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Revue de presse du 10 mars 2024

Une actualité riche en débats sur les groupes de niveaux ou la laïcité et bien d’autres sujets. La journée du 8 mars a été également l’occasion de publications. Tout ceci montre que l’objectif d’être ensemble à l’école, d’y vivre ensemble, se trouve remis en cause de bien diverses manières. Et nos rubriques habituelles complètent cette revue bien chargée. Désolé.

 

Tous ensemble mais séparés

Commençons donc par la laïcité.

Des menaces de mort contre un proviseur ont suscité de nombreuses réactions.

Paris : la justice saisie après des menaces de mort contre un proviseur ayant demandé à trois élèves de retirer leur voile – Libération (liberation.fr). “La ministre de l’Education nationale, Nicole Belloubet, a annoncé ce vendredi 1er mars avoir «saisi le procureur» après que le directeur d’un lycée parisien a été menacé de mort. Il aurait demandé, en milieu de semaine, à plusieurs élèves d’enlever leur voile.”

« Il disait qu’il voulait me tuer » : atteintes à la laïcité, menaces de mort… Les chefs d’établissements à bout (marianne.net). “Habituellement discrets, ils sont exaspérés d’être régulièrement menacés physiquement ou sur les réseaux sociaux, pour avoir sanctionné un élève ou pour lui avoir demandé d’ôter son voile ou son abaya. L’affaire du lycée Maurice-Ravel où un proviseur vient d’être menacé de mort est celle de trop. Témoignages.” (abonnés)

Un front commun pour l’école publique à Paris (cafepedagogique.net). “Samedi 2 mars 2024, un rassemblement parisien a réuni place de la Sorbonne les syndicats enseignants, des personnels, des parents, la FCPE et de nombreux élus de la gauche et des écologistes pour défendre l’école publique. Toutes et tous expriment unanimement une vive inquiétude pour l’état et l’avenir de l’enseignement public à Paris, attaqué non seulement par une baisse de moyens, mais par le projet de tri social des élèves qu’induit la réforme de classes de niveau. Ces projets affaiblissent l’école publique dans un contexte et dans une académie où la part de l’enseignement privé sous contrat est non seulement importante avec un tiers des enfants, mais où il prospère. Les prévisions de Julien Grenet annonçant la moitié des effectifs scolarisés dans le privé d’ici une dizaine d’années, ne devraient-elles pas avoir pour effet de renforcer l’école publique pour freiner cette dynamique? L’année dernière, une saignée avait déjà eu lieu avec la suppression brutale de 178 classes dans les écoles publiques et la suppression de 183 postes dans le second degré. Or, pour la deuxième année consécutive, l’académie de Paris est sévèrement touchée par les suppressions et les fermetures de classes, particulièrement en éducation prioritaire.”

Avec la journée du 8 mars c’est l’occasion de rappels historiques.

« Hussardes noires : des enseignantes à l’avant-garde des luttes » (cafepedagogique.net). “En cette journée internationale des droits des femmes, Mélanie Fabre revient sur l’histoire des Hussardes noires. Son livre, « Hussardes noires, des enseignantes à l’avant-garde des luttes » paru le 16 février participe à relever un défi, celui de « se pencher sur la manière dont une communauté enseignante au féminin a activement participé à la laïcisation de l’école, justement dans le domaine où ce processus était le plus contesté, celui de l’éducation des filles ». Elle répond aux questions du Café pédagogique.

Sortir de l’oubli les hussardes noires de la République | Le Club (mediapart.fr). “Les femmes sont les oubliées de la laïcisation de l’école. L’historien François Jacquet-Francillon le relève, qu’on célèbre « les hussards noirs de la République en oubliant que la laïcisation incomba plus encore aux institutrices, est une sorte de scandale historiographique ». Le roman « Séduction » d’Hector Malot paru en 1881 est de ce point de vue un témoignage de première main.”

Et quelques réflexions plus générales

Laïcité à l’école : du « foulard » de 1989 aux abayas d’aujourd’hui, trente-cinq ans de controverses (lemonde.fr). “L’interdiction des signes religieux ostensibles au sein de l’école publique, actée par la loi du 15 mars 2004, a déchiré le monde politique et intellectuel dès les premières affaires de « foulards islamiques ». Son principe et ses modalités continuent de susciter de profondes divisions.” par Luc Cédelle

Ismail Ferhat : « Les jeunes scolarisés figurent constamment parmi les publics les moins favorables à la loi de 2004 sur les signes religieux » (cafepedagogique.net). “La loi de 2004 sur les signes religieux ostensibles à l’école fêtera ses 20 ans dans quelques jours. L’occasion pour le Café pédagogique de donner la parole au chercheur Ismaïl Ferhat, professeur en sciences de l’éducation à l’université Paris Nanterre, laboratoire CREF (Centre de recherches éducation et formation). Spécialiste des questions de laïcité, il a coordonné l’ouvrage collectif Les foulards de la discorde. Retours sur l’affaire de Creil, 1989 (Éditions de l’Aube, 2019). Il est aussi l’auteur de Des discriminations sous-estimées ? Les musulmans en France (l’Aube, 2020). Dans cet entretien, il établit justement un lien entre les discriminations au sein d’une institution scolaire se targuant d’être égalitaire et universaliste et les réticences persistantes à la loi de 2004 d’une partie des jeunes scolarisés.

