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Le printemps ne fait pas les hirondelles !

Lancée le 5 juillet dernier à la Sorbonne par Vincent Peillon, la grande concertation pour la refondation de l’école de la République doit mener ses travaux jusqu’à la fin du mois de septembre. Comme chacun le sait, quatre grands groupes de travail se sont répartis vingt-et-un thèmes d’étude pour parler aussi bien du socle commun et des rythmes scolaires que de la formation ou du décrochage.

Syndicats enseignants, fédérations de parents, élus locaux, professionnels de l’éducation, personnalités politiques ou universitaires, mouvements pédagogiques… Nul ne semble avoir été oublié, comme parait l’attester la présence de centaines de personnes participant aux échanges. Tant mieux, puisque le rapport doit être remis à l’automne, en vue d’engager durablement notre système scolaire au travers d’une toute nouvelle loi d’orientation particulièrement bienvenue pour un monde éducatif déboussolé ces dernières années !

Pourtant, ne manquerait-il pas l’essentiel ? L’adhésion à ce processus des centaines de milliers d’enseignants chargés de mettre en œuvre la nouvelle politique scolaire. Comment éviter que l’actuelle concertation ne prenne l’allure d’un lointain débat d’experts ? Comment solliciter une participation qui, au-delà d’un forum électronique, ne soit pas trop virtuelle ? Certes, sont annoncés des concertations locales, des forums et réunions. Mais sur quel temps ? Voilà bien qui s’avère un thème central de préoccupation : la mobilisation de celles et ceux chargés de faire vivre les projets au-delà du bénévolat et des engagements militants. Il ne faudrait pas que ce beau printemps se fasse sans ses hirondelles !