Les Cahiers pédagogiques sont une revue associative qui vit de ses abonnements et ventes au numéro.
Pensez à vous abonner sur notre librairie en ligne, c’est grâce à cela que nous tenons bon !
,

Revue de presse du 26 mars 2023

L’actualité est toujours centrée sur la mobilisation contre la loi sur les retraites. En l’absence de publications, on cherche pourtant des idées, et la récolte est copieuse ainsi que les témoignages qui remontent du terrain. Quelques infos diverses.

Actualité éducative en suspend

Le Café pédagogique faisait le point sur le Jour 7 : le « peuple » toujours debout (cafepedagogique.net). “Pour la septième journée de grève et neuvième journée de mobilisation organisée par l’intersyndicale, ils et elles étaient 3,5 millions à battre le pavé selon la CGT, 1 million selon le gouvernement. 800 000 à Paris, un record. Alors que le Président envoyait le message qu’il passait à autre chose, le « peuple » n’a pas l’air du même avis. Dans le premier degré, 40 à 50 % des enseignants étaient en grève selon le SNUipp-FSU, 23,22 selon le ministère. A paris, ce sont près de 70% des professeurs des écoles qui étaient grévistes. En collèges et lycées, ils et elles étaient 50% selon le SNES-FSU, 19,61% pour la rue de Grenelle. Des chiffres très importants qui semblent annoncer une remobilisation massive ou un dernier sursaut…

On cherche des idées !

L’abandon du projet de réforme des classes préparatoires économiques et commerciales : une « victoire » à la Pyrrus – Educavox, Ecole, pédagogie, enseignement, formation. « Dans un article récent diffusé sur le site Educavox  (« Quel avenir pour les classes préparatoires aux grandes écoles ? » https://www.educavox.fr/quel-avenir-pour-les-classes-preparatoires-aux-grandes-ecoles ), nous évoquions les raisons pour  lesquelles, selon nous, une réforme profonde et globale des CPGE est nécessaire : « Si elles veulent survivre, il faudra bien que leurs soutiens acceptent d’en voir diminuer le nombre, reconnaissent la nécessité d’en remodeler les programmes en y renforçant la dimension pré professionnelle, et amplifient significativement leurs efforts en vue d’une nette amélioration de l’ « ouverture sociale », et surtout, parviennent à lever la contradiction qui oppose de plus en plus les « petites » CPGE (dites « prépas de proximité ») aux « grandes ». »

Lycées professionnels : la réforme impossible ? – L’Express (lexpress.fr). “Rapprocher le monde de l’enseignement et celui du travail est le but affiché par le gouvernement… Un projet épineux. “ARTICLE RÉSERVÉ AUX ABONNÉS

« L’échec de la mission émancipatrice de l’école doit nous conduire à remettre en cause le mythe de la méritocratie » (lemonde.fr). “Nous devons collectivement refuser les « aménagements marginaux » d’un système scolaire producteur d’échec pour créer un « commun éducatif » adapté aux enjeux du XXIᵉ siècle, affirme la haut fonctionnaire et élue EELV Prune Helfter-Noah dans une tribune au « Monde ». ” Réservé aux abonnés

L’école au prisme des perdants de la compétition scolaire – VersLeHaut. “A la rentrée 2022, le ministre Pap Ndiaye annonçait sa volonté de réformer le collège, qualifié « d’homme malade » du système scolaire. Depuis, la réforme du lycée professionnel et surtout les débats liés à aux indices de position sociales des établissements ont encore souligné le déterminisme social qui mine les promesses de l’école républicaine. Membre du collectif d’interpellation du curriculum, qui milite pour une refonte ambitieuse de la scolarité, Jean-Pierre Véran défend l’importance de remettre les élèves les plus en difficultés au centre de l’école. Un texte engagé qui fait écho à notre bilan de l’éducation prioritaire (ou…).

Penser le futur de l’institution éducative : autour de la proposition de Bernard Delvaux – VersLeHaut. “Le groupe interdisciplinaire de recherche sur la socialisation, l’éducation et la formation (Girsef) organisait ce 16 mars 2023 à Louvain-la-Neuve (Belgique) un colloque à l’intitulé intrigant : « Imaginer l’institution éducative qui succèdera à l’Ecole ». L’évènement reprend le titre d’un ouvrage à paraître de Bernard Delvaux, chercheur en sociologie de l’éducation, spécialiste des questions d’inégalités scolaires et de concurrence entre établissements. Il est notamment l’auteur d’Une toute autre école et a dirigé l’ouvrage collectif Réfléchir l’école de demain.”

