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Revue de presse du 3 juillet 2022

 

 

 

 

Avant dernière revue de presse de cette année scolaire avec une actualité encore bien chargée.

Politique

Cette semaine, les premiers pas de Pap Ndiaye en politique. Le Café pédagogique fait le point sur Les 5 directions stratégiques de Pap Ndiaye. “Après des propos publiés par Le Parisien plutôt mal accueillis par les enseignants, Pap Ndiaye devait tenter quelque chose. Dans un message envoyé le 27 juin au soir, le ministre de l’éducation nationale s’adresse à tous les enseignants. Sans ambiguïté il dit vouloir continuer les orientations pédagogiques de son prédécesseur. Et il promet aussi de « mieux rémunérer les professeurs » tout en liant cet effort à « mieux les former tout au long de leur carrière ». Là aussi on reste dans la continuité.”

 

Deux annonces en particulier.

Pap Ndiaye promet 2000€ pour les professeurs débutants. “En annonçant un salaire net de départ de 2000€ en 2023, Pap Ndiaye fait le buzz. Pourtant rien de neuf dans ces propos  qui reprennent de vieilles promesses de JM Blanquer. Dans cet entretien donné au Parisien,  le ministre de l’éducation nationale revient surtout sur sa feuille de route. Force est de constater qu’elle est dans une totale orthodoxie par rapport aux annonces d’Emmanuel Macron. Interrogé sur la rupture ou la continuité avec JM Blanquer, Pap Ndiaye semble préférer la continuité…”

 

Voie professionnelle : Ndiaye veut rapprocher les lycées des entreprises. « Alors que plus d’un quart des lycéens s’engagent dans la voie professionnelle, j’aurai à coeur d’intensifier les liens avec le monde professionnel pour augmenter le taux d’insertion dans l’emploi ». Alors qu’il visitait le lycée des arts du bois, à Moirans en Montagne (Jura), Pap Ndiaye a annoncé dans un tweet une réforme de la voie professionnelle. Le ministre ne fait que reprendre les annonces d’E Macron. Le président veut doubler le temps passé en entreprise, ce qui revient à réduire à très peu de chose la formation générale et professionnelle théorique pour ces jeunes, alors même que JM Blanquer les a déjà fortement diminuées.”

Et puis la Circulaire de rentrée 2022 est publiée. Une École engagée pour l’excellence, l’égalité et le bien-être. Circulaire commentée dans le Café pédagogique : Une circulaire pour une rentrée dans la continuité. La première circulaire de rentrée de Pap Ndiaye est parue. Le ministre maintient les orientations pédagogiques de JM Blanquer. Il y ajoute la feuille de route donnée par Emmanuel Macron, notamment les fameuses concertations dans les établissements avec les parents et les « partenaires ». Mais il y associe ses propres préoccupations comme la mixité sociale, ou le bien être des élèves. Finalement chaque niveau (école, collège, lycée) est concerné. Et l’Ecole de Pap Ndiaye évolue dans une continuité déconcertante.” Et dans cette circulaire, l’AP a repéré : Des « mini-stages » en entreprise proposés aux collégiens de 5e. “Dès la rentrée scolaire de septembre, les collégiens de 5e se verront proposer des stages en entreprise ou de simples visites, s’ils sont volontaires.”

Une polémique est lancée sur le ministre : Un ministre de l’Education doit-il forcément scolariser ses enfants dans l’enseignement public ? Le nouveau locataire de la Rue de Grenelle, Pap Ndiaye, subit des critiques pour avoir scolarisé ses deux enfants dans l’enseignement privé. C’est la rançon de la notoriété. Chaque fait et geste du nouveau ministre de l’Education, Pap Ndiaye, est désormais scruté. Encore davantage par ses détracteurs, le plus souvent d’extrême droite, qui fustigent sa nomination. Dans un portrait qui lui était consacré le 26 mai, Paris Match révélait que les deux enfants de Pap Ndiaye étaient scolarisés à l’Ecole alsacienne, dans le 6e arrondissement de Paris. Une information relayée sur Twitter par Eric Zemmour, qui s’est empressé d’y voir une contradiction entre un homme luttant contre les discriminations mais qui « a placé ses enfants dans une école d’élite de l’enseignement privé ».”

Mathilde Goanec, dans Médiapart, rappelle que, Dorlotée sous Blanquer, l’école privée prospère. L’enseignement privé n’a guère eu à souffrir du quinquennat écoulé, protégé par la figure tutélaire d’un enfant du système, le ministre Jean-Michel Blanquer lui-même. La gauche, tout à la défense d’un service public malmené, tâtonne sur sa remise en cause.”

Et Ouest-France pointe  Les subventions du conseil régional à Espérance banlieues jugées non-conformes. “La légalité des subventions du conseil régional des Pays de la Loire à destination des écoles privées hors contrat Espérance banlieues était mise en doute par le groupe d’opposition L’écologie ensemble. Dans un courrier, le préfet de région confirme leur irrégularité.”

A Henri-IV et Louis-le-Grand, une plus grande ouverture sociale. Les deux lycées parisiens, qui échappent à toute sectorisation, recrutaient jusqu’ici leurs élèves sur dossier. Pour la première fois cette année, la procédure a été entièrement automatisée sur Affelnet.”

 

Enseignement 

Quelques propositions et autres idées sont proposées au nouveau ministre.

Un nouvel « enseignement scientifique et mathématique » en 1ère généraleLa place des mathématiques au lycée d’enseignement général et technologique a fait l’objet, depuis plusieurs mois, d’une large réflexion. L’enjeu est double : doter tous les élèves de compétences solides et permettre à ceux qui le souhaitent de développer un niveau d’expertise élevé.”

