Ivan Illich : pédagogue utopiste ?
Illich n’était ni pédagogue ni utopiste, telle est la thèse de l’auteur qui l’a bien connu ! Mais alors que reste-t-il de l’utopie ?
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Illich n’était ni pédagogue ni utopiste, telle est la thèse de l’auteur qui l’a bien connu ! Mais alors que reste-t-il de l’utopie ?
L’horizon, nous l’apercevons parfois quand nous nous retournons sur le chemin parcouru. Témoignage d’un enseignant qui assoit ses convictions, ses utopies pédagogiques, autant sur les « grands auteurs » qu’il a lus que sur l’expérience de l’élève qu’il a été.
La classe décrite ici n’existe nulle part : utopie ! Mais les principes et les gestes professionnels qui l’organisent en font un horizon tellement net qu’il produit l’envie de s’y rendre aussitôt.
Parfois l’horizon semble disparaitre, on ne voit plus que les écueils, alors les convictions prennent le relai et servent de boussole.
Notre horizon n’est pas toujours un continent lointain, une planète inconnue. Souvent, c’est un morceau de terre tout proche qu’il suffit de regarder pour être déjà du voyage. Exemple dans une classe de français.
Souvent l’horizon disparait dans la brume des difficultés du quotidien. Quelques repères bien ancrés permettent alors de maintenir le cap.
Peut-on faire une place à ce qui suscite l’intérêt des élèves dans les apprentissages scolaires ? Prendre en compte le « désir d’apprendre », la curiosité des élèves serait pourtant un point d’appui pour construire ces apprentissages. Exemple d’un atelier au Lycée expérimental de Saint-Nazaire : « La mort, et après ? ».
Ma sœur est morte et vous Adrienne est morte. C’est ce que me disent les élèves pour m’expliquer l’absence en cours de sa sœur Juliette. La nouvelle me surprend et me peine beaucoup. J’ai rencontré Adrienne, au bureau de tabac, la semaine précédente. Nous avons parlé de son avenir, de ses projets. Elle avait sa […]
Alors que nous connaissons aujourd’hui tous les biais liés à l’évaluation, nous mesurons nos élèves en effectuant, principalement, un classement dans un groupe classe. A tel point que, sorti de ce groupe classe, l’élève auréolé de sa note ne nous renseigne nullement sur ce qu’il sait, ce qu’il maitrise ou non. Quelle est cette société […]
C’est aux confins, sur les terres vierges, là où tout semble possible, y compris le pire, que l’horizon est parfois le plus haut.
Décembre 1972. Le ministère Fontanet publie des instructions officielles pour l’enseignement du français à l’école primaire qui feront date, notamment pour le passage sur les « méthodes d’apprentissage de la lecture » qui fixe la doctrine officielle : « Les enfants sont trop différents les uns des autres pour qu’une même méthode soit la meilleure pour tous ; mais pour tous, les pires méthodes sont celles qui découragent le désir de lire ». Ce bon sens apaisant et ce réformisme prudent n’enthousiasment pas les enseignants de la « génération 68 » et encore moins les lecteurs des Cahiers pédagogiques sous le coup de « l’affaire des Cahiers » (rupture du contrat avec l’Institut pédagogique national). Ils préfèrent s’abreuver à la lecture des critiques radicales de l’institution scolaire. Ça tombe bien, le livre d’Ivan Illich, Une société sans école (Deschooling society), paru en France en 1971, connait un grand succès. « A propos d’Illich », titre le dossier du mois. De tous les Cahiers pédagogiques que j’ai lus depuis que je tiens cette rubrique, c’est celui qui fait la plus large place au débat, illustrant ainsi à merveille la fonction des utopies qu’affirme Jacques Vidal dans l’avant-propos : « Il ne s’agit pas d’abandonner à la légère des idées pour lesquelles tant d’hommes se sont battus, mais de les faire descendre de l’empyrée où elles meurent, idoles désincarnées, pour les relancer dans la bataille et leur faire retrouver, peut-être, une nouvelle vigueur. » Voici quelques extraits de ce débat.
Et pourtant, j’en ai fait quelques-unes, des rentrées ! Qu’est-ce qui est différent ? Le rythme qui change ? Les problèmes de communication au sein du collège ? La réforme qui pointe le bout de son nez et électrifie mon chef d’établissement ? Les projets et les sorties qui déjà s’accumulent ? L’organisation de l’accompagnement personnalisé en 6e qui nous plonge […]
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