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Revue de presse du 23 avril 2023

La semaine a débuté par une fable, celle des cent jours, qui nous promet une école refaite de fond en comble pour la rentrée. La mixité est encore dans les débats, avec d’une rive sociale à l’autre, une perception fort différente. Passer les épreuves de spécialité et après, du lycée à la fac, l’orientation et la contestation se tutoient. Et pour conclure la revue de presse, quelques ressources et débats. Bonne lecture !

Illustration Fabien Crégut

 

La fable des cent jours

Une formule choc, des annonces vaporeuses, l’allocution présidentielle a tenu toutes ses promesses de surdité et de décalage avec le mouvement social. Déjà, il y a chantier et chantier comme le précise Philippe Watrelot.  On ne réforme pas l’école en 100 jours (Alternatives Economiques)Le volontarisme, ça peut éventuellement marcher pour reconstruire une cathédrale. Mais un système complexe comme l’Education nationale (ou la Santé), ça ne fonctionne pas au claquement de doigt. Ça suppose de la concertation, de l’écoute, de la confiance dans les acteurs de terrain et les corps intermédiaires.”

Emmanuel Macron promet une école qui change, et liste des sujets qui fâchent les enseignants (lemonde.fr). Abonnés -“En égrenant, en quelques secondes, les chantiers en cours au sein de l’éducation nationale, le chef de l’Etat a donné l’image d’une école en pleine transformation. Mais les changements font l’objet de crispations dans la communauté éducative.” Par Violaine Morin

Macron accélère ses réformes scolaires (cafepedagogique.net). “Comment alimenter le conflit social ? Lors de son allocution, le 17 avril, Emmanuel Macron a donné rendez-vous aux Français le 14 juillet pour évaluer les réformes qu’il va lancer dans trois domaines. Au premier chef, le président de la République veut accélérer la réforme du lycée professionnel qu’il lie complètement au monde du travail. Il annonce aussi le remplacement « systématique » des enseignants et leur revalorisation dès la rentrée prochaine. Sur ces deux points, les propositions d’E Macron et de ses ministres se heurtent pourtant à une opposition syndicale quasi unanime. La réponse des syndicats ne s’est pas fait attendre : l’intersyndicale de la voie professionnelle annonce annuler sa participation à une réunion avec C Grandjean prévue aujourd’hui. Macron récidive…

Ne mégotons pas toutefois sur ce que l’allocution et la réaction populaire qui suit nous apprennent ou nous remémorent. D’abord en histoire :  Allocution de Macron : les « cent jours », une référence politique et historique (La Croix) ou encore sur la nouvelle arme de protestation pacifique et festive D’où vient le mouvement des casseroles ? (L’Obs). Nos capacités en mathématiques sont aussi sollicitées pour comprendre à quoi les primes promises correspondent, combien chaque enseignant sera susceptible de percevoir en transformant des briques en euros.. Et puis, il faut discerner la nouveauté de ce qui existe déjà.

Remplacement des enseignants : quelles sont les règles en vigueur ? (la-croix.com). Les faits “Dans son allocution lundi 17 avril, Emmanuel Macron a réaffirmé sa volonté de remplacer systématiquement les enseignants absents. Selon un rapport de la Cour des comptes, 10 % des heures ne seraient pas assurées dans l’enseignement secondaire, faute de remplaçants disponibles.”

Emmanuel Macron annonce une hausse de rémunération des enseignants «entre 100 et 230 euros nets par mois» (lefigaro.fr). “Les professeurs qui s’engageront dans des missions supplémentaires pourront toucher «jusqu’à 500 euros de plus par mois», a assuré le chef de l’État, en déplacement dans un collège de l’Hérault.

Revalorisation : un socle et un pacte (cafepedagogique.net). “Enfin, les enseignants savent à quelle sauce – salariale – ils seront mangés dès septembre prochain. La revalorisation sera constituée d’une partie inconditionnelle, allant de 100 à 230 euros nets en plus par mois, et d’une partie liée à des missions supplémentaires pour lesquelles les enseignants peuvent toucher 1250, 2500, 3750 euros voir plus en fonction du nombre de pactes auxquels ils souscrivent.