La Tribune  d’un Collectif : « L’éducation à l’empathie et à la philanthropie doit trouver toute sa place à l’école ». Alors que la crise sanitaire ou la guerre en Ukraine ont heurté les plus jeunes, il y a urgence à développer une citoyenneté éclairée, en cultivant les valeurs liées à l’intérêt général et à l’altruisme, défendent, dans une tribune au « Monde », à l’initiative du collectif L’Ecole de la philanthropie, de nombreux acteurs de la solidarité et enseignants.”

Et Jacques Vauloup lui rappelle un anniversaire dans Un si fringant quinquagénaire. 1971-2022. Les Centres d’information et d’orientation (CIO) ont 50 ans. Sont-ils aussi inefficaces, coûteux, inutiles, faibles, improductifs, incapables, mauvais, nuls, etc. que ce qu’en ont dit avec constance tant de fielleux propos mini-stériels ou de rapports orientés aux conclusions écrites par avance ? Tout au contraire, ne voyez-vous pas, Monsieur le ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse, tout ce que ce quinquagénaire si ingambe peut vous apporter ?

Enseignants

Côté enseignants l’inquiétude de développe. Le Café pédagogique déclare : Recrutement : La crise s’étend dans le second degré. Les nouveaux résultats des concours de recrutement montrent une extension de la crise à de nouvelles disciplines. En lettres modernes le déficit en postes est historique. Dans l’enseignement professionnel on passe aussi un cap. Il paraît de plus en plus impossible d’avoir un enseignant dans chaque classe à la rentrée sans diminuer l’offre éducative.” Et sans doute que que dans le second degré !

Mais il n’y a pas que la question des entrants, mais aussi des sortants, et les témoignages se multiplient. Sur France 3, ENQUÊTE : « Pourquoi j’ai démissionné de l’Éducation nationale » : trois professeurs témoignent. (Écrit par Rachida Bettioui et Rachida Bettioui) “Les chiffres des démissions ont triplé en dix ans : 2 286 dans le premier et second dégré dans l’enseignement public en 2021, quand on en comptait 364 en 2009. Nathalie et Sylvie, affectées à l’académie de Créteil, comme Yoann rattaché à l’académie de Versailles, ont décidé de démissionner. Ils témoignent.

Sur le Café pédagogique, Ces enseignantes qui claquent la porte de l’enseignement… Elles partent. Elles osent partir. Elles quittent l’éducation nationale. Maylis Turlay, enseignante depuis huit ans dans l’académie de Paris, après avoir été danseuse dans une première vie professionnelle. Amélie Suet, professeure des écoles depuis neuf ans – dont trois en Allemagne. Margot Lopez, enseignante depuis 6 dans l’académie de Versailles, pour qui l’enseignement est « une vocation et vraiment une passion, je ne me vois pas faire autre chose depuis mes huit ans ». Quand leurs anciens et anciennes collègues reprendront le chemin de l’école, en septembre prochain, Maylis sera responsable éditorial et contenus. Margot enseignera dans une école bilingue à Berkeley en Californie. Et Amélie sera en formation pour devenir coordinatrice de projet humanitaire. Toutes trois donnent les raisons de leur départ. Elles accusent une évolution désastreuse de leur métier.”

L’Etudiant donne la parole à Martin Clavey. Quand le ras-le-bol pousse les enseignants-chercheurs à quitter le public. Alors que leurs conditions de travail ne leur permettent plus de pratiquer leur métier comme ils le veulent, beaucoup de chercheurs comme de personnels de la recherche pensent à quitter leur poste. D’autres l’ont déjà fait et s’épanouissent ailleurs.”

Pour Libération, Face à la pénurie de profs, l’Education nationale reine du bricolage. Le manque d’enseignants est plus critique que jamais, mais l’institution ne peut se permettre de laisser trop d’élèves sans instruction. Alors elle cherche des solutions, jusqu’à parfois retenir des volontaires au départ contre leur gré.” (Article réservé aux abonnés)

Dans Philomag, Marius Chambrun a recueilli les propos de Adrien Louis : “Pour revaloriser le métier d’enseignant, il faut d’abord revaloriser le désir de savoir”. Alors que les épreuves du baccalauréat touchent à leur fin, nous avons dialogué sur l’état de notre système éducatif avec Adrien Louis, professeur de philosophie au lycée et à l’université, et auteur des Meilleurs n’auront pas le pouvoir. Une enquête à partir d’Aristote, Pascal et Tocqueville (PUF, 2021), pour lequel il a reçu le prix Émile Perreau-Saussine. Il tire un bilan sévère de la manière dont ont été appliquées les récentes réformes, sans prendre en compte la réalité du terrain et en soumettant l’institution à des contraintes administratives et pédagogiques aussi absurdes que contradictoires. Selon lui, une telle politique dessert l’objectif premier de l’école, qui est de transmettre un savoir.”

Sud-Ouest reprend une dépêche de l’AFP et s’intéresse à l’Ile-de-France : Des parents d’élèves attaquent l’État en justice pour réclamer des professeurs. Des parents d’élèves d’Île-de-France « en colère » ont annoncé jeudi attaquer collectivement en justice l’État à qui ils réclament une indemnisation pour le non-remplacement des enseignants absents. Des parents d’élèves d’écoles, de collèges ou de lycées du Val-de-Marne, de Seine-Saint-Denis ou de Paris ont décidé de « rappeler à l’État que l’école est obligatoire, et qu’avoir des profs n’est pas une option », a expliqué lors d’une conférence de presse Bérengère Vallet, mère de famille.”

Examen

Semaine du brevet, Brevet 2022 : coup d’envoi pour 850.000 candidats. INFOGRAPHIE. Le brevet 2022 démarre ce jeudi. Découvrez les grands chiffres à retenir de cette nouvelle édition.” et bien sûr, comme chaque année, on s’interroge. Éducation : « examen dépassé » ou « rite initiatique », à quoi sert encore le diplôme national du brevet ? Les épreuves écrites du brevet débutent jeudi pour 856 172 collégiens. C’est le premier examen de la vie d’un élève. Mais son utilité continue à faire débat. “ Article rédigé par Noémie Bonnin.

