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Le stage est ouvert à tous les professeurs du Second Degré qui souhaitent échanger sur leurs pratiques et découvrir ou approfondir les principes de la Pédagogie Freinet, qu’ils travaillent en équipes dans des établissements, ou seuls dans leurs classes. Le stage accueille aussi d’autres partenaires de l’Education, intéressés par des pratiques différentes ; il se veut un lieu d’échanges de pratiques. Il sera donc intéressant d’apporter des exemples concrets issus des classes, pour pouvoir les présenter aux autres. Il y aura des moments de « mise au net » théorique, des moments de discussions et des moments de réalisation pratiques d’outils.
Contact : Joël Blanchard
ICEM-Pédagogie Freinet
La Simotière
F - 85190 Aizenay
Tél 02 51 94 72 62
06 18 01 79 47
joel.blanchard@icem-freinet.org
www.icem-freinet.info
Les organisations signataires représentatives de la communauté éducative exigent le retrait immédiat du « projet d’arrêté relatif à l’organisation des enseignements du cycle d’orientation de collège (classe de troisième) ».
Avant même que les grandes orientations de la future Loi sur l’éducation soient débattues, le Ministre engage une réforme du collège qui, avec notamment la mise en place de l’option « découverte professionnelle », reconstitue une filière ségrégative destinée aux élèves en difficulté.
Nos organisations s’opposent à toute sélection précoce, à toute orientation prématurée au cours de la scolarité obligatoire école-collège. Ce n’est pas l’orientation par l’échec vers la voie professionnelle qui favorisera la revalorisation des cultures technique et professionnelle que nous défendons. L’orientation doit se construire de façon positive à partir d’une découverte des métiers offerte à tous les élèves durant les années de collège.
Il faut répondre, dès le début de la scolarité obligatoire, à l’hétérogénéité des élèves, aux difficultés rencontrées par certains, par une adaptation des pratiques pédagogiques, des médiations, des temps d’accompagnement individualisé.
Ces organisations réaffirment la nécessité de s’engager résolument dans la construction du collège de la réussite de tous, lieu où tous les jeunes d’une classe d’âge acquièrent ensemble le socle commun de savoirs, savoir-faire, savoir être permettant à chacun de poursuivre un parcours de formation, d’être un citoyen responsable et de s’insérer professionnellement.
CEMEA, CRAP-Cahiers pédagogiques, Éducation & Devenir, FCPE, FIDL, FOEVEN, FRANCAS, Ligue de l’Enseignement, OCCE, PEEP, SGEN-CFDT, UNL, UNSA Éducation (Syndicat des Enseignants, SNPDEN)
JEUDI 24 JUIN
Le Conseil supérieur de l’Education (CSE) a rejeté majoritairement le projet de réforme de la classe de 3e des collèges introduisant des options de découverte professionnelle.
Le projet a obtenu 12 voix favorables dont celles du Medef, la CGC, la CFTC. Les voix contre sont au nombre de 35, dont les parents d’élèves FCPE, la CFDT et ses syndicats enseignants, l’Unsa-éducation et ses syndicats, la CGT et le syndicat des écoles de la FSU, le SNUipp. Il y a eu 13 abstentions, dont les parents Peep et la FSU et ses syndicats du second degré.
Un des principaux acteurs de l’innovation pédagogique, la première revue pédagogique française, est ainsi mis en difficulté. Le Café pédagogique appelle tous ceux qui souhaitent une modernisation pédagogique de l’Ecole à le soutenir.
le 25 juin 2004Dans le cadre de la formation initiale et continue des professeurs et des responsables d’établissements scolaires, l’auteur s’est spécialisé dans le domaine de l’animation, de l’évaluation des situations et du développement de stratégies (cf. Traité de stratégie à l’usage des enseignants, Chronique sociale, 1999 et Heures de vie de classe, concevoir et animer, Chronique sociale, 2001).
Le dernier livre de Xavier Papillon est un outil de formation pour les professeurs. L’auteur place la gestion de la classe au premier rang des compétences attendues d’un professeur, en amont de tout autre critère de réussite de l’acte pédagogique. Cette compétence doit être acquise lors de la formation initiale, et développée (c’est le sens du sous-titre) par la formation continue ou l’autoformation. Pour chacune de ces trois démarches de formation, le livre de Xavier Papillon est un outil précieux.
