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Revue de presse du 18 juin 2023

 

Cette semaine, les médias se font l’écho de quelques polémiques qui illustrent bien le décalage entre le politique et l’éducation. Le temps des gouvernements n’est pas celui, long, de l’éducation comme l’on peut le mesurer avec les annonces sur le harcèlement. Et c’est le cas de bien d’autres sujets, comme le pacte ou la laïcité. Sujets qui reviennent de semaine en semaine.

Harcèlement

La triste actualité a poussé le ministre en fin de semaine dernière à réagir :

Le ministre de l’éducation annonce une heure de sensibilisation sur le harcèlement pour tous les collégiens dès cette semaine (lemonde.fr). “Pap Ndiaye réunira mardi les 14 000 chefs d’établissement ainsi que les inspecteurs de l’éducation nationale ou encore les recteurs en visioconférence pour parler de ce sujet.” Le Monde avec AFP

Cependant, le temps de l’école n’est pas celui des médias : on n’improvise pas une action de sensibilisation. Et les établissements en font déjà. Cela a amené les chefs d’établissement à exprimer leur mécontentement, rejoignant ainsi les enseignants. Peu d’établissement ont ainsi « obéi » cette semaine.

Harcèlement scolaire : Pap Ndiaye cherche la parade, sans convaincre enseignants et chefs d’établissement (lemonde.fr). “Le ministre de l’éducation a demandé aux principaux de collège d’organiser une heure de sensibilisation pour tous leurs élèves, dès cette semaine. « Un effet d’annonce qui ne résout rien », pour les syndicats de chefs d’établissement et d’enseignants, qui attendent « un travail de fond ».” Par Sylvie Lecherbonnier 

A lire sur ce décalage entre le temps politique et l’éducation :

Le harcèlement scolaire est une question éducative et non politique – Les Cahiers pédagogiques (cahiers-pedagogiques.com). “Il y a un problème avec le discours politique sur le harcèlement à l’école. Un établissement scolaire, ce sont notamment plusieurs centaines d’enfants qui interagissent toute la journée sans avoir le choix. Dans un tel contexte, l’émergence de conflits entre individus est inévitable. Ces conflits peuvent se traduire par des gestes ou des actes violents (insultes ou coups). Dans certains cas, ces actes deviennent répétitifs et dégénèrent en harcèlement. S’il se prolonge ou s’aggrave, le harcèlement peut avoir des effets très importants sur le bienêtre et la santé des personnes.”

« Le harcèlement en milieu scolaire n’est pas que du harcèlement scolaire » (cafepedagogique.net). “Éric Debarbieux, chercheur spécialiste des questions de violence à l’école qui a entre autres rédigé le rapport « Refuser l’oppression quotidienne : la prévention du harcèlement à l’école », réagit aux annonces du Ministre en matière de harcèlement. Selon lui, ce énième plan, « au moins le vingtième » ne réglera pas la question. « C’est dans l’interministériel que cela doit se jouer, au niveau des politiques publiques » explique-t-il au Café pédagogique. Il pointe aussi la lourde responsabilité du débat politique actuel.”

La fable des cent jours

On parle beaucoup ces jours-ci dans les médias et dans les établissements du « pacte », le nouveau « travailler plus pour gagner plus » d’E. Macron. On en parle beaucoup, on demande aux enseignants de choisir, de se positionner alors que les textes règlementaires ne sont toujours pas parus. Faust n’est peut-être pas loin…

Pacte : l’outil de la libéralisation de l’École (cafepedagogique.net). “La Cour des comptes en rêvait, Emmanuel Macron et Pap Ndiaye l’ont fait. Le Pacte, vendu comme un élément fort de la revalorisation des enseignants, participe à la libéralisation de l’École. Et si le gouvernement est si prompt à le défendre, c’est avant tout car il permet de répondre aux multiples préconisations de la Cour des comptes, qui depuis près de vingt ans, demande l’annualisation du temps de service des professeurs, la fin de leur statut et la contractualisation des moyens.

Pacte : l’instrument de la division (cafepedagogique.net). “Outre l’impact sur le système scolaire – annualisation, casse du statut, contractualisation…, le pacte bouleverse l’organisation de l’École et attise les tensions dans les salles de professeurs. Le Café pédagogique donne la parole aux enseignants et enseignantes qui expliquent leur désarroi. Tous et toutes le refusent en théorie et reconnaissent qu’il n’est pas la solution à leur besoin de revalorisation, mais certains disent ne pas avoir le choix, « ils signeront ». Ils et elles témoignent anonymement.