De bonnes et moins bonnes raisons pour préciser la place du numérique en éducation (et pas uniquement dans l’enseignement) – Veille et analyse, partage, approche critique (brunodevauchelle.org). “Les éducateurs sont confrontés à des dilemmes nombreux au coeur de leurs situations, de leurs métiers, de leurs fonctions. Parents, enseignants, éducateurs spécialisés et bien d’autres personnels d’éducation sont face à un phénomène qui s’est imposé mais en passant en dehors des mailles du filet des craintes, des peurs, des méfiances et autres croyances ou conviction, voire même de travaux scientifiques plus ou moins solides. Car, qu’on soit d’accord ou non, les moyens numériques se sont imposés en environ soixante années dans tous les aspects de la vie.”

Interdiction, législation, co-éducation ? – Educavox, Ecole, pédagogie, enseignement, formation. “Chacun crie au plagiat, à la manipulation, à la désinformation, à l’accès des jeunes à des sites illicites et les avancées technologiques de l’intelligence artificielle se sont accélérées…Ethique, droit, interdictions, législation…On s’indigne, on s’émeut et en éducation …On avance comment ? L’éducation affiche à la fois, son désarroi et sa complexité. Dans tous ces articles nous trouvons des propositions. Autant de raisons d’espérer (encore)des dynamiques réactives, créatrices et collaboratives.

Et sur le terrain

En dépit de son efficacité, l’éducation à la sexualité manque cruellement de moyens (lefigaro.fr). “”Que ce soit à l’école, au collège ou au lycée, peu d’élèves ont accès aux trois cours annuels prévus par la loi depuis 2001. Chaque année, les écoliers, les collégiens et les lycéens devraient bénéficier de trois séances d’éducation à la sexualité. C’est en tout cas ce que prévoit la loi depuis 2001. Mais dans les faits, seuls 15 % à 20 % des élèves y ont réellement accès, selon un rapport de l’Inspection générale de l’Éducation nationale remis en 2022 au ministère de l’Éducation nationale.”

Bac : un sujet fuite sur les réseaux sociaux, enquête interne de l’Éducation nationale (lanouvellerepublique.fr). “Un sujet du Bac STMG a fuité sur les réseaux sociaux ce mardi, entraînant l’interruption de l’épreuve qui avait commencé à 14 h. L’Éducation nationale va mener une enquête interne.”

Dessin de Fabien Crégut

« Ils nous ont laissé 20 minutes avec lui sans le toucher » : un lycéen meurt après un malaise cardiaque pendant le bac – midilibre.fr. “Ce mardi 21 mars, vers 19 h, un adolescent est mort à Lille des suites d’un malaise cardiaque survenu lors d’une épreuve de spécialité du baccalauréat. L’élève était en pleine épreuve de spécialité du baccalauréat d’économie pour le bac STMG, vers 14 h 15, ce mardi 21 mars, quand il a fait un malaise cardiaque, a appris BFM Lille auprès du rectorat. Le jeune homme est décédé plus tard dans la journée, vers 19 h, au Centre hospitalier universitaire de Lille après avoir été pris en charge par le SAMU.”

Baisse d’effectifs dans les 1er et 2nd degré (cafepedagogique.net). “Dans deux notes, la Direction de l’Évaluation, de la Prospective et de la Performance (DEPP) fait le point sur les prévisions d’effectifs d’élèves du premier degré et du second degré. Selon le service statistique de l’Éducation nationale, des baisses d’effectifs sont à prévoir jusqu’en 2026 en primaire et au collège. La baisse serait moins marquée au lycée.”

Échos de la vie scolaire en milieu rural – Les Cahiers pédagogiques (cahiers-pedagogiques.com). “Elsa Véniant est depuis cette année conseillère principale d’éducation (CPE) dans un collège rural du Loiret. Passionnée par son nouveau métier exempt de monotonie, les pratiques d’ici et d’ailleurs pour prévenir et guérir le décrochage scolaire l’intéressent intensément. Rencontre avec une néotitulaire heureuse d’avoir trouvé sa voie.”

