Lisez en silence, s’il vous plait

Tenir sa classe. Mettre les élèves au travail. Faire stopper les bavardages. Se faire entendre. Gérer les comportements déviants. Réagir face à l’imprévu. Punir. Non, ne pas punir. Menacer de punir. Ne pas sourire. Sourire quand même. Demander de l’aide. Remettre les élèves au travail. Distribuer la parole. Gérer les conflits. Mettre les élèves en travail autonome. Garder son calme… Prendre en charge une classe de vingt à trente enfants ou adolescents qui n’ont pas forcément envie ni décidé d’être là…

Dans ce nouveau dossier, les Cahiers pédagogiques ont décidé de s’intéresser à ce que l’on appelle communément, dans le jargon, la gestion de classe. C’est assurément la préoccupation première (pour ne pas dire la crainte) de tout nouvel enseignant, qu’il vienne d’obtenir le concours ou qu’il soit vacataire. Et être un enseignant expérimenté n’est pas forcément un gage d’immunité, rien n’étant jamais acquis en la matière. Nombre de collègues peuvent parfois se sentir démunis face à une classe difficile. Face à l’urgence ou au manque de solutions, la tentation est grande d’opposer aux élèves une réponse autoritaire et répressive.

Les articles reçus pour ce dossier ont pour vocation de sortir de cette vision exclusivement béhavioriste de la gestion des comportements, qui reste encore largement répandue dans nos établissements.

La première partie du dossier se propose d’interroger, et même parfois condamner, ce terme de gestion de classe. Que cache-t-il ? Que dit la recherche ? Quelles sont les difficultés que les enseignants peuvent rencontrer ? Quels sont les choix possibles ? La question de la motivation ne pourra pas être éludée. Il vous est même proposé un questionnaire visant à établir votre profil en gestion de classe.

La deuxième partie nous fait entrer dans le cœur de la classe. Sans apporter de « recette magique », des réflexions, des témoignages pour mettre les élèves au travail. Plusieurs fiches outils sont notamment proposées comme autant de pistes à explorer et que chacun pourra s’approprier.

La dernière partie, enfin, témoigne de pratiques ou de réflexions plus générales sur la manière d’accueillir nos élèves dans nos classes ou établissements. Ils ne peuvent pas laisser leurs émotions à l’entrée de la salle de classe. Le climat de classe instauré par l’enseignant, la manière choisie par les enseignants pour « accueillir » ces émotions, et plus généralement l’atmosphère de classe, prennent alors toute leur importance.

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