Les groupes de niveaux et la position évolutive du ministère ont été scrutés toute la semaine.

Des prises de positions critiques ….

« Le Ghetto scolaire. Pour en finir avec le séparatisme », un plaidoyer pour la mixité (cafepedagogique.net). “Presque 10 ans après avoir été ministre et mené une politique éducative en faveur de la mixité sociale et scolaire, la ministre Najat Vallaud-Belkacem co-signe un ouvrage avec le sociologue François Dubet : «Le Ghetto scolaire. Pour en finir avec le séparatisme». Cet ouvrage, qui sort quelques semaines après les multiples polémiques Amélie Oudéa-Castéra se veut être «un remède au désespoir et un antidote face au renoncement» déclarent les auteurs. Et en effet, «Le Ghetto scolaire. Pour en finir avec le séparatisme» est un véritable plaidoyer pour la mixité. Un livre court, moins de 150 pages, qui a le mérite d’expliquer et analyser les raisons de la ségrégation. Cerise sur le gâteau, il propose même des solutions. François Dubet et Najat Vallaud Belkacem répondent aux questions du Café pédagogique.

Plaidoyer pour la mixité scolaire avec François Dubet (radiofrance.fr). “Comment briser le “ghetto scolaire”? Débat avec le professeur de sociologie émérite à l’université Bordeaux II, directeur d’études à l’EHESS, François Dubet qui publie, avec l’ancienne ministre de l’éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem, “Le ghetto scolaire” (La République des Idées, Seuil).” François Dubet commence à parler à la 30ème minute d’enregistrement.

« La réforme des groupes de niveau n’apportera que des effets délétères dont les enfants seront les premières victimes » (lemonde.fr). “Accepter le tri des élèves, c’est accepter que dans toute la vie sociale, on abandonne les plus fragiles, dénonce, dans une tribune au « Monde », un collectif de plus de trois cents personnes, essentiellement des professeurs et des parents d’élèves.”

Puis la ministre tente d’assouplir la commande ministérielle

Pour Nicole Belloubet, sur les groupes de niveau, il faut « introduire une certaine souplesse » (lemonde.fr). “Près d’un mois après son entrée en fonctions, le 8 février, la ministre de l’éducation nationale, Nicole Belloubet, détaille au Monde sa vision de la mise en œuvre des groupes de niveau au collège, rejetés par l’ensemble de la communauté éducative. Elle évoque également la crise de recrutement des enseignants, les violences dont ils peuvent faire l’objet, ainsi que ses projets à la tête d’un ministère qu’elle souhaite occuper « sur le temps long ».”

Groupes de niveau : rétropédalage du gouvernement (cafepedagogique.net). “Les élèves de sixième et cinquième seront-ils répartis dans des groupes de niveau à la rentrée prochaine ? « À titre dérogatoire, et sous la responsabilité des chefs d’établissement, il sera possible de préserver des temps d’enseignement en classe entière en français et en mathématiques », indique-t-on au ministère de l’Éducation nationale. Une façon de reculer sans perdre la face pour le gouvernement sur la mesure phare du Premier ministre Gabriel Attal. Autre reculade, et non des moindres, l’appellation de ces groupes. La rue de Grenelle n’évoque plus de groupes de niveau, mais parle de groupes de besoin. Un changement lexical loin d’être anodin.”

Groupes de niveau au collège : Nicole Belloubet révise le projet de Gabriel Attal, rejeté par la communauté éducative (lemonde.fr). “En introduisant de la « souplesse » dans l’application de la mesure emblématique du « choc des savoirs », la ministre de l’éducation nationale s’éloigne de l’organisation décidée par le premier ministre quand il était le locataire de la Rue de Grenelle.” Par Eléa Pommiers

L’école a besoin de pragmatisme, de moyens et de stabilité (lemonde.fr). “La révision du projet de Gabriel Attal sur le « choc des savoirs » par Nicole Belloubet, sa successeure au ministère de l’éducation nationale, est à saluer. Mais des obstacles structurels demeurent. Sans une politique volontariste, tous les discours prônant un renouveau pédagogique risquent de rester vains.”

Divers

En passant … [VIDEO] Béziers: des laboratoires de recherche pour évaluer les effets de l’uniforme scolaire – Hérault Tribune (herault-tribune.com). “Depuis presque une semaine, l’uniforme a fait sa rentrée dans les classes, à commencer par la ville de Béziers. Pour l’instant, la mesure en est au stade de “l’expérimentation”. C’est pourquoi l’Éducation nationale a mis en place des laboratoires de recherche scientifique afin de mesurer concrètement les effets du port de la tenue unique.”

