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Revue de presse du dimanche 2 juin 2024
C’est encore et toujours le choc des savoirs qui ne passe pas. Les syndicats, les parents, les enseignants et les chercheurs sont vent debout contre les groupes de niveau/besoin. Mais les autres volets des réformes Attal ne passent pas non plus, que ce soit la réforme de la formation des enseignants, le choc d’autorité ou encore le stage de seconde. On trouve cependant des réflexions intéressantes sur les sujets de l’école.
Choc des savoirs
La colère continue à gronder suite à la manifestation du 25 mai. Il est rare qu’une réforme fasse autant l’unanimité contre elle. Mais, à son habitude, le gouvernement veut passer en force. Et cela dans un contexte d’austérité budgétaire, sans moyens supplémentaires, voire en faisant des économies. C’est aussi l’occasion de réfléchir sur le collège unique et son fonctionnement.
Journée de mobilisation : paroles de manifestant·es (cafepedagogique.net). “Samedi 25 mai était une journée attendue par les défenseur·es de l’école publique opposé·es aux mesures du « Choc des savoirs ». À l’appel de la quasi-totalité des syndicats des professeur·es et de lycéen·nes, de plusieurs associations de professeurs et de la FCPE, ils et elles étaient donc quelques milliers à manifester à travers la France. De Paris à Marseille, en passant par Brest, le Café pédagogique leur a donné la parole.”
Éducation : « On n’est pas enseignants pour trier des élèves », les groupes de niveaux se concrétisent mais la colère gronde toujours (francetvinfo.fr). “Dès la rentrée 2024, les élèves de 6e et de 5e seront divisés en trois groupes pour les mathématiques et le français. Des « groupes de niveaux » que dénoncent les syndicats d’enseignants et organisations de parents d’élèves depuis plusieurs mois. Il est demandé aux professeurs concernés par la mesure de commencer à organiser la rentrée.”
Groupes de niveau à l’école : « On ne peut pas faire comme si tous les élèves n’étaient que la duplication d’un même élève moyen » (lemonde.fr). “L’enseignement différencié, c’est-à-dire adapté à la réalité des niveaux et des besoins des élèves, pourrait permettre de rompre avec un enseignement trop uniformisé et bénéficier à tous, s’il évite certains pièges, estime Charles Hadji, professeur honoraire en sciences de l’éducation, dans une tribune au « Monde ».”
École : et si les familles de milieux populaires ne se laissaient pas faire ? (inegalites.fr). “Le retour du redoublement et les classes de niveaux vont accroitre les inégalités à l’école. Les classes populaires, principales pénalisées, ne seront pas dupes. Le point de vue de Jean-Paul Delahaye, ancien haut fonctionnaire de l’Éducation nationale.”
Le collège, maillon faible du système éducatif ? (cafepedagogique.net). “Dans un récent article publié sur Cairn – site spécialisé dans la publication et la diffusion d’articles en sciences humaines, Guillaume Gros, professeur d’histoire-géographie et chercheur, revient sur l’histoire du collège français. Pour l’historien, le choc des savoirs est « symptomatique des dysfonctionnements structurels de notre système éducatif ». Il répond aux questions du Café pédagogique.”
« Il n’est pas trop tard pour inventer le collège » (lemonde.fr). “Roger-François Gauthier et Jean-Pierre Véran, auteurs de « Manifeste pour le collège. (P)oser les vrais termes du débat ! » (Librinova, 113 pages, 13,90 euros), proposent, dans une tribune au « Monde », une réflexion pour redéfinir la fonction du collège.”
L’école prise au piège de la « fast politique » | Alternatives Economiques (alternatives-economiques.fr). “« Laisser du temps au temps », c’est fini ! Nous voici dans l’ère de la « fast pol » ou fast politique pour reprendre une expression du chercheur Xavier Pons. Et l’école n’y échappe pas. Les stages obligatoires en seconde ? Ils ont été annoncés le 28 septembre 2023 pour être mis en œuvre en juin 2024. Le choc des savoirs ? Annoncé le 5 décembre 2023 pour une application en septembre (2024, bien sûr !). Les « écoles normales du XXIe siècle » (dont on attend toujours les détails) annoncées le 5 avril 2024 pour une application dès la rentrée de septembre également.” Par Philippe Watrelot
Pourquoi l’école fabrique de l’exclusion (inegalites.fr). “L’école a de plus en plus de poids dans la définition du mérite et donc dans le parcours des individus. Si on veut lutter contre les inégalités, il faut rétablir l’égalité des chances, mais aussi réduire l’emprise des diplômes dans notre société. L’analyse du sociologue François Dubet, extraite de la revue Après-demain.”