Les paroles prometteuses même sur un ton martial ou messianique rencontrent le scepticisme de ceux qui attendent depuis des lustres une réelle revalorisation du métier enseignant.  Emmanuel Macron veut sauver l’éducation nationale en 100 jours : « ça fait 10 ans qu’on attend, on n’y croit plus » (francetvinfo.fr)Ces paroles, Florent Lavenet « n’y croit plus ». Professeur d’histoire au collège d’Is-sur-Tille, syndiqué au SGEN-CFDT Bourgogne, il assure avoir déjà entendu ces promesses par le passé. « Lorsque la campagne présidentielle a démarré, on nous a promis 10% d’augmentation. Aujourd’hui, on nous demande de travailler plus pour gagner plus. »”

L’urgence est bien pourtant du côté de l’attractivité. Profs en off : Pourquoi enseigner ne fait-il plus rêver ?(ViàOccitanie) – vidéoAlors comment expliquer ce problème d’attractivité du métier ? Pourquoi cette crise ? Titulaires sous-payés, contractuels peu formés…et des Hommes à bout par le système…  À quelles nouvelles formes d’enseignement doit-on s’attendre à l’avenir ? On en parle avec Bruno Fondeville, maître de conférences à I’Inspe Toulouse Occitanie-Pyrénées, Laboratoire « Education, Formation, Travail, Savoirs« .”

De l’autre côté de l’Atlantique, un plan alléchant au premier abord pose aussi question. L’Ontario dévoile son plan pour embaucher 1000 nouveaux enseignants | L’actualité (lactualite.com). “TORONTO — L’Ontario prévoit d’embaucher près de 1000 enseignants pour des programmes spécialisés en mathématiques en lecture et en écriture, a annoncé le ministre de l’Éducation de la province dimanche.” Retour aux fondamentaux.

D’une rive sociale à l’autre

École démocratique, mixité sociale, quel que soit le terme, il semble fort abstrait, perdu dans le paysage brumeux et sombre de l’éducation. La réforme du lycée professionnel ne laisse rien de bon à entendre. Macron veut accélérer sur les lycées pro, une réforme crispante pour les syndicats (Huffingtonpost). Sigrid Gérardin, secrétaire générale du syndicat de la voie professionnelle Snuep-FSU explique dans l’article « On met la voie pro au sein du ministère du Travail, ce que l’on dénonce depuis un an car il faut qu’elle reste rattachée à l’Éducation nationale. Si le gouvernement le fait, ce serait un bond en arrière de 70 ans ». Dans une interview, elle explique plus en détails les craintes des enseignants, des parents et des élèves. Sigrid Gerardin : « La réforme du lycée professionnel opère un virage alarmant » (cafepedagogique.net). “Les annonces de lundi lors desquelles Macron place la réforme du lycée professionnel dans le chantier travail et celles de mardi qui la place dans la loi travail ont ravivé la colère des enseignants. S’il a besoin d’une loi, c’est qu’il envisage le basculement complet de la voie professionnelle scolaire vers le ministère du travail.”.

Voilà une question de fond. En quittant le giron de l’Éducation Nationale, l’enseignement professionnel sera t-il entièrement dédié aux entreprises, avec un public, majoritairement issu des milieux populaires, destiné à répondre aux besoins de main-d’œuvre? Soit employable et productif, le nouveau monde fleure la naphtaline. « Emmanuel Macron s’adresse en partie aux entreprises lorsqu’il parle d’éducation » (lepoint.fr). ENTRETIEN. “L’historien de l’éducation Claude Lelièvre décrypte les annonces faites lundi soir par Emmanuel Macron sur la réforme de l’école.” “Emmanuel Macron s’adresse en partie aux entreprises lorsqu’il parle d’éducation, il considère que la modernisation et l’encouragement de l’entrepreneuriat et du libéralisme sont fondamentaux dans sa vision politique. Le fait de se rapprocher des entreprises, d’aider leur développement, y compris à travers des outils étatiques, est en cohérence avec sa vision libérale du monde.

