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Hors l’équipe, point de salut
Philippe Goémé : Je dirais que c’est d’avoir un accompagnement extérieur, un tiers, pour la médiation et pour ne surtout pas fonctionner en vase clos.
Marie-Anne Hugon : Apprendre à travailler en équipe. Si on n’apprend pas ça, on risque de se retrouver découragé par des réunions inutiles et interminables, ou pris dans des luttes de pouvoir, dans des rencontres qui se révèlent être des chocs, et des bilans vides. Alors il faut apprendre la méthodologie du projet, à animer des réunions ou à se fixer des objectifs. Je ne crois pas du tout que les enseignants soient individualistes mais certains contextes, et la non-formation surtout, n’aident pas à s’y mettre.
Philippe Taburet : L’ingrédient indispensable, je pense que c’est la confiance réciproque. Mais une confiance à priori, en considérant l’autre comme un partenaire et sans jamais être sur la défensive. Comme au poker, dans le travail en équipe, puisque cela m’intéresse je continue. Et je joue. Je joue pour voir.
Céline Walkowiak et Francis Blanquart : Partager la conviction de l’éducabilité et de la compétence de tous les élèves. Etre persuadés qu’on peut changer les choses dans un établissement si on est plusieurs à le vouloir. Etre complémentaires dans la façon de travailler, avec une vision systémique et à long terme des axes de réflexion, et une vision plus centrée sur le terrain et l’analyse des comportements et productions des élèves. Le fait d’être issus de pôles disciplinaires différents permet de couvrir un plus grand champ d’action interdisciplinaire.
Virginie Ducay : Travailler en équipe implique je pense de laisser son égo, ses affects et ses intérêts personnels au vestiaire et se fondre dans le projet commun, mêler son énergie à celle de l’équipe, dans un esprit d’ouverture et de tolérance.
Guy Lavrilleux : Avoir un projet collectif, un ou des buts communs, des échéances fixées, du temps pour réfléchir avant de s’engager, et probablement être dans la perspective d’une lutte contre l’existant.