Éducation nationale : un projet de décret sur les modalités de remplacement de courte durée des enseignants a été présenté aux syndicats (francetvinfo.fr). “Ces modalités de remplacement font suite au « pacte » annoncé par Emmanuel Macron en avril 2023, qui prévoit une rémunération supplémentaire en échange de « missions ».”

Toujours est-il que ce n’est pas en demandant aux enseignants de travailler plus que l’on va attirer de nouveaux candidats aux concours. Et d’ailleurs la proposition d’Edouard Philippe va encore agraver le problème. Parce que les vacances d’été sont peut-être le seul avantage du métier qui reste quand tout le reste a disparu.  Éducation: réduire la durée des vacances d’été? La proposition d’Edouard Philippe fait débat (bfmtv.com). “Pour bâtir une “école du XXIe siècle”, Edouard Philippe a proposé de réduire la durée des vacances scolaires estivales. Mais comment l’idée est-elle reçue?” Mais sait-il que ce sont les professionnels du tourisme qui commandent ces dates de congés ?

Autre motif d’énervement : au moment où l’on veut que les élèves ne ratent aucune heure de cours, le gouvernement place le SNU sur le temps scolaire. Là aucun problème pour faire rater 12 jours de cours aux élèves ! Cherchez la cohérence !

SNU : le gouvernement acte l’organisation de séjours sur le temps scolaire, en dépit de l’opposition de tous les syndicats enseignants (lemonde.fr). “La secrétaire d’Etat à la jeunesse, Sarah El Haïry, a annoncé que les établissements volontaires pourraient engager une ou plusieurs classes de seconde dans des « projets » qui impliqueront la participation au séjour de cohésion de douze jours du service national universel.” Par Eléa Pommiers pour abonnés

En ces temps de télétravail généralisé, un accord a été signé permettant aux chefs d’établissement, aux CPE, AED et AESH de télétravailler. Pour les AED et AESH, on se demande un peu comment il est possible de travailler à distance… Cohérence, encore ?

Signature de l’accord « télétravail » entre le ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse Pap Ndiaye et les organisations syndicales | Ministère de l’Education Nationale et de la Jeunesse. “Pap Ndiaye, ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, a signé aujourd’hui l’accord « télétravail » avec cinq organisations syndicales (FSU, UNSA, Sgen-CFDT, CGT, SNALC) ; celui-ci va également être signé par Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques. Cet accord décline pour les deux ministères un accord interministériel signé le 13 juillet 2021.”

Les AESH étaient d’ailleurs en grève. Ce n’est pas la possibilité de télétravailler qui va leur donner un salaire décent.

Grève des AESH : « Sans nous, il n’y a pas d’école inclusive » (Bondy Blog)Les accompagnantes d’élèves en situation de handicap étaient en grève, mardi 13 juin. À quelques rues du ministère de l’Éducation nationale, un rassemblement s’est tenu pour faire entendre leurs revendications : un salaire décent et la reconnaissance de leur statut. Reportage. »

La France de l’éducation terre de contrastes

 

Illettrisme: plus de 10% des jeunes Français ne savent pas lire correctement – Le Figaro Etudiant. “Une note ministérielle pointe une compréhension en lecture très faible et un déficit de vocabulaire chez de nombreux jeunes français.”

11,2 % des jeunes en difficulté de lecture (cafepedagogique.net). “Les résultats de l’évaluation de la lecture lors de la Journée Défense et Citoyenneté (JDC) de 2022 révèlent que plus de 750 000 jeunes français âgés de 16 à 25 ans rencontrent des difficultés en lecture selon la note d’information de la DEPP – Direction de l’Évaluation de la Prospective et de la Performance. Les niveaux de compréhension de l’écrit varient, mais une part significative des participants présente des lacunes importantes.”

