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Marché de connaissances en salle des professeurs
Ça sent souvent bon le café en salle des professeurs ! C’est un lieu de convivialité mais, il faut le reconnaitre, c’est aussi l’endroit où explosent nos frustrations. Et si ça devenait aussi un lieu où l’on apprend ?
Après s’être retrouvés lors d’une journée régionale du CRAP-Cahiers pédagogiques à Dijon avec deux collègues du même établissement, nous sommes revenus en salle des professeurs tout feu tout flamme ! Et si l’énergie captée lors de ces rencontres pouvait un peu impacter notre établissement ? Dans les quelques mois qui suivent, la petite routine du travail prend le dessus, les vacances arrivent : la flamme s’est un peu étiolée, mais l’idée fait son chemin.
La rentrée se passe et, sans le chercher, le moment propice arrive : nous discutons avec un jeune collègue qui remet en question la formation institutionnelle qu’il a reçue. Nous discutons aussi avec une collègue tutrice en Inspé (Institut national supérieur du professorat et de l’éducation). Des questions sont posées, des besoins émergent et la discussion débouche sur l’intérêt du collectif dans les établissements. Se confronter à l’expérience de l’autre pourrait me faire avancer. Alors passons à l’action ! Le mois prochain, c’est décidé, un marché de connaissances sera organisé en salle des professeurs sur la pause déjeuner. Le principe est affiché au tableau, des fiches « passeur » aussi, explicitant rapidement la pratique pédagogique proposée.
Le marché de connaissances vient d’avoir lieu : quatre enseignants ont proposé pendant cinq minutes leur expérience suivie de cinq minutes de questions-réponses. Ont été présentés le duo synchronisé, la tâche finale en langues vivantes, une proposition pour annoter les copies et encore des outils pour les professeurs principaux. Sur un effectif de trente-quatre enseignants, nous étions huit : c’est un début. Tous les participants sont motivés pour renouveler l’expérience dans deux mois, notamment ceux qui partageaient une de leur pratique pour la première fois.
Au final, c’est un sentiment très positif qui s’est imposé : partager sans être jugé, piocher de bonnes idées qui fonctionnent, généraliser des pratiques dans notre établissement pour plus de cohérence au service de l’élève.