Harcèlement scolaire : une formation pour aider les parents à repérer les « signaux faibles » (la-croix.com). “Analyse. Souvent démunis face au harcèlement de leurs enfants, les parents pourront bientôt bénéficier d’une formation gratuite via le Centre national d’enseignement à distance pour apprendre à reconnaître les signes de souffrance qui doivent les alerter.” Paula Pinto Gomes

Partir ou rester ? Les dessous de la crise au Conseil scientifique de l’Education nationale – L’Express (lexpress.fr). “La démission de trois membres du Conseil scientifique de l’Education nationale, le 23 décembre dernier, interroge le rôle de cette instance.” Par Amandine Hirou (abonnés)

La journée du 8 mars

Et commençons par un rappel historique. Journée internationale des femmes du 8 mars (La) | EHNE. “L’idée d’une journée internationale des femmes (JIF) émerge au sein des mouvements de femmes socialistes au début du xxe siècle. Les activistes regroupées autour de Clara Zetkin désirent établir un jour spécial, consacré au combat pour les droits des femmes à travers le monde. Si la JIF a d’abord pour intention de soutenir la lutte pour le vote des femmes, de nombreux pays observent néanmoins cette date depuis l’introduction du suffrage universel afin de rappeler aux populations les inégalités entre les sexes dans la société. Après la révolution russe de 1917, ce jour est intégré à la théorie socialiste de la société. Tandis qu’elle tombe pratiquement dans l’oubli dans les pays occidentaux au cours des années 1950 et 1960, cette journée est un moyen privilégié pour mobiliser les femmes dans ceux du bloc de l’Est. Ce n’est qu’avec la deuxième vague féministe, à la fin des années soixante, qu’elle redevient d’actualité dans ces premiers pays. De nos jours, ces deux traditions de la JIF coexistent : elle constitue un jour férié officiel en Russie depuis 1917 (et à nouveau depuis 1965), en Chine depuis 1922, etc., tandis qu’elle n’a que le statut de célébration ou d’évènement populaire dans les pays occidentaux.”

Et un rappel concernant Le parcours surprenant de la première bachelière de France, diplômée en 1861 (lefigaro.fr). “Julie-Victoire Daubié est devenue la première Française reçue au baccalauréat, en 1861. À l’âge de 37 ans, elle a officiellement été diplômée en tant que «bachelier», le mot n’étant pas encore décliné au féminin. Car personne n’avait envisagé un seul instant que ce diplôme national mis en place un demi-siècle plus tôt par Napoléon puisse un jour venir récompenser le parcours scolaire d’une femme.”

Cette journée est l’occasion de publications de différentes études sur la place des filles dans le système scolaire.

Filles et garçons sur le chemin de l’égalité, de l’école à l’enseignement supérieur – Édition 2023 | Ministère de l’Education Nationale et de la Jeunesse. “À l’occasion du 8 mars, journée internationale des droits des femmes, « Filles et garçons sur le chemin de l’égalité, de l’école à l’enseignement supérieur » présente sous forme d’infographies et de graphiques des données statistiques sur la réussite comparée des filles et des garçons depuis l’école jusqu’à l’entrée dans la vie active.”

Comment la réforme du lycée éloigne les filles des maths et des sciences (theconversation.com). “Le discours public met aujourd’hui l’accent sur la promotion des femmes dans les métiers scientifiques et techniques. Favoriser leur accès à ces voies prestigieuses est présenté comme un enjeu majeur, pour l’économie du pays comme pour l’égalité entre les femmes et les hommes. Dans ce contexte, les effets de la réforme du lycée instaurée en 2019 posent question. Celle-ci qui a mis fin au système des séries générales de baccalauréat (voie scientifique, voie littéraire, voie économique) offrant une plus grande latitude dans la composition des programmes de première et terminale, à partir d’un socle commun et d’enseignements de spécialité. Cependant, cette organisation modulaire s’est accompagnée d’une chute massive des inscriptions dans les disciplines scientifiques au lycée, qui touche particulièrement les filles.” Par Mélanie Guenais, Maîtresse de conférences en mathématiques, Université Paris-Saclay

Dans la classe et sur le terrain

Les profs face à ChatGPT : comment les élèves fraudent, comment certains sont démasqués (lefigaro.fr). “ENQUÊTE – Les intelligences artificielles génératives ont fait irruption dans les salles de classe et deviennent un nouvel enjeu de l’enseignement. Un jeu du chat et de la souris s’est engagé entre les professeurs et les élèves.”

L’EPS à l’épreuve des transidentités (cafepedagogique.net). “La circulaire de 2021 « Pour une meilleure prise en compte des questions relatives à l’identité de genre en milieu scolaire » enjoint à l’Ecole de faciliter l’intégration des élèves transgenres, par « des mesures individualisées », notamment en ce qui concerne le changement de prénom, l’expression de genre et les normes vestimentaires, ou encore l’usage d’espaces d’intimité. Préconisations précieuses, mais généralistes et non disciplinaires, y compris en ce qui concerne l’EPS, discipline pourtant essentiellement confrontée à la visibilisation des corps et éminemment genrée. Etonnant paradoxe qui a motivé Bastien Pouy-Bidard, doctorant contractuel en sciences de l’éducation et de la formation, et enseignant-formateur à l’INSPE de Versailles, à interroger, dans Transidentités en éducation physique et sportive, les expériences transidentitaires en cours d’EPS au regard du parcours de sept jeunes trans âgé.es de 18 à 20 ans. Mais à travers ce prisme disciplinaire, c’est aussi toute une réflexion sur le système de genre dominant dans le système scolaire que l’auteur propose…

