La rentrée a bien eu lieu, difficilement. Le choc des savoirs en collège fait l’unanimité contre lui (ou presque), il manque toujours des enseignants.
La nouvelle de la semaine est la nomination du premier ministre, ce qui qui entraîne nombre de spéculation sur son traitement de l’éducation.

Une rentrée pour deux ministres

La conférence de rentrée avait été faite par Nicole Belloubet sur le départ. Elle demandait, notamment, la sanctuarisation du budget de son ministère.

« L’Éducation nationale aurait besoin de continuité, de stabilité », déclare Nicole Belloubet | France Inter (radiofrance.fr). “À l’occasion de la rentrée scolaire, Nicole Belloubet, ministre démissionnaire de l’Education nationale et de la jeunesse, revient sur les différents sujets de la rentrée et l’attente d’un nouveau gouvernement.”

On se demande si les demandes de la ministre démissionnaire vont être satisfaites, au vu de la personnalité du nouveau premier ministre qui avait déjà exprimé ses « priorités » pour l’éducation. Beaucoup s’inquiètent des idées exprimées il y a 3 ans.

L’Education la grande cause nationale de Michel Barnier | Le Club (mediapart.fr). “C’est du moins ce qu’il avait mis en avant dans une longue tribune au Monde il y a tout juste trois ans alors qu’il était candidat à la primaire de la droite pour l’élection présidentielle. Avec des propositions, de fait, le plus souvent réactionnaires et pas du tout incompatibles, tant s’en faut, avec celles de Marine Le Pen.”

Pacte législatif : Le piège libéral va t-il se refermer sur l’Ecole ? | Le Club (mediapart.fr). “Le « Pacte législatif » proposé par La droite républicaine aux macronistes lie des économies budgétaires à une privatisation effective de l’Ecole publique. Il marque une nouvelle étape de la reconstruction politique de la majorité présidentielle.” Par Francois Jarraud, Journaliste engagé pour l’Ecole. Fondateur et rédacteur en chef (2001-2023) du Café pédagogique.

Qu’attendre de Michel Barnier pour l’Ecole ? (cafepedagogique.net). “Michel Barnier (LR) succède donc à Gabriel Attal ce jeudi 5 septembre 2024 après 51 jours d’attente. Le nouveau locataire de Matignon reprendra-t-il ses chevaux de bataille pour l’école tels « l’apprentissage dès 14 ans » ou la « mise en place du récit national » ? Gabriel Attal avait lancé sa réforme controversée du choc des savoirs qui est mise en œuvre à cette rentrée. Lors de son discours de passation, Gabriel Attal a qualifié l’école de « la mère des batailles ». Oui, mais laquelle justement ? Le député Attal demandé à son successeur de « faire de l’école une priorité ». Qu’attendre de Michel Barnier pour l’École ?”

« L’école restera la priorité » : quels sont les projets de Michel Barnier pour l’enseignement scolaire ? – Le Parisien. “En 2021, Michel Barnier, alors candidat à la primaire de la droite, voulait faire de l’éducation « une grande cause nationale ». Des ambitions compatibles avec les idées d’Emmanuel Macron mais qui pourraient se heurter au mur de l’austérité.”

Une rentrée dans le flou

La rentrée s’est faite, avec beaucoup de difficultés sur le terrain, notamment à cause du manque d’enseignants, mais aussi à cause du choc des savoirs en collège.

L’Ecole (publique) et le choc du pouvoir (cafepedagogique.net). “Cette rentrée est une rentrée sous le choc du pouvoir pour les personnels de l’Éducation nationale. C’est un choc du pouvoir pour celles et ceux qui vont devoir appliquer une réforme du collège qui va souvent à l’encontre de leurs valeurs et du sens de l’Histoire. La réforme du choc des savoirs, c’est le choc d’un pouvoir qui impose des réformes, sans aucune concertation avec les professionnels, les familles ou encore les organisations syndicales. Cette rentrée est un choc du pouvoir pour des personnels de plus en plus en quête de sens et en soif de reconnaissance.”

« Une rentrée lunaire » : la mise en place des groupes de niveau au collège relève du « bricolage », selon les syndicats (huffingtonpost.fr). “Aucune consigne claire n’a été donnée aux établissements pour la mise en place des groupes de niveau en 6e et 5e au collège en cette rentrée, s’agacent les syndicats, qui réclament toujours sa suppression.” Par Lucie Hennequin

Rentrée scolaire 2024 : Faute de moyens, des collèges franciliens refusent de mettre en place les groupes de niveau (20minutes.fr). “La réforme, imaginée par Gabriel Attal lorsqu’il était ministre de l’Education nationale, doit être appliquée à partir de cette rentrée scolaire… en théorie.”

Un prof devant chaque classe à la rentrée : une mission devenue impossible pour l’éducation nationale (lemonde.fr). “La crise d’attractivité que connaît le métier d’enseignant ne permet pas de pourvoir tous les postes de professeurs dès le début de l’année scolaire.” Par Sylvie Lecherbonnier (abonnés)

Rentrée scolaire 2024 : des profs devant les élèves « dans l’immense majorité des situations », assure Belloubet (nouvelobs.com). “La pénurie de professeurs marque à nouveau cette rentrée scolaire. Avec plus de 3 000 postes non pourvus aux concours enseignants du public et du privé cette année, la ministre démissionnaire de l’Education assure que des contractuels ont été recrutés.” Par Le Nouvel Obs avec AFP

« Dans plus de 65% des collèges, un professeur manