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Revue de presse du 20 octobre 2024
L’actualité c’est d’abord une commémoration et un traumatisme. La commémoration de l’assassinat de Samuel Paty et de Dominique Bernard. Un deuil impossible pour les enseignants, un monde enseignant qui a changé depuis 4 ans. Et qui accepte d’autant moins le peu de considération dont il fait l’objet, notamment lors des projets de budget du gouvernement qui s’en prend encore et toujours à l’Éducation nationale. Une éducation qui coûte trop cher selon une partie du monde politique qui ne voit pas en elle un investissement pour l’avenir. Beaucoup d’informations sur l’enseignement supérieur sont aussi à lire.
Des métiers sur la brèche
Quatre ans après l’assassinat de Samuel Paty, les enseignants sont encore sous le choc. L’assassinat de Dominique Bernard l’an dernier n’a fait que renforcer leur douleur.
Quatre ans après l’attentat contre Samuel Paty, le « deuil impossible » du monde enseignant – Mediapart (mediapart.fr) “L’éducation nationale et ses personnels tentent d’absorber, non sans mal, les secousses des attentats de 2015 puis de la mort de Samuel Paty et d’autres attaques survenues au cours des années suivantes. Entretien avec Sébastien Ledoux, historien et coauteur du livre « Une école sous le choc ? ».”
Témoignage : comment ont réagi les enfants à Arras après l’attentat ? (cafepedagogique.net). “Professeur des écoles Marc Lavogez a enseigné 22 ans à l’école Voltaire à Arras. Jusqu’en juin 2024, il a enseigné dans cette école en éducation prioritaire. Il décrit une équipe engagée pour la réussite des élèves : il cite pour exemple que l’école n’a jamais connu la semaine des quatre jours. La stabilité de l’équipe a permis d’établir une relation de confiance avec les familles. Dans cette école a été scolarisée la petite sœur du tueur de Dominique Bernard.”
« Les réactions à la mort de Samuel Paty révèlent des fissures préexistantes au sein de la communauté éducative » (cafepedagogique.net). “En ce jour d’anniversaire, quatre ans après la mort de Samuel Paty, Ismail Ferhat et Sébastien Ledoux se confient sur leur étude qui se base sur un questionnaire ayant obtenu près de 1000 réponses, 438 témoignages écrits, le dépouillement de la presse, les discours publics concernant l’affaire Paty. Les auteurs signent un livre-enquête Une école sous le choc ? Le monde enseignant après l’assassinat de Samuel Paty, paru aux éditions Le Bord De L’eau. Dans un contexte qui a suscité de nombreux débats, ils ont voulu donner la parole aux enseignants. Leur livre étudie les relations personnelles, professionnelles et relationnelles des enseignants.”
Podcast : Samuel Paty, l’école face au terrorisme (cafepedagogique.net)
Samuel Paty : le collège de l’enseignant assassiné prend finalement son nom – France Bleu. “C’est officiel, le collège du Bois d’Aulne, où enseignait le professeur d’histoire-géographie, assassiné par un islamiste radicalisé, Samuel Paty, vient d’être renommé à son nom. Le conseil départemental des Yvelines a voté ce vendredi à l’unanimité en faveur du changement de nom de collège.”
Crayon noir – Samuel Paty, histoire d’un prof : une BD pédagogique (cafepedagogique.net)
Et les menaces et agressions sur les enseignants se poursuivent.
Un enseignant reçoit un coup de tête dans un lycée de l’Essonne, les profs disent leur ras-le-bol – Le Parisien. “Les enseignants du lycée de l’Essouriau aux Ulis (Essonne) n’ont pas assuré la première heure de cours ce lundi après l’agression d’un collègue par un élève de 16 ans, le 10 octobre. Ils décrivent une montée des tensions dans un établissement saturé en effectifs.” Par Nolwenn Cosson
Enseignants menacés : trois graphiques pour comprendre l’explosion des demandes de protection (ouest-france.fr). “Collèges et lycées ont rendu ce lundi un hommage aux deux professeurs assassinés lors de deux attaques djihadistes : Dominique Bernard, il y a un an, et Samuel Paty en 2020. Les demandes de protection fonctionnelle des enseignants, elles, ont fortement augmenté ces quatre dernières années. Voici les chiffres communiqués par l’Éducation nationale.” Par Nolwenn CHAPELLON avec Johan BESCOND.