Des changements récents concernant l’évaluation des élèves provoquent une montée des tensions dans la relation parents d’élèves / professeurs – Educavox, Ecole, pédagogie, enseignement, formation. “Le 18 janvier 2024, le journal Le Monde a publié un long article consacré à la montée des tensions entre professeurs et parents, à propos de l’évaluation des acquis des élèves scolarisés dans l’enseignement secondaire. Partant du constat qu’il existe depuis peu une forte augmentation du nombre des incidents signalés, cet article fait le constat que ces tensions sont particulièrement fortes durant les « années Parcoursup » (classes de première et terminale), au cours desquelles nombre de parents d’élèves réalisent que les notes et appréciations qualitatives octroyées à leurs enfants au sein de l’établissement sont déterminantes pour la réussite au baccalauréat, mais aussi, et surtout, pour obtenir satisfaction en matière d’orientation vers l’enseignement supérieur.” Par Magliulo Bruno

Docs sur l’éduc : Sèverine Goettelmann, les pratiques pédagogiques en éducation prioritaire  (cafepedagogique.net). “« Docs sur l’Éduc » est un podcast sur la pratique des métiers de l’éducation, en particulier dans les écoles et établissements de l’éducation prioritaire. Il est réalisé à Marseille par Alain Barlatier, documentariste et ancien enseignant. Chaque vendredi « Le café pédagogique » en publie un épisode (billet et entretien audio). En cette journée internationale de lutte pour les droit des femmes, « Docs sur l’Éduc » présente une de celles qui font tenir l’école. Le podcasteur Alain Barlatier donne la parole à Séverine Goettelmann professeure de lettres dans un collège classé REP+, à Marseille. L’enseignante, parle de son implication, de l’innovation pédagogique nécessaire pour que toutes et tous trouvent un chemin vers la réussite.

Et sur certains territoires, des revendications s’expriment.

Val-d’Oise : soirée pyjama au rectorat pour les profs qui réclament plus de moyens – Le Parisien. “Malgré la fatigue, la mobilisation continue. Cinq professeurs issus de l’Est du Val-d’Oise s’apprêtent ce mercredi soir à passer une troisième nuit au rectorat de Versailles (Yvelines). Sur place depuis lundi, ils ont aménagé un campement de fortune dans une salle servant habituellement pour les réunions. « Nous sommes déterminés à rester tant que nous n’aurons pas eu une audience avec la ministre, explique l’un des enseignantes. Le recteur nous dit qu’il est contraint par une enveloppe qui ne dépend pas de lui. »

À Garges-lès-Gonesse, les profs grévistes du lycée Simone de Beauvoir occupent le rectorat de Versailles – Bondy Blog (bondyblog.fr)En grève depuis le 26 février, les enseignants du lycée Simone de Beauvoir à Garges-lès-Gonesse dénoncent leurs conditions de travail et les répercussions sur les étudiants. Cet établissement détient l’indice de positionnement social le plus bas de l’académie de Versailles. Reportage.”

En Seine-Saint-Denis, enseignants et parents exigent un « plan d’urgence » pour l’école – Alternatives Economiques “Dans le département le plus pauvre de France, les actions se multiplient dans les établissements pour obtenir les moyens financiers et humains qui leur manquent cruellement. Enseignants et parents manifestent le 7 mars devant le ministère.”

Lycée délabré à Sevran: « On veut avoir autant de chances que les élèves de Paris […] pour qu’on puisse étudier dans de bonnes conditions » affirme Noureddine (élève de terminale) (bfmtv.com). “Lycée délabré à Sevran: « On veut avoir autant de chances que les élèves de Paris […] pour qu’on puisse étudier dans de bonnes conditions » affirme Noureddine (élève de terminale).”

Les métiers de l’éducation sur la brèche

Les chefs d’établissements

Paris : le principal d’un collège roué de coups par plusieurs élèves (lejdd.fr). “Selon des informations rapportées par Europe 1, plusieurs élèves du collège Robert Doisneau ont violenté le principal de l’établissement scolaire, dans l’enceinte même de celui-ci. Une collégienne a également été blessée au visage.” Autre version : Un principal a-t-il été «roué de coups» par des élèves dans un collège du XXe arrondissement de Paris ? – Libération (liberation.fr). “Europe 1 a relaté l’histoire d’un «principal roué de coups par des élèves» dans un établissement parisien. «CheckNews» s’est entretenu avec plusieurs témoins qui racontent une scène bien différente.” (abonnés)

Proviseur menacé de mort à Paris : une étudiante en BTS a-t-elle le droit de porter le voile ? (lefigaro.fr).  “Les règles varient entre les établissements du secondaire et ceux de l’enseignement supérieur. Menacé de mort pour vouloir faire appliquer la loi. Depuis le mercredi 28 février, le proviseur du lycée Ravel, situé dans le 20e arrondissement de Paris, fait face à une vague d’attaques et de menaces de mort sur les réseaux sociaux. En rappelant à trois élèves «l’obligation» de retirer leur voile dans l’établissement, ce dernier a déclenché une vive polémique. L’une d’entre elles, scolarisée en BTS, a en effet préféré ignorer cette demande, provoquant une altercation. La loi est pourtant limpide à ce sujet.

REPORTAGE. « Aller au travail la peur au ventre » : des chefs d’établissements scolaires rassemblés à Paris pour alerter sur les menaces qu’ils subissent (francetvinfo.fr). “Quelques jours après les menaces de mort contre le proviseur d’un lycée parisien, 160 chefs d’établissements se sont réunis lundi pour témoigner de leur quotidien.