Brevet des collèges : plainte du ministère de l’éducation nationale après une fuite des sujets. Les sujets de secours seront utilisés pour les épreuves d’histoire-géographie et de sciences, vendredi, en raison d’une « fuite avérée ». Le ministère va également lancer une enquête administrative.” Le Monde avec AFP.

Et côté Baccalauréat, L’harmonisation des notes d’enseignement de spécialité pose question aux correcteurs du bac. Des professeurs d’Île-de-France ont récemment dénoncé une réévaluation à la hausse de copies de bac sans consultation des correcteurs. Dans l’Académie de Dijon, le rectorat parle d’une harmonisation dans les normes.” Article réservé aux abonnés

Supérieur

Le Figaro Etudiant signale, Parcoursup: une lycéenne réussit à piéger la plateforme d’orientation. “En remplaçant sa lettre de motivation par une recette de cuisine, une candidate a voulu tester la fiabilité du site d’orientation ministériel. Il y a une faille sur Parcoursup. Une lycéenne de 18 ans a réussi à piéger la plateforme d’orientation en remplaçant sa lettre de motivation par une recette de gâteau. Contre toute attente, sa candidature a été acceptée. Originaire de Pau (Pyrénées-Atlantiques), la jeune Lucièle a partagé son expérience sur le célèbre réseau social TikTok. «On teste Parcoursup pour savoir si on nous accepte même avec une lettre de motivation éclatée», indique-t-elle au début de la vidéo.”

Léonard Moulin, Research fellow, Institut National d’Études Démographiques (INED) interroge : Les allocations étudiantes au Danemark, un modèle à suivre ? La crise sanitaire que nous venons de traverser amène à nous interroger collectivement sur le modèle de financement des études. Les jeunes les plus précaires, notamment ceux qui doivent travailler en parallèle de leurs études pour les financer, sont ceux qui ont potentiellement été les plus touchés par la crise sanitaire.” “À rebours du modèle français dans lequel les étudiants ne payent pas de frais d’inscription – mais ne sont pas non plus aidés financièrement à hauteur du coût de leurs études par l’État – existent deux autres modèles de financement des études. D’un côté, nous trouvons le modèle libéral, qui caractérise les pays anglo-saxons (États-Unis, Angleterre, Australie, etc.) dans lequel les étudiants doivent s’acquitter de frais d’inscription importants, où ils peuvent s’endetter pour financer leurs études et dans lequel il existe à la fois des bourses sur critères sociaux et académiques. De l’autre côté, nous trouvons le modèle social-démocrate dans lequel les étudiants ne payent pas de frais d’inscription et reçoivent des allocations pour financer leurs études.”

A suivre

Polytechnique: des «discours d’une radicalité inédite» sur l’écologie à la remise de diplômes. Par Figaro Etudiant. “Les discours se succèdent et finissent par se ressembler. Après AgroParisTech, et HEC, c’est au tour de l’École polytechnique de connaître une cérémonie de remise des diplômes inhabituelle. Ces vendredi 24 et samedi 25 juin, trois promotions de la célèbre école d’ingénieurs ont vu leur parcours récompensés, dans l’amphithéâtre du campus, sur le plateau de Saclay, au sud de Paris. Profitant de la présence du public, les étudiants en ont profité pour lancer un appel à la prise de conscience écologique. Le ton grave, plusieurs d’entre eux se sont succédé sur scène afin d’attirer l’attention de l’auditoire sur la question du climat. Dans des discours qu’ils qualifient eux-mêmes d’une «radicalité inédite dans l’histoire de l’institution», ils demandent à leurs camarades et alumni de «s’engager d’urgence pour stopper l’effondrement du vivant», précise leur communiqué diffusé par les étudiants.” Avec une vidéo de la séance.

Ailleurs

En Belgique

L’opération « Rentrée numérique » touchera 25.000 élèves d’ici l’an prochain.L’ASBL Educ IT dresse un bon bilan de trois ans d’action numérique. Mais les bonnes pratiques doivent être soutenues.” “En cette fin d’année scolaire, c’est l’heure des bilans. L’ASBL EducIT livre le sien à propos de la numérisation des écoles secondaires, sur la base du vécu de son opération « Rentrée numérique » lancée en 2019-2020. Celle-ci ne consiste pas seulement à apporter du matériel dans les écoles (qui risquerait bien dans ce cas de prendre la poussière dans les armoires), mais aussi à transformer les pratiques des enseignants. L’opération déployée est basée sur trois principes : une approche par école, un accompagnement des enseignants et un équipement uniforme des élèves (nommé le modèle « 1 pour 1 »).

« Nous nous inquiétons de l’immixtion croissante du religieux dans la vie de notre école bruxelloise« . Des enseignants d’une haute école bruxelloise, la Haute école Francisco Ferrer, s’inquiètent de l’immixtion croissante du religieux dans la vie de leur école et plaident pour une neutralité active dans leur établissement.” Contribution externe

Etats-Unis : la loi interdisant d’évoquer l’orientation sexuelle à l’école entre en vigueur en Floride. En cas de violation de la loi, les parents d’élèves pourront poursuivre en justice la direction de l’école concernée.”

 

Au Québec : S’attaquer à la pénurie d’enseignants. «Ça passera par les conditions de travail» -Josée Scalibrini.