« Tant qu’il y aura des profs » (cafepedagogique.net). “L’historien Claude Lelièvre reprend le titre de l’ouvrage de Hervé Hamon et Patrick Rotman paru il y a quarante ans. A l’heure de la crise d’attractivité du métier et des suppressions de postes annoncées, Claude Lelièvre invite à une relecture.”
Ministre, ministère
L’annonce de la suppression de 4000 postes a beaucoup fait réagir. Notamment les syndicats qui, fait rare, ont déposé une alerte sociale. La menace d’une grève générale plane.
Suppression de postes d’enseignant : la ministre de l’éducation nationale sous pression avant la discussion du budget au Parlement (lemonde.fr). “Syndicats et parlementaires sont déterminés à faire évoluer le projet de loi de finances 2025, qui prévoit la suppression de 4 000 postes d’enseignant, en grande partie dans les écoles primaires.” Par Eléa Pommiers et Sylvie Lecherbonnier
Éducation : 78 000 élèves scolarisés en moins à la rentrée 2024, selon le ministère (la-croix.com).“À la rentrée 2024, 6,2 millions d’élèves sont recensés dans les écoles publiques et privées sous contrat, soit 78 100 de moins qu’à la rentrée 2023, a indiqué le ministère de l’éducation nationale, vendredi 18 octobre, alors que le gouvernement a récemment annoncé la suppression de 4 000 postes d’enseignants.” La Croix (avec AFP)
Les effectifs dans le second degré : 5,636 millions d’élèves scolarisés à la rentrée 2024 | Ministère de l’Education Nationale. “À la rentrée 2024, les établissements publics et privés sous contrat du second degré du ministère chargé de l’éducation nationale accueillent 5,636 millions d’élèves, soit un effectif global inférieur de 0,4 % à celui de la rentrée 2023 (- 21 000 élèves).”
L’intersyndicale exige d’être reçue d’ici 72h par Anne Genetet (cafepedagogique.net). “Après les annonces du budget 2025 et la suppression de 4000 postes d’enseignants, l’intersyndical (FSU, Unsa, FO, CFDT Éducation, CGT Educ’action, Snalc et Sud Éducation) demande dans un courrier à être reçu par la ministre de l’Education Anne Genetet dans les 3 jours. « Une ligne rouge est franchie : au moment où l’Ecole publique va mal, la seule réponse du gouvernement est de fermer des postes », écrivent les syndicats qui dépose une alerte sociale. Un préavis de grève allant du lundi 4 novembre 2024 au lundi 31 mars 2025 est sur la table.”
Alerte sociale : « la réunion ne s’est pas bien passée » (cafepedagogique.net). “A la sortie de la réunion au ministère, les syndicats parlent de « fake news ». Pourquoi ? Ce mercredi 16 octobre 2024, suite à l’alerte sociale – un fait rare- déposée par l’intersyndicale lundi, le cabinet de la ministre de l’Education nationale a reçu les organisations syndicales dans les 72 heures, selon la procédure. Le ministère rappelle sa volonté de maintenir – ou plutôt relancer- un dialogue avec les syndicats. « C’est un ministère très loin des réalités humaines du métier, des conséquences concrètes des suppressions », notent les syndicats. Un préavis de grève sera déposé lundi.”
Derrière le rejet de la suppression de 4 000 postes d’enseignant, les limites d’un système scolaire en crise (lemonde.fr). “L’intersyndicale des personnels de l’éducation nationale a émis une « alerte sociale » à l’encontre de la mesure prévue dans le projet de loi de finances 2025. L’argument démographique invoqué par le ministère est jugé insuffisant face aux difficultés croissantes du métier d’enseignant.” Par Eléa Pommiers et Sylvie Lecherbonnier (abonnés)
La nouvelle ministres se félicite d’une baisse des atteintes à la laïcité par rapport à l’an dernier. Mais l’an dernier, le contexte était bien différent : interdiction de l’abaya et assassinat de Dominique Bernard.