Diriger un établissement scolaire à l’ère post-Covid : des risques psychosociaux qui persistent (theconversation.com). “Au printemps 2023, alors que la pandémie Covid-19 passait à l’arrière-plan des préoccupations mondiales, le Baromètre I-BEST (International barometer of education staff) s’est penché sur le vécu professionnel et le bien-être des personnels de l’éducation à travers le monde. Parmi les 26 000 participants issus de quatre continents, près d’un millier étaient des chefs d’établissements scolaires, essentiellement en France, en Espagne et en Argentine.” Marie-Noël Vercambre-Jacquot, Chercheur épidémiologiste, Fondation d’entreprise pour la santé publique

Les enseignants

Un rapport sénatorial dénonce la « solitude » des enseignants face aux menaces et agressions et formule 38 recommandations (lemonde.fr). “La commission d’enquête parlementaire créée après l’assassinat de Samuel Paty insiste sur la nécessité de restaurer l’autorité de l’institution scolaire.” Par Minh Dréan

De jeunes profs agrégés racontent leurs premiers mois mouvementés : « On est jetés en pâture sur le terrain » (nouvelobs.com). “Après la réussite des oraux et des écrits d’un des concours les plus difficiles de l’enseignement, une année de stage en collège-lycée est nécessaire pour valider son agrégation. Sans véritable formation ou expérience préalable, les premiers mois sont un vrai marathon pour les nouveaux enseignants.” Par Maxime Dhuin

À Cergy, les profs s’entraînent à parer les attaques au couteau : « Il faut tout mobiliser pour sauver sa vie » – Le Parisien. “Un club de Krav Maga a décidé de proposer une initiation aux membres du personnel éducatif afin de leur apprendre à réagir en cas d’agression avec une arme blanche. Nombreux sont les enseignants à être intéressés par l’initiative qui devrait également être organisée à Maisons-Laffitte (Yvelines).”

Le « mérite » des enseignants : un serpent de mer à mettre sous le tapis ? | Alternatives Economiques (alternatives-economiques.fr). “Régulièrement, et en particulier depuis Nicolas Sarkozy en 2007, l’antienne néolibérale selon laquelle la perspective de gains financiers est la meilleure façon de stimuler l’efficacité des travailleurs revient sur le devant de la scène.” Marie Duru-Bellat Sociologue, professeure émérite à Sciences Po, rattachée à l’OSC et à l’Iredu.

Voie professionnelle

La réforme de la voie professionnelle engagée depuis deux ans est toujours sous interrogations.

Quel avenir pour l’enseignement professionnel ? Cinq propositions en débat | Le Club (mediapart.fr). “Dessiner un enseignement professionnel fidèle à sa mission économique, sociale et démocratique, et ouvrir le débat sur les mesures qu’il propose, tel est l’objectif tenu et réussi par Daniel Bloch dans son dernier ouvrage.”

À la découverte du lycée professionnel : Fabienne Maillard (cafepedagogique.net). A quoi sert le Lycée professionnel pour les politiques publiques de l’éducation? Fabienne Maillard, professeure des Universités en sciences de l’éducation à l’Université de Paris 8, spécialiste de la voie professionnelle et des diplômes, des certifications professionnelles et des relations formation-emploi, nous informe des enjeux institutionnels des réformes du L.P. Elle répond aux questions du Café pédagogique.

Après sa réforme, le bac pro une voie d’avenir ? (ouest-france.fr). “Collège / lycée. La réforme des lycées professionnels s’emploie à rapprocher plus efficacement les jeunes du monde de l’entreprise, pendant et après leur cursus. Précisions avec le ministère.”

Le blog de Bernard Desclaux » Blog Archive » De l’évidence des procédures d’orientation (educpros.fr). “À l’occasion de la préparation de mon intervention au séminaire du CICUR du 28 mars 2024[1], j’ai lu les articles récents de Jean-Pierre Véran[2] présentant l’ouvrage de Daniel Bloch, ainsi que celui de Yann Forestier[3] comparant les enseignants français et finlandais. Le séminaire portant sur le lycée professionnel j’interviendrais sur la question des procédures d’orientation, mécanique de l’alimentation de la voie professionnelle. Or elles sont, comme nous le verrons au travers de la lecture de ces deux articles, le plus souvent considérées comme faisant partie du paysage évident de l’organisation de notre scolarité.

Question sur l’orientation

Découverte des métiers : un nouveau stage obligatoire en fin de seconde générale et technologique du 17 au 28 juin 2024 | Ministère de l’Education Nationale et de la Jeunesse. “L’objectif du nouveau stage d’observation de seconde générale et technologique, instauré à partir du mois de juin 2024, est de permettre aux élèves de découvrir différentes facettes du monde professionnel pour envisager ensuite un choix d’orientation plus libre, mieux éclairé, plus dégagé de l’autocensure sociale ou genrée, en lien avec les grands défis écologiques, numériques, économiques que les régions et le pays relèvent.”

Trois ans après la réforme de l’algorithme Affelnet, la mixité sociale s’améliore dans les lycées parisiens – Libération (liberation.fr). “«La moitié du chemin a été effectuée pour arriver à une mixité sociale parfaite», illustre Julien Grenet, professeur à l’Ecole d’économie de Paris et président du comité de suivi du système d’affectation des élèves de troisième en classe de seconde.”

