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Revue de presse du 9 octobre 2022
« Ce mercredi 5 octobre, le monde entier célèbre ces femmes et ces hommes qui se battent au quotidien pour offrir un avenir meilleur aux élèves. La Journée mondiale des enseignants, organisée par l’Unesco, a pour but de sensibiliser à l’importance et au rôle des enseignants dans le système éducatif mondial. » rappelait RFI.
Dans un communiqué, quatre responsables d’organisations internationales alertent à l’occasion sur la situation de nombre d’enseignants dans le monde, en particulier en Afrique Subsaharienne. « Aujourd’hui, à l’occasion de la Journée mondiale des enseignants, nous célébrons le rôle crucial des enseignants dans la transformation du potentiel des apprenants en veillant à ce qu’ils disposent des outils dont ils ont besoin pour assumer leurs responsabilités envers eux-mêmes, envers les autres et envers la planète. Nous appelons les pays à faire en sorte que l’on fasse confiance aux enseignants et que ces derniers soient reconnus comme des producteurs de savoirs, des professionnels avisés et des partenaires stratégiques. » concluent-ils.
L’article de RFI consacré aux « défis de l’année scolaire au Niger » semble illustrer le communiqué. « Le gouvernement devra aussi répondre aux attentes des enseignants. « Quels que soient les investissements, si l’enseignant n’est pas mis dans des conditions optimales de travail et de vie, nous serons très loin des objectifs fixés », estime le secrétaire général du syndicat SNEN, Laouali Issoufou, qui appelle notamment à revaloriser les salaires. »
En France, la question salariale est ravivée avec la publication du rapport de l’OCDE qui, entre autres, comparent les rémunérations des enseignants des pays adhérents à l’organisation. “En France, les salaires des enseignants ayant quinze ans d’expérience et les qualifications les plus répandues atteignaient, pour le premier cycle du secondaire, l’équivalent de 43 133 dollars en 2021, soit 16 % de moins que ceux de la moyenne de l’OCDE (51 246 dollars), selon un rapport publié lundi.” explique Le Monde avec l’AFP. Pour 20 minutes, « Éric Charbonnier, spécialiste de l’éducation à l’OCDE, analyse le décrochage des salaires des profs expérimentés par rapport à leurs confrères d’autres pays. »
Il aborde notamment le sujet des démissions des enseignants qui « sont aussi dues aux mauvaises conditions de travail de certains enseignants.Un phénomène que l’on voit aussi en Allemagne, où certains démissionnent car ils estiment que les exigences à leur égard sont trop fortes. D’où l’importance aussi, pour le gouvernement français, de travailler sur le bien-être enseignant. » Vianney Robin dans Revue Esprit (abonnés) écrit sur la « Pénurie d’enseignants ». « La profession d’enseignant peine de plus en plus à se montrer attractive. Les faibles salaires qu’elle offre et des conditions de travail souvent difficiles (mutations absurdes, réformes successives et contradictoires, etc.) lui donnent une image repoussante auprès des jeunes diplômés. Cette évolution est le symptôme d’une déconsidération du métier de professeur au sein de la société. »
Ce débat intervient au moment du « Lancement de la concertation sur l’attractivité et à la revalorisation du métier enseignant | Ministère de l’Education Nationale et de la Jeunesse. » « Pap Ndiaye, ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, ouvre ce jour la concertation qui porte sur l’attractivité et la revalorisation du métier enseignant, voulues et annoncées par le Président de la République, et qui doit aboutir à une mise en œuvre des mesures à la rentrée 2023. »
Au delà des frontières, les situations varient. “Au Luxembourg, pour le ministère de l’Éducation nationale, il n’y a pas de pénurie de professeurs. Le syndicat national des enseignants n’est pas du même avis.” Ils sont les mieux payés d’Europe : pourquoi le métier d’enseignant n’attire plus au Luxembourg ? | Actu Luxembourg
