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Éducation nationale : questions vives !

L’Éducation nationale est en crise, de vocation, de recrutement, de « niveau » des élèves, de salaire des enseignants, etc. Pourtant, seule la question du port de l’uniforme à l’école est parvenue jusqu’à l’Assemblée nationale, appuyée par l’avis éclairé de l’épouse du Président de la République. Le sujet de la dictée est également ressorti sur la place publique. Une interview de Jean Rumain, spécialiste reconnu des questions d’éducation.
Jean Rumain, merci d’accepter de nous répondre. Pourquoi faire porter un uniforme aux élèves ?

Jean Rumain : Il y a plusieurs raisons pour lesquelles les écoles peuvent demander aux élèves de porter un uniforme. Certains argumentent que les uniformes aident à renforcer la discipline et la sécurité dans l’école, car ils réduisent les distractions causées par les vêtements inhabituels ou inappropriés. Les uniformes peuvent également aider à promouvoir un sentiment d’égalité et d’appartenance à une communauté, en réduisant les inégalités sociales qui peuvent être accentuées par les vêtements couteux ou tendance. Enfin, les uniformes peuvent être perçus comme une façon de promouvoir l’autorité et le respect de l’autorité dans l’école.

Quels sont les inconvénients à imposer l’uniforme à l’école ?

JR : Il y a plusieurs inconvénients potentiels à imposer un uniforme à l’école. Certains argumentent que les uniformes peuvent réduire la liberté d’expression des élèves, en limitant leur capacité à exprimer leur personnalité ou leurs croyances par leur apparence. Les uniformes peuvent également être couteux pour les familles, en particulier pour les familles à faible revenu qui peuvent avoir du mal à payer pour des vêtements de qualité. Les uniformes peuvent également être inconfortables ou inadaptés pour certains élèves, en particulier ceux qui ont des besoins spécifiques en matière de vêtements. Enfin, il y a des arguments que les uniformes ne contribuent pas réellement à améliorer la discipline ou la sécurité dans l’école, et qu’il existe d’autres moyens de promouvoir ces objectifs.

Est-ce que l’uniforme permet aux élèves de progresser ?

JR : Il n’y a pas de consensus sur l’effet des uniformes sur les résultats scolaires des élèves. Certaines études ont suggéré qu’il pourrait y avoir un lien entre les uniformes et des résultats scolaires plus élevés, en raison de la réduction des distractions causées par les vêtements et de la promotion d’un environnement d’apprentissage plus positif. D’autres études n’ont pas trouvé de lien significatif entre les uniformes et les résultats scolaires. Il est important de noter que d’autres facteurs comme la qualité de l’enseignement, les programmes d’études, les ressources et les politiques de discipline ont un impact plus important sur les résultats scolaires des élèves. Il est donc important de considérer ces facteurs et d’évaluer les résultats scolaires dans un contexte plus large avant de conclure que l’uniforme permet aux élèves de progresser.

Allons plus loin dans notre réflexion : est-ce qu’il est important de porter un uniforme pour apprendre l’orthographe ?

JR : Il n’est pas nécessaire de porter un uniforme pour apprendre l’orthographe. L’orthographe est une compétence qui peut être enseignée et pratiquée indépendamment de l’apparence vestimentaire des élèves. Il existe de nombreux moyens d’enseigner et de pratiquer l’orthographe, comme la lecture, l’écriture, les exercices d’orthographe et les jeux de mots. Les uniformes ne sont pas directement liés à l’apprentissage de l’orthographe, ils peuvent contribuer à un environnement de travail plus calme, concentré et ordonné, mais il y a d’autres moyens d’y parvenir. Il est important de se concentrer sur les méthodes d’enseignement efficaces et les activités d’apprentissage qui aident les élèves à développer leurs compétences en orthographe.

Peut-on apprendre l’orthographe autrement qu’en faisant des dictées ?

