Liban : un système à la dérive.
Déflagration. L’explosion qui s’est produite le 4 aout dans le port de Beyrouth a fait plus de 190 morts et 6 500 blessés. Elle a aussi révélé un système éducatif qui était déjà au bord de l’effondrement, dans un pays malmené par les crises économique, politique et sanitaire, et par la corruption politique.
Des collectifs pour démultiplier les points de vue
Le 19 octobre 2020 s’est tenu le colloque du CRAP-Cahiers pédagogiques sur le thème « Construire ensemble l’école d’après », à distance, Covid-19 oblige. En voici un rapide compte rendu.
Des contacts forts, des inégalités intactes
La période du confinement a instauré de nouvelles interactions entre l’institution scolaire et les familles, mais en générant des attitudes différentes selon les milieux sociaux.
Le quartier ne nous laisse pas le choix
Dans un quartier très défavorisé, un groupe de parents élus se mobilise pour lutter contre les incompréhensions et frictions avec le monde scolaire. C’est déjà beaucoup. Mais quand le lien se fait aussi avec le centre social du quartier, alors peut-être les parents peuvent-ils faire reconnaitre réellement leur place d'éducateur.
Écouter les parents ou les entendre ?
Où l’on voit, au fil d’une prise de conscience, qu’une écoute authentique des parents pourrait être facilitée par un travail collectif entre tous ceux qui interviennent auprès d’eux et de leur enfant. Une autre dimension de la coéducation.
Éloge des zones non entièrement contrôlées
Une autre réflexion sur les limites de la coéducation : elle doit laisser la place à des moments d’expérimentation, d’éducation informelle et de braconnage indispensables pour qu’un individu devienne autonome.
Quelles lignes de démarcation ?
« Les enseignants doivent se décentrer pour comprendre les familles », disait l’article précédent. Pas si simple, sur le terrain, où chacun doit s'efforcer de comprendre la logique de l'autre.
Des classiques à revisiter
Les divers dispositifs détaillés ici représentent les propositions institutionnelles actuelles de la coéducation, nombreuses et très ouvertes. D’autres contributions de ce dossier pointent leur ambigüité et leurs limites, car les parents y sont souvent des invités, avec quel pouvoir ?
Tous acteurs, enfants compris
Les dispositifs locaux de coéducation peuvent être de belles étiquettes vides, ou des instances porteuses de démarches innovantes. Mais n’oublie-t-on pas trop souvent d’y inclure les principaux intéressés, enfants et jeunes ?
Avec les invisibles
Ouvrir l’école aux familles, un leitmotiv et de multiples idées pour le faire. Est-ce suffisant ? Et si les parents qu’on dit « éloignés » s’emparaient du micro ?
La famille n’est pas l’école
Et en temps de confinement ? Une recherche a été conduite auprès d’enseignants de tous niveaux, d’élèves et de leurs familles pendant et après cet épisode inédit. Où l’on montre qu’il ne suffit pas de proclamer l’avènement d’un co-enseignement famille –école pour qu’il existe et soit pertinent pour les apprentissages.
L’appel de Bobigny : vers un grand projet national pour l’enfance et la jeunesse
En 2010, à l’initiative du Réseau français des villes éducatrices, de nombreuses organisations (parents, jeunes, enseignants, associations d’éducation populaire, collectivités locales, élus locaux, professionnels de la petite enfance et responsables syndicaux) s’associent pour appeler à la mobilisation de tous autour de l’éducation et de la formation, dès la petite enfance et tout au long de la vie. Le projet propose de dépasser le quiproquo de l’égalité des chances pour garantir le droit à l’éducation pour chacun et affirmer la priorité à donner à l’école et au collège.
Cet appel reste une référence pour promouvoir des formes novatrices de coéducation. En particulier, les PEL (projets éducatifs locaux) s’appuient sur la nécessité de mobiliser toutes les ressources éducatives des territoires en cohérence avec celles de l’école.