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Revue de presse du dimanche 5 décembre 2021

L’actualité éducative est dominée par le rapport de la Cour des comptes sur les absences des enseignants. On évoque aussi, l’enseignement du climat, de l’EMC, l’inclusion scolaire, etc.

Le dessin de Fabien Crégut

Absentéisme ou heures non remplacées

Le rapport de la Cour des comptes sur les heures perdues est sorti jeudi et a fait grand bruit. Notons tout d’abord que la presse en a une lecture bien différente selon les médias. Alors que le rapport montre que les enseignants sont les salariés les moins absents, Le Figaro parle d’absentéisme tandis que France Inter parle de mauvaise gestion du ministère. On fait dire ce que l’on veut aux chiffres visiblement. Notons aussi que, bien que les enseignants soient donc de bons élèves en matière d’absences au travail, la Cour des comptes veut les punir en alourdissant encore plus leur charge de travail. Il est à remarquer que les membres de cette cour n’ont jamais mis le pied dans une salle de classe : ils en arrivent à proposer que les enseignants qui vont être absent enregistrent une vidéo de leur cours pour la diffuser aux élèves ! Par contre rien n’est dit sur les heures de cours perdues pour des actions diverses comme les évaluations numériques de 6e, l’exercice de sécurité dans les bus, etc. Apparemment, ce ne sont pas les heures de cours perdues qui gênent, mais des heures où les élèves n’ont pas d’adultes devant eux. Par contre, aucune recommandation pour embaucher des remplaçants. Remplacer, oui, sans coût supplémentaire si possible.

Pour la Cour des comptes, les absences des enseignants coûtent quatre milliards d’euros par an. Par Thibaut Cojean, L’Etudiant
“Selon la Cour des comptes, près de 10% des heures de cours n’ont pas été assurés dans l’enseignement secondaire en 2018-2019. Mais la majorité de ces absences non remplacées ont un motif professionnel et pourraient être évitées : des recommandations accompagnent le rapport publié ce jeudi 2 décembre.”

La Cour des comptes pointe la mauvaise gestion des absences des enseignants dans l’Education nationale, par Sonia Princet , Victor Vasseur. France Inter.
“Les absences d’un enseignant de plus de deux semaines sont remplacées dans 96% des cas dans le secondaire mais la situation est différente lors d’une indisponibilité de courte durée. Le coût de l’ensemble des absences dans le premier et dans le second degré est estimé à près de quatre milliards d’euros par an.”

Au collège et au lycée, les deux tiers des absences des enseignants sont liés à des obligations de service, selon la Cour des comptes, FranceInfo
“La Cour des comptes souligne aussi que la proportion d’enseignants absents pour cause de maladie ordinaire sur une journée donnée est inférieure à celle des salariés du privé et des autres ministères.”

Les deux tiers des absences des enseignants « proviennent du fonctionnement même de l’éducation nationale », selon la Cour des comptes. Par Mattea Battaglia, Le Monde
“A quatre mois de l’échéance présidentielle, alors que les questions éducatives peinent à s’imposer dans la campagne, la Cour des comptes braque les projecteurs sur la question du remplacement, cruciale en pleine crise sanitaire.” 

La Cour des comptes pointe l’absentéisme des enseignants dans l’Éducation nationale, par Caroline Beyer, Le Figaro
“Formation continue, réunions de jury, sorties facultatives… Pour les Sages de la rue Cambon, les absences sont, pour beaucoup, liées au fonctionnement même de l’institution.”

La Cour règle le compte des professeurs, Le Café Pédagogique
“Que faire pour améliorer les remplacements de courte durée dans le second degré ? Tout casser, répond la Cour des Comptes dans un nouveau rapport. Il suffit de revenir sur les obligations réglementaires de service en commençant par annualiser les services d’enseignement. Puis installer la bivalence, supprimer les accords PPCR et faire évaluer les enseignants par les chefs d’établissement pour qu’ils se plient aux besoins des établissements. Aurait-on pour autant résolu tous les problèmes quand on sait que la moitié des absences non remplacées viennent de demandes institutionnelles (jury, examens , formations etc.) et l’autre… du manque de remplaçants ? Sans doute pas. Mais ce missile lancé en début de campagne des présidentielles pourrait toucher sa cible. Même si JM Blanquer semble mettre peu de zèle à remettre en question la situation actuelle.”

1 heure de cours sur 10 perdue à cause des profs absents au collège et au lycée, Le Progrès
“Dans un rapport publié ce jeudi, la Cour des comptes estime le coût des absences des enseignants à quatre milliards d’euros. Mais les professeurs ne sont pas à blâmer : dans deux tiers des cas, ils ne peuvent pas assurer leurs cours à cause d’obligations professionnelles.”