Nicolas Bannier : Travailler son projet d’orientation avec l’IA (cafepedagogique.net). “L’Intelligence Artificielle est-elle plus forte que l’échange interpersonnel ? C’est la question que soulève l’expérience menée par Nicolas Bannier, professeur de français et professeur principal au lycée Mare Bloch à Strasbourg. L’activité veut aider les 1ères à travailler leur projet d’orientation : les élèves s’entraînent, via Perplexity, à poser des questions pour préparer les événements à venir que sont les rencontres avec les anciens élèves et les journées universitaires. L’activité s’avère intéressante par ses apports : les élèves apprennent à poser de bonnes questions et recueillent des informations sur les formations post-bac. Elle se révèle aussi intéressante par ses limites : les élèves développent alors un regard lucide et critique de l’IA…

La pépite : Avneer, une appli pour l’orientation des jeunes – 04/03 (bfmtv.com). “Ce lundi 4 mars, le défi d’Avneer de matcher les envies des jeunes aux métiers qui peuvent correspondre, dans la mesure où la date limite des vœux pour Parcoursup approche à grands pas, a été abordé par Annalisa Cappellini et Guillaume Charles, cofondateur d’Avneer, dans la chronique La pépite, dans l’émission Good Morning Business, présentée par Laure Closier et Christophe Jakubyszyn, sur BFM Business. Retrouvez l’émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.”

L’orientation en CAP par apprentissage ou par voie scolaire est fortement liée au niveau scolaire et à l’origine sociale des élèves | Ministère de l’Education Nationale et de la Jeunesse. “À l’issue de la troisième, 10 % des jeunes s’orientent en CAP : 4 % en apprentissage et 6 % sous statut scolaire.”  Note d’Information n° 24.05 de la DEPP.

Apprentissage : les enjeux de l’orientation (lanouvellerepublique.fr). “Vice-président de la chambre de métiers de la Vienne, Jérôme Beaujaneau veut sensibiliser les enseignants des collèges aux débouchés de l’artisanat et, plus largement, aux atouts de l’apprentissage.”

Et bien sûr, Parcoursup est toujours sur la sellette.

Parcoursup : le comité d’éthique veut pouvoir exclure certaines formations privées de la plateforme  (europe1.fr). “La plateforme d’admission dans l’enseignement supérieur Parcoursup « s’améliore », souligne lundi un rapport qui liste cependant des recommandations, dont l’encadrement des formations privées ou l’harmonisation des notations de contrôle continu.”

Parcoursup : harmoniser les notes du contrôle continu, rendre la sélection plus transparente, contrôler les formations… 7 pistes pour améliorer la plateforme – Le Parisien. “Tous les ans, le comité éthique de Parcoursup se réunit pour donner quelques préconisations au ministère. L’objectif : améliorer la procédure d’admission.” Par Claire Berthelemy

Parcoursup : l’hypothèse d’épreuves « standardisées » au bac resurgit | Les Echos. “Dans son rapport annuel, le Comité éthique et scientifique de Parcoursup suggère de réintroduire des épreuves standardisées dans le cursus des lycéens, et d’en tenir compte dans les dossiers pour éviter « l’iniquité » entre les candidats.”

Le 8 mars est aussi l’occasion de s’interroger sur l’orientation genrée

Comment des enseignants luttent contre l’orientation genrée au lycée ? – L’Etudiant (letudiant.fr). “Les biais genrés ont la vie dure dans le système scolaire : les filles s’orientent moins dans les filières scientifiques, les garçons suivent moins de matières littéraires, etc. Une fatalité ? Pas forcément pour certains professeurs.” Par Marine Ilario

Van Zanten (CNRS) : les différences d’orientation entre les filles et les garçons sont « moins nettes dans les milieux favorisés » – Educpros (letudiant.fr). “L’orientation scolaire et le choix de formation dans l’enseignement supérieur restent marqués par le genre. Plusieurs facteurs – dont le milieu social – expliquent que les femmes soient encore trop peu nombreuses à se diriger vers des filières de prestiges notamment scientifiques. Agnès Van Zanten décrypte l’impact du genre, combiné à celui du milieu d’origine, sur les choix d’orientation.” Par Amandine Sanial

Réforme du bac, stéréotypes lors de l’orientation… Pourquoi les filles ne calculent plus les sciences – Le Parisien. “Sous-représentées dans les écoles d’ingénieurs, les lycéennes renoncent massivement aux carrières scientifiques. Une fuite que la dernière réforme du baccalauréat a accentuée et qui prend notamment racine dans un manque d’encouragements du monde éducatif ou de leur entourage.” Par Christine Mateus

L’enseignement supérieur

Enseignement supérieur : « Il faudrait en France la même reconnaissance pour les formations professionnalisantes et académiques », selon Martin Hirsh (francetvinfo.fr). “Les lycéens ont jusqu’au 14 mars pour formuler leurs vœux sur la plateforme Parcoursup. Martin Hirsch, vice-président de Galileo Global Education, le numéro un mondial de l’enseignement supérieur privé, est l’invité de franceinfo.” Article rédigé par Camille Revel, Radio France

Sélection en master : vers la fin de la démocratisation scolaire ? | Alternatives Economiques (alternatives-economiques.fr). “Alors que les étudiants formulent en ce moment leurs vœux sur la plateforme dédiée, la sélection instaurée en 2017 a fait chuter leur nombre en master, rompant avec le grand mouvement d’expansion scolaire depuis les années 1960.” par Par Malika Butzbach (abonnés)

Enseignants-chercheurs : les femmes cantonnées à des tâches pédagogiques peu valorisées, au détriment de la recherche – Aef (aefinfo.fr)Parmi les enseignants-chercheurs, les femmes occupent davantage que les hommes des responsabilités pédagogiques. Ces tâches relèvent d’un « travail de care », qui constitue une charge mentale et laisse peu de temps pour la recherche, analyse Ambre Guichard-Ménard, doctorante en sociologie.