Réforme du lycée professionnel : « Il faut fermer les formations qui ne permettent pas d’insérer les jeunes » (sudouest.fr). Abonnés – “En visite ce mercredi 19 avril en Gironde, Carole Grandjean, ministre déléguée à l’Enseignement et la Formation professionnels, a ébauché les grandes lignes de la future réforme du lycée professionnel. Ce n’est donc pas un hasard si Carole Grandjean, ministre déléguée de l’Enseignement et la Formation professionnels, avait choisi, ce mercredi 19 avril, de passer une grande séquence de sa visite en Gironde dans le CFA dédié aux métiers de la propreté, à l’Inhni de Pessac, et ce, pour parler attractivité mais aussi réforme du lycée professionnel, en résonance avec l’allocution de lundi soir d’Emmanuel Macron.” “On l’aura compris, c’est l’image de la voie professionnelle et son accompagnement qu’il faut changer.”  Vendredi, elle n’a pas pu discourir à nouveau sur le terrain. Est-ce à cause de la casserolade qui l’attendait ? La ministre annule sa visite à Toulouse(La Dépêche). 

L’enseignement pro, impossible à réformer ? Lycées pro : «Une réforme pensée d’en haut par des gens qui ont une très grande méconnaissance de la réalité» (Libération) Une préconisation du chercheur Vincent Troger.” “Pour revaloriser le lycée professionnel, il n’y a qu’une solution : il faut faire en sorte d’organiser des possibilités de trajectoires ascendantes via une formation professionnelle, jusqu’à arriver éventuellement à un master. C’est l’idée des campus des métiers, qui réunissent lycées professionnels, lycées techniques, IUT, CFA et entreprises. Mais cette collaboration ne peut pas se décider d’en haut, il faudrait donner les moyens aux acteurs de terrain de le faire.”

Mais tout de même, de mixité sociale, le ministre de l’Education Nationale s’en préoccupe. Mixité sociale à l’école : ce que peuvent faire le privé et le public (Le Point)Si la cible principale du ministre est le public, « qui scolarise la grande masse des élèves (80 %) et où les contrastes sociaux sont extrêmement forts », le privé n’est pas en reste. « Nous attendons donc de leur part un engagement pour aller vers davantage de mixité sociale et scolaire, particulièrement dans les grandes villes, où l’évitement scolaire est maximal. »”

Solliciter le privé ? Cela ne plaît pas à tout le monde. François-Xavier Bellamy: «Répartir l’échec ou reconstruire enfin l’école?» (lefigaro.fr). Abonnés -TRIBUNE – “Punir, sous couvert de grands principes, ceux qui reçoivent encore un enseignement de qualité, c’est avouer qu’on a renoncé à enrayer le déclin de l’enseignement public, s’inquiète le député européen LR, normalien et professeur agrégé de philosophie.

Et voilà, le spectre de la guerre scolaire qui fait son retour. Le retour de la guerre scolaire entre le privé et le public ? (radiofrance.fr). “Dans ses récentes déclarations, le ministre de l’Education nationale réclame à l’enseignement privé plus de « mixité sociale ». Par Guillaume Roquette, du Figaro Magazine. Difficile de savoir si c’est une bombe ou un ballon d’essai. Mais les déclarations de Pap Ndiaye au Figaro, c’était la semaine dernière, sont examinées de très très près par ceux qui défendent la liberté de l’enseignement. En résumé, et même s’il répugne à employer le terme, le ministre de l’Education nationale veut imposer aux établissements privés une politique de quotas pour les forcer à davantage de mixité sociale.”

Pour les élèves des quartiers populaires, il y a urgence à agir. Exemple en banlieue parisienne. En Seine-Saint-Denis, « les parents ont un véritable sentiment d’abandon de l’école publique » – Le Parisien. Abonnés. “Les mobilisations se multiplient dans le département pour dénoncer les décisions prises par les autorités académiques. L’association de parents d’élèves FCPE 93 exhorte le ministre à écouter leurs demandes et à remplacer les enseignants absents.”

Le rattachement de la Seine-Saint-Denis à l’académie de Paris, serait-il une solution ? Anne Hidalgo est plutôt mitigéeAnne Hidalgo : Ne pas anticiper les nouveaux défis de notre société « flingue l’école » (cafepedagogique.net). “C’est vrai que c’est difficile pour les élèves de dépasser les barrières qui existent en Seine-Saint Denis. Des barrières très puissantes qui pèsent sur un certain nombre d’établissements de ce département. Ce n’est pas juste, il faut lutter contre cela. Il y a beaucoup de liens entre Paris et la Seine-Saint-Denis. Pour autant, une méga académie serait inadaptée et diluerait des moyens de l’éducation nationale qui sont déjà limités. Big n’est pas forcément très beautiful.”