« Cameroun: les enseignants du secondaire entrent en grève illimitée » titre RFI. « Les enseignants du secondaire dénoncent l’inertie et les promesses non-tenues du gouvernement. Ils réclament notamment le paiement de leurs salaires, après plusieurs années de retard. »
En Hongrie, les enseignants étaient dans le rue, relaie Le Courrier International. « L’hebdomadaire “HVG” consacre sa une à la grogne qui s’installe en Hongrie contre la situation du système éducatif et tacle la volonté de l’exécutif de soumettre les enseignants. » Le journal hongrois explique que « le cabinet Orban considère l’éducation comme l’un des principaux terrains de son combat idéologique. Dans cet esprit, le pouvoir n’attend pas des enseignants qu’ils soient des partenaires, mais des serviteurs. »
Un constat qui fait écho à l’analyse portée par l’historien de l’éducation Claude Lelièvre sur les intentions des Le Pen père et fille sur l’école. « Les enseignants devraient in fine être les fidèles exécutants de programmes politiques définis foncièrement par le Parlement, et dont « le détail (…) et les labels validant les manuels scolaires relèveront du ministre de l’Éducation nationale ». »
La journée mondiale des enseignants précède une semaine où l’on se souviendra de Samuel Paty, lui qui a perdu la vie pour avoir enseigné. « Samuel Paty : les écoles invitées à lui rendre hommage les 14 ou 17 octobre (Le Figaro) » A Besançon des collégiens de 3e « se sont approprié cette histoire dramatique s’interrogeant sur la liberté d’expression. Une semaine artistique donnant lieu à un spectacle donné ce vendredi après-midi esplanade des Droits de l’Homme. » raconte L’Est Républicain avec un reportage photos.
La semaine a été marquée par la publication des « Regards sur l’éducation 2022 » de l’OCDE dont on peut retrouver le résumé ici. Le Café Pédagogique lui a consacré une grande partie de son Expresso du 4 octobre. « C’est l’argument classique à droite : la France dépense trop pour l’éducation, nettement plus que les autres pays de l’OCDE. La réalité est plus complexe et nuancée si l’on en croit Regards sur l’éducation, une publication annuelle de l’OCDE qui sort ce matin. Alors défendons les deux côtés de la médaille. Si la France dépense un peu plus en terme de PIB, l’écart n’est pas très important. Et cette dépense est en baisse. Par contre la France consacre un pourcentage nettement plus faible de sa dépense publique pour l’enseignement scolaire. », explique François Jarraud.
Sur le même site, à lire un entretien avec Eirick Prairat à l’occasion de la parution de son livre « L’école des lumières brille toujours. » «Le problème, c’est nous, nous n’avons pas été à la hauteur de ce défi d’une école ouverte à toutes et à tous et démocratisant l’accès aux savoirs. Nous n’avons pas su honorer cette promesse »
« Il n’y a rien de plus noble et politique dans l’école de la République que la pédagogie » (lemonde.fr). “Mohand-Kamel Chabane et Benoît Falaize, coordinateurs du livre « Parce que chaque élève compte », appellent, dans une tribune au « Monde », à écouter la voix des élèves et des enseignants des quartiers populaires et à voir les réussites éducatives qui y ont lieu. »
Les Cahiers Pédagogiques dressent le bilan « des rencontres nationales du Réseau français des villes éducatrices (RFVE), organisées à Montpellier les 28 et 29 septembre. », avec Émilie Kuchel, présidente du RFVE et adjointe chargée de l’éducation à la mairie de Brest. « Les questionnements les plus forts ont porté sur l’école inclusive, la « ville à hauteur d’enfant », ainsi que sur le fonds d’innovation pédagogique et le Conseil national de la refondation (CNR) lancés par Emmanuel Macron hier.
À propos de l’école inclusive, nous regrettons le manque de soutien de l’État. Il y a des baisses de moyens d’IME (instituts médicoéducatifs), mais pas de moyens supplémentaires pour accueillir les enfants dans les écoles, ni de vision globale de l’État pour organiser ces transferts. »
La Gazette des Communes fait le point : « Où en est-on du Plan école de Marseille ? ». « Un an après le lancement du Plan de rénovation des écoles, le maire Benoît Payan et le préfet délégué à l’égalité des chances, Laurent Carrié, ont récemment posé la première pierre du chantier du futur groupe scolaire de l’îlot Marceau, dans le 3e arrondissement de la ville, l’un des quartiers les plus pauvres d’Europe. L’occasion pour le maire de Marseille de faire le point sur ce chantier titanesque. »
Sur son blog, Claude Lelièvre s’interroge : « Qui a la main sur la politique de formation professionnelle? | Le Club (mediapart.fr) ». « Historiquement, ce n’est pas le ministre de l’Éducation nationale, mais plutôt le Premier ministre et/ou le Chef de l’Etat. La réforme actuelle envisagée ne déroge pas à cette ligne, tant s’en faut. »
Dans Les Echos, autre interrogation qui porte cette fois sur la baisse des aides pour l’apprentissage « Au 1er septembre 2022, le financement des CFA a baissé de 5 %, avant une nouvelle décote de 5 % prévue pour avril 2023. L’incidence sur le marché de l’emploi pourrait être minime, si ce coup de rabot n’était pas suivi de la fin possible des aides à l’apprentissage dans quelques mois, prévient Eric Haddad. »
Côté formation tout au long de la vie, « l’Assemblée nationale a adopté, en première lecture, la création d’un « véritable service public » de la validation des acquis de l’expérience (VAE), encore peu utilisée en raison de sa complexité. » « Créée en 2002, la VAE permet d’obtenir une certification professionnelle grâce à la reconnaissance d’une expérience acquise, y compris dans un cadre bénévole. Selon la ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnels, Carole Grandjean, « tout l’objectif de cette réforme est d’accompagner l’attractivité de la VAE », dont l’utilisation est encore jugée trop faible. », relaie le JDD. A l’ordre du jour des débats également un sujet qui occupe nos téléphones portables : « La proposition de loi d’interdiction du démarchage au CPF qui va être examinée jeudi à l’Assemblée nationale fait l’unanimité, assure le rapporteur du texte, le député MoDem Bruno Fuchs »annonce FranceInfo.tv.
« Peut-on se passer de procédures d’orientation (scolaire et professionnelle dans une société démocratique ? » La question exposée par Bernard Desclaux lors d’une conférence pour le GREO, est importante à explorer dans le dédale des dispositifs d’enseignement et de formation.
Un prix Nobel de physique pour Alain Aspect, cocorico ! Certes mais « Dans un communiqué publié mardi, le collectif Maths&Sciences s’inquiète d’une « diminution inédite » du nombre et de la part de filles suivant des parcours scientifiques au lycée. Une chute d’autant plus marquée pour les filières mathématiques. » relaie Le Progrès. Pourtant, « La science, c’est vraiment rigolo », explique un article des Cahiers Pédagogiques, en accès libre cette semaine. « Plaidoyer pour l’interdisciplinarité, devenue une nécessité pour « faire la science », et pour les émotions occasionnées par le tâtonnement, la découverte, voire l’échec scientifiques afin de motiver les élèves. Entretien avec Évelyne Heyer, professeure en anthropologie génétique au Muséum national d’histoire naturelle. »
La notation fait débat une nouvelle fois. « Faut-il continuer à noter les élèves ? », s’interroge Charles Hadji dans theconversation.com. « L’évaluation des élèves par notation a fait l’objet de nombreuses critiques, en particulier de la part du didacticien des mathématiques André Antibi, qui a dénoncé, de façon retentissante, une « constante macabre ». La formule renvoie à la pression sociale qui pousserait les enseignants, pour que les évaluations soient considérées comme crédibles, à mettre un certain pourcentage de mauvaises notes quel que soit le niveau de la classe ». « Que valent les notes à l’école ? » la question est posée par Inégalités. « Croire que les notes évaluent en toute neutralité les compétences des élèves est une illusion. Mais elles sont indispensables pour décerner les diplômes et justifier les positions professionnelles. Comment faire au mieux avec ces contradictions ? Une analyse de la sociologue Marie Duru-Bellat, initialement parue dans le magazine Alternatives Économiques. »
En Côte d’Ivoire la solution est drastique. « Le gouvernement ivoirien ne veut plus de cancres à l’école. Désormais, tous les collégiens ou lycéens affichant une faible moyenne sur l’année seront tout bonnement exclus de l’établissement. », lit-on sur le site Francetvinfo.