« Nous sommes indignés » : des professeurs d’un lycée incités à décourager une élève pour qu’elle change d’orientation – ladepeche.fr. “C’est un mail qui a mis le feu aux poudres. À Autun (Saône-et-Loire), la proviseure adjointe du lycée militaire a envoyé un courriel à des professeurs d’une classe de Seconde en leur demandant de modifier le bulletin scolaire d’une élève. Selon nos confrères du Parisien, l’intéressée donnait jusqu’au 20 mars prochain à l’équipe enseignante pour effectuer les modifications, dans le but de décourager l’élève.”

 

 

Divers

L’enseignement supérieur relève-t-il de l’amateurisme ? | Les Echos. “Améliorer la pédagogie est un enjeu mondial. Deux livres formulent des propositions afin de faire progresser l’enseignement supérieur. Quelques pistes : des modules pédagogiques pour les futurs profs, évaluation par les pairs, dissociation de la recherche et de l’enseignement…

Deux infos venues d’ailleurs.

En Floride, les petites filles pourraient bientôt être privées d’éducation sur les règles (20minutes.fr). “L’éducation sur la santé sexuelle ne pourrait être enseignée qu’à partir de 11 ou 12 ans, selon un projet de loi, mais certaines filles ont leurs premières règles avant.

En Allemagne, le système éducatif en pleine “faillite” (courrierinternational.com). “Le magazine “Der Spiegel” consacre un long dossier à la crise du système scolaire allemand, avec des établissements insalubres, des enseignants sous-payés qui fuient la profession et des élèves dont l’avenir est incertain.”

Et pour terminer un dossier d’Eduveille de l’IFE : Apprendre à distance : une question de présence ? | Éduveille (hypotheses.org). “Dans le cadre de la formation à distance, de nombreux facteurs entrent en jeu dans les apprentissages, tels que, par exemple, l’autonomie ou l’autorégulation des apprenant·es. La présence à distance fait également partie de compétences clés à développer pour enseigner et apprendre à distance. C’est une manière d’être avec, ou entre, les apprenant·es qui se réalise à travers la maitrise des médias utilisés pour interagir.”

 

Bernard Desclaux

 

[template_class= » av_uid=’av-6ga3rwq’ sc_version=’1.0′ admin_preview_bg= »]

N° 583, Où va l’école maternelle ?

Dans un contexte de forte pression sur les formes et contenus de la maternelle, quelles valeurs, quels fondamentaux voulons-nous  promouvoir ?

N° 582 – L’humour à l’école

Dans un système scolaire construit sur la leçon, la concentration et l’écoute, l’exercice et le travail répétitif, vouloir introduire l’humour peut paraître proevocateur. Pourtant, on peut lui accorder une place dans les apprentissages. Encore faut-il s’entendre sur ce qu’est l’humour et savoir faire avec la dimension fortement culturelle (et interculturelle) de l’humour, y compris dans ses aspects générationnels. Comment apprendre l’humour et avec lui, et quels sont ses effets ?

 

N° 581 – Qu’est-ce que l’excellence ?

L’excellence, est-ce une passion française ? Que mettons-nous derrière ce terme ? Nous interrogeons la notion d’excellence à l’école, son rapport à l’élitisme et sa place dans le fonctionnement du système éducatif, à travers les pratiques, projets et dispositifs qui s’en réclament.

 

N° 579 – RESPECT

Coordonné par Julien Garric et Françoise Lorcerie, septembre-octobre 2022

Enseignants, élèves, parents : dans les établissements scolaires aujourd’hui, chacun peut se plaindre du manque de respect. Le ministère de l’Éducation nationale a d’ailleurs fait de « respecter autrui » l’un des quatre savoirs fondamentaux à transmettre à nos élèves. Comment apprend-on à respecter autrui ?

 

  N° 578 –  ÉCRIRE POUR ÊTRE LU

Coordonné par Ben Aïda et Jean-Michel Zakhartchouk, juin 2022

Ce dossier s’inscrit dans une réflexion critique menée sur les « fondamentaux » à l’école énoncés dans les discours injonctifs (« lire, écrire, compter, respecter autrui »). Il s’agit de s’interroger à la fois sur le sens à donner à l’écriture des élèves (qu’écrivent-ils, pourquoi, pour qui ?) et sur l’apprentissage du geste.