MAI 1994, Bruce Springsteen nous enchante avec une ballade : « Saw my reflection in a window and didn’t know my own face. Oh brother are you gonna leave me wastin’ away. On the streets of Philadelphia. » Le rock est indémodable. Le numéro 374 des Cahiers pédagogiques ouvre sur un surprenant billet du mois qui évoque une autre musique. Bernard Defrance y narre sa découverte de la techno lors d’une rave party où l’ont entrainé ses élèves. On y apprend notamment que les initiales DJ signifient disque-jockey et se prononcent « didji ». Le temps passe. C’est un peu moins vrai pour l’article que j’ai sélectionné pour vous dans le dossier du mois dont le thème, « une personne, l’élève », aurait pu être celui du dossier que vous avez entre les mains. D’ailleurs, cela a fait discussion en comité de rédaction avant que le choix soit fait d’insister sur les émotions. Dans ce dossier de 1994, Michel Tozzi revient sur les discussions qui ont animé le comité de rédaction de l’époque à propos de l’opportunité de ce thème. Les arguments qu’il y développe nous font entrer dans la boite noire de la programmation des Cahiers et rendent inutile le fait de rendre compte des débats qui ont entouré le lancement du dossier de 2019 tant on les y a retrouvés, à quelques nuances de vocabulaire prêt. Aujourd’hui comme il y a un quart de siècle, il faut rappeler l’importance des références multiples, et le danger des modes qui prétendent faire table rase du passé. Lorsqu’au nom de la science et à partir d’une critique de dérives des approches adossées à la psychanalyse, d’aucuns tentent d’imposer un nouveau technicisme simpliste, le progressisme consiste à examiner les acquis du passé sans concession et sans l’arrogance des néophytes