Un CPE ne devrait pas dire ça… (cafepedagogique.net). “La vie scolaire est un des piliers du fonctionnement des établissements du second degré. Le Café pédagogique vous propose de partager quelques instants du quotidien d’un CPE – Conseiller Principal d’Éducation – dans cette nouvelle rubrique. Nicolas Grannec, CPE qui écrit sous pseudonyme, a choisi aujourd’hui de parler de harcèlement scolaire. Il livre ici son analyse du phénomène et donne l’exemple d’une situation qu’il a eu à gérer.”

Education : une année de déceptions | Alternatives Economiques (alternatives-economiques.fr). “C’est la fin de l’année ! Pour un enseignant même retraité, le mois de juin est vécu comme cela. Et c’est donc l’occasion de faire le bilan de l’action menée dans le domaine de l’Education.” Par Philippe Watrelot Ancien enseignant, auteur de « Je suis un pédagogiste » (ESF-Sciences Humaines, 2021).

D’ailleurs, s’agissant de déception, ce couple d’enseignant a quitté l’éducation nationale pour une reconversions en boucherie dans la capitale mondiale de la pipe.

Ils ont quitté l’Éducation nationale pour une boucherie : Julien et Anaïs ont choisi la reconversion (francetvinfo.fr). “Ils étaient enseignants, et ont choisi de quitter l’Éducation nationale. À Saint-Claude dans le Jura, Anaïs Rico-Perrier et Julien Henrotte ont fait une reconversion, de professeur à bouchers. Les élèves leur manquent parfois, mais pas le reste de l’environnement professionnel.

Et la laïcité en question, encore et toujours.

L’abaya, l’arbre qui cache la forêt ? (cafepedagogique.net). “Jean-Fabien Spitz est spécialiste de philosophie politique. Dans cet entretien qu’il accorde au Café pédagogique, il revient sur les récentes polémiques autour du port de l’abaya par certaines élèves et sur le principe des « signes religieux par destination ».”

Après l’organisation de « temps religieux et de prières » par quelques élèves à Nice, le ministre de l’Education diligente une enquête administrative (francetvinfo.fr). “Ces prières ont eu lieu dans cinq établissements des Alpes-Maritimes, de l’école élémentaire au lycée, entre la mi-mai et le début du mois de juin.”

Éducation : la polémique enfle à Nice après des prières musulmanes à l’école (francetvinfo.fr). “Le maire de Nice a dénoncé des atteintes à la laïcité dans plusieurs écoles de la ville. Des élèves de primaire auraient, en effet, été aperçus faisant des prières musulmanes dans leurs établissements.”

Pédagogie et orientation

 

Décès de Guy Berger, une grande perte pour les sciences de l’Éducation (cafepedagogique.net). “Les sciences de l’Education perdent un grand acteur de leur histoire. Bruno Devauchelle lui rend hommage.”

Anne Cordier : Repenser l’éducation à l’information ? (cafepedagogique.net). “Peut-on éduquer les jeunes sans les connaitre ? Comment dépasser en particulier certains stéréotypes qui obsèdent et aveuglent : celui du « digital native » (le jeune serait expert dans les environnements numériques) et celui du « crétin digital » (le jeune serait assujetti et abêti par « les-z-écrans ») ? C’est l’enjeu essentiel du passionnant travail d’Anne Cordier, professeure-documentaliste désormais professeure des universités en Sciences de l’Information et de la Communication. Elle publie un nouvel ouvrage amené à faire date : « Grandir informés ». Son travail d’enquête, patient, rigoureux, bienveillant, éclaire les pratiques et représentations des enfants, adolescents et jeunes adultes en matière d’information. Ses décapantes et vivifiantes analyses transformeront peut-être les représentations et pratiques des enseignant.es dans la mission qui leur est confiée : l’Education aux Médias et à l’Information…”

Quelle orientation pour le Lycée professionnel ? (radiofrance.fr). “Pourquoi les réformes proposées par le Président de la République sont-elles si contestées ? Avec Prisca Kergoat Sociologue, professeure à l’Université Toulouse Jean Jaurès – où elle est également directrice du CERTOP (Centre d’étude et de recherche travail, organisation, pouvoir), Dylan Ayissi Fondateur de l’association « Une voie pour tous », Séverine Brelot Enseignante en PSE (prévention, santé, environnement) en lycée professionnel (académie de Lyon)

