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Au coeur de la formation
L’ESEN en cinq tableaux :
**La logistique (1/5)
**Témoignages et formation des chefs d’établissements, formation des inspecteurs (2/5)
**La formation des personnels scolaires, l’innovation pédagogique et le numérique (3/5)
**International et partenariats, enseignement supérieur et recherche et deux témoignages de chefs d’établissements stagiaires (4/5)
**Le centre de ressources, le secrétariat de direction et le directeur de l’école (5/5)
On l’appellerait encore volontiers l’ESEN. Y sont formés les chefs d’établissements, les inspecteurs, et également les personnels administratifs, techniques, sociaux et de santé. Qu’est-ce qui définit cette école où sont venus l’an dernier 9000 stagiaires et 1000 intervenants ? Est-ce que l’on peut éviter l’écueil de n’être plus qu’une machine à former, voire transformer ou même formater des cadres et des personnels, lorsque l’on s’est développé jusqu’à une telle ampleur ? Ou est-ce que, grâce à certaines habiletés et à un tour de main singulier, l’on parvient à demeurer des artisans ?
Lorsque l’on se rend à l’ESENESR, tout commence deux semaines avant. C’est Catherine Ficheux, assistante de direction, qui est chargée de préparer le séjour, dans ses moindres détails horaires et matériels. Le programme annoncé impressionne un peu : en quelques heures, est prévue une rencontre avec tous les ingénieurs de formation, jusqu’à Jean-Marie Panazol, directeur de l’établissement. Dans les mails de Catherine Ficheux, la précision de l’organisation n’impressionne pas moins…

Jean-Pierre Vigreux

Bernard Jean

Isabelle Oblet
Les stagiaires aperçus discutant sur des fauteuils, attendant pour entrer au restaurant ou feuilletant des livres au centre de ressources, ne le démentiront pas. La restauration, l’hébergement, les espaces avec salons, le centre de ressources sur place, tout doit amener à construire un vrai « esprit de promo », même lorsque se retrouvent ensemble 750 personnes certaines semaines. « Il faut une logistique au cordeau, gérer les retards des trains, gérer les intempéries, toujours anticiper, toujours être prêts à s’adapter. Parce que la logistique et la pédagogie sont étroitement liées. » Dans les usines à formater, on doit se moquer de la pédagogie. On doit se moquer de la convivialité aussi. Avec une formation de juriste, un parcours en ressources humaines et dans les marchés publics, Isabelle Oblet, elle, ne s’en moque pas, depuis dix ans qu’elle travaille à l’ESENESR. Et l’on comprend qu’avec elle, les tempêtes de Poitiers n’ont qu’à bien se tenir…
Alors, comment le fameux « esprit de promo » se développe-t-il chez les stagiaires actuellement en formation, chefs d’établissement nouvellement reçus au concours, croisés dans les couloirs ? C’est ce que nous verrons demain.
(A suivre)
Christine Vallin