
Une expérience unique, mais plurielle !
Je n’avais aucune des expériences et qualités requises pour rédiger la préface d’un ouvrage portant sur l’enseignement en prison. Pourtant, de façon imprudente, voire présomptueuse, j’ai accepté de le faire : la demande me venait de Christian Frin (nos routes se sont croisées plusieurs fois) et le CRAP m’apportait à priori la garantie de l’intérêt du travail. J’avais la conviction qu’il serait innovateur et la quasi-certitude de pénétrer un texte porté par des valeurs proches des miennes.

La formation tout au long de la vie, en détention
On s'inscrit aux cours par intérêt, avec un projet pour la sortie, ou pour obtenir une réduction de peine.

La place de l’enseignant
Commencer, recommencer, continuer des études en prison ne se décide pas seul.

Et pourtant, ils apprennent !
Les personnes détenues pour de courtes ou de longues peines peuvent reprendre ou suivre des études en prison. Que se passe-t-il dans ce contexte qui les pousse à apprendre, à reprendre ou poursuivre des études ?

Le responsable national soumis à la question !
Entretien avec Jean-Pierre Laurent, Responsable national de l’enseignement en milieu pénitentiaire.

Une culture pédagogique pénitentiaire ?
Le mouvement révolutionnaire, au cours duquel la prison devient une peine et la privation de liberté la règle, place l’instruction au rang des priorités. Le code de procédure pénale va inscrire un premier contour de l'intervention des enseignants en prison. Cette prise en charge des « classes d’inadaptés sociaux » par des instituteurs va préfigurer de la réalité d’aujourd’hui.

En observation
Étudiante en lettres et sciences politiques à l'université de Poitiers, l'auteure de cet article a effectué un stage d'un mois à l'unité pédagogique interrégionale (UPR) de Rennes. Elle nous livre ses impressions.

Au placard ?
Qu'est-ce qui crée le désir de devenir proviseur d'une unité pédagogique régionale, un chef pas vraiment comme un autre ?

L’apprentissage, une perspective de réussite
Une approche pluridisciplinaire : enseignants, éducateurs et conseillère d’orientation inspirée de l'option « découverte professionnelle trois heures » de collège .

« Qu’allons-nous faire de notre vie ? »
La situation des mineurs. Comment met-on en place l'obligation scolaire des plus jeunes détenus ?

Faire son temps au quartier des mineurs
Pour apprendre, l’élève doit être capable de distribuer les évènements dans le temps à venir, de gérer l'instabilité du temps présent, d'effectuer des retours dans le temps passé et relier toutes ces dimensions. Un axe de travail s'impose alors : permettre à l'élève incarcéré de passer d'un temps contraint et morcelé à un temps linéaire et construit, vecteur d'apprentissage.

Démo de maux en mots
« Sur la route de ma vie j’ai pris le mauvais chemin ; le chemin de la prison, c’est un sentier long et pénible. »
B., seize ans