Trois ans après la crise sanitaire, une jeunesse plus défiante et des inégalités d’orientation en hausse – Educpros (letudiant.fr). “Santé mentale, apprentissages, choix d’orientation sur Parcoursup… La crise sanitaire a durablement marqué les jeunes qui étaient collégiens ou lycéens. Elle a aussi aggravé les inégalités sociales selon les acteurs interrogés par EducPros.” Par Etienne Gless

 

Questions de Sup’ d’ici et d’ailleurs

Les IAE inquiets d’une « privatisation de l’enseignement supérieur » – Educpros (letudiant.fr). “A un an de la fin de son second mandat, le président du réseau IAE France s’inquiète de ce qu’il perçoit comme une privatisation de l’enseignement supérieur. Selon lui, celle-ci est déjà généralisée dans sa discipline, la gestion. Il alerte sur les menaces qui pèsent sur la trentaine d’IAE, les écoles universitaires de management.

De plus en plus d’étudiants internationaux paient l’université au prix fort (Alternatives Economiques) – Abonnés “Si l’application des droits « différenciés » est aujourd’hui marginale dans les établissements de l’enseignement supérieur, elle progresse d’année en année, au risque de fragiliser les étudiants concernés.”

Entre souffrance et démissions, l’université de Nantes « craque de partout » (Alternatives Economiques) Abonnés. “Les arrêts de travail et les départs qui se multiplient au sein de l’établissement, sur fond de dégradation des conditions de travail et de financements insuffisants, trahissent la crise profonde que traverse l’enseignement supérieur français.”

Profs de fac, la vocation à l’épreuve – Regarder le documentaire complet | ARTE. “Obtiendra-t-elle un jour le poste d’enseignante-chercheuse dont elle rêve ? Au terme d’un parcours universitaire exigeant, les espoirs et les doutes d’une jeune doctorante sur son avenir professionnel. L’état des lieux alarmant d’un système à bout de souffle. Après sept ans et demi de recherches, Clémence s’apprête à mettre un point final à sa thèse en histoire de l’art et archéologie, à l’université Rennes 2. La jeune doctorante est par ailleurs chargée de cours au sein du département dirigé par Baptiste et Colin, tous deux maîtres de conférences. Versés avec des mois de retard, les maigres émoluments que la trentenaire perçoit de la fac l’obligent à jongler en parallèle avec de petits boulots pour s’en sortir financièrement. Depuis un an, elle intervient comme agent d’accueil dans un musée de sa ville. Un poste, également précaire, pour lequel elle s’est mis « une pression de malade » lorsqu’elle a réussi à décrocher un entretien. De leurs côtés, Baptiste et Colin, en fin de mandat, réunissent leurs collègues afin d’élire celui ou celle qui, à la prochaine rentrée, leur succédera à la tête du département. Mais les responsabilités.”

Au Royaume-Uni, bras de fer autour des étudiants étrangers (Courrier International) “Le gouvernement conservateur souhaite réduire le nombre d’immigrants s’installant dans le pays. Mais le ministère de l’Éducation s’oppose à ce que ces mesures s’appliquent aux étudiants internationaux et à leurs familles.”

 

 

Ailleurs

Alerte aux Etats-Unis. L’attaque de la droite contre l’enseignement supérieur – News 24 (news-24.fr). “Les législateurs républicains du pays agissent rapidement refaire l’enseignement supérieur dans leur vision conservatrice. Des projets de loi dans des États tels que la Floride, le Texas et l’Ohio ont alarmé les partisans de la liberté académique, qui affirment que les efforts visant à limiter ou à imposer certains cours ou l’enseignement de certains sujets, à restreindre ou à mettre fin à la permanence des professeurs, et à supprimer et interdire la diversité, l’équité et la programmes d’inclusion sociale (DEI) nuiront à l’enseignement supérieur. En Floride, un État qui a reçu beaucoup d’attention pour la prise de contrôle du New College of Florida par le gouverneur Ron DeSantis ou des lois qui interdisent l’enseignement de concepts comme la théorie critique de la race ou l’intersectionnalité, les lois ont déjà été signées et entrent en vigueur en juillet. Dans d’autres États, comme le Montana et le Dakota du Nord, les efforts sont au point mort en raison du recul des étudiants et des professeurs. Selon la Chronique de l’enseignement supérieur, les législateurs de 20 États ont présenté plus de 30 projets de loi ciblant les programmes DEI.