« Les atteintes à la laïcité reculent » (Anne Genetet, ministre de l’Éducation nationale) (latribune.fr). “ENTRETIEN EXCLUSIF – La nouvelle locataire de la Rue de Grenelle, Anne Genetet, annonce un renforcement de la formation aux valeurs républicaines et répond aux critiques sur la suppression de 4 000 postes d’enseignants dans le budget 2025.”
Et le cabinet de la ministre confirme son contrôle par Gabriel Attal.
Encore 4 nouveaux membres au cabinet d’Anne Genetet (cafepedagogique.net). “De nouvelles arrivées près de la ministre Anne Genetet. Ludivine Mary est nommée conseillère communication et presse. Olivier Salerno, conseiller budgétaire, ressources humaines et transformation, il occupait déjà ce poste sous Nicole Belloubet. Ismaël Amiar devient le conseiller discours, opinion, mémoire et culture et Bérénice Hartmann, conseillère politique éducative et orientation qui était auparavant au cabinet d’Amélie Oudéa-Castéra.”
Quel ministre visitera le plus d’établissements ? (cafepedagogique.net) . “La ministre Anne Genetet et son ministre délégué Alexandre Portier se sont livrés à un marathon de « visites terrains » ces derniers jours. Mais jamais ensemble.”
Réformite et réalités
François Dubet et Marie Duru-Bellat : « Contre les inégalités scolaires, plus d’école n’est pas la solution » | Alternatives Economiques (alternatives-economiques.fr). “L’école a beau occuper un rôle toujours plus stratégique dans les destins individuels, l’allongement des études et le poids croissant des diplômes n’ont pas réduit les inégalités. Ils n’ont pas non plus rapproché les compétences académiques des compétences professionnelles et sociales utiles pour mener sa vie aujourd’hui, tout en creusant les fractures tenant au mérite supposé des individus.” (abonné)
Frédérique Weixler « L’autonomie est souvent invoquée dans le système éducatif sans cependant que son statut ne soit réellement clarifié » 2/3 (cafepedagogique.net). “Frédérique Weixler répond aux questions du Café pédagogique. Dans cette deuxième partie de l’entretien, elle nous parle de fabrique de décision démocratique et d’éthique décisionnelle.” Et le dernier de la série: « On ne peut renforcer l’attractivité du métier qu’en entrant par le sens et la qualité du travail » 3/3 (cafepedagogique.net)
François Dubet et Marie Duru-Bellat : « L’emprise scolaire. Quand trop d’école tue l’éducation » (cafepedagogique.net). “« Plus d’école n’a pas que des effets positifs » disent les sociologues François Dubet et Marie Duru-Bellat dans cet entretien au Café pédagogique. Dans leur dernier livre publié à la rentrée L’emprise scolaire aux éditions Presses De Sciences Po, ils dénoncent le poids de l’école qui mène à une instrumentalisation des choix scolaires et d’études. Dans un contexte de crises multiples de l’École, ce livre invite à une réflexion sur l’École à travers les critiques adressées à un système éducatif, à une culture scolaire dans une société de mise en concurrence. Ils rappellent qu’on demande toujours plus de l’école, or pour eux « plutôt que de tout attendre de l’école quitte à ce qu’elle déçoive toujours, peut-être faudrait-il admettre que l’école n’est pas seule à éduquer».”
Faut-il encore des équipements numériques individuels dans l’enseignement ? (cafepedagogique.net). “Dans sa chronique, Bruno Devauchelle mène une réflexion sur la transformation culturelle qu’apportent les usages et possibles numériques. Il interroge la période et se demande si nous n’en serions pas à un moment de repli, comme pourrait l’indiquer la proposition de la « pause numérique ». Il interroge les effets des mesures proposées, notamment au regard de leurs enjeux d’éducation.”