Le Courrier du Vietnam s’inquiète de la pression scolaire. « Les jeunes jouent un rôle important pour l’avenir de toute communauté, y compris la Francophonie. L’une des priorités de toutes les sociétés est donc que chaque enfant bénéficie d’une éducation de qualité dans un environnement sain. Or, la réalité montre que bien des suicides juvéniles récents résultent de la pression familiale – l’environnement primordial qui se doit de plutôt être un appui pour les jeunes enfants. »
De l’histoire d’abord avec cette vidéo de « Rue des Archives » (francetvinfo) sur « De la Sorbonne d’hier aux facs d’aujourd’hui… Comment la vie des étudiants s’est transformée depuis 60 ans ». « Cette semaine, l’émission s’intéresse à la vie des étudiants franciliens, à l’heure de la rentrée universitaire. Une vie bouleversée, des années 60 à nos jours. »
Aujourd’hui, deux mots s’inscrivent dans l’actualité et agitent les campus : sobriété et précarité. « Sobriété énergétique : des étudiants d’Orléans manifestent contre leur « déménagement forcé » (France 3) » « Les étudiants en sciences de l’éducation ont manifesté ce vendredi 30 septembre contre le projet de déménagement, décidé par l’université d’Orléans, après la panne de leur chaudière. Dénonçant des conditions d’études intenables, ils ont obtenu un semblant de sursis de la direction. »
« Précarité étudiante : « 56% des étudiants avouent ne pas manger à leur faim » (La Tribune) ». « Après deux années de pandémie mondiale, la rentrée 2022 était synonyme de retour à la normale pour la majorité des étudiants. Toutefois, aujourd’hui deux sur trois sont en situation d’extrême précarité et l’inflation actuelle n’améliore pas leur situation. Entre coûts alimentaires, de logement ou encore de santé, les postes de dépenses sont nombreux pour les élèves de l’enseignement supérieur. Ainsi, la précarité étudiante croît de nouveau cette année, et les mesures prises par le gouvernement sont jugées insuffisantes par les acteurs concernés. Explications. »
Le Resto U a longtemps été un recours pour manger pas cher et à sa fin. Streetpress alerte avec une enquête : « Vers la fin des restaurants universitaires ? » « Certains restaurants universitaires ont fermé, d’autres ont été remplacés par des cafet’ privées. Dans d’autres endroits, il n’y en a tout simplement jamais eu. Il y a aussi ceux qui augmentent leur prix. Les restos U vont-ils mourir ? »
Pour France Info, Jean Viard explique : « En Belgique, tout étudiant a le droit de travailler pour 4 000 euros déclarés, et pas de charges sociales pour le patron ». « Retour pour les étudiants, sur les bancs des amphitéâtres universitaires. Ils connaissent, pour beaucoup, une certaine précarité. La France est très en retard sur la question du logement étudiant et de leur revenu ».
Aux mots « sobriété » et « précarité » dominant de l’actualité, sans doute pourrions nous ajouter « solidarité » pour solidarité avec les étudiantes et étudiants combattant pour la liberté en Iran. «Cette génération est prête à mourir pour ses libertés»: en France, les étudiants iraniens soutiennent leur pays (Le Figaro Etudiant)
Si tous les étudiants du monde se donnaient la main, la ronde grandirait d’année en année. « La part de jeunes adultes possédant des diplômes de l’enseignement supérieur dans les pays de l’OCDE, emmenée par la demande croissante de compétences avancées sur les marchés du travail, a atteint le niveau record de 48 % chez les 25-34 ans en 2021, par rapport à 27 % seulement en 2000. » lit-on sur le site de l’organisation qui dans un même temps constate : « davantage d’efforts doivent être déployés pour développer l’enseignement et la formation professionnels »
L’intérêt et la véracité des classements universitaires sont débattus. Ainsi « Le dernier classement des meilleures universités américaines du “US News and World Report” offre une surprise de taille : la prestigieuse Université Columbia ne figure plus dans le top 10 ! » relaie le Courrier International.