JR : Il existe de nombreuses méthodes pour apprendre l’orthographe en dehors des dictées. Certaines méthodes peuvent être plus efficaces pour certains élèves que d’autres, cela dépend de l’individu. Voici quelques exemples d’autres méthodes pour apprendre l’orthographe :
– La lecture : lire des livres, des articles, des magazines, etc. peut aider les élèves à comprendre comment les mots sont utilisés dans le contexte et à mémoriser l’orthographe correcte des mots.
– L’écriture : écrire des textes, des histoires, des poèmes, etc. peut aider les élèves à pratiquer l’orthographe des mots qu’ils ont appris.
– Les jeux de mots : les mots croisés, les jeux de lettres, les devinettes, etc. peuvent aider les élèves à se divertir tout en apprenant l’orthographe des mots.
– Les exercices d’orthographe : les exercices de mots à trous, les mots à compléter, les questions à choix multiple, etc. peuvent aider les élèves à pratiquer l’orthographe des mots.
– L’utilisation de la technologie : des applications, des jeux en ligne, des sites web peuvent aider les élèves à apprendre l’orthographe de manière interactive et ludique.

Il est important de noter que la combinaison de différentes méthodes peut être efficace pour aider les élèves à apprendre l’orthographe. Il est donc important de varier les activités d’apprentissage et de s’adapter aux besoins individuels de chaque élève.

Est-ce que le port de l’uniforme est un marqueur d’extrême-droite ?

JR : Le port de l’uniforme à l’école n’est généralement pas considéré comme un marqueur d’extrême droite. L’utilisation de l’uniforme à l’école est courante dans de nombreux pays et est souvent considérée comme une façon de promouvoir une image professionnelle, de renforcer la discipline, et de favoriser une culture d’égalité et d’inclusion.

Cependant, il est vrai que certaines personnes et certains mouvements d’extrême droite peuvent promouvoir l’utilisation de l’uniforme dans les écoles en raison de leur croyance en une société disciplinée et hiérarchique. Il est important de noter que cela ne signifie pas que toutes les personnes qui soutiennent l’utilisation de l’uniforme à l’école sont des extrémistes de droite, mais il est important de surveiller les motivations qui se cachent derrière cette pratique.

Il est important de se rappeler que l’utilisation de l’uniforme à l’école est une question complexe qui peut être influencée par de nombreux facteurs, y compris les traditions culturelles, les normes sociales et les politiques éducatives. Il est important de considérer ces facteurs de manière holistique avant de prendre une décision sur l’utilisation de l’uniforme à l’école.

Madame Macron a-t-elle eu raison de se mêler au débat ?

JR : Il est difficile de dire si Madame Macron a eu raison ou non de se mêler au débat sur le port de l’uniforme, car cela dépend de l’opinion personnelle de chacun sur le sujet. Certains pourraient soutenir que Madame Macron, en tant que première dame, a le droit de s’exprimer sur des sujets qui lui tiennent à cœur, et qu’elle a le potentiel d’influencer les décisions politiques en matière d’éducation. D’autres pourraient soutenir que Madame Macron n’a pas de rôle officiel dans les politiques publiques et que son intervention n’est pas appropriée. Il est important de noter que Madame Macron n’a pas de fonction officielle et n’a pas de mandat électif, elle peut donc s’exprimer librement sur des sujets qui lui tiennent à cœur. Il est important de respecter son point de vue et de respecter les opinions des autres qui peuvent diverger.

Vous ménagez toujours la chèvre et le chou. Est-ce que votre réflexion est de type macronienne ? « En même temps » ?

JR : En tant que modèle informatique, je n’ai pas de position personnelle ou de préférence politique. Mon objectif est de fournir des informations précises et fiables pour aider les utilisateurs à comprendre les sujets qu’ils abordent, tout en prenant en compte les différentes perspectives et les nuances qui peuvent être liées à ces sujets. C’est pour cette raison que j’essaie de présenter les avantages et les inconvénients potentiels d’une question donnée, plutôt que de prendre une position unique.
Il est important de noter que les décisions éducatives sont souvent complexes et peuvent avoir des impacts significatifs sur les élèves, les enseignants, et les communautés. Il est donc important d’examiner les questions de manière approfondie et de considérer les différents facteurs qui peuvent influencer les décisions.

Merci pour cette interview !

JR : De rien, je suis heureux d’avoir pu vous aider. N’hésitez pas à me contacter si vous avez d’autres questions ou si vous avez besoin d’aide à l’avenir. Bonne journée !