Réinventer l’autorité à l’école, une rengaine en panne de modernité (lemonde.fr). “Enquête. Nombre d’élèves et de parents font preuve d’un manque de confiance envers l’institution scolaire et n’hésitent plus à remettre en cause les savoirs délivrés par les professeurs. Si une large partie du champ politique prône un retour à l’ordre et à la discipline, de tels remèdes apparaissent à contre-courant des mutations sociétales.” Par Ariane Ferrand (abonnés)
Données en éducation : des tests standardisés à l’élève singulier ? | Le Club (mediapart.fr). “Quand des millions d’élèves français passent à la rentrée des évaluations standardisées à l’école et au collège, le dossier de comparaison internationale sur les données en éducation permet à la Revue internationale d’éducation de Sèvres de faire un point sur cette question qui est plus scientifique, éthique et politique que technique.” Par Jean-Pierre Veran, formateur, expert associé France Education International (CIEP), membre professionnel laboratoire BONHEURS, CY Cergy Paris Université
OZP : quel avenir pour l’éducation prioritaire dans le contexte actuel ? (cafepedagogique.net). “L’OZP propose de débattre de l’avenir de l’éducation prioritaire à partir d’un texte d’orientation et d’analyse consultable sur le site.”
Ecoles privées à Paris : « La FCPE de Paris demande que les établissements d’enseignement privé sous contrat soient contrôlés » (lemonde.fr). “Pour que les ressources et les financements publics soient équitablement répartis entre l’enseignement privé sous contrat et les établissements publics, l’association de parents d’élèves s’est adressée à la Cour des comptes, annonce-t-elle, dans une tribune au « Monde ».”
80 % de bacheliers par génération : un objectif atteint mais une démocratisation « ségrégative » ? (theconversation.com). “Si la grande majorité des lycéens décroche aujourd’hui le bac, cette démocratisation scolaire va de pair avec de nouvelles inégalités dans les choix de filières et de poursuites d’études.” Par James Masy, Sociologue et maître de conférences en sciences de l’éducation, Université Rennes 2
L’enseignement supérieur
Prévisions des effectifs dans l’enseignement supérieur – Rentrées 2024 et 2025 | enseignementsup-recherche.gouv.fr. “Au total, près de 3 millions d’étudiants, y compris BTS en apprentissage, seraient inscrits à la rentrée 2024 dans l’enseignement supérieur, soit 32 500 étudiants de plus. Cette augmentation est le résultat d’une stagnation des inscriptions à l’université (+0,4 % en 2024) et d’une croissance plus marquée dans les autres filières, hormis dans les formations d’ingénieurs (-1,6 %) et les STS hors apprentissage (-0,4 %). La hausse de l’effectif total devrait se poursuivre de façon plus modérée à la rentrée 2025 (+ 0,7 %).”
« J’hésite à abandonner » : comment les étudiants handicapés peinent à bénéficier d’aménagements auxquels ils ont droit – France Télévisions (francetvinfo.fr) “La rentrée universitaire s’apparente à un parcours du combattant pour de nombreux étudiants. Ils déploient de l’énergie à faire comprendre leur handicap et leurs besoins pour une année sereine. “
Pierre Mercklé, Pierre Bataille, Manon Baheu et Ange Mariage, « Les doctorant·es ne sont pas à l’abri : les inégalités face à la précarité économique pendant la thèse », Populations vulnérables [En ligne], 10 | 2024, mis en ligne le 03 septembre 2024, consulté le 17 octobre 2024. URL : http://journals.openedition.org/popvuln/4771 ; DOI : https://doi.org/10.4000/128ri . “La recherche présentée dans cet article vise à décrire les déterminants des variations des risques d’exposition à la précarité économique d’une catégorie particulière d’étudiant·es : les doctorant·es. Ne bénéficiant plus des protections dont bénéficient les étudiant·es plus jeunes, et pas encore de celles attachées à l’emploi stable, ils et elles sont susceptibles d’expérimenter d’importantes difficultés financières pendant la réalisation de la thèse. Nos analyses s’appuient sur les données administratives fournies par la totalité des doctorant·es inscrit·es à l’Université Grenoble Alpes (UGA) au cours des six dernières années (2017-2023).”