10 % d’heures de cours perdues pour les collégiens et les lycéens du fait des absences des enseignants, Les Echos
“Dans un rapport publié ce jeudi, la Cour des comptes chiffre à 4 milliards d’euros le coût des absences des enseignants. Les deux tiers sont liées à une mauvaise organisation de l’Education nationale, selon les magistrats. Qui préconisent d’imposer aux professeurs un forfait annuel obligatoire d’heures de remplacement.”

Absences des enseignants : la Cour des comptes plaide pour un effort de l’institution scolaire, Libération
“Si les professeurs s’absentent majoritairement pour raisons de santé, les «sages» de la rue Cambon jugent que «trop d’absences liées à l’organisation du service public lui-même amputent les emplois du temps des élèves», dans un rapport publié ce jeudi.”

Absentéisme: Blanquer réfute le bilan de la Cour des comptes, Par Caroline Beyer
« De quoi susciter un fort agacement dans les rangs des organisations syndicales et dans les couloirs de la rue de Grenelle, même si l’on explique être habitué aux «y’a qu’à, faut qu’on» de la Cour. «Ce rapport porte sur l’année 2018-2019, relève le ministre de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer. Nous avons amorcé des améliorations en 2018. Elles sont en cours, même si la crise sanitaire est venue percuter tout cela.» »

Pour terminer le billet de Lucien Marboeuf qui remet les pendules à l’heure.
Les profs travaillent beaucoup et sont peu absents, qu’on se le dise !
« Et c’est reparti pour un tour. Il aura suffi d’un énième rapport de la Cour des comptes, toujours soucieuse de faire des économies sur le dos des services publics et piètre connaisseuse des réalités de l’école, pour générer une vague de désinformation aussi ridicule qu’enrageante. Alors on va le redire : non, un prof ne travaille pas moins qu’un salarié lambda. Non, il n’est pas plus absent, et il le serait même moins… »

Enseignement

Enseignement du climat : on est loin du compte ! Tribune de Jean-Michel Zakhartchouk, professeur honoraire.
“Le professeur honoraire Jean-Michel Zakhartchouk regrette l’absence des questions environnementales dans les préoccupations de l’éducation nationale et formule des propositions pour que l’école s’empare du sujet.”

« L’Education morale et civique ne doit pas rester une matière marginale » Tribune, Collectif, Le Monde
“Dans une tribune au « Monde » plus de 130 députés et sénateurs emmenés par l’association Projet Democratia lancent un appel contre le désintérêt politique des jeunes. Ils font trois propositions pour renforcer l’éducation à la démocratie au sein l’école.”

L’Inspection générale dresse des pistes pour améliorer l’orientation, Éléonore de Vaumas, L’Etudiant
“Dans son rapport annuel, l’IGESR (Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche) s’est penchée sur l’orientation de la quatrième au master. Elle y recommande notamment une réelle relance du parcours Avenir et une meilleure coordination des acteurs, mais pointe aussi des carences dans le système actuel d’orientation.”

Perception de l’éducation chez les Français : le constat de défiance, Libération, article réservé aux abonnés.
“«Inquiétude», «déception», «tristesse»… Les conclusions de l’enquête Viavoice réalisée pour «Libération» sont sans ambiguïté : l’image de l’école et de l’éducation dans l’opinion ne cesse de se dégrader, et les années Blanquer n’auront pas corrigé le tir. La place qui lui est consacrée dans la campagne, largement insuffisante pour les deux tiers des sondés, n’encourage pas la confiance dans l’avenir.”

Des lycéens au boulot
“Des lycéens en filière professionnelle racontent leurs parcours et analysent la filière pro.
Le lycée pro c’est presque 700 000 élèves, qui évoluent entre 200 certificats d’aptitude professionnelle (C.A.P.) qui peuvent se faire en deux ans et une centaine de Bac pro qui se font eux, en 3 ans. Ils peuvent se former pour travailler dans le bâtiment, dans l’industrie, dans le tertiaire, en cuisine, en esthétique, en assistance à la personne, en vente, en commerce, en sécurité, en logistique, en gestion administration, en horticulture, en élevage, en mécanique; les possibilités sont multiples, mais les débouchés plus incertains.” France Culture Émission de 2019, nouvelle diffusion.

