Élements diagnostiques
Cet article d’octobre 2000 faisait le point sur les principes régissant l’organisation du baccalauréat, leurs limites et leurs contradictions. Il proposait aussi quelques pistes pour y remédier.
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Cet article d’octobre 2000 faisait le point sur les principes régissant l’organisation du baccalauréat, leurs limites et leurs contradictions. Il proposait aussi quelques pistes pour y remédier.
On peut déplorer que la réforme du baccalauréat n’ait pas été l’occasion d’une vraie réflexion et d’une refonte du lycée. Cette dernière, tâchant de concilier enseignements communs et introduction d’une part de modularité, pose plus de questions qu’elle ne résout de problèmes.
Aujourd’hui examen sans signification ni enjeu, le baccalauréat est devenu un leurre, tant au niveau de l’évaluation des candidats que de l’égalité, notamment pour l’accès aux études supérieures.
Si personne ne conteste la nécessité de la réforme du baccalauréat, sa mise en place, ses conséquences et les questions qu’elle suscite interrogent les enjeux éducatifs et sociétaux qui la sous-tendent.
Où l’on voit que les innovations de la réforme du baccalauréat concernent essentiellement la voie générale, et n’en sont pas dans les voies technologique et professionnelle, où elles existent depuis longtemps.
Avec l’introduction du contrôle continu, les élèves seront, dès la classe de 1re, soumis à la pression de l’évaluation certificative. Quelle place restera-t-il alors vraiment pour les apprentissages ? Le point de vue d’une professeure d’anglais, qui déplore également la place faite aux tests internationaux pour l’attestation de niveau en langues vivantes.
Connaitre les avantages et risques induits par les contrôles terminal et continu permet d’envisager autrement les modalités d’obtention du baccalauréat.
Et si changer le bac passait par une réforme de notre système de notation ?
En quoi et comment ce qu’on appelle « diplôme » a-t-il été construit historiquement pour attester des savoirs ? En quoi ce processus est-il aujourd’hui remis en cause et, de ce fait, en quoi bouleverse-t-il le monopole de transmission des savoirs par l’école ?
Si la réforme du lycée cherche à améliorer l’ajustement entre offre et demande dans le supérieur, l’organisation nouvelle du baccalauréat, hyper centralisée et normée, n’atteindra pas les objectifs de simplification attendus et mettra sur les bacheliers une pression considérable.
Comment réorganiser l’université ? En faisant de la réussite des étudiants un objectif incontournable.
Peut-on dépasser le statut de rituel de passage incontournable du baccalauréat, monument de l’école française et premier examen de l’enseignement supérieur ? Peut-on le faire évoluer sensiblement, en prenant en compte son cout excessif (les heures perdues en juin, l’incitation au bachotage, les heures à préparer le versant administratif) et son inadaptation aussi bien à la poursuite d’études comme l’entrée dans le monde professionnel ?
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