Le choc d’autorité
C’est l’autre volet de la réforme voulue par Gabriel Attal. Il fait moins parler mais quand même.
Attal, un ministre en manque d’autorité | Le Club (mediapart.fr). “C’est sans doute pourquoi il n’arrête pas d’invoquer l’autorité pour les enseignants ou les personnels de direction et de la mettre au premier plan, alors même que ceux-ci défient ouvertement la sienne en étant les mieux placés pour savoir à quel point les multiples annonces de l’ex-ministre de l’éducation ne sont pas à faire.” Par Claude Lelièvre
Ifé – Veille et analyses (ens-lyon.fr). “L’autorité à l’école a mauvaise presse. D’un côté, certain.es lui reprochent de ne pas être assez exercée — elle aurait été « abandonnée » au profit de la permissivité —, de l’autre, d’autres confondent son usage avec l’autoritarisme, qui consiste à utiliser la force, voire la violence, pour imposer des décisions jugées injustes ou arbitraires. Dans le discours politique, c’est souvent la mise en avant de cette seconde vision de l’autorité qui exacerbe le malaise des personnes enseignantes, souvent rendues responsables des maux dont souffre l’école. En réalité, lorsque l’on analyse plus finement le concept d’autorité éducative, bien d’autres choses sont en jeu.” par Marie Gaussel Télécharger la version intégrale (version PDF)
Sanctions scolaires : l’exclusion de cours, une banalisation risquée (theconversation.com). “Si les enseignants considèrent que notre système est laxiste et permissif, trop « bienveillant » pour les perturbateurs, les études disponibles nous apprennent que l’école française punit beaucoup, sans doute plus et plus sévèrement que dans les autres pays de l’OCDE. Les exclusions, en particulier, semblent s’y multiplier dans une logique inflationniste. Elles peuvent prendre toutes sortes de formes : ponctuellement pour une heure de cours, pour quelques jours du collège ou du lycée, ou plus définitivement lorsque l’on mobilise le conseil de discipline.” Par Julien Garric, maître de conférences en sociologie de l’éducation, Aix-Marseille Université (AMU)
Un élève agresse au couteau son enseignante en plein cours dans un lycée du Maine-et-Loire (ouest-france.fr). “INFO LE COURRIER DE L’OUEST. Une professeure d’anglais a été agressée par un de ses élèves pendant son son cours ce lundi 27 mai à Chemillé (Chemillé-en-Anjou), commune du Maine-et-Loire située entre Angers et Cholet.”
Formation initiale des enseignants
C’est une autre réforme initiée en urgence pour répondre à l’échec cuisant du choc d’attractivité.
Détours historiques sur la formation des enseignants du primaire (cafepedagogique.net). “Alors que la formation initiale des enseignants et enseignantes sera bouleversée dès l’année prochaine, et que les textes n’ont toujours pas été votés au Conseil Supérieur de l’Éducation, Claude Lelièvre revient sur l’histoire des écoles normales, « ancêtres » des Inspe actuels.”
Formation initiale : quand la précipitation l’emporte sur la raison (cafepedagogique.net). Mercredi 29 mai, le ministère de l’Éducation nationale réunissait les syndicats pour présenter le projet de texte sur la réforme de la formation initiale des enseignants et enseignantes et des CPE. Plusieurs organisations syndicales – les syndicats de la FSU et la CGT Éduc’Action – ont quitté la réunion pour marquer leur désapprobation. Cette réforme, dont les principales caractéristiques avaient « fuité » il y a quelques mois, les syndicats et les personnels des INSPE se mobilisent pour la dénoncer depuis des semaines. Pourtant, la rue de Grenelle semble faire le choix d’un passage en force. Un énième qui n’étonne même plus.”
La formation des enseignants : la clé du succès des systèmes éducatifs performants (cafepedagogique.net). “Les systèmes éducatifs les plus performants au monde, tels que ceux de la Finlande, de Singapour, du Canada et de l’Australie, se distinguent par la qualité de leur formation des enseignants. Ces pays, reconnus pour leurs excellents résultats au Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA), partagent une conviction commune : la nécessité de préparer les enseignants comme des professionnels du XXIe siècle. Dans un article publié sur le réseau social LinkedIn, Romuald Normand, professeur à l’université de Strasbourg, explore les approches adoptées par ces pays.”