Quel regard les enseignants portent-ils sur l’école inclusive ? par Mickaël Jury, Maître de conférence en psychologie à l’INSPÉ Clermont Auvergne. The Conversation
“Depuis plusieurs années et notamment la loi du 8 juillet 2013, le système scolaire français se transforme pour permettre à tous les élèves, et notamment ceux en situation de handicap, d’accéder à l’école et aux apprentissages. Dit autrement, l’école française a accepté de se repenser afin de s’adapter aux besoins de tous les élèves, y compris ceux et celles qui étaient privés jusqu’alors d’une scolarisation « ordinaire ». Cet objectif, inscrit dans un mouvement international (voir l’Agenda 2030 de l’Unesco), est non seulement louable, mais porte aussi ses fruits.”

Discriminations. École inclusive : les leçons du modèle italien. Par Cécile Debarge, Mediapart
“En Italie, les élèves handicapés sont tous scolarisés dans des classes ordinaires. Un système longtemps regardé comme avant-gardiste en Europe. Alors que les militants transalpins revendiquent d’aller plus loin, la France, elle, a renoncé à s’en inspirer pour des raisons budgétaires.” 

Scolarisation des enfants handicapés: la bataille judiciaire est déclarée, Le Point
“Tout est parti de la rencontre à Marseille entre une « mère déterminée » pour la scolarisation de son fils atteint de troubles autistiques et d’une avocate. Un an plus tard, leur combat a pris de l’ampleur et essaime au national. Nabila Amraoui, mère de trois enfants, veut que son fils Nessib apprenne avec les autres, à l’école ordinaire. L’an dernier, il s’est retrouvé déscolarisé de sa moyenne section de maternelle après le non-remplacement de la personne dédiée à son accompagnement, son AESH (accompagnant des élèves en situation de handicap).”

Problèmes divers

« Créer un délit pénal de harcèlement scolaire, c’est entraîner toute la société à en prendre conscience », Par Gaël Vaillant, Le JDD, pour abonnés.
« Le député MoDem Erwan Balanant défend à partir de mercredi une proposition de loi sur le harcèlement scolaire. Il explique au JDD son texte qui prévoit notamment la création d’un délit pénal relatif au phénomène.”

Paris : une professeure du lycée Montaigne violemment agressée en plein cours par un élève, LCI
“Selon nos informations, alors que l’élève fait tomber sa calculette pendant un cours de mathématiques, la professeure lui aurait fait une remarque. Ne supportant pas la réflexion de sa professeure, l’adolescent s’est levé et s’est opposé à elle, front contre front. L’élève aurait assené trois coups de poing au visage de la femme, et deux dans le dos.
Après être tombée à terre, les autres élèves de la classe ont tenté de s’interposer en repoussant l’agresseur. Le CPE, prévenu par des élèves, a retrouvé la professeure assise par terre dans la classe, le visage en sang. L’auteur des faits a été interpellé sur place.”

Réactions : comme à chaque fois, on parle de formations, renvoyant la responsabilité aux enseignants eux-mêmes.

Comment les enseignants sont préparés à affronter l’agressivité des élèves, Denis Peiron, La Croix
« Lundi 29 novembre, une professeure de maths a été violemment frappée par un élève dans un lycée parisien. La gestion de la classe et la notion d’autorité sont bien au menu de la formation initiale des enseignants mais beaucoup de professeurs se sentent désemparés face à l’agressivité de certains élèves. »

Affaire Samuel Paty : un prof suspendu… puis réintégré après avoir critiqué l’Éducation nationale,  Marianne, par Pierre Lann
“Imbroglio au rectorat de Besançon. Après avoir suspendu un enseignant à titre conservatoire pour avoir dénoncé « l’hypocrisie » de l’Éducation nationale à propos de l’assassinat de Samuel Paty, le rectorat a fait marche arrière ce jeudi 2 décembre. Le professeur sera réintégré dès demain.”

« Le bac en mars, une mesure qui pénalise les apprentissages de nombreux lycéens », Tribune de Jean-Yves Mas, professeur de sciences économiques et sociales dans le secondaire. Le Monde
“La réforme du bac est un désastre, estime Jean-Yves Mas, professeur en sciences économiques et sociales en lycée, dans une tribune au « Monde ». Elle pénalise les plus faibles, rend le suivi des élèves plus difficile et ampute d’un tiers leur formation.”

Toujours plus d’inégalités scolaires ! par Paul DEVIN, Médiapart
“L’enseignement des mathématiques a fortement régressé au lycée, aux dépens des élèves des classes populaires et des filles. Le mépris pour l’égalité réelle est de plus en plus perceptible”.

