Une réunion d’information ordinaire..
Témoignage, en 1986, d’une mère d’élève : les incompréhensions ne naissent-elles pas de ce type de pratiques ?
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Témoignage, en 1986, d’une mère d’élève : les incompréhensions ne naissent-elles pas de ce type de pratiques ?
Patrick Boumard avait publié Un conseil de classe très ordinaire (Stock) en 1978, à partir du récit d’un conseil de classe de terminale, où il était professeur de philosophie. Ce livre avait eu un profond retentissement chez les enseignants et les parents. En 1986, il écrivait le texte qui suit, du point de vue du parent cette fois.
Quelle vigueur dans ce texte sur les conseils de classe, écrit en juin 1981 ! Depuis 35 ans, cela a-t-il vraiment changé ?
Au départ, un constat : dans cette école maternelle de la ZEP des Mureaux, les parents, et principalement les mamans, sont physiquement présents à l’école aux heures d’entrée et de sortie mais cette présence physique n’équivaut ni à une rencontre, ni à l’établissement d’un dialogue. Si, pour certains, ce constat peut rester en l’état, pour d’autres ; il est une des sources de l’échec scolaire, d’où l’essai de nouvelles stratégies, d’innovations comme celle des « femmes relais ».
En Segpa, les élèves et leurs parents se sentent en échec, ayant dû renoncer à des projets scolaires plus valorisants. Pourtant, une politique de dialogue volontariste, menée collectivement, peut les rassurer et les convaincre de ne pas renoncer.
Considérer les parents comme des interlocuteurs à part entière, à égalité de statut avec les enseignants, suppose que les informations qu’on leur donne sur le travail de leurs enfants soient l’objet d’une véritable communication. Il y va de la place de l’école dans la cité et d’une démarche éducative lisible et concertée. Tout un programme pour que le savoir ne soit plus ce qui distingue mais ce qui unit.
Un père d’élève raconte comment il est devenu délégué pour comprendre l’institution scolaire, tellement opaque, et partager ce savoir avec les autres parents. L’entretien commencé en sa seule présence, s’est achevé avec toute la famille : on ne parle pas, ici, de l’école sans que chacun s’implique et se sente concerné !
Quelques réflexions sur cette vieille lune toujours éclairante : la place des parents dans les écoles (nouvelles ou pas). Une équipe d’école qui veut vraiment aller vers la coéducation doit savoir agir sur le long terme et se former, car la tâche est complexe.
Avec les devoirs, l’école pénètre chaque jour au domicile des familles. Pour les familles populaires les plus éloignées de l’univers scolaire, les devoirs sont un des points de cristallisation de leurs relations problématiques avec l’école.
Être présent sans faire à la place, aider sans se laisser piéger, travailler sur les difficultés sans oublier ce qui valorise… Le rôle du parent est un exercice d’équilibre !
Aider les élèves à s’approprier des méthodes de travail pour pouvoir répondre de manière autonome aux demandes de l’institution, explicites et implicites ; décoder, avec eux, le sens de ce qui leur est demandé ; et amener les familles, en clarifiant les attentes de l’école, à prendre conscience que leur implication est un facteur important de la réussite de leurs enfants. Un beau programme mis en œuvre par toute une équipe.
La période du confinement a instauré de nouvelles interactions entre l’institution scolaire et les familles, mais en générant des attitudes différentes selon les milieux sociaux. Avec la crise sanitaire du Covid-19, alors que les parents venaient rarement dans les établissements, ils ont communiqué plus fréquemment et spontanément avec les enseignants par la voie électronique et […]
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