Réflexions    ressources

Christophe Benzitoun, Maître de conférences en linguistique française, Université de Lorraine, pose la question, Orthographe : pourquoi le niveau baisse-t-il ? Et l’aborde sur le long terme… “Ces temps-ci, on entend parler du thème de la baisse alarmante du niveau en orthographe chez les étudiants et plus largement des difficultés que rencontrent les élèves en français. Mais cela fait bien longtemps que l’on déplore en France l’absence de maitrise de l’orthographe. En guise d’illustration, dans un article rédigé en 1993 par le linguiste Jean-Marie Klinkenberg sur le thème récurrent de la Crise du français, l’auteur mentionne une citation de Nicolas Audry datant du XVIIe siècle :

« Il est ordinaire de trouver des rhétoriciens qui n’ont aucune connaissance des règles de la langue française, et qui en écrivant pèchent contre l’orthographe dans les points les plus essentiels. »

Et il arrive souvent que ce constat prenne la forme d’une dénonciation de la baisse du niveau. La commission ministérielle d’études orthographiques, présidée par Aristide Beslais, a rédigé un rapport en 1965 en vue d’une réforme de l’orthographe commençant en ces termes : « De toutes parts, dans les administrations comme dans l’enseignement, on se plaint de la dégradation rapide de l’orthographe. Au cours de la période d’information qui a précédé la création de la Commission, aucune des personnalités consultées n’a contesté ce fait, que confirment les statisticiens. »

On le voit, le thème de la baisse du niveau ne date pas d’hier, y compris de la part d’instances officielles. Mais est-ce vrai que le niveau en orthographe baisse ? Et si oui, depuis quand ?

Les rencontres de l’Onisep. Delphine Riccio : urgence écologique et éducation à l’orientation. Pour cette nouvelle Rencontre de l’Onisep, Delphine Riccio présente l’approche collective de l’éducation à l’orientation comme une solution permettant de répondre aux constats identifiés liés au mal-être des élèves, au réchauffement climatique et aux représentations du travail.” Une conférence à écouter !

L’école et son dehors : quels savoirs pour quelle égalité ? Le numéro 25 des Carnets rouges est en ligne. A quelles conditions les relations entre le « dedans » et le « dehors » de l’école peuvent entraîner à l’exercice de la pensée, condition d’une réelle émancipation.

SÉNAT, SESSION ORDINAIRE DE 2021-2022. Enregistré à la Présidence du Sénat le 7 juin 2022. RAPPORT D’INFORMATION. FAIT au nom de la mission d’information (1) sur la redynamisation de la culture citoyenne : Jeunesse et citoyenneté, une culture à réinventer. Président, M. Stéphane PIEDNOIR, Rapporteur, M. Henri CABANEL

Bernard Desclaux

N° 577 – QUE NOUS APPORTENT LES MÉTHODES ?

Coordonné par Céline Walkowiak et Grégory Delboé, mai 2022

Dans quelle mesure la méthode s’impose-t-elle pour apprendre ou au contraire constitue-t-elle un obstacle voire une impasse ? Les méthodes, faut-il les transmettre ou les laisser se construire ? Et finalement, une éducation qui vise l’émancipation des sujets peut-elle se priver de méthodes ?

 

 

 

N° 576 – FORMER LES ÉLÈVES À LA COOPÉRATION

Coordonné par Sylvain Connac, Cyril Lascassies et Julie Lefort

Il ne suffit pas que quatre élèves travaillent ensemble pour qu’ils en tirent un bénéfice. Sans précautions spécifiques, la coopération peut même décourager les plus fragiles. Un des leviers pour que la coopération soit profitable à tous est la formation des élèves à la coopération, pour leur expliciter les attendus.

 

 

 

Avant dernière revue de presse de cette année scolaire.

Politique

Cette semaine, les premiers pas de Pap Ndiaye en politique. Le Café pédagogique fait le point sur Les 5 directions stratégiques de Pap Ndiaye. “Après des propos publiés par Le Parisien plutôt mal accueillis par les enseignants, Pap Ndiaye devait tenter quelque chose. Dans un message envoyé le 27 juin au soir, le ministre de l’éducation nationale s’adresse à tous les enseignants. Sans ambiguïté il dit vouloir continuer les orientations pédagogiques de son prédécesseur. Et il promet aussi de « mieux rémunérer les professeurs » tout en liant cet effort à « mieux les former tout au long de leur carrière ». Là aussi on reste dans la continuité.”

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2022/06/28062022Article637919956663389951.aspx

Deux annonces en particulier.

Pap Ndiaye promet 2000€ pour les professeurs débutants. “En annonçant un salaire net de départ de 2000€ en 2023, Pap Ndiaye fait le buzz. Pourtant rien de neuf dans ces propos  qui reprennent de vieilles promesses de JM Blanquer. Dans cet entretien donné au Parisien,  le ministre de l’éducation nationale revient surtout sur sa feuille de route. Force est de constater qu’elle est dans une totale orthodoxie par rapport aux annonces d’Emmanuel Macron. Interrogé sur la rupture ou la continuité avec JM Blanquer, Pap Ndiaye semble préférer la continuité…”

https://mail.google.com/mail/u/0/?pli=1#inbox/FMfcgzGpGdlgqGlWKbzmkRsVBHsjCgKl

Voie professionnelle : Ndiaye veut rapprocher les lycées des entreprises. « Alors que plus d’un quart des lycéens s’engagent dans la voie professionnelle, j’aurai à coeur d’intensifier les liens avec le monde professionnel pour augmenter le taux d’insertion dans l’emploi« . Alors qu’il visitait le lycée des arts du bois, à Moirans en Montagne (Jura), Pap Ndiaye a annoncé dans un tweet une réforme de la voie professionnelle. Le ministre ne fait que reprendre les annonces d’E Macron. Le président veut doubler le temps passé en entreprise, ce qui revient à réduire à très peu de chose la formation générale et professionnelle théorique pour ces jeunes, alors même que JM Blanquer les a déjà fortement diminuées.”