« Ce n’est pas facile de devenir agriculteur. On apprend au fur et à mesure » : ces ingénieurs agronomes qui ont changé de vie – L’Obs (nouvelobs.com) “En mai 2022, des étudiants d’AgroParisTech appelaient à un autre modèle agricole, au nom de l’écologie. Depuis, l’un de ces « bifurqueurs » s’est engagé dans une ferme collective du Tarn. Une autre voie, dans un secteur en pleine crise.” (Abonnés)

Mesurer l’immesuré : le développement de l’enseignement supérieur privé – Docs en stock : dans les coulisses de la démocratie universitaire (educpros.fr). “La transformation de l’enseignement supérieur cette décennie est sans nul doute la modification de l’équilibre entre les secteurs publics et privés. Selon le RERS, entre 2010 et 2022, le privé a connu une croissance des effectifs étudiants de 70% quand le public est à 14%. Les effectifs d’étudiant dans le privé viendraient de dépasser les 25%, alors qu’ils n’étaient que 12% à la fin du siècle dernier. Ce développement extrêmement rapide nous conduit dans une situation particulière où même l’État ne connaît plus le détail des étudiants et des entreprises du secteur privé, qu’il affirme aujourd’hui souhaiter réguler. Peut-on trouver quelques informations dans les données ouvertes ?” Par Julien Gossa

Ressources et réflexions

Les défis de l’orientation | Collège de France (college-de-france.fr). “Au cours de sa scolarité, un élève est amené à faire plusieurs choix qui affectent autant son éducation que ses débouchés professionnels. Ce choix a lieu à la fin du collège, lorsqu’il faut intégrer une filière, à la fin du lycée, lorsque la décision d’inscription dans le supérieur est prise et parfois même durant les études supérieures.” Une conférence vidéo de Marc Gurgand au Collège de France

Combattre l’échec scolaire : et si la solution était dans les pédagogies « différentes » (cafepedagogique.net). “Dans son dernier livre, « Comprendre et combattre l’échec scolaire », Yves Reuter rappelle la persistance de l’échec scolaire et son caractère marqué socialement. Au-delà du constat, le chercheur, spécialiste des pédagogies dites alternatives, démontre l’effet positif de ces dernières sur la performance scolaire. Et pour combattre l’échec scolaire, il propose quelques pistes en insistant sur « l’articulation entre la sécurisation – l’insécurité est une des caractéristiques principales du vécu des élèves issus de milieux défavorisés – et la stimulation ». Yves Reuter répond aux questions du Café pédagogique.

Réformer le collège : les difficultés françaises au miroir de l’école finlandaise – AOC media. “Au-delà d’une culture pédagogique partagée, qui fait visiblement défaut à leurs collègues français, les professeurs de collège finlandais présentent un confort professionnel très supérieur s’agissant de leurs relations avec les élèves comme avec leur hiérarchie. Sans doute convient-il d’y trouver l’une des clés de la réussite de ce pays au classement PISA.” (abonnés)

La Salle des profs : chaos au coeur de l’école [critique] | Premiere.fr. “Nommé à l’Oscar du meilleur film étranger, un thriller éprouvant sur l’école qui amène une réflexion pertinente sur les difficultés du métier de professeur.”

L’IFÉ met les mathématiques au centre du tableau (cafepedagogique.net). “Les Dossiers de Veille de l’IFÉ, on vous l’accorde, ça se lit moins goulument que la dernière livraison de Nicolas Mathieu (ou de Sabrina Philippe, choisissez vos lectures…). Mais quand ils ont la saveur des savoirs, comme c’est le cas de la 147e et dernière livraison, ça ne se refuse pas. Claire Ravez réussit le tour de force d’une synthèse remarquable sur un sujet qui n’entraine généralement que crainte et inquiétudes : les mathématiques dans le cadre scolaire. Ne dérogeant nullement à la structure classique des « trois parties, trois sous-parties », elle réussit cependant un exercice qui devrait plaire bien au-delà des amateurs d’asymptotes, et toucher différents types de publics.

“Rendre le brevet obligatoire pour entrer au lycée, c’est le signe d’un renoncement à l’esprit du collège unique !” (telerama.fr). “Entre la généralisation des groupes de niveau et la transformation du brevet en examen de passage, l’historien de l’éducation Claude Lelièvre explique craindre un démantèlement du collège unique qui ne dirait pas son nom.” (abonnés)

L’enseignement secondaire féminin s’aligne sur le masculin (cafepedagogique.net). “Cela fait seulement un siècle, et en même temps déjà un siècle, que les filles ont accès à l’enseignement secondaire, de la sixième à la terminale. L’occasion pour Claude Lelièvre de revenir sur le processus qui y a abouti.

