École et familles : malentendus et rencontres
Qui sont les familles populaires ? Mieux connaitre leurs réalités doit permettre de revoir et de repenser les relations de l’école avec elles et les pratiques pédagogiques.
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Qui sont les familles populaires ? Mieux connaitre leurs réalités doit permettre de revoir et de repenser les relations de l’école avec elles et les pratiques pédagogiques.
Les classes de Segpa sont des lieux de relégation, mais elles ont sans doute le mérite de protéger les plus faibles d’un échec cinglant programmé dans le cursus ordinaire. Sont-elles donc un mal nécessaire ? Pour penser autrement, il faut envisager une refonte du collège dans son entier.
On tient pour évident aujourd’hui que les relations entre les familles et l’école constituent un enjeu déterminant de la scolarité, sinon une condition de réussite des élèves. La loi de refondation de l’école (juillet 2013) insiste sur la nécessité d’une coopération renforcée entre parents et enseignants, tout particulièrement avec les familles populaires, perçues comme plus éloignées de l’école. Pourtant, une partie seulement des parents s’inscrit dans les dispositifs mis en œuvre, et les moins présents ou les moins visibles sont ceux-là même que les enseignants aimeraient voir davantage. Comment expliquer ce paradoxe apparent et quelles sont les inégalités ainsi engendrées ?
Propos sévères d’une mère qui a vécu la différence d’accueil des parents entre la maternelle et les autres niveaux scolaires.
Une réponse à la question : « Les pédagogies novatrices sont-elles élitaires ? » Question qui renvoie à nombre de discours circulant dans les médias, dans les formations, voire dans certains champs scientifiques, étayant cette idée principalement à l’aide de deux arguments, assez opposés en réalité : d’une part, ces pédagogies rabaisseraient les exigences ; d’autre part, leur complexité défavoriserait les élèves plus faibles.
Comment aider les élèves cassés par leur scolarité à retrouver une image positive d’eux-mêmes et de l’école, après un parcours ressenti comme humiliant ? Un exemple en lycée professionnel.
Nos contenus scolaires, qui ont pour nous la force de l’évidence, reposent sur une connivence avec certains élèves, tandis que d’autres restent sur le carreau, faute d’avoir acquis les postures intellectuelles nécessaires. Les remédiations et autres soutiens n’y changeront rien. Il nous faut des curriculums d’apprentissage qui permettent aux plus démunis d’acquérir peu à peu cet ensemble de savoirs, procédures, culture que les héritiers ont trouvés au berceau.
Enseigner en lycée auprès d’élèves de milieux populaires, ce n’est pas un long fleuve tranquille : dépense d’énergie, vigilance, conflits, mais aussi inventivité et confiance jalonnent la route où, si on arrive à rassurer autant qu’à exiger, on rencontre la réussite.
Enseigner le français pour donner aux jeunes des milieux populaires, enfants des dominés, les moyens de conquérir leur part de pouvoir et leur place dans une société toujours aussi inégalitaire.
Ce n’est pas être « en difficulté » que d’avoir besoin d’un enseignement particulier pour comprendre la langue orale de l’école. Un besoin non pris en compte pour des enfants qui ne parviennent pas à apprendre la langue, tant cet apprentissage complexe reste implicite à l’école.
Pour quelles raisons les enfants des classes populaires, qui ne sont pas moins intelligents que les autres, se retrouvent-ils si souvent en difficulté scolaire ? Croisant recherche et expérience, l’auteure analyse la construction de la difficulté scolaire et du décrochage chez certains jeunes qui s’éloignent peu à peu de l’école, ou que l’école éloigne d’elle.
La pauvreté n’est pas qu’une question d’argent, c’est aussi une question culturelle, qui s’accompagne trop souvent du sentiment de se sentir «différent», d’être sans cesse jugé, et d’en souffrir.
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