L’égalité des chances passe par une réforme profonde du lycée professionnel, Tribune. Le NouvelObs.
“Dans une tribune transpartisane, des députés appellent à l’ouverture d’une grande concertation pour renouveler ces filières, qui doivent permettre l’épanouissement des élèves, jusqu’ici trop souvent orientés à défaut.”

Éducation : «dégradation» des conditions de travail des directeurs de collèges et lycées. Le Figaro
“Les conditions de travail des directeurs des collèges et lycées se sont dégradées avec la crise sanitaire, qui a cependant apporté une «liberté plus large pour innover», indique une étude publiée vendredi 3 décembre.”

Enfants mal-logés, les oubliés du système scolaire français. Manon Chapelain, La Croix
“Stefana avec trois de ses enfants devant le camion école de l’association Askola. Marie-Pierre Dieterlé pour La Croix L’Hebdo
Entre refus d’inscription et expulsions à répétition, des centaines d’enfants pauvres restent chaque année bloqués aux portes de leur école de quartier. Dans un bidonville de Seine-Saint-Denis, Stefania rêve d’offrir un avenir à ses enfants.”

Présidentielle

Présidentielle : doit-on en finir avec le collège unique comme le souhaite Valérie Pécresse ?
“Chaque semaine, un membre de notre think tank expertise une proposition de campagne. La candidate LR a proposé « la fin du collège unique ». Que faut-il en penser ? L’avis de Iannis Roder.”

L’analyse de Bernard Desclaux. Le retour de la fin du collège unique
“Comme toujours, à chaque présidentielle, l’un des candidats, de droite, veut s’attaquer au « collège unique » et cette fois-ci, c’est une des candidates, Valérie Pécresse. Le Point résume ainsi ses déclarations : « elle a promis de « mettre le paquet » avec « un examen à l’entrée en 6e » et « la fin du collège unique ». « La lutte contre le décrochage scolaire sera la grande cause de mon quinquennat », a-t-elle ajouté, en plaidant pour une école « où la transmission des savoirs est sacrée » et où « on enseigne la fierté de l’Histoire, pas la repentance ». » Cet engagement a suscité quelques commentaires que je vais poursuivre.”

Ecole : La droite veut « la rupture », Le Café pédagogique
“ »Le français, la morale, le calcul », tel était, pour Jules Ferry, le socle d’une école républicaine permettant à tous de s’élever par le travail, la motivation et le mérite. Le déclin de ces valeurs à partir des années 1960 ne pouvait qu’ébranler les fondements mêmes de notre école. Jean-Michel Blanquer a défendu une école qui apprend à « lire, écrire, compter » et renoué avec la pratique des circulaires. Pourtant, les résultats de nos élèves baissent inexorablement, même pour les meilleurs. Les comparaisons européennes et mondiales sont accablantes. La responsabilité est certes partagée, mais c’est M. Blanquer qui est aux responsabilités, et sur une durée sans précédent depuis Victor Duruy ». Soutien de Valérie Pécresse, Max Brisson a manifesté la volonté des Républicains de se démarquer de la politique de JM Blanquer, qu’ils ont pourtant beaucoup soutenu. Le 1er décembre, au Sénat, lors d’un débat sur l’école, il plaide pour « la rupture ». « Les demi-mesures sont insuffisantes pour soigner une école qui requiert une politique de franche rupture. Manque de moyens, une fois de plus ? J’ai l’intime conviction que seule la rupture avec une école qui a abaissé la parole du maître permettra de sortir de cette spirale infernale… Ils attendent d’être soutenus. Or quand leur autorité est contestée, on les enfonce. Pour une fois, faisons leur confiance : donnons des espaces de liberté aux praticiens de terrain que sont les professeurs, les principaux, les proviseurs ». La liberté des uns c’est celle des autres ?”

Pour en savoir plus, le site de campagne de Valérie Pécresse.  Mes propositions pour l’école « Il faut un sursaut national pour l’école. »
« Remettre les fondamentaux au cœur de l’école
Augmenter en primaire de 2 heures par semaine l’enseignement du français, une heure par semaine celui des mathématiques. Cela permettrait d’arriver à 50 % de français et 25 % de mathématiques en CP-CE1-CE2. » et la suite.

Divers

L’Etat de l’Ecole
“Véritable panorama du système éducatif français, L’état de l’École rassemble les indicateurs statistiques les plus pertinents pour analyser les évolutions et les tendances dans l’éducation. Scolarité des élèves, investissements, climat scolaire, formation des personnels, acquis des élèves, parcours, orientation et insertion professionnelle.”

Marc Douaire : « On ne bouleverse pas une politique d’un revers de main »
“ »40 ans d’éducation prioritaire et après ? » Samedi 27 novembre, l’Observatoire des zones prioritaires (OZP) dédiait sa 11ème Journée nationale à cet anniversaire avec des tables rondes sur l’histoire de l’éducation prioritaire (EP), sa géographie, ses particularités pédagogiques. Alors que le gouvernement laisse l’avenir de l’EP dans le flou, Marc Douaire, président de l’OZP, fait un point sur une politique qui n’est plus assumée.”

« Culture de masse et société de classes. Le goût de l’altérité » par Philippe Coulangeon, Sociologue directeur de recherche au CNRS, Sciences Po
“Nous vivons dans des sociétés dans lesquelles la diffusion de l’éducation et les transformations de l’économie des biens culturels semblent produire une certaine uniformisation des goûts et des styles de vie. Un peu partout dans le monde, alors que les classes supérieures diplômées conservent un accès privilégié aux répertoires culturels les plus légitimes, elles sont aussi partie prenante à l’univers de la culture de masse et des médias.
Cette transformation n’est pourtant pas à proprement parler synonyme de démocratisation culturelle, comme l’explique Philippe Coulangeon dans un ouvrage paru en septembre 2021 aux Presses universitaires de France (2021). Un chapitre de l’ouvrage s’arrête plus particulièrement sur les effets de l’expansion scolaire. Celle-ci a-t-elle réduit l’inégalité des chances ? Quelques éléments de réponse dans cet extrait.”

Enseignement supérieur : un accès inégal selon le revenu des parents. Une étude du Conseil d’analyse économique

Suppression de l’ENA : « Le but est de sortir du classement des élèves »
“La ministre de la transformation et de la fonction publiques, Amélie de Montchalin, précise les contours du nouvel Institut national de service public, qui devra permettre de « recruter des hauts fonctionnaires là où l’Etat en a besoin ».” Propos recueillis par Benoît Floc’h

EXCLUSIF – 800 millions d’euros pour les universités qui se « transforment »
“La ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal dévoile aux « Echos » le nom des quinze lauréats de l’appel à projets Excellences. Ils vont se partager une première enveloppe de près de 300 millions d’euros.”

Ces diplômés qui choisissent de travailler moins pour « vivre mieux »
“Réduire son temps de travail, trouver des alternatives au salariat, réduire son niveau de vie… Bien insérés et engagés dans des carrières stables, certains jeunes diplômés s’interrogent sur le sens de la « valeur travail ». Reportage à Nantes.” Par Léa Iribarnegaray

Débattre à l’école : enjeux et pratiques N°172 – 2021/4
“À l’école comme dans l’ensemble de la société, l’image du débat est ambiguë. On déplore certes le recul du débat démocratique ; on voudrait restaurer les valeurs qui fondent l’argumentation ; on exprime la nostalgie d’échanges où il s’agirait de convaincre et non de contraindre. Mais simultanément les formes contemporaines du débat inspirent la méfiance. Un individualisme narcissique encourage l’expression brute de soi plus que le dialogue avec autrui. L’ère de la « post-vérité » compromet la notion même de monde commun. Dans les médias ou les réseaux sociaux, le débat se réduit trop souvent à un catch verbal dont l’enjeu est purement spectaculaire. La parole scientifique elle-même est souvent mise en doute par un scepticisme généralisé. S’installe ainsi une tendance délétère aussi bien pour l’école que pour la société. Quand il n’est pas simplement cynique, le renoncement à la vérité se cache derrière une tolérance molle : il n’y aurait que des opinions, et toutes se vaudraient.”

Géraldine Duboz (et Bernard Desclaux)

Sur la librairie des Cahiers Pédagogiques

N° 573 – Les maths, est-ce que ça compte ?, décembre 2021

Coordonné par Baptiste Hebben et Claire Lommé

Tous les acteurs de l’enseignement se trouvent confrontés à la question des « bases » ou des « fondamentaux » : pour effectuer des choix dans les programmations, pour remédier aux difficultés d’élèves, pour proposer des évaluations. Quelles sont les mathématiques que l’on doit enseigner aujourd’hui ?

 

 

 

N° 572 – Entretiens en milieu scolaire, novembre 2021

Coordonné par Michèle Amiel et Anne-Marie Cloet-Sanchez

L’entretien est une forme d’échanges avec les élèves, les familles, les collègues, les personnels ou les stagiaires, etc. Entre souci de relation et exigence d’efficacité, son exercice montre que c’est une compétence qui peut se développer, et devenir même un réel support des apprentissages pour chacun.