80 % de bacheliers par génération : un objectif atteint mais une démocratisation « ségrégative » ? (theconversation.com). “Si la grande majorité des lycéens décroche aujourd’hui le bac, cette démocratisation scolaire va de pair avec de nouvelles inégalités dans les choix de filières et de poursuites d’études. Il y a tout juste 40 ans, Jean-Pierre Chevènement, alors ministre de l’Éducation nationale, fixait le cap de mener 80 % d’une classe d’âge au bac. Aujourd’hui, cet objectif est atteint, et même dépassé, ce qui a mécaniquement entraîné une démocratisation de l’enseignement supérieur.” Par James Masy, Sociologue et maître de conférences en sciences de l’éducation, Université Rennes 2
Un curieux ministre du supérieur !
«Une insulte !» Le ministre Patrick Hetzel choisit l’UNI pour sa première sortie auprès des étudiants – Libération (liberation.fr). “Le tout nouveau ministre de l’Enseignement supérieur a annoncé la couleur avec une première apparition publique auprès du syndicat étudiant d’extrême droite ultra-minoritaire, flatté du geste.”
La conférence du ministre Patrick Hetzel chez le syndicat UNI, proche de l’extrême droite, indigne jusqu’aux macronistes – Le Nouvel Obs (nouvelobs.com) “Le nouveau ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a participé samedi à un événement organisé par le syndicat étudiant UNI. Une visite de courtoisie qui ne passe pas. “
Intelligence artificielle et numérique | enseignementsup-recherche.gouv.fr. “La France a fait le choix d’investir massivement dans l’intelligence artificielle (IA) et les technologies du numérique. Pour concrétiser cette ambition, le pays s’est doté d’une stratégie nationale et s’appuie sur un écosystème vertueux permettant à la fois de développer la recherche fondamentale et d’investir dans les technologies les plus prometteuses. Parmi les objectifs stratégiques : préserver et consolider la souveraineté technologique et politique de la France dans le domaine de la tech et mettre le numérique, et l’IA en particulier, au service de l’économie et de la société.”
Enseignement supérieur : de la liberté de manifester des étudiants à la neutralité du service public (theconversation.com). “Qui est responsable de l’ordre sur un campus ? Auprès de qui une manifestation doit-elle être déclarée ? Quels sont les droits des étudiants en la matière ? Comment les universités s’assurent-elles de la liberté d’expression ? Quelques éclairages juridiques.” Par Camille Fernandes, Maîtresse de conférences en droit public, membre du CRJFC, Université de Franche-Comté – UBFC
Côté du privé…
Dossier “Le privé à l’assaut de l’enseignement supérieur” – Alternatives Economiques (Abonnés)
Enseignement supérieur privé : bienvenue dans la jungle | Alternatives Economiques (alternatives-economiques.fr). “Porté par une forte demande et abreuvé d’argent public, l’enseignement supérieur privé a connu une croissance intense et de nombreuses dérives. Des voix s’élèvent pour réguler un « marché » devenu illisible.”
Le marché des études supérieures, un business rêvé pour les investisseurs – Alternatives Economiques (alternatives-economiques.fr) “[Le privé à l’assaut du supérieur] Sécurité, rentabilité, aides publiques : l’enseignement supérieur privé se développe dans l’intérêt des fonds d’investissement, pas toujours dans celui des étudiants. Et l’accès de tous aux études est menacé.” Abonnés
Jean-Michel Blanquer ouvre ses campus privés avec Terra Academia (cafepedagogique.net). “Président du conseil d’administration de l’association Terra Academia, Jean-Michel Blanquer travaille désormais avec Véolia (fondatrice de l’association) qui finance des « écoles spécialisées dans la transformation écologique ». Arras, Deauville et Paris ont déjà des locaux provenant de cette association financée aussi par Dassault et Manpower. Questionné dans le Figaro à propos de ce passage comme ministre vers le secteur privé, Jean-Michel Blanquer, ancien ministre de l’Education nationale répond : « J’en suis fier ! Il est extrêmement souhaitable que ceux qui ont des charges publiques aient d’abord eu des responsabilités dans la vie professionnelle. Malheureusement, trop souvent, ce n’est pas le cas ». De son côté, Antoine Frérot (Véolia) se réjouit sans ambages « Un profil comme le sien, c’était inespéré ! ».”
