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Lana, 11 ans, apprentie archéologue

A la fin de son CM2, Lana a hésité entre des options sportives, musique, théâtre ou encore archéologie avant de rentrer au collège ECLAIR Anne Frank de Saint-Dizier. Elle a choisi cette dernière sans trop savoir ce qu’elle y ferait à part trouver des trésors…

Très vite, elle a compris que l’archéologie était une science compliquée et qu’elle ne trouverait pas de trésor comme Indiana Jones. Dès la deuxième séance, elle a visité un chantier de fouilles de l’INRAP (Institut National de l’Archéologie et de la Recherche Préventive) et a était impressionnée par les fibules (agrafes pour attacher les vêtements) trouvées sur place par les professionnels (même si Lana aurait aimé les trouver elle-même).

Visite d'un chantier de fouilles

Visite d’un chantier de fouilles


Comme tous ses camarades, elle s’est demandée de « quand dataient les fibules ? ». Le professeur de Sciences Physiques a donc travaillé avec sa classe sur le carbone 14, puis un élève-tuteur de 1re S a passé 2 heures avec Lana pour expliquer la dendrochronologie (la technique de datation des arbres).
Des élèves de 1re S expliquent les procédures de datation des objets anciens

Des élèves de 1re S expliquent les procédures de datation des objets anciens


Lana, ayant un peu compris comment dater du matériel archéologique, a eu comme tâche d’être elle-même tutrice d’une élève de grande section de maternelles. Son but : « expliquer à des élèves de 5 ans ce qu’est l’archéologie et comment on peut dater des objets ». Adapter son langage à un public différent est une tâche ardue que Lana a réussie avec brio.
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Le professeur a expliqué que différents travaux vont arriver ces prochaines semaines : création d’une frise pour se repérer dans le temps, rencontre avec des spécialistes de l’INRAP (comme l’archéozoologue ou un spécialiste des céramiques), réalisation d’un exposé sur un grand site archéologique, création d’une lampe à huile et d’une mosaïque…
Tout ceci est intéressant mais Lana se pose toujours la même question comme tous ses camarades « quand allons-nous fouiller comme de vrais archéologues ? ». Le professeur répète alors, comme pratiquement à chaque séance : on explique les techniques de l’archéologie, les gestes précis de cette science avant d’aller fouiller en juin. « Un archéologue est même venu nous dire qu’on sera encadré par de vrais archéologues et qu’on fouillera un cimetière mérovingien. On trouvera peut-être des trésors ? » redemande Lana.

Laurent Bastien,
collège Anne Frank, Saint-Dizier (52).