Allons voir, du côté des territoires pour trouver des initiatives positives en faveur de la démocratisation de l’école. Sciences Po en milieu rural : « Ces conventions sont vitales, il ne faut pas que ces jeunes se privent d’un avenir scolaire » (Le Parisien Etudiant) “« C’est un peu comme un 100 mètres. Eux, ils ont les meilleures chaussures alors que moi, j’étais encore dans les vestiaires. » Anoa a intégré Sciences Po Paris en septembre 2022. Une fierté pour celle qui arrive tout droit de Saint-Estève, une commune de 11 000 habitants près de Perpignan. « C’est un très gros changement, la seule similarité entre Paris et Perpignan, c’est la première lettre », rigole la jeune fille.

Passe tes épreuves de spécialités d’abord

Dans les lycées d’enseignement général, on constate une démobilisation des élèves de terminale. En cause : la nouvelle formule du bac et ses épreuves anticipées. «Il n’y a plus grand-chose à jouer» : après les épreuves de spécialité du bac, les lycéens peinent à se remotiver – Libération (liberation.fr). “Pour être prêts avant le début de ces épreuves, les élèves ont donc enchaîné les cours et les révisions, sans respiration. «On a transpiré toute l’année, ironise Enzo, 17 ans, lycéen à Gien (Loiret). Il fallait aller vite, on passait toujours d’une notion à une autre. Maintenant, on a envie de laisser couler jusqu’à juin.» Une fatigue constatée par Sophie, professeure d’anglais et de littérature étrangère dans un grand lycée toulousain. Après avoir concentré tous leurs apprentissages et leur stress sur une courte période, «j’ai senti qu’ils avaient besoin de décompresser». Lors de son dernier cours avec l’une de ses deux classes de terminale, près d’un tiers des lycéens étaient absents..” Épreuves de spécialités en mars, une réponse au dérèglement du curseur de l’évaluation ? (cafepedagogique.net). .“Aurélie Badard est professeure de physique-chimie. Elle a souhaité proposer son analyse des résultats des épreuves de spécialité. Elle pointe et interroge les écarts importants entre les résultats à ces épreuves et la notation annuelle.”

Et personne n’est allé interroger ChatGPT (le réflexe tendance) pour trouver une solution ? Des enseignants du secondaire comme du supérieur ont en revanche questionné les usages pédagogiques de l’intelligence artificielle. Quand les humanités font face à l’Intelligence Artificielle (cafepedagogique.net). “L’Intelligence Artificielle est-elle compatible avec les humanités ? Après l’engouement ou l’effroi des premiers temps, quel regard plus distancié portent des professeur.es de lettres sur l’I.A., en particulier l’I.A. générative telle que la propose ChatGPT ?ChatGPT : Comment les universités et les grandes écoles revoient les modalités d’évaluation des étudiants (20minutes.fr). “L’apparition du robot conversationnel américain mi-novembre oblige notamment à repenser les devoirs à la maison, les examens à distance et les mémoires de master” Des start-up sont déjà sur les starting-blocks Corolair met l’intelligence artificielle au service des professeurs (usine-digitale.fr). “Avec ses outils à base d’IA à destination des enseignants, Corolair souhaite accompagner ceux qui recommandent pourtant à leurs étudiants de ne pas faire faire leurs devoirs par ces systèmes. Un moyen pour eux de gagner du temps afin de se concentrer sur les tâches à valeur ajoutée.”

Des lycéens comme des étudiants participent au mouvement de protestation contre (notamment) la réforme des retraites. Une fréquentation commune de l’engagement et de sa répression. Des élèves du lycée Racine poursuivis, « il y a une volonté de mettre la jeunesse au pas » (StreetPress)Ce 18 avril, deux mineurs du lycée Racine, à Paris, étaient jugés pour avoir participé au blocus de leur établissement en février. Des élèves, des professeurs et des militants ont témoigné leur soutien.” Des étudiants mobilisés réprimés par la police et les agents de sécurité (Mediapart) Abonnés. “À Jussieu et à Tolbiac, deux des plus grandes universités parisiennes, des blocus étudiants ont été violemment cassés par les agents de sécurité, parfois avec le concours de la police. Des étudiants ont été bousculés, attrapés par le cou, des téléphones confisqués. Des bloqueurs affirment avoir été fichés et menacés par l’université. Mediapart retrace leur récit. Le directeur du centre Tolbiac a déposé plainte de son côté.”