Educavox se penche sur « le numérique au service du travailleur nomade » en extrapolant à partir des ENT universitaires. « Alors que le travail à distance s’impose, l’utilisation des locaux en présentiel s’amenuise. Place à l’entreprise éparse, où un ordinateur, une connexion Internet et des outils spécifiques suffisent à être productif. Nombre d’Environnements Numériques de Travail, à l’origine liés au monde universitaire, ont évolué comme hubs modernes de collaboration ».
La revue de l’Association Française des Acteurs de l’Éducation publie un numéro sur « la conduite du changement. » structuré en deux parties « le changement par la réforme, l’état, ses responsabilités et ses limites » et « le changement au-delà des réformes : l’engagement des acteurs ». « Plusieurs types de regard sont proposés : celui d’historiens, de chercheurs en management et en sociologie des organisations, mais aussi ceux des praticiens ayant participé à des processus de transformation. Une volonté de comparaison avec des établissements hors du champ de nos deux ministères ou encore des regards vers l’étranger sont proposés pour donner plus de recul à nos analyses. »
Cette semaine, #Metoo se rappelait à nous à l’occasion de l’anniversaire de ce mouvement planétaire. L’occasion pour « Etre et Savoir », émission de France Culture de s’attarder sur la part de l’éducation. « Les témoignages furent si nombreux qu’ils ne purent pas, plus, être ignorés. Et nous avons dû réfléchir collectivement à la banalité et la brutalité de ce que subissent les femmes, les filles… Car oui, il faut entendre cela aussi : les réflexions et les violences sexuées commencent très tôt. »
Alors, dans ce contexte où les inégalités dans le système scolaire et entre les sexes sont toujours prégnantes, le prix Nobel de littérature décerné à Annie Ernaux a résonné avec l’actualité. A l’occasion de notre N°500 – Apprendre au XXIe siècle paru en octobre 2012, elle avait accordé un entretien à Jean-Michel Zakhartchouk. « Ce qui pousse d’abord à apprendre, c’est le plaisir ».« Annie Ernaux est sans doute un des auteurs majeurs de notre temps. La lecture de son œuvre ne manque pas d’être éclairante pour les enseignants qui voudraient notamment réfléchir à ce que peuvent être les fractures sociales et culturelles. Et son livre Les Années (Folio, 2010), évoqué ici, est une chronique passionnante qui nous mène au XXIe siècle dont il est question dans ce dossier. » Également dans nos archives : « Lire Annie Ernaux quand on est enseignant ». « Annie Ernaux nous aide notamment à comprendre ce qui est en jeu dans le maniement de la langue de l’école, sans pour autant nous donner de leçons, que ce soit sur le mode de l’élitisme tourné vers le passé ou sur celui du populisme démagogique. »
Nous terminons avec un joli sourire, celui de Michèle Amiel, « Aujourd’hui retraitée, Michèle Amiel a été enseignante puis cheffe d’établissement. Présidente à deux reprises du CRAP-Cahiers pédagogiques, elle nous raconte son engagement au long cours, dans un mouvement qui a nourri ses pratiques professionnelles et réciproquement. » Ce portrait est le premier d’une série qui « commence alors que nous connaissons un crise financière profonde. En racontant notre histoire, nos histoires, pour dire qui nous sommes, nos différences, nos engagements, nous espérons vous donner envie de nous rejoindre et de lire nos publications. »
N° 579 – RESPECT
Coordonné par Julien Garric et Françoise Lorcerie, septembre-octobre 2022
Enseignants, élèves, parents : dans les établissements scolaires aujourd’hui, chacun peut se plaindre du manque de respect. Le ministère de l’Éducation nationale a d’ailleurs fait de « respecter autrui » l’un des quatre savoirs fondamentaux à transmettre à nos élèves. Comment apprend-on à respecter autrui ?
Coordonné par Ben Aïda et Jean-Michel Zakhartchouk, juin 2022
Ce dossier s’inscrit dans une réflexion critique menée sur les « fondamentaux » à l’école énoncés dans les discours injonctifs (« lire, écrire, compter, respecter autrui »). Il s’agit de s’interroger à la fois sur le sens à donner à l’écriture des élèves (qu’écrivent-ils, pourquoi, pour qui ?) et sur l’apprentissage du geste.