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2022/06/28062022Article637919956637608041.aspx

Et puis la Circulaire de rentrée 2022 est publiée. Une École engagée pour l’excellence, l’égalité et le bien-être

https://www.education.gouv.fr/bo/22/Hebdo26/MENE2219299C.htm

Circulaire commentée dans le Café pédagogique : Une circulaire pour une rentrée dans la continuité. La première circulaire de rentrée de Pap Ndiaye est parue. Le ministre maintient les orientations pédagogiques de JM Blanquer. Il y ajoute la feuille de route donnée par Emmanuel Macron, notamment les fameuses concertations dans les établissements avec les parents et les « partenaires ». Mais il y associe ses propres préoccupations comme la mixité sociale, ou le bien être des élèves. Finalement chaque niveau (école, collège, lycée) est concerné. Et l’Ecole de Pap Ndiaye évolue dans une continuité déconcertante.”

ttp://www.cafepedagogique.net/LEXPRESSO/Pages/2022/07/01072022Article637922545011208317.aspx

et dans cette circulaire, l’AP a repéré : Des « mini-stages » en entreprise proposés aux collégiens de 5e. “Dès la rentrée scolaire de septembre, les collégiens de 5e se verront proposer des stages en entreprise ou de simples visites, s’ils sont volontaires.”

 

Une polémique est lancée sur le ministre : Un ministre de l’Education doit-il forcément scolariser ses enfants dans l’enseignement public ? Le nouveau locataire de la Rue de Grenelle, Pap Ndiaye, subit des critiques pour avoir scolarisé ses deux enfants dans l’enseignement privé.

C’est la rançon de la notoriété. Chaque fait et geste du nouveau ministre de l’Education, Pap Ndiaye, est désormais scruté. Encore davantage par ses détracteurs, le plus souvent d’extrême droite, qui fustigent sa nomination. Dans un portrait qui lui était consacré le 26 mai, Paris Match révélait que les deux enfants de Pap Ndiaye étaient scolarisés à l’Ecole alsacienne, dans le 6e arrondissement de Paris. Une information relayée sur Twitter par Eric Zemmour, qui s’est empressé d’y voir une contradiction entre un homme luttant contre les discriminations mais qui « a placé ses enfants dans une école d’élite de l’enseignement privé ».”

https://www.20minutes.fr/societe/3317583-20220629-ministre-education-doit-forcement-scolariser-enfants-enseignement-public

Mathilde Goanec, dans Médiapart, rappelle que, Dorlotée sous Blanquer, l’école privée prospère. L’enseignement privé n’a guère eu à souffrir du quinquennat écoulé, protégé par la figure tutélaire d’un enfant du système, le ministre Jean-Michel Blanquer lui-même. La gauche, tout à la défense d’un service public malmené, tâtonne sur sa remise en cause.”

https://www.mediapart.fr/journal/france/280622/dorlotee-sous-blanquer-l-ecole-privee-prospere

Et Ouest-France pointe que Les subventions du conseil régional à Espérance banlieues jugées non-conformes. “La légalité des subventions du conseil régional des Pays de la Loire à destination des écoles privées hors contrat Espérance banlieues était mise en doute par le groupe d’opposition L’écologie ensemble. Dans un courrier, le préfet de région confirme leur irrégularité.”

https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/education-les-subventions-du-conseil-regional-a-esperance-banlieues-jugees-non-conformes-84aaedb6-f6f6-11ec-8d9e-ebb0bb3f5c46

A Henri-IV et Louis-le-Grand, une plus grande ouverture sociale

Les deux lycées parisiens, qui échappent à toute sectorisation, recrutaient jusqu’ici leurs élèves sur dossier. Pour la première fois cette année, la procédure a été entièrement automatisée sur Affelnet.”

https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/07/01/a-henri-iv-et-louis-le-grand-une-plus-grande-ouverture-sociale_6132896_3224.html?utm_medium=Social&utm_source=Facebook#Echobox=1656672641

 

Enseignement 

Quelques propositions et autres idées sont proposées au nouveau ministre.

Un nouvel « enseignement scientifique et mathématique » en 1ère générale. 

La place des mathématiques au lycée d’enseignement général et technologique a fait l’objet, depuis plusieurs mois, d’une large réflexion. L’enjeu est double : doter tous les élèves de compétences solides et permettre à ceux qui le souhaitent de développer un niveau d’expertise élevé.”

https://www.education.gouv.fr/un-nouvel-enseignement-scientifique-et-mathematique-en-1ere-generale-341399

La Tribune  d’un Collectif : « L’éducation à l’empathie et à la philanthropie doit trouver toute sa place à l’école ». Alors que la crise sanitaire ou la guerre en Ukraine ont heurté les plus jeunes, il y a urgence à développer une citoyenneté éclairée, en cultivant les valeurs liées à l’intérêt général et à l’altruisme, défendent, dans une tribune au « Monde », à l’initiative du collectif L’Ecole de la philanthropie, de nombreux acteurs de la solidarité et enseignants.”

https://www.lemonde.fr/education/article/2022/06/28/l-education-a-l-empathie-et-a-la-philanthropie-doit-trouver-toute-sa-place-a-l-ecole_6132275_1473685.html

Et Jacques Vauloup lui rappelle un anniversaire dans Un si fringant quinquagénaire. 1971-2022. Les Centres d’information et d’orientation (CIO) ont 50 ans. Sont-ils aussi inefficaces, coûteux, inutiles, faibles, improductifs, incapables, mauvais, nuls, etc. que ce qu’en ont dit avec constance tant de fielleux propos mini-stériels ou de rapports orientés aux conclusions écrites par avance ? Tout au contraire, ne voyez-vous pas, Monsieur le ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse, tout ce que ce quinquagénaire si ingambe peut vous apporter ?

http://propos.orientes.free.fr/dotclear/index.php?post/2022/06/16/Le-si-fringant-quinquag%C3%A9naire

 

 

Enseignants

Côté enseignants l’inquiétude de développe. Le Café pédagogique déclare : Recrutement : La crise s’étend dans le second degré. “Les nouveaux résultats des concours de recrutement montrent une extension de la crise à de nouvelles disciplines. En lettres modernes le déficit en postes est historique. Dans l’enseignement professionnel on passe aussi un cap. Il paraît de plus en plus impossible d’avoir un enseignant dans chaque classe à la rentrée sans diminuer l’offre éducative.” Et sans doute que que dans le second degré.