Un autre mouvement, plus localisé, commence à faire du bruit  Harcèlement, insultes : les élèves de l’école de cuisine Vatel à Paris en grève (France 3)Harcèlement sexuel, propos homophobes, insultes : une promotion entière d’étudiants en management hôtelier de la célèbre école hôtelière Vatel est en grève depuis trois semaines, pour dénoncer « l’inaction de la direction » face au comportement de certains professeurs.”

Envisager la suite de son parcours lorsqu’on est collégien, une initiative ultramarine. Programme Avenir(s) : un projet majeur pour faire évoluer l’accompagnement à l’orientation des jeunes – Guadeloupe la 1ère (francetvinfo.fr). “Le programme « Avenirs » du rectorat et de l’ONISEP a été présenté ce lundi. Il s’agit d’un outil dédié aux collégiens qui est une sorte de file rouge en matière d’orientation, puisque la transformation de l’enseignement par le numérique et ses enjeux concerne tous les niveaux d’enseignement, de la maternelle à l’université.”

Des métiers en manque de recrues. L’enseignement supérieur en ordre de bataille pour contrer la pénurie de talents dans la cybersécurité (lemonde.fr). Abonnés -“Pénurie d’intervenants et manque d’intérêt des étudiants… La cybersécurité souffre d’un réel manque d’attractivité. Ecoles et universités ouvrent une multitude de formations qu’elles tentent de rendre plus ludiques et accessibles.” Par Elodie Chermann

Et des évolutions sociétales qui s’invitent dans les choix d’avenir. Environnement : l’enseignement supérieur doit passer au vert – (Le Parisien). “Prises en étau entre les attentes des étudiants et celles des entreprises, les formations n’ont plus d’autre choix que de se transformer. Et vite.” Environnement : les étudiants prennent les choses en main (Le Parisien Etudiant)Le changement ne viendra pas seulement du gouvernement ni du sommet des grandes écoles et universités : il doit venir aussi des étudiants eux-mêmes.”

Olivier Galland : « Certaines questions sociétales motivent de plus en plus de jeunes aujourd’hui » – Le Parisien. “Comment les jeunes choisissent leur premier job ? L’environnement est-il l’un des critères les plus importants ? Qui le place en premier ? Éléments de réponse avec le sociologue Olivier Galland.”

Les futurs étudiants seront-ils mieux logés ? Logements étudiants : Vers un programme gouvernemental pour rénover les résidences insalubres (20 Minutes)Le gouvernement souhaite présenter entre 20 et 30 mesures destinées à la jeunesse, d’ici à la fin du mois d’avril. Les dispositifs concernés pourraient faire l’objet d’un rapport remis fin juin à la ministre de l’Enseignement supérieur. L’un des programmes dont la mise en place est la plus probable est la rénovation des logements insalubres des Centres régionaux des œuvres universitaires et scolaires (Crous), a indiqué un responsable cité par Les Echos.”

Ressources et réflexions

Pour commencer, deux réflexions et une étude sur la laïcité. Laïcité : Ferry, Buisson, Combes, des déviants notoires ? (cafepedagogique.net). “Dans sa tribune bi-mensuelle, Claude Lelièvre revient sur la polémique suscitée par la nomination d’Alain Policar au Conseil des sages de la laïcité et des valeurs de la République. Il rappelle que jusqu’à la Liberation des « devoirs envers Dieu » étaient inscrits dans les programmes de l’école française et que la laïcité à l’École instituée sous la troisième République était à une très grande distance d’un horizon de « religion civile ».”

La laïcité dévoyée (AOC) par Jean-Fabien Spitz  “Alors que vient d’être révélé le scandale du « Fonds Marianne », il est urgent de souligner que les associations qui ont bénéficié de ces considérables dotations publiques dévoient le principe de laïcité et combien ce dévoiement, qui passe par l’utilisation de la notion de « signes religieux par destination », n’est pas seulement liberticide : il tord le droit, confine au délire collectif, relance un débat dont les termes sont imposés par l’extrême droite, discrimine les musulmans.

Agir au nom de la laïcité Dilemmes parmi des professionnel·le·s de l’éducation populaire (Île-de-France, 2015-2021) (Injep)  “Cette recherche analyse, à partir d’une enquête par entretiens et observations, les façons dont les mondes de l’éducation populaire sont traversés par les questions associées à la laïcité et au fait religieux aujourd’hui en Ile-de-France. Le travail des professionnel·le·s et des bénévoles associatif·ve·s vise à mettre en œuvre deux principes fondateurs de l’éducation populaire : l’inclusion et l’émancipation. Dans ce cadre, la laïcité leur semble une question imposée de l’extérieur.

Un détour pédagogique du côté de l’erreur. Les erreurs, des intermédiaires entre élèves, enseignants et parents (Cahiers Pédagogiques)L’erreur considérée comme faute est inscrite dans la pédagogie française de longue date et fait partie de notre quotidien très tôt. La représentation qu’en ont les parents d’élèves peut être source de pression et d’angoisse pour les enfants, et, finalement, influer sur les pratiques des enseignants. L’erreur peut-être un intermédiaire très utile entre toutes les personnes engagées dans le processus d’apprentissage

Du côté des entreprises et du travail. Les relations école-entreprises entre partage des tâches et co-construction (Cereq Bref)Les termes du débat sur la place et le rôle des entreprises dans l’élaboration des formations semblent marqués par une représentation commune, celle d’une nécessaire adaptation des formations professionnelles aux besoins en compétences des entreprises. À cette vision fondée sur un strict partage des rôles entre structures éducatives et entreprises, ce Céreq Bref propose une alternative. S’appuyant sur un ensemble d’initiatives et de pratiques à la fois anciennes et récentes, il s’intéresse au développement d’une logique de co-construction des processus de professionnalisation, sans renoncer à la nécessité de maintenir de solides repères collectifs nationaux à travers les certifications.”

Travail et organisations dans la transition écologique (cereq.fr). “Le projet Écolo | Acte, « Travail et compétences en contexte de transition écologique : quelles pratiques en entreprises ? », porté par le Céreq, a été sélectionné fin 2022 dans le cadre de l’appel à manifestation d’intérêt – La Fabrique CTO « Ecologie et travail », du réseau des ANACT-ARACT. La transition écologique apparaît plus que jamais comme un impératif incontournable pour les acteurs du monde productif, car au-delà des éco-gestes promus pour chacun individuellement, ce sont aussi les manières de produire et l’organisation de l’activité qui doivent prendre en compte les enjeux écologiques.”

Et pour clore cette revue de presse, des appels à ne pas oublier celles que l’on prive d’apprendre parce qu’elles sont femmes. « Nous, responsables d’université, appelons les autorités afghanes à revoir leur position sur l’accès des étudiantes à l’université » (Le Monde) Abonnés. “Dans une tribune au « Monde » , une cinquantaine de présidentes et présidents d’universités françaises expriment leur solidarité à l’égard des femmes interdites d’études supérieures en Afghanistan depuis décembre 2022.”

Les intoxications se poursuivent dans les écoles de filles d’Iran (La Libre) Abonnés. “Une commission d’enquête parlementaire doit livrer son rapport final en cette fin de semaine.

Une revue de presse mijotée par Monique Royer avec la complicité de Bernard Desclaux. Elle est illustrée par Fabien Crégut.

 

 N° 584 – À quoi sert le groupe ?

Un groupe, un collectif, une équipe, est-ce la même chose ? À quelle échelle penser l’« effet groupe » ? « Faire groupe » avec une classe, une alchimie indispensable qui aide chacun à se construire

 

N° 583, Où va l’école maternelle ?

Dans un contexte de forte pression sur les formes et contenus de la maternelle, quelles valeurs, quels fondamentaux voulons-nous  promouvoir ?

 

N° 582 – L’humour à l’école

Dans un système scolaire construit sur la leçon, la concentration et l’écoute, l’exercice et le travail répétitif, vouloir introduire l’humour peut paraître provocateur. Pourtant, on peut lui accorder une place dans les apprentissages. Encore faut-il s’entendre sur ce qu’est l’humour et savoir faire avec la dimension fortement culturelle (et interculturelle) de l’humour, y compris dans ses aspects générationnels. Comment apprendre l’humour et avec lui, et quels sont ses effets ?