 

Ressources et réflexions

 

Histoire de l’Education : 40 ans d’éducation prioritaire (cafepedagogique.net). “Comment retracer 40 ans d’éducation prioritaire ? Sous la direction de Lydie Heurdier (Escol Paris 8) la revue Histoire de l’éducation livre un numéro (159) qui fait date. L’éducation prioritaire n’est pas vue sous l’angle du sociologue ou des sciences de l’éducation. C’est une approche historique que propose Lydie Heurdier. Et pour cela elle croise les sources, brossant une synthèse qui fait date, accompagnée de regards venus du terrain (la Zep de Nancy, le pilotage dans le Val d’Oise) et du sommet avec un intéressant échange entre Catherine Moisan et Anne-Marie Chartier. Parce qu’il y a non pas une mais des histoires d’une éducation prioritaire qui reste un projet politique non assumé.

Aux origines de l’enseignement agricole, la lutte contre l’insécurité alimentaire (theconversation.com). “Le réchauffement climatique invite les formations à interroger leurs programmes d’études. Face à l’urgence de la transition environnementale, quelles compétences transmettre en priorité aux professionnels de demain ? Comment les préparer à affronter les défis qui les attendent et à inventer de nouveaux modèles ? Ces questions touchent l’ensemble des spécialités, particulièrement l’enseignement agricole, qui concerne (environ 210 000 élèves, public et privé confondus).”  Par Fabien Knittel Maître de conférences HDR en histoire contemporaine, spécialiste des techniques rurales au XIXe siècle, Université de Franche-Comté – UBFC

Métiers d’enfant (cafepedagogique.net). “Cinquante ans après la publication du « Métier d’enfant » par Jean-Claude Chamboredon, Stéphane Bonnery et Paul Pasquali interrogent à nouveau les impensés de l’éducation enfantine dans un magnifique numéro de la Revue française de pédagogie (n°217). Il est question des enfants dominateurs en crèche, de la socialisation langagière en maternelle et de littérature enfantine. Mais la revue s’intéresse aussi à des dispositifs très à la mode. « L’école dehors » et les « twictées », si bien soutenus par l’institution, sont étudiés. C’est la construction des inégalités que les auteurs vont traquer là où on ne les attend pas.” « Le métier d’enfant 50 ans après : penser l’éducation et la socialisation avec Jean-Claude Chamboredon, Revue française de pédagogie n°217. Le sommaire

Le dernier numéro – AFAE L’évaluation des politiques publiques éducatives – n° 178 – 2023/2. Coordonné par : Jean-Charles RINGARD et Yannick TENNE. Télécharger le résumé des articles

Éducation : voici pourquoi les données probantes ne disent pas tout (theconversation.com). “En éducation, le débat sur l’importance à accorder aux données probantes refait surface à intervalles réguliers depuis une vingtaine d’années. Avec la récente réforme annoncée par le ministre de l’Éducation du Québec, Bernard Drainville, une certaine confusion règne quant au sens à donner à ce concept. Il peut être difficile de comprendre les enjeux du débat qui s’est transporté sur la place publique quant à l’utilisation des données probantes ou à la création d’un Institut national d’excellence en éducation (INEÉ). En effet, comment ne pas se réjouir d’un gouvernement qui affirme vouloir éclairer ses décisions par des données scientifiques indiscutables  ? Qu’est-ce qui peut expliquer que certains intervenants semblent s’inquiéter de l’excellence en recherche  ?” Par Charles-Antoine Bachand, Professeur, Université du Québec en Outaouais (UQO)

Géraldine Duboz (et Bernard Desclaux)

Dans la libraire des Cahiers pédagogiques

 

Coordonné par Laurent Reynaud et Jean-Michel Zakhartchouk – Mai 2023

Les expériences de « classes dehors » ont du succès. Une manière de se reconnecter avec la nature. Mais en quoi le contact avec la nature est-il nécessaire aux élèves, et à quelles conditions permet-il de mieux apprendre ?

 

 

 

Coordonné par Andreea Capitanescu Benetti et Jean-Charles Léon

Un groupe, un collectif, une équipe, est-ce la même chose ? À quelle échelle penser l’« effet groupe » ? « Faire groupe » avec une classe, une alchimie indispensable qui aide chacun à se construire.