30 % des universités françaises en déficit en 2023 : un modèle économique à réinventer – The Conversation (theconversation.com) “La situation financière des universités françaises est très préoccupante, même si l’éducation supérieure et la recherche voient leur budget augmenter dans le contexte actuel… Pour le moment, puisque tout dépendra des votes au Parlement. Au-delà de la question des moyens, c’est le mode de gestion des universités qu’il faut interroger, et en particulier les mesures inspirées par le new public management qui a révélé ses impasses. Une nouvelle gestion est à inventer.”
Total, L’Oréal… quand des multinationales dictent leur loi à l’enseignement supérieur – Libération (liberation.fr). “«Libération» s’est procuré des contrats de mécénat liant entreprises et universités : clause de non-dénigrement, possibilité pour les grands groupes d’influer sur le choix des conférences et des thèses… Une association de jeunes ingénieurs lance un appel à la transparence.”
Harcèlement moral : le président de l’université de La Réunion condamné (ouest-france.fr). “Un après sa suspension à titre conservatoire, infligée par la précédente ministre de l’enseignement supérieur Sylvie Retailleau, le président de l’université de La Réunion Frédéric Miranville a été condamné, le 10 octobre, « à l’interdiction d’exercer toutes fonctions d’enseignement ou de recherche pendant un an, avec privation de la totalité de son traitement ». Une décision rarissime dans le milieu universitaire.”
Enseignement et formation professionnelle
« Trier les élèves de Bac Pro en leur demandant de choisir rapidement entre l’insertion et la poursuite d’études » (cafepedagogique.net). “150 Professeurs de Lycées Professionnels écrivent une lettre ouverte à Madame Anne Genetet, Ministre de l’Education Nationale et Monsieur Alexandre Portier, ministre délégué à la réussite scolaire et à l’enseignement professionnel. « Le gouvernement démissionnaire Attal-Belloubet a laissé en héritage au gouvernement Barnier une réforme de l’année de terminale du Bac Professionnel qui s’annonce comme une catastrophe et qu’il est encore temps d’abroger » écrivent ces professeur.es. Ils appellent l’ensemble de la profession à co-signer la pétition en ligne qui exige l’abrogation de la réforme de l’année de Terminale dans la voie professionnelle. Depuis 2018, le lycée professionnel subit une profonde réforme.”
Les bureaux des entreprises dans les lycées professionnels | Ministère de l’Education Nationale. “Consultez l’annuaire des bureaux des entreprises dans les lycées professionnels. A la rentrée 2023, dans chaque établissement, un bureau des entreprises a été mis en place pour ouvrir un réseau professionnel aux élèves qui n’en ont pas et créer un point d’entrée unique pour chaque entreprise.”
L’apprentissage mis à la diète par le gouvernement après des années fastes – Le Parisien (leparisien.fr) “Le gouvernement a décidé dans son budget 2025 de revoir à la baisse la prime à l’embauche des apprentis, faisant bondir le patronat. L’apprentissage a été ces dernières années l’un des principaux moteurs de la baisse du chômage.”
Ressources et réflexions
Accessibilité des apprentissages en classe et pratiques inclusives — Centre Alain Savary – Education prioritaire – ifé (ens-lyon.fr). “Anne Gombert, maitresse de conférence en psychologie cognitive et éducation, développe la question de l’accessibilité au sein de la classe autour du concept de la conception universelle des apprentissages.” Vidéo
* Formations IFÉ (ens-lyon.fr) Pédagogie inclusive dans l’enseignement (SCOLAIRE ET SUPERIEUR) – Focus sur l’évaluation. “Programme : Peut-on envisager une évaluation soutien d’apprentissage à la fois exigeante et cohérente pour toutes et tous ? Quelles démarches et quels outils d’évaluation mettre en œuvre à ces fins ? Comment accompagner les enseignants pour évoluer vers une évaluation inclusive, tenant compte de l’hétérogénéité des publics ?”
