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On n’est pas perdu pour le métier parce qu’on ne trouve pas du premier coup son attitude face au groupe classe, celle qui va tenir la route, entre exigence et souplesse. Cela se travaille et s’acquiert, parce que c’est une affaire de clairvoyance plus qu’une question de dons.
Ce que l’on pourrait appeler l’ordinaire quotidien du conseiller principal d’éducation : un énergique humour qui ne minimise pas pour autant les multiples problèmes auxquels il doit faire face.
Une élève d’abord heureuse puis humiliée, orientée ; une élève devenue professeure dans le technique et qui commence à perdre ses idées ; une enseignante blessée qui réussit à construire son métier.
Un CDI ordinaire dans un petit collège qui doit ressembler à bien d’autres : le vécu au quotidien, les espoirs et les difficultés d’une documentaliste soucieuse de travailler avec les enseignants des autres disciplines, d’exercer pleinement et normalement son métier, de faire bénéficier ses élèves des méthodes et des outils de la recherche documentaire… Ambiance.
Pour tenter de comprendre le métier enseignant et saisir les causes du malaise souvent invoqué, il faut à la fois connaitre objectivement les réalités de ce travail et s’en distancier ; il faut aussi mettre en évidence les contraintes professionnelles et les contradictions, voire les paradoxes qui accompagnent les injonctions institutionnelles.
La souffrance enseignante est sans doute liée au travail que chacun fait avec les élèves, mais elle est aggravée par des facteurs propres à l’organisation du travail dans les établissements et par les défauts de fonctionnement des collectifs.
Les enseignants ont le sentiment de ne pas se reconnaitre et de n’être pas reconnus. Est-ce nouveau, était-ce mieux avant ?
La moitié du corps professoral est en passe d’être renouvelée. Les jeunes enseignants vont donc déterminer pour une large part l’avenir du système éducatif. Mais sont-ils nouveaux par rapport à leurs ainés, et si oui, en quoi ?
Entre le cadrage national et l’activité enseignante dans la classe, un grand absent : l’établissement. C’est pourtant le contexte ordinaire de travail des professeurs, qui ne sont pas des professions libérales en cabinet.
Les discussions entre personnels débutent, le diagnostic s’élabore, les questions fusent, la concertation s’installe, les casse-croutes se grignotent et, pour finir, l’enthousiasme se concrétise.
Peut-on songer à redéfinir la fonction de l’enseignant sans remettre en question l’organisation des établissements ?
Lors des rencontres d’été organisée par le CRAP en 2007, un atelier a travaillé sur le thème « Quelle politique d’établissement pour lutter contre l’individualisme ? ». Cet article en présente le déroulé prévu.
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