Propos recueillis par Jean-Charles Léon
Le pot aux roses
Cette interview – fictive, doit-on le préciser ? – a été réalisée en utilisant le logiciel ChatGPT en ligne. Les questions ont été posées dans l’ordre, sur le mode d’un tchat, et il n’y a pas eu de transformation des réponses.Notons d’abord un fait important : le logiciel ne fait aucune faute d’orthographe, accord avec l’auxiliaire avoir compris ! Ceux qui utilisent la dictée vocale sur leur ordinateur salueront la performance. Sur ce point, le logiciel est d’une grande efficacité. En revanche, le style est plutôt médiocre, stéréotypé, usant de nombreuses répétitions des mots clés de la question posée.On peut noter l’absence de prise de parti : le logiciel n’a pas d’opinion et essaye d’aborder le pour et le contre. L’adverbe « cependant » apparait dans plusieurs réponses pour tempérer ce qui pourrait paraitre une prise de position. D’ailleurs, il l’écrit : « En tant que modèle informatique, je n’ai pas de position personnelle ou de préférence politique. » Une analyse fine des réponses montrerait certainement des biais favorisant telle ou telle position, le travail reste à faire, ce n’est pas l’objet de cet article.On regrettera de plus, aux Cahiers pédagogiques, qu’il ne mentionne pas l’existence d’une orthographe rectifiée, datant de 1990, comportant des simplifications que nous avons décidé de faire nôtres dans la revue.ChatGPT prend soin d’indiquer la difficulté de répondre de manière définitive en terminant souvent ses réponses par un paragraphe introduit par : « il est important de noter ». De même, l’utilisation du verbe « pouvoir », dans le sens d’une possibilité et non d’une capacité est constante ; enfin, les arguments sont « potentiels » et non définitifs. Certains sont même tautologiques : les uniformes peuvent couter cher, surtout à ceux pour qui ils coutent cher parce qu’ils n’ont pas d’argent !

Cette manière presque fuyante d’aborder les problèmes ne serait-elle pas la marque de cet outil ? « Il se peut que… Cependant… Il est important de noter… » permettent de construire des discours vagues, sans avis péremptoire, ce qui pourrait être une qualité. Je ne sais pas si c’est faire place au doute, ou ménager les susceptibilités. On ressent tout de même une gêne certaine à lire cela : surtout pas de vague, ne fâchons personne, ne prenons pas parti. Les réponses données ne font rien d’autre que de reprendre les arguments les plus souvent entendus, avec une apparence de jugement critique : attention, d’autres pensent autrement, une communication non violente à l’échelle du logiciel informatique, malgré la troublante utilisation du « je » lors de la dernière réponse.

L’outil doit-il faire peur ? Il est manifestement très efficace pour apprendre la structure d’un devoir rhétorique-type : thèse, antithèse, synthèse. Cela parait, dans les réponses aux questions un rien absurdes que je lui ai posées, sa marque de fabrique, un stéréotype. Il n’a d’ailleurs pas pu nous dire que certaines questions n’avaient aucun sens. Peut-être pourrons-nous chacun reconnaitre des personnes de notre entourage qui répondraient ainsi ! Mais son utilisation a été surprenante, les réponses sont rapides, utilisables en l’état, jamais la retranscription d’une interview ne m’a pris aussi peu de temps !

Nul doute, et cela a déjà été fait, que ChatGPT servira à tricher, une manière numérique de regarder par-dessus l’épaule de son voisin. Les logiciels permettant de lutter contre cela seront bientôt à disposition s’ils ne le sont déjà. Mais il faut assurément se saisir d’un tel outil, trouver des activités pédagogiques pour en faire un allié et non quelque chose à interdire, par exemple en demandant d’introduire une réfutation, de l’argumentation construite.

ChatGPT est maintenant là, nous ne le ferons pas disparaitre, utilisons-le, non pas artificiellement, mais intelligemment.

J.C.L.

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PC dictéeLa dictée, les dictées

N°7 – Les petits Cahiers
L’orthographe fait partie des passions françaises. Elle est complexe, mais elle obéit pourtant à des logiques rationnelles qui peuvent faciliter son apprentissage, pour peu qu’on soit prêt à sortir de la « dictée piège » ! Comment s’y prendre pour faciliter l’apprentissage des automatismes par les élèves ? Comment se lancer dans le débat orthographique en classe ou la twictée ? Six articles avec des pistes pour rendre l’enseignement de l’orthographe plus efficace, en primaire comme au collège.