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2022/07/01072022Article637922544966363451.aspx

Mais il n’y a pas que la question des entrants, mais aussi des sortants, et les témoignages se multiplient. Sur France 3, ENQUÊTE : « Pourquoi j’ai démissionné de l’Éducation nationale » : trois professeurs témoignent. (Écrit par Rachida Bettioui et Rachida Bettioui) “Les chiffres des démissions ont triplé en dix ans : 2 286 dans le premier et second dégré dans l’enseignement public en 2021, quand on en comptait 364 en 2009. Nathalie et Sylvie, affectées à l’académie de Créteil, comme Yoann rattaché à l’académie de Versailles, ont décidé de démissionner. Ils témoignent.

https://france3-regions.francetvinfo.fr/paris-ile-de-france/paris/enquete-pourquoi-j-ai-demissionne-de-l-education-nationale-trois-professeurs-temoignent-2558340.html

Sur le Café pédagogique, Ces enseignantes qui claquent la porte de l’enseignement… Elles partent. Elles osent partir. Elles quittent l’éducation nationale. Maylis Turlay, enseignante depuis huit ans dans l’académie de Paris, après avoir été danseuse dans une première vie professionnelle. Amélie Suet, professeure des écoles depuis neuf ans – dont trois en Allemagne. Margot Lopez, enseignante depuis 6 dans l’académie de Versailles, pour qui l’enseignement est « une vocation et vraiment une passion, je ne me vois pas faire autre chose depuis mes huit ans ». Quand leurs anciens et anciennes collègues reprendront le chemin de l’école, en septembre prochain, Maylis sera responsable éditorial et contenus. Margot enseignera dans une école bilingue à Berkeley en Californie. Et Amélie sera en formation pour devenir coordinatrice de projet humanitaire. Toutes trois donnent les raisons de leur départ. Elles accusent une évolution désastreuse de leur métier.”

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2022/06/29062022Article637920811989363555.aspx

 

L’Etudiant donne la parole à Martin Clavey. Quand le ras-le-bol pousse les enseignants-chercheurs à quitter le public. Alors que leurs conditions de travail ne leur permettent plus de pratiquer leur métier comme ils le veulent, beaucoup de chercheurs comme de personnels de la recherche pensent à quitter leur poste. D’autres l’ont déjà fait et s’épanouissent ailleurs.”

https://www.letudiant.fr/educpros/enquetes/quand-le-ras-le-bol-pousse-les-enseignants-chercheurs-a-quitter-le-public.html

Pour Libération, Face à la pénurie de profs, l’Education nationale reine du bricolage. Le manque d’enseignants est plus critique que jamais, mais l’institution ne peut se permettre de laisser trop d’élèves sans instruction. Alors elle cherche des solutions, jusqu’à parfois retenir des volontaires au départ contre leur gré.” (Article réservé aux abonnés)

 

https://www.liberation.fr/societe/education/face-a-la-penurie-de-profs-leducation-nationale-reine-du-bricolage-20220626_3MMLMJDE5FGI7IUBLGHP6BTTGA/

Dans Philomag, Marius Chambrun a recueilli les propos de Adrien Louis : “Pour revaloriser le métier d’enseignant, il faut d’abord revaloriser le désir de savoir”. Alors que les épreuves du baccalauréat touchent à leur fin, nous avons dialogué sur l’état de notre système éducatif avec Adrien Louis, professeur de philosophie au lycée et à l’université, et auteur des Meilleurs n’auront pas le pouvoir. Une enquête à partir d’Aristote, Pascal et Tocqueville (PUF, 2021), pour lequel il a reçu le prix Émile Perreau-Saussine. Il tire un bilan sévère de la manière dont ont été appliquées les récentes réformes, sans prendre en compte la réalité du terrain et en soumettant l’institution à des contraintes administratives et pédagogiques aussi absurdes que contradictoires. Selon lui, une telle politique dessert l’objectif premier de l’école, qui est de transmettre un savoir.”

https://www.philomag.com/articles/adrien-louis-pour-revaloriser-le-metier-denseignant-il-faut-dabord-revaloriser-le-desir

Et Sud-Ouest reprend une dépêche de l’AFP et s’intéresse à l’Ile-de-France : Des parents d’élèves attaquent l’État en justice pour réclamer des professeurs. Des parents d’élèves d’Île-de-France « en colère » ont annoncé jeudi attaquer collectivement en justice l’État à qui ils réclament une indemnisation pour le non-remplacement des enseignants absents. Des parents d’élèves d’écoles, de collèges ou de lycées du Val-de-Marne, de Seine-Saint-Denis ou de Paris ont décidé de « rappeler à l’État que l’école est obligatoire, et qu’avoir des profs n’est pas une option », a expliqué lors d’une conférence de presse Bérengère Vallet, mère de famille.” https://www.sudouest.fr/politique/education/des-parents-d-eleves-attaquent-l-etat-en-justice-pour-reclamer-des-professeurs-11489400.php

 

Examen

Semaine du brevet, Brevet 2022 : coup d’envoi pour 850.000 candidats. “INFOGRAPHIE. Le brevet 2022 démarre ce jeudi. Découvrez les grands chiffres à retenir de cette nouvelle édition.”