La gestion d’une classe s’apparente à l’organisation du travail et au management d’une équipe. Mais c’est plus que cela : « la gestion de la classe relève d’une dimension beaucoup plus que stratégique ». Xavier Papillon, très pragmatiquement, classe les problèmes de la gestion de la classe en six catégories, associées chacune aux éléments du triangle pédagogique « professeur, élèves, contenus », les sommets, les côtés et le triangle lui-même. Non sans humour, il associe chacune de ces catégories à la décomposition G-E-S-T-I-ON du mot « gestion » : G comme groupe (professeur-élèves), E comme élèves, S comme situations (professeur-contenus), T comme travail (élèves-contenus), I comme pédagogie (le triangle), ON comme contenus. Un sommet est absent de cette analyse, le sommet du professeur !
Venons-en maintenant à l’organisation de l’ouvrage. Deux premiers chapitres introductifs et brefs présentent les idées de l’auteur sur la gestion de la classe ainsi qu’un mode d’emploi du livre. Suivent six modules de formation, un pour chaque catégorie de problème de gestion ; ces modules constituent le corps de l’ouvrage. Chacun d’entre eux commence par une présentation de cas et un questionnaire d’étude de cas. Ce questionnaire peut être utilisé pour des cas concrets rencontrés par un professeur dans sa pratique. S’appuyant sur l’exemple donné, on « prend de la hauteur » pour modéliser les situations, puis les réponses envisageables. Pour la mise en œuvre de ces réponses, le lecteur est renvoyé à l’une ou l’autre des vingt-sept fiches méthodologiques situées en fin d’ouvrage.
Voici donc un ouvrage qui, grâce à une approche méthodique et structurée, s’attaque avec efficacité à un aspect complexe de la pratique de l’enseignant. Il sera utile à tous les formateurs qui pourront mettre en œuvre directement les outils proposés. Il sera utile à tous les professeurs qui, seuls ou en groupes, seront guidés dans une analyse efficace de pratique de la gestion de la classe pour « développer cette compétence ».
André Gramain
S’ils se veulent indépendants de tous les syndicats, nos Cahiers ne les ignorent pas pour autant. Le gros livre de Guy Brucy, qui, à travers l’histoire de la FEN, retrace aussi la mutation considérable de l’école depuis un siècle, et les problèmes que posait la réussite quantitative, tout en rafraîchissant la mémoire des plus anciens, aidera les plus jeunes à entrer dans une partie de la mémoire collective du monde enseignant.
Il y avait, dès l’origine et surtout après l’euphorie de la libération, une tradition syndicale forte, une aspiration à l’unité. La scission de la CGT amène les enseignants de la FEN, en 1948, à choisir provisoirement l’autonomie pour ne pas avoir à se diviser entre CGT et FO : « Ce n’est pas une doctrine mais une position. » L’organisation en « tendances » est la conséquence de ce choix. À côté de cela, la question essentielle était : l’explosion scolaire doit-elle se faire dans le cadre de l’école primaire prolongée, ou dans celui des lycées, ou dans une structure nouvelle à inventer ? Derrière chaque formule, il y a des instituteurs et des professeurs, chacun légitimement attaché à un type d’établissement, à une conception du rôle social de l’école, à une façon d’enseigner. Et l’histoire de la FEN pourrait se résumer par l’entrecroisement des rivalités corporatives entre syndicats et des oppositions politiques entre tendances. Les oppositions confrontent alors, à certains moments, la fédération et tel syndicat, ou les instituteurs du SNI et les professeurs du SNES, le SNETAA qui regroupe les professeurs de LP jouant une partition originale ; ce serait une caricature que de réduire cette opposition à une opposition entre socialistes et communistes, mais elle n’est pas sans fondement.
Le livre relate par le menu les batailles revendicatives, les discussions pédagogiques, le poids de la FEN dans la vie politique, le combat laïque contre le dualisme scolaire, avec d’abondantes citations des documents. C’est sa force, et c’est sa limite. En restant le plus souvent au niveau de l’appareil national, il ne montre pas ce que représente, pour l’enseignant moyen, son syndicat d’une part, la fédération d’autre part. Qu’est ce que la vie syndicale du militant, celle de l’adhérent de base ? Il n’est pas beaucoup parlé non plus de toutes ces organisations qui gravitent autour de la FEN et des liens idéologiques et humains qui tissent ce qu’on a appelé l’empire FEN. De même, parce que si la FEN est très largement majoritaire, elle n’est pas seule, on ne parle guère des autres syndicats et de l’attitude de la FEN à leur égard. Mais les efforts de la FEN - ou plutôt de la majorité fédérale - pour mettre en synergie les différentes organisations, syndicales ou politiques, particulièrement à certains moments comme la Guerre d’Algérie, 1958 et 1968, sont analysés ; l’autonomie de la FEN lui donne une position centrale, et elle y acquiert une position équivalente à celle d’une confédération.
Le rappel des derniers épisodes est éclairant. La gauche revenue aux affaires en 1981 s’est saisi des problèmes de l’École, mais pas toujours dans la ligne souhaitée par les syndicats ; l’entrée du secrétaire général de la FEN dans le gouvernement Mauroy a posé des problèmes à la fédération. L’abandon par Mitterrand du projet de SPULEN (service public unifié et laïque de l’éducation nationale) a été mal ressenti. Dans la question de l’école moyenne, et donc la rivalité instituteurs-professeurs, ou SNI-SNES comme on voudra, les gouvernements ont essayé, comme dans les années 1950, de ménager les uns et les autres, alors qu’il fallait trancher.
Mais derrière cette question, c’est aussi l’avenir des syndicats et de leur degré d’indépendance par rapport à la fédération qui se jouait. Les tensions n’ont fait que s’aggraver, pour parvenir au point de rupture en 1992, la FEN excluant le SNES - ou constatant qu’il s’était mis en dehors de la fédération -, le SNI se transformant en syndicat des enseignants (SE) de tous les degrés, la FEN devenant UNSA-Education en 2000, et s’agrégeant à une nouvelle confédération, l’UNSA. L’histoire s’arrête là ; la création du SNUIPP et celle de la FSU ne sont pas abordées, c’est dommage.
La conclusion réfléchit sur la désyndicalisation qui touche aussi les enseignants, même si c’est moins que les autres corporations. C’est le rapport de l’individu au collectif qui est en cause, qui doit - sans doute ? Peut-être ? - évoluer. Le rôle des coordinations, par exemple, fait se demander si les formes traditionnelles de la vie syndicale sont toujours adaptées aux aspirations des adhérents potentiels : « Rapport d’extériorité qui tend à dissocier le syndicat de la réalité vécue. De cette situation découle une posture proprement schizophrénique qui consiste à vilipender le syndicat au nom de son incapacité supposée à prendre en compte les « vrais problèmes du terrain » tout en le sollicitant au nom de sa compétence co-gestionnaire reconnue... et en même temps dénoncée comme une collusion avec le pouvoir en place. » On peut poser des questions analogues pour les mouvements pédagogiques !
On le voit, ce livre est à la fois « une contribution parfois décisive à l’histoire du syndicalisme tout entier », comme l’écrit Antoine Prost qui le préface, une analyse de la complexité de toute réforme de l’École (ah, s’il n’y avait qu’à... !), et donc une formation pour tous ceux qui veulent y contribuer d’une façon ou d’une autre.
Le Cahier 424 a rendu compte (p. 68) du livre dirigé par André Robert, Le syndicalisme enseignant et la recherche [1]. Son approche est étroite, mais il permet d‘évoquer les autres syndicats et d‘aborder la question difficile : les revendications syndicales, sur le temps scolaire ou l’articulation des disciplines par exemple, ont-elles un fondement scientifique ?
Ce n’est que dans les années 1980 que les syndicats se sont branchés sur la recherche, sauf le SNALC qui tient toujours les « pseudo-sciences de l’éducation » comme dépourvues de valeur scientifique, et les IUFM pour un fléau (« dès lors que les sciences de l’éducation deviennent l’élément primordial de la formation des maîtres, l’agrégé devient l’ennemi, sa formation disciplinaire poussée en faisant un esprit critique capable de démonter les affirmations aussi péremptoires que peu fondées de certains pédagogues »). Mais Ph. Meirieu relève que la conception que les enseignants ont (majoritairement) de leur statut (une qualification attestée une fois pour toutes par le diplôme acquis à l’entrée dans le métier) fait obstacle à leur ancrage sur la recherche. Cela explique-t-il que les publications centrées sur la recherche que certains syndicats ont lancées ne durent pas plus que quelques années ?
Cependant, la dernière phrase du livre d’André Robert semble fondée, avec ses réserves : « Il nous semble voir émerger, avec des disparités entre organisations et bien des limites encore, un syndicalisme à caractère réflexif. »
Jacques George
le 12 juin 2004Au cours de l’année 2003-2004 Rachel Sigrist et Catherine Nave ont engagé un tavail interdisciplinaire l’histoire-géographie et les sciences économiques et sociales. Elles relatent ici le lancement du projet.
le 10 juin 2004Parmi les sciences humaines, l’ethnologie peut-elle avoir une place à l’école ? L’expérience menée dans l’académie de Créteil et relatée dans un ouvrage publié en partenariat avec le CRAP (et dont on a aussi un écho dans le numéro 421 des Cahiers pédagogique, article de Sylvie Pérault) est à cet égard fort intéressante, comme il apparaît dans le compte-rendu suivant.
le 10 juin 2004
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