vocation pour tenter de diriger les nouvelles recrues vers l’enseignement public, comment vraiment prendre en main la gestion de la carrière des professeurs ?

L’enseignement et le piège de la vocation – Revue À bâbord ! (ababord.org) Marianne Di Croce “S’il est urgent de se défaire du poids de la vocation, dans sa dimension sacrificielle, il ne s’agit pas pour autant de rompre avec l’idée que l’enseignement nécessite une part d’humanité et d’amour. Car la possibilité même de l’éducation réside dans le lien humain qui se tisse entre le prof et ses élèves. Or, c’est la valeur de ce lien, et tout le travail qu’il exige, qui doivent être pris en compte dans la charge de travail des enseignant·e·s.”

 

Débat autour de Chat GPT et plus généralement de l’intelligence artificielle. Pour ou contre : faut-il freiner le développement de l’intelligence artificielle ? (Colin de la Higuera face à Paul Midy) (La Tribune)La pétition publiée en mars par les plus éminentes personnalités de la tech pour un moratoire sur l’intelligence artificielle (IA) marque un tournant dans la Silicon Valley, soudainement effrayée par la technologie qu’elle a fabriquée. Faut-il freiner le développement de l’intelligence artificielle ? C’est le débat de la semaine entre Colin de la Higuera, enseignant-chercheur en intelligence artificielle et signataire de la pétition, et Paul Midy, député Renaissance.”

Pour conclure, si nous allions voir ailleurs. D’abord du côté des pays scandinaves. Ceux qui nous lient (Cahiers Pédagogiques)Ceux qui nous lient est un documentaire de la réalisatrice Mélanie Gilmant, qui présente des pédagogies « différentes », entre France et pays scandinaves où elle est allée enquêter. Certains propos peuvent faire réagir et donc être objets d’un débat, par exemple lors d’une formation. Bruno Robbes, professeur en sciences de l’éducation à l’université de Cergy-Pontoise et accompagnateur de projets d’équipes innovantes, a vu ce « road documentaire » et nous livre ses impressions.”

En Afrique, l’urgence d’une mobilisation pour l’éducation. Innover pour contrer l’échec scolaire en Afrique (Jeune Afrique)Sur le continent, l’atteinte des objectifs de développement durable à l’horizon 2030 passe par une amélioration rapide de la qualité de l’enseignement de base. ONG, pouvoirs publics et chercheurs doivent développer ensemble des solutions adaptées, à la hauteur des enjeux. Langues locales, pédagogie différenciée, rattrapage scolaire sont autant d’outils à tester d’urgence.”

En Russie, l’éducation réquisitionnée. Le Kremlin prépare un nouveau programme d’éducation à la “civilisation russe” (courrierinternational.com). “Selon sa nouvelle stratégie internationale, la Russie se considère désormais comme une “civilisation”. Cette définition géopolitique a sa déclinaison en politique intérieure et exige, selon les autorités du pays, une adaptation de tout le système éducatif, de l’enseignement primaire et secondaire à l’université.”

Monique Royer à la confection, Bernard Desclaux en veille et Fabien Crégut à l’illustration

 

 

N° 584 – À quoi sert le groupe ?

Un groupe, un collectif, une équipe, est-ce la même chose ? À quelle échelle penser l’« effet groupe » ? « Faire groupe » avec une classe, une alchimie indispensable qui aide chacun à se construire.

 

N° 583, Où va l’école maternelle ?

Dans un contexte de forte pression sur les formes et contenus de la maternelle, quelles valeurs, quels fondamentaux voulons-nous  promouvoir ?

 

N° 582 – L’humour à l’école

Dans un système scolaire construit sur la leçon, la concentration et l’écoute, l’exercice et le travail répétitif, vouloir introduire l’humour peut paraître provocateur. Pourtant, on peut lui accorder une place dans les apprentissages. Encore faut-il s’entendre sur ce qu’est l’humour et savoir faire avec la dimension fortement culturelle (et interculturelle) de l’humour, y compris dans ses aspects générationnels. Comment apprendre l’humour et avec lui, et quels sont ses effets ?