https://www.letudiant.fr/college/brevet/brevet-2022-les-epreuves-de-cette-semaine-en-chiffres.html

et bien sûr, comme chaque année, on s’interroge. Éducation : « examen dépassé » ou « rite initiatique », à quoi sert encore le diplôme national du brevet ? “Les épreuves écrites du brevet débutent jeudi pour 856 172 collégiens. C’est le premier examen de la vie d’un élève. Mais son utilité continue à faire débat. “ Article rédigé par Noémie Bonnin.

https://www.francetvinfo.fr/brevet/education-examen-depasse-ou-rite-initiatique-a-quoi-sert-encore-le-diplome-national-du-brevet_5228545.html

Brevet des collèges : plainte du ministère de l’éducation nationale après une fuite des sujets. Les sujets de secours seront utilisés pour les épreuves d’histoire-géographie et de sciences, vendredi, en raison d’une « fuite avérée ». Le ministère va également lancer une enquête administrative.” Le Monde avec AFP.

https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/06/30/brevet-des-colleges-plainte-du-ministere-de-l-education-nationale-apres-une-fuite-des-sujets_6132807_3224.html

Et côté Baccalauréat, L’harmonisation des notes d’enseignement de spécialité pose question aux correcteurs du bac. Des professeurs d’Île-de-France ont récemment dénoncé une réévaluation à la hausse de copies de bac sans consultation des correcteurs. Dans l’Académie de Dijon, le rectorat parle d’une harmonisation dans les normes.” Article réservé aux abonnés

 

https://www.lejdc.fr/nevers-58000/actualites/l-harmonisation-des-notes-d-enseignement-de-specialite-pose-question-aux-correcteurs-du-bac_14152031/

Pédagogie

 

 

Supérieur

Le Figaro Etudiant signale, Parcoursup: une lycéenne réussit à piéger la plateforme d’orientation. “En remplaçant sa lettre de motivation par une recette de cuisine, une candidate a voulu tester la fiabilité du site d’orientation ministériel. Il y a une faille sur Parcoursup. Une lycéenne de 18 ans a réussi à piéger la plateforme d’orientation en remplaçant sa lettre de motivation par une recette de gâteau. Contre toute attente, sa candidature a été acceptée. Originaire de Pau (Pyrénées-Atlantiques), la jeune Lucièle a partagé son expérience sur le célèbre réseau social TikTok. «On teste Parcoursup pour savoir si on nous accepte même avec une lettre de motivation éclatée», indique-t-elle au début de la vidéo.”

https://etudiant.lefigaro.fr/article/parcoursup-une-lyceenne-a-reussi-a-pieger-la-plateforme-d-orientation_c3f9dfae-f6e2-11ec-9380-76ccfe3e311e/

 

Léonard Moulin, Research fellow, Institut National d’Études Démographiques (INED) interroge : Les allocations étudiantes au Danemark, un modèle à suivre ? La crise sanitaire que nous venons de traverser amène à nous interroger collectivement sur le modèle de financement des études. Les jeunes les plus précaires, notamment ceux qui doivent travailler en parallèle de leurs études pour les financer, sont ceux qui ont potentiellement été les plus touchés par la crise sanitaire.” “À rebours du modèle français dans lequel les étudiants ne payent pas de frais d’inscription – mais ne sont pas non plus aidés financièrement à hauteur du coût de leurs études par l’État – existent deux autres modèles de financement des études. D’un côté, nous trouvons le modèle libéral, qui caractérise les pays anglo-saxons (États-Unis, Angleterre, Australie, etc.) dans lequel les étudiants doivent s’acquitter de frais d’inscription importants, où ils peuvent s’endetter pour financer leurs études et dans lequel il existe à la fois des bourses sur critères sociaux et académiques. De l’autre côté, nous trouvons le modèle social-démocrate dans lequel les étudiants ne payent pas de frais d’inscription et reçoivent des allocations pour financer leurs études.”

https://theconversation.com/les-allocations-etudiantes-au-danemark-un-modele-a-suivre-184497

 

A suivre

Polytechnique: des «discours d’une radicalité inédite» sur l’écologie à la remise de diplômes

Par Figaro Etudiant

Les discours se succèdent et finissent par se ressembler. Après AgroParisTech, et HEC, c’est au tour de l’École polytechnique de connaître une cérémonie de remise des diplômes inhabituelle. Ces vendredi 24 et samedi 25 juin, trois promotions de la célèbre école d’ingénieurs ont vu leur parcours récompensés, dans l’amphithéâtre du campus, sur le plateau de Saclay, au sud de Paris. Profitant de la présence du public, les étudiants en ont profité pour lancer un appel à la prise de conscience écologique. Le ton grave, plusieurs d’entre eux se sont succédé sur scène afin d’attirer l’attention de l’auditoire sur la question du climat. Dans des discours qu’ils qualifient eux-mêmes d’une «radicalité inédite dans l’histoire de l’institution», ils demandent à leurs camarades et alumni de «s’engager d’urgence pour stopper l’effondrement du vivant», précise leur communiqué diffusé par les étudiants.” Avec une vidéo de la séance.

https://etudiant.lefigaro.fr/article/polytechnique-des-discours-d-une-radicalite-inedite-sur-l-ecologie-a-la-remise-de-diplomes_39891022-f6d0-11ec-a311-08ed0407f6e0/

 

Ailleurs

En Belgique

L’opération « Rentrée numérique » touchera 25.000 élèves d’ici l’an prochain.L’ASBL Educ IT dresse un bon bilan de trois ans d’action numérique. Mais les bonnes pratiques doivent être soutenues.” “En cette fin d’année scolaire, c’est l’heure des bilans. L’ASBL EducIT livre le sien à propos de la numérisation des écoles secondaires, sur la base du vécu de son opération « Rentrée numérique » lancée en 2019-2020. Celle-ci ne consiste pas seulement à apporter du matériel dans les écoles (qui risquerait bien dans ce cas de prendre la poussière dans les armoires), mais aussi à transformer les pratiques des enseignants. L’opération déployée est basée sur trois principes : une approche par école, un accompagnement des enseignants et un équipement uniforme des élèves (nommé le modèle « 1 pour 1 »).