À Créteil, le master qui forme les futurs profs des écoles défavorise les bacs pros -Street press (streetpress.com) “À l’Inspe de Créteil, l’établissement chargé de former les futurs instituteurs, la colère gronde car les étudiants passés par un bac pro qui souhaitent intégrer le master subissent un malus et se retrouvent moins bien classés.”
VIDÉO. L’algorithme de Parcoursup est-il opaque ? Son créateur répond à nos questions (ouest-france.fr). “Les 945 500 candidats, qui ont émis des vœux cette année sur la plateforme d’admission au parcours de l’enseignement supérieur, doivent recevoir des réponses jeudi 30 mai 2024. De quoi relancer plusieurs questions sur l’algorithme qui fait parvenir ses demandes aux formations. Son créateur, Jérôme Teillard, nous répond.”
Sur le terrain
Grève au lycée : « La question est : veut-on faire du nord-ouest Cantal un désert éducatif ? » – Mauriac (15200) (lamontagne.fr). “En avril, le collectif du lycée de Mauriac avait monté une action pour protester contre le manque de moyens attribués à l’établissement. Ils ont lancé une grève reconductible, ce lundi 27 mai.”
Leçon d’olympisme au lycée Jeanne-d’Arc à Clermont-Ferrand – Clermont-Ferrand (63000) (lamontagne.fr). “Pour sa journée olympique, le lycée international Jeanne-d’Arc, à Clermont-Ferrand, avait choisi un partenaire habitué aux podiums des JO : la Fédération française de lutte.”
Les stages de seconde suscitent la colère de la communauté éducative (lemonde.fr). “A moins de trois semaines de la date butoir, la quête des stages se poursuit pour une grande partie des 500 000 élèves de 2de. Pour ceux qui n’auraient toujours pas trouvé à la mi-juin, l’éducation nationale prévoit un accueil au sein des établissements scolaires. Une solution dénoncée par les chefs d’établissement.” Par Minh Dréan
POINT DE VUE. « Le mentorat, un outil de transformation sociétale » (ouest-france.fr). “Source d’efficacité dans les études et, plus largement de cohésion sociale, le fait de faire suivre un jeune par un « mentor » reste sous-estimé. La France est pourtant en pointe dans ce domaine soulignent, Jules Donzelot et Agathe Gabillaud (*).” (abonnés)
Léonore Moncond’huy : « On ne reconstruira pas la cohésion sociale sans l’éducation populaire » (nouvelobs.com). “Interview La maire de Poitiers sera, pour la deuxième fois, l’hôte des Rencontres nationales de l’Education populaire, secteur que cette ancienne bénévole, notamment du monde du scoutisme, connaît sur le bout des doigts. Elle répond à nos questions.”
« Dérives » au lycée Stanislas : la région Ile-de-France vote une nouvelle dotation de près de 400 000 euros pour l’établissement privé parisien (francetvinfo.fr) “Valérie Pécresse a défendu cette dotation en affirmant que l’établissement avait pris un ensemble de mesures pour mettre fin aux dysfonctionnements pointés dans un rapport de l’Education nationale.”
Proposition de loi réussite scolaire des jeunes ultramarins | vie-publique.fr. “La proposition de loi instaure à titre facultatif un enseignement des langues et des cultures régionales pour les écoliers de Guadeloupe, de Martinique, de Guyane, de La Réunion et de Mayotte. L’objectif est de valoriser et de transmettre le patrimoine culturel local tout en favorisant la réussite scolaire.”
La direction d’école : évolution d’une fonction (cafepedagogique.net). “Dans un récent numéro de l’Edubref, l’Ifé, sous la plume de Peggy Neville, médiatrice scientifique de l’équipe Veille & Analyses, revient sur l’histoire de la direction d’école. Si la fonction apparait en 1833 pour la première fois, elle n’a eu de cesse d’évoluer. Dernière réforme en date, l’instauration d’une une « autorité fonctionnelle » sur le personnel de l’école pendant le temps scolaire par la Loi Rilhac de 2021. La chercheuse répond aux questions du Café pédagogique.”