Les femmes savantes sont des exceptions, comme les femmes à barbe, mais plus rares | Le Club (mediapart.fr). “Cette assertion a pu être tenue, sans aucune bronca en retour, à la suite de l’instauration d’un enseignement secondaire féminin dans le cadre de l’institution d’une Ecole républicaine et laïque. Mais sans vraie rupture avec nombre de préjugés qui peuvent encore perdurer aujourd’hui. Les « Femmes savantes’’ de Molière ont la vie dure.…

Inclusion scolaire : le paradigme paradoxant – L’Humanité (humanite.fr). “Cela fait des années que ça couve et il n’est désormais plus possible de l’ignorer, l’école publique craque de toutes parts. Monte alors ces derniers temps une petite musique qui mérite d’être écoutée, avec une oreille attentive et critique : l’école inclusive crée de la souffrance chez les enseignant·e·s.” Par Frédéric Grimaud, enseignant spécialisé, chercheur en sciences de l’éducation et auteur.

Usbek & Rica – De quels talents avons-nous besoin pour transformer le monde ? (usbeketrica.com). “Des métiers se créent, certains n’existent pas encore ou deviennent obsolètes, d’autres, bien plus nombreux, se réinventent, se régénèrent. Tous les secteurs sont concernés. Comme la révolution digitale avant elle, la transition écologique et sociétale entraîne une transformation massive de l’emploi, avec – en corollaire – la transformation des formations et des compétences. Danielle Deruy, Directrice générale d’AEF info revient sur le grand défi des talents d’un monde qui change, condition de la réussite de la transition écologique et sociétale.

« Le chaos des savoirs » par le groupe De Nivo (youtube.com)

Des nouvelles d’ailleurs

Étudiants étrangers : les universités britanniques tirent la sonnette d’alarme – Courrier International (courrierinternational.com)Les inscriptions d’étudiants étrangers en troisième cycle enregistrent une chute spectaculaire. La faute aux dernières restrictions sur les visas étudiants imposées par le gouvernement de Rishi Sunak, pointe la presse britannique.”

Gabon: colère des syndicats de l’Éducation après la disparition de deux de leurs membres – RFI (rfi.fr) Au Gabon, deux syndicalistes sont portés disparus depuis ce vendredi 1er mars. Il s’agit d’Alain Mouangouadi et Thierry Nkoulou, tous deux fonctionnaires dans l’Éducation nationale.”

Côte d’Ivoire: instauration d’un cadre de dialogue entre l’Enseignement supérieur et le secteur privé (linfodrome.com). “Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Adama Diawara, a présidé, jeudi 7 mars 2024 à Abidjan, la première édition des Journées des étudiants et des entreprises, visant à faciliter dialogue entre le secteur de l’enseignement supérieur et le monde productif.”

En Russie, l’instrumentalisation de l’Histoire au service du pouvoir – rts.ch – Monde. “En Russie, les commémorations et l’enseignement de l’histoire sont remodelés pour coller au récit historique que le pouvoir veut promouvoir, avec en toile de fond la justification de l’invasion de l’Ukraine.

Bernard Desclaux avec la complicité de Monique Royer

N° 591 – Organiser le travail de la classeComment mettre les élèves en situation d’apprendre ? Il s’agit d’organiser le travail dans la classe, d’aménager l’espace, de scénariser les temps de travail pour créer les conditions des apprentissages. Mais c’est aussi une affaire de régulation en fonction des réactions des élèves, et d’organisation de l’établissement.

N° 590 – Observer et écouter les élèvesQu’est-ce qui vaut la peine d’être observé et écouté ? Comment s’y prendre ? À quoi ça sert d’observer et d’écouter les élèves ? Comment apprendre et s’y former ? Ce dossier montre les tâtonnements et les avancées de ceux qui s’y investissent de la maternelle à l’université, et explore les cadres théoriques qui peuvent éclairer leurs choix.”

N° 589 – Tu la gères, ta classe ?Comment « gère » -t-on une classe ? Comment faire vivre et travailler en collectif des enfants ou des adolescents qui n’ont pas choisi d’être ensemble dans cet espace-temps contraint qu’est la classe ? Notre dossier aborde les manières d’accueillir des élèves, d’obtenir et de maintenir une atmosphère de travail sécurisante plutôt que sécuritaire. Une réflexion qui relève donc aussi de l’éthique et du sens que chacun donne aux apprentissages.”

N° 588 – LES CULTURES À L’ÉCOLEL’école accueille et transmet une grande diversité de cultures. Comment les reconnait-elle ? Comment se passe la rencontre avec l’autre, entre inclusion et tensions ? Notre dossier invite à faire place à l’altérité, pour faire société.”

N° 587 – Scolaire, non scolaire

Les frontières entre l’école et le « non scolaire » se brouillent. Notre dossier s’attache à définir ce qui est scolaire et ce qui ne l’est pas, alors que l’on apprend dans bien d’autres lieux et circonstances.

N° 586 – L’école primaire aujourd’hui

Un dossier qui propose l’état de la recherche sur ce niveau scolaire, en dialogue avec les questions professionnelles des enseignants sur le terrain.

N° 585 – Apprendre avec la nature

Les expériences de « classes dehors » ont du succès. Une manière de se reconnecter avec la nature. Mais en quoi le contact avec la nature est-il nécessaire aux élèves, et à quelles conditions permet-il de mieux apprendre ?

 

N° 584 – À quoi sert le groupe ?

Un groupe, un collectif, une équipe, est-ce la même chose ? À quelle échelle penser l’« effet groupe » ? « Faire groupe » avec une classe, une alchimie indispensable qui aide chacun à se construire