Le blog de Bernard Desclaux » Blog Archive » Le CICUR et l’évaluation (educpros.fr). “Les vidéos de la neuvième séance du séminaire du CICUR, le Collectif d’interpellation du curriculum, qui s’est tenu le 25 septembre 2024 sur le thème “Que serait une évaluation à laquelle on n’échoue pas”, viennent d’être mises en ligne[1]. Je vous en conseille le visionnage, elles sont passionnantes, et notamment proposent par des témoignages étrangers d’autres points de vue sur la question de l’évaluation dans les systèmes éducatifs. Je proposerai ici quelques remarques complémentaires.”
Annonces
Appel à contribution : Quelle place pour l’erreur? – Les Cahiers pédagogiques (cahiers-pedagogiques.com). “Dossier coordonné par Ben Aïda et Céline Walkowiak. De la maternelle à l’université, entre « le droit à », les pressions sociétales et le sens que doivent donner les enseignants aux apprentissage(s), l’erreur et son traitement continuent de susciter des débats profonds dans les pratiques pédagogiques quotidiennes. Qu’en est-il de sa prise en compte dans un contexte où les évaluations institutionnelles se systématisent, où la pression pour réussir s’accentue, avec la constitution de groupes de niveaux au collège et l’omniprésence de Parcoursup au lycée ?”
Les form@ctions des Cahiers pédagogiques – Trouver du positif dans les conflits à l’école – Les Cahiers pédagogiques (cahiers-pedagogiques.com). “Trouver du positif dans les conflits à l’école le samedi 16 novembre, de 10h à 11h30. Différents types de conflits existent : conflit intrapersonnel, conflit sociocognitif, conflit de loyauté… Cette form@ction s’intéresse essentiellement aux conflits relationnels à l’école. En ateliers, partant de textes des Cahiers pédagogiques envoyés en amont et de vos expériences, nous vous proposons de repérer la nature de ces conflits, en les différenciant du harcèlement ou de l’emprise, puis d’identifier des conditions qui permettent aux différents protagonistes d’en sortir grandis.”
Dixième séance du séminaire CICUR : 6 novembre 2024 | Interpellation curriculum. “Quel sens les enseignants donnent-ils à leur métier pour faire entrer les élèves dans les apprentissages ? Séance ouverte à tous sur inscription (visioconférence zoom) organisée par le groupe de travail « Quels savoirs porteurs de sens pour tous les élèves ? »”
Géraldine Duboz et Bernard Desclaux
Dans la librairie des Cahiers pédagogiques
N° 595 – Racismes et école
Coordonné par Françoise Lorcerie et Francine Nyambek-Mebenga
L’école n’est pas un sanctuaire, et le racisme, les racismes, ne l’épargnent pas. L’institution est elle raciste ? Et dans la classe comment se manifestent les racismes ? Comment enseigner contre les racismes et l’antisémitisme, comment y former les enseignants ? Ce dossier explore différentes manifestations du racisme à l’école, et propose des références théoriques pour contribuer à mieux lutter contre elles.
N° 594 – Apprendre un métier
Coordonné par Marie-Joana Chamlong et Monique Royer
Apprendre un métier, ce n’est pas seulement apprendre des gestes et des savoir-être pour une profession donnée. Pour apprendre un métier, il faut aussi acquérir une culture professionnelle et apprendre à s’adapter et à faire face aux aléas divers que l’on peut rencontrer, aux évolutions dudit métier. Et puis, il faut encore consolider, ancrer ses connaissances et ses compétences, en les approfondissant, en en prenant conscience et en étant capable de les décrire, voire de les transmettre à son tour.