Pédagogie
IA générative et éducation aux médias et à l’information – Éducation, numérique et recherche (hypotheses.org). “Publication d’une note de l’UNESCO sur le thème de l’IA générative et de l’éducation aux médias et à l’information (Frau-Meigs, 2024). En définitive, l’EMI axée sur l’IA devrait être considérée comme un savoir fondamental, que les jeunes doivent acquérir du début du primaire à la fin du secondaire pour être en mesure de vivre, d’apprendre, de travailler et de créer dans un environnement numérique.”
Du Chat botté et autres métamorphoses – deuxième partie – Cahiers Pédagogiques (cahiers-pedagogiques.com) “Partir d’un schéma mystérieux pour redécouvrir et réécrire un conte : voilà un chemin d’écriture surprenant mais « enchanteur », aussi bien pour les élèves que pour le groupe de conseillers pédagogiques et enseignants qui s’essayent à cette démarche. Dans cette seconde partie, on partage les réflexions des adultes, étayées par la rédaction du présent article.”
Éduquer au numérique, plus que jamais (cafepedagogique.net). “Le 30 avril était remis à Emmanuel Macron le rapport « Enfants et écrans, À la recherche du temps perdu ». Commandé par le politique, il a aussitôt alimenté le discours anxiogène et sécuritaire qui dénonce, souvent au mépris même du contenu du rapport, « l’addiction aux écrans chez les jeunes et les enfants », « une catastrophe sanitaire et éducative en puissance » (Gabriel Attal). Dans un tel contexte, l’’Ecole peut-elle encore faire son travail : éduquer plutôt qu’interdire, construire chez les élèves une citoyenneté active, responsable, critique, dans une société désormais numérisée ? En témoigne Marie-Caroline Missir, membre de la commission qui a élaboré le rapport et directrice générale de Réseau Canopé. Pour dépasser technophobie et technolâtrie, l’Éducation nationale se doit plus que jamais d’accompagne, de former, de fortifier ses équipes éducatives…”
Comment le numérique a ouvert la porte aux compétences psychosociales et à l’école ? (cafepedagogique.net). “La généralisation des usages de moyens numériques a particulièrement transformé les relations humaines. Nouvelle révolution de type industrielle, mais portant sur l’humain et ses capacités à « faire société », il est apparu assez vite qu’il fallait ne pas oublier ce volet de la formation et l’éducation du petit d’humain mais aussi des adultes. Faire face à une forme de réhumanisation suppose donc de penser les compétences nécessaires à chacune et chacun de nous. Le système scolaire, davantage centré sur « l’instruction » a longtemps fait des interactions au sein de la classe un modèle de conduite sociale normé. L’enseignante ou l’enseignant pilote les interactions. Les équipements numériques individuels et les multiples connexions possibles ont amené au cœur des lieux d’enseignement et de formation de nouvelles pratiques d’interaction qui ont nécessité une évolution. Ce sont ces nouvelles « compétences » identifiées particulièrement dans la formation professionnelle, qui sont sur le devant de la scène. »
Réflexions
Évaluation des écoles et des établissements : bilan (cafepedagogique.net). “Dans sa dernière note d’information, le Conseil d’évaluation de l’École (CEE) fait le bilan de l’évaluation des établissements français, « à l’aune des pratiques internationales ». La campagne d’évaluation des écoles et des établissements pour l’année 2022-2023 représente une étape cruciale dans l’amélioration continue du système éducatif français soutient le CEE. En associant auto-évaluation et évaluation externe, cette démarche participative viserait à renforcer la qualité de l’enseignement et à instaurer une culture commune d’analyse et de réflexion. Ce bilan national met en lumière les succès obtenus, les défis rencontrés et les perspectives d’avenir pour l’éducation en France.”
Portrait vidéo : « Par rapport à mon ancien métier, il n’y a pas photo, je préfère être enseignant ! » – VousNousIls. “Difficultés, satisfactions ou encore moment le plus drôle de sa carrière… Nicolas Le Doussal, professeur des écoles, se livre en 1 minute sur son métier. Portrait vidéo.”
Dédoublement des classes de CP et CE1 : un rapport de l’inspection générale non publié pointe des résultats encore en deçà des « bénéfices attendus » (lemonde.fr). “« Le Monde » s’est procuré un rapport sur les « classes à douze élèves » en éducation prioritaire, remis en avril 2023 au ministère. Selon ses auteurs, la mesure phare du quinquennat Macron, certes plébiscitée, n’a que des effets modestes du point de vue du résultat des élèves.” Par Eléa Pommiers et Sylvie Lecherbonnier
Bilan 2024 de l’éducation prioritaire (cafepedagogique.net). “La politique d’éducation prioritaire en France, instaurée en 1982, vise à lutter contre les inégalités scolaires en concentrant des moyens supplémentaires dans les zones défavorisées. Le rapport de la DEPP de juillet 2022, mis à jour en avril 2024, explore les effets de la réduction des tailles de classes, les résultats scolaires des élèves, et les perceptions du climat scolaire, en offrant un regard détaillé sur l’impact des mesures éducatives dans les zones d’éducation prioritaire. Il rappelle aussi que l’éducation prioritaire demeure un pilier essentiel de la lutte contre les inégalités scolaires en France.”
Revisiter l’enseignement professionnel supérieur court (cafepedagogique.net). “Daniel Bloch, père du bac professionnel et ancien recteur, propose aux lecteurs et lectrices du Café pédagogique une série d’articles sur l’enseignement professionnel. Dans ce premier épisode, il expose les « éléments d’un nécessaire état des lieux ». « Si l’on peut se réjouir de ce que 50 % de la génération obtiennent un diplôme de l’enseignement supérieur, alors que ce n’était que 20 % il y a 40 ans, on ne peut glisser sous le tapis ces 150 000 bacheliers ayant poursuivi des études, sans en tirer autant de profit qu’ils pouvaient en attendre », écrit-il.”
Éducation. Harcèlement scolaire : 70 élèves harceleurs changés d’établissement depuis septembre (ledauphine.com). “Encourager la prévention, encore et encore. La cérémonie de remise des prix « Non au Harcèlement » aura lieu mercredi après-midi à l’Élysée, pour souligner l’engagement d’Emmanuel et Brigitte Macron dans la lutte contre ce fléau. Treize établissements de 12 académies seront distingués pour leurs travaux (affiche ou vidéo) de prévention contre le harcèlement scolaire, en présence du couple présidentiel et de la ministre de l’Éducation, Nicole Belloubet.”
Documentaire : » Nos vies adultes » d’Alexandre Hilaire interroge la filière d’enseignement professionnel (francetvinfo.fr). “Les noms des baccalauréats généraux et professionnels ont changé, pas la sociologie des classes. Dans » Nos vies adultes « , tourné à Tournon en Ardèche, le réalisateur Alexandre Hilaire interroge l’enseignement professionnel avec ses camarades de classe des années 90 et avec les élèves d’aujourd’hui. Un film entre confessions et interrogations.”
Et au plan politique
L’électorat enseignant, convoité par le Rassemblement national (theconversation.com). “Le monde enseignant a longtemps été considéré comme foncièrement réfractaire au vote en faveur des partis d’extrême droite. Mais, désormais, on n’en est plus assuré, tant s’en faut. Publié le 20 mai 2024, un sondage OpinionWay pour CNews, Europe 1 et le JDD estime que 15% des enseignants comptent voter pour le Rassemblement national aux élections européennes du 9 juin 2024. Si ce score est en-deçà des intentions de vote globales estimées à 31% pour la liste menée par Jordan Bardella, il confirme un basculement au sein de l’électorat enseignant.” Par Claude Lelièvre
Orientation
Autre échec cuisant : le stage de seconde en juin.
« Ça va se finir en stage Netflix »: pour les élèves de seconde, la dure quête du stage du mois de juin (bfmtv.com). “C’était une des nouveautés pour les élèves de seconde: un stage au mois de juin. Mais à trois semaines de l’échéance, la majorité des élèves n’a toujours pas trouvé de solution. Les chefs d’établissement sont en colère, les familles aussi.”
Les stages de 2de suscitent la colère de la communauté éducative (lemonde.fr). “A moins de trois semaines de la date butoir, la quête des stages se poursuit pour une grande partie des 500 000 élèves de 2de. Pour ceux qui n’auraient toujours pas trouvé à la mi-juin, l’éducation nationale prévoit un accueil au sein des établissements scolaires. Une solution dénoncée par les chefs d’établissement.” Par Minh Dréan
Stage de seconde : « la plateforme 1 jeune 1 solution s’avère un fiasco total » – VousNousIls. “Alors que 25% seulement des élèves de seconde ont trouvé leur stage, qui doit démarrer le 17 juin, que feront les autres ? Pour la première fois cette année, plus de 500 000 élèves de seconde générale et technologique doivent effectuer un stage d’observation du 17 au 28 juin 2024. Alors ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal avait porté cette mesure avec l’objectif de « reconquérir le mois de juin ». Il avait promis pas moins de 200 000 offres de stage aux élèves grâce à la plateforme « 1 jeune 1 solution », qui recense les propositions de stage depuis le 6 mars 2024.”
Les premiers retours de Parcoursup font aussi couler beaucoup d’encre.
Orientation des lycéens : le grand fossé entre aspirations et réalité du marché du travail – Alternatives économiques (alternatives-economiques.fr) “Le stage de seconde, obligatoire dès cette année, remet au centre du débat la question lancinante de l’orientation. Parmi les nombreuses critiques dont il fait l’objet, il y a le risque de conforter les inégalités sociales dès lors que, pour trouver un stage, les jeunes mobilisent inévitablement leurs réseaux familiaux. Ce risque est incontestable, mais on ne saurait pour autant disqualifier cette initiative sur cette base.” Par Marie Duru-Bellat. (Abonnés)
Contester les verdicts de Parcoursup : les parents en première ligne ? – The Conversation (theconversation.com) “« En attente », « Oui », « Oui si », « Non admis ». Depuis 2018, les décisions produites par les plates-formes d’accès à l’enseignement supérieur, Parcoursup puis Monmaster, génèrent anxiété et incertitude chez les élèves et leur famille, supplantant la crainte de ne pas obtenir le baccalauréat. L’émotion est telle que certains vont jusqu’à contester le verdict scolaire qui leur est opposé.”
« Parcoursup crée une situation de compétition de tous contre tous » – Alternatives économiques (alternatives-economiques.fr) “Dans leur ouvrage Contester Parcoursup, Sociologie d’une plainte, publié aux Presses de Sciences Po, Annabelle Allouch, maîtresse de conférences en sociologie à l’Université de Picardie Jules-Verne, et Delphine Espagno-Abadie, maîtresse de conférences en droit public à Sciences Po Toulouse, esquissent une critique des méthodes de sélection qui s’appliquent dans l’enseignement.” (Abonnés)
Parcoursup : il y aura plus d’offres sur la plateforme cette année que l’an dernier, annonce Sylvie Retailleau la ministre de l’Enseignement supérieur (francetvinfo.fr). “Après deux mois et demi d’attente, les lycéens et étudiants en réorientation peuvent d’ores et déjà accéder aux réponses à leurs vœux sur Parcoursup, assure Sylvie Retailleau jeudi sur franceinfo.”
L’enseignement supérieur
Une école de la « transformation écologique » pilotée par Veolia et Jean-Michel Blanquer – Reporterre (reporterre.net) “Créée par Veolia, dirigée par Jean-Michel Blanquer et financée par une filiale de Dassault, Terra Academia s’affiche comme une école de la « transformation écologique », adossée à des partenaires académiques.”
Parcoursup : « derrière les réformes, un démantèlement du service public de l’enseignement supérieur » – L’Humanité (humanite.fr). “À partir de ce jeudi soir, les 945 000 candidats vont commencer à découvrir les réponses de la plateforme à leurs demandes. En étudiant les recours, de plus en plus nombreux, que celles-ci génèrent, deux chercheuses mettent au jour un projet de démantèlement de l’enseignement supérieur public.” (abonnés)
« Parcoursup crée une situation de compétition de tous contre tous » | Alternatives Economiques (alternatives-economiques.fr). “Dans leur ouvrage Contester Parcoursup, Sociologie d’une plainte, publié aux Presses de Sciences Po, Annabelle Allouch, maîtresse de conférences en sociologie à l’Université de Picardie Jules-Verne, et Delphine Espagno-Abadie, maîtresse de conférences en droit public à Sciences Po Toulouse, esquissent une critique des méthodes de sélection qui s’appliquent dans l’enseignement.”
« Je sentais bien que j’avais été recrutée pour remplacer un réceptionniste, à moindre coût » : comment éviter que l’alternance tourne au fiasco – Le Parisien Etudiant (leparisien.fr) “L’apprentissage fait le plein depuis quelques années, avec son package « salaire + zéro frais de scolarité » très séduisant. Mais le parcours des apprentis n’est pas toujours dénué d’embûches.”
L’Assemblée nationale adopte le projet de loi agricole, qui prévoit notamment la création d’un nouveau diplôme à bac+3 – AEF Info (aef.info.fr) “L’Assemblée nationale a adopté le projet de loi « Souveraineté en matière agricole et renouvellement des générations en agriculture », le 28 mai 2024. Un nouvel article du projet de loi étend les missions du Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche agricole, agroalimentaire et vétérinaire aux établissements privés. Le nouveau diplôme à bac+3 a quant à lui fait l’objet de nombreux débats : il est désormais précisé que ce diplôme est « reconnu comme une licence ». Enfin, des précisions ont été apportées quant aux études vétérinaires.” (Abonnés)
Comment CentraleSupélec, l’ENS Paris-Saclay et l’École des Ponts comptent attirer des femmes et des boursiers – Challenges (challenges.fr) “Afin de recruter davantage de femmes et de boursiers, CentraleSupélec, l’ENS Paris-Saclay et l’École des Ponts ParisTech ouvrent un programme commun de tutorat et de soutien financier des jeunes en classe préparatoire scientifique dès la rentrée prochaine.”
Enseignement supérieur : il faut « renforcer les garde-fous » du secteur privé lucratif (ouest-france.fr). “Deux députées ont étudié pendant sept mois l’enseignement supérieur privé à but lucratif. Elles fustigent le « manque de lisibilité » et une concurrence faite aux acteurs traditionnels « jugée déloyale ». Elles réclament donc de mieux réguler ce secteur et une meilleure protection des étudiants.”
Titres, grades… que valent les diplômes des formations post-bac ? (tonavenir.net). “Depuis un rapport parlementaire d’avril dernier sur « l’enseignement supérieur privé à but lucratif », on découvre aussi que le secteur mériterait des changements en profondeur. Marketing de l’« exploitation émotionnelle » et de la réussite professionnelle garantie, Parcoursup bashing, de l’information fallacieuse à l’escroquerie caractérisée… Les deux députées à l’origine du rapport d’information n’y vont pas avec le dos du cahier de texte. S’il ne faut évidemment pas jeter tout l’enseignement supérieur privé avec l’eau du bain des quelques formations post-bac qui posent problème, selon Estelle Folest et Béatrice Descamps la régulation s’impose.”
Des nouvelles d’ailleurs
Le «très grand défi» de la scolarisation des enfants dans la capitale | Virgule. “L’échevin à l’éducation de la Ville de Luxembourg, Paul Galles, a présenté vendredi ses priorités politiques pour l’enseignement dans la capitale, et rappelé le très grand défi que représente la scolarisation d’un nombre toujours plus important d’enfants.”
Royaume-Uni : les diplômés étrangers trop chers à l’embauche – Courrier International (courrierinternational.com) “Les nouvelles restrictions sur l’octroi de visas de travail rendent l’embauche des jeunes diplômés étrangers fraîchement sortis des universités britanniques très difficile. Explications du “Financial Times” à Londres.”
Ressources et réflexions
Le blog de Bernard Desclaux » Blog Archive » Remarques au Manifeste pour le collège (educpros.fr). “Roger-François Gauthier et Jean-Pierre Véran viennent de publier un petit livre de 113 pages, « Manifeste pour le collège, (P)oser les termes du débat »[1], un condensé des travaux du CICUR[2], un programme pour la poursuite de ses réflexions, mais aussi des pistes d’actions à mener dès à présent dans nos collèges. Je vous propose quelques réflexions suite à sa lecture.”
Neuromythes en éducation : ils sont toujours là – Thot Cursus (cursus.edu) “Bien des enseignants et étudiants croient des neuromythes”
Vers un socle de connaissances et compétences sur la transition écologique – Cahiers Pédagogiques (cahiers-pedagogiques.com) “Lors d’un passionnant colloque à l’Académie des sciences en mars dernier, intitulé « L’urgence climatique, un tournant décisif ? », Luc Abbadie, enseignant, chercheur et fondateur de l’Institut de la transition environnementale, est intervenu sur la thématique « Enseignement et formation sur le changement climatique » en présentant de façon vigoureuse l’ambition qu’on pouvait et devait avoir en particulier pour la formation des fonctionnaires. Nous avons eu l’envie de faire partager à nos lecteurs ses propositions et son action.”
Géraldine Duboz et Bernard Desclaux
Dans la librairie des cahiers pédagogiques
Intelligence artificielle et pédagogie