https://www.lalibre.be/belgique/enseignement/2022/06/30/loperation-rentree-numerique-touchera-25000-eleves-dici-lan-prochain-HJCORF2ZTRFVPI63KSLFI2ZN6A/

« Nous nous inquiétons de l’immixtion croissante du religieux dans la vie de notre école bruxelloise ». Des enseignants d’une haute école bruxelloise, la Haute école Francisco Ferrer, s’inquiètent de l’immixtion croissante du religieux dans la vie de leur école et plaident pour une neutralité active dans leur établissement.” Contribution externe

https://www.lalibre.be/debats/opinions/2022/07/01/nous-nous-inquietons-de-limmixtion-croissante-du-religieux-dans-la-vie-de-notre-ecole-bruxelloise-OAL4WTKSOBBZJBYWAACNQOYSQA/

Etats-Unis : la loi interdisant d’évoquer l’orientation sexuelle à l’école entre en vigueur en Floride. En cas de violation de la loi, les parents d’élèves pourront poursuivre en justice la direction de l’école concernée.”

https://www.leparisien.fr/international/etats-unis-la-loi-interdisant-devoquer-lorientation-sexuelle-a-lecole-entre-en-vigueur-en-floride-01-07-2022-AB54KXBUZJH5TP5FVZJOT2IU7E.php

Au Québec : S’attaquer à la pénurie d’enseignants. «Ça passera par les conditions de travail» -Josée Scalibrini

https://www.985fm.ca/nouvelles/politique/494443/ca-passera-par-les-conditions-de-travail-josee-scalibrini

 

Réflexions    ressources

 

Christophe Benzitoun, Maître de conférences en linguistique française, Université de Lorraine, pose la question, Orthographe : pourquoi le niveau baisse-t-il ? Et l’aborde sur le long terme… “Ces temps-ci, on entend parler du thème de la baisse alarmante du niveau en orthographe chez les étudiants et plus largement des difficultés que rencontrent les élèves en français. Mais cela fait bien longtemps que l’on déplore en France l’absence de maitrise de l’orthographe. En guise d’illustration, dans un article rédigé en 1993 par le linguiste Jean-Marie Klinkenberg sur le thème récurrent de la Crise du français, l’auteur mentionne une citation de Nicolas Audry datant du XVIIe siècle :

« Il est ordinaire de trouver des rhétoriciens qui n’ont aucune connaissance des règles de la langue française, et qui en écrivant pèchent contre l’orthographe dans les points les plus essentiels. »

Et il arrive souvent que ce constat prenne la forme d’une dénonciation de la baisse du niveau. La commission ministérielle d’études orthographiques, présidée par Aristide Beslais, a rédigé un rapport en 1965 en vue d’une réforme de l’orthographe commençant en ces termes :

« De toutes parts, dans les administrations comme dans l’enseignement, on se plaint de la dégradation rapide de l’orthographe. Au cours de la période d’information qui a précédé la création de la Commission, aucune des personnalités consultées n’a contesté ce fait, que confirment les statisticiens. »

On le voit, le thème de la baisse du niveau ne date pas d’hier, y compris de la part d’instances officielles. Mais est-ce vrai que le niveau en orthographe baisse ? Et si oui, depuis quand ?

https://theconversation.com/orthographe-pourquoi-le-niveau-baisse-t-il-185516#Echobox=1656293054

 

Les rencontres de l’Onisep. Delphine Riccio : urgence écologique et éducation à l’orientation

Pour cette nouvelle Rencontre de l’Onisep, Delphine Riccio présente l’approche collective de l’éducation à l’orientation comme une solution permettant de répondre aux constats identifiés liés au mal-être des élèves, au réchauffement climatique et aux représentations du travail.”

https://www.onisep.fr/Equipes-educatives/Offre-de-formation-et-de-service/Les-rencontres-de-l-Onisep/Delphine-Riccio-urgence-ecologique-et-education-a-l-orientation

L’école et son dehors : quels savoirs pour quelle égalité ? Le numéro 25 des Carnets rouges est en ligne. A quelles conditions les relations entre le « dedans » et le « dehors » de l’école peuvent entraîner à l’exercice de la pensée, condition d’une réelle émancipation.

https://carnetsrouges.fr/wp…/uploads/2022/07/CR25.pdf…

SÉNAT, SESSION ORDINAIRE DE 2021-2022. Enregistré à la Présidence du Sénat le 7 juin 2022. RAPPORT D’INFORMATION. FAIT au nom de la mission d’information (1) sur la redynamisation de la culture citoyenne : Jeunesse et citoyenneté, une culture à réinventer. Président, M. Stéphane PIEDNOIR, Rapporteur, M. Henri CABANEL http://www.senat.fr/rap/r21-648/r21-6481.pdf

Bernard Desclaux

N° 577 – QUE NOUS APPORTENT LES MÉTHODES ?

Coordonné par Céline Walkowiak et Grégory Delboé, mai 2022

Dans quelle mesure la méthode s’impose-t-elle pour apprendre ou au contraire constitue-t-elle un obstacle voire une impasse ? Les méthodes, faut-il les transmettre ou les laisser se construire ? Et finalement, une éducation qui vise l’émancipation des sujets peut-elle se priver de méthodes ?

 

 

 

N° 576 – FORMER LES ÉLÈVES À LA COOPÉRATION

Coordonné par Sylvain Connac, Cyril Lascassies et Julie Lefort

Il ne suffit pas que quatre élèves travaillent ensemble pour qu’ils en tirent un bénéfice. Sans précautions spécifiques, la coopération peut même décourager les plus fragiles. Un des leviers pour que la coopération soit profitable à tous est la formation des élèves à la coopération, pour leur expliciter les attendus.