1982 : UNE POLITIQUE DE CONFIANCE
Septembre 1982. Le ministre Alain Savary à ouvert tous les dossiers : zones prioritaires (juillet 1981) et Zep (novembre 1981), grand service public unifié et laïc de l’Éducation nationale (projet lancé en aout 1982), adaptation des structures à la loi de décentralisation (mars 1982), rénovation des collèges (février 1983), création des Mafpen (juin 1982). L’un des axes forts de cette politique était de desserrer le carcan administratif centralisé de l’Éducation nationale et de permettre les initiatives, l’innovation, le déploiement du travail collectif : bref, il s’agissait de faire confiance aux enseignants ! À côté de ces chantiers considérables, la question de l’évaluation des enseignants et du rôle de l’inspection n’apparaissait pas centrale. Elle faisait cependant l’objet de débats et déboucha, en 1983, sur un toilettage des modalités de l’inspection qui ne remettait pas en cause la double hiérarchie, mais visait à rapprocher les inspecteurs du terrain et à apaiser le mouvement, minoritaire mais politiquement influent, auprès du ministre, du refus de l’inspection. Dans la rubrique Faits et Idées du numéro 206, les Cahiers pédagogiques ouvrent leurs colonnes à un point de vue engagé. Dans le même numéro, un petit encadré signé Dominique Guy, alors secrétaire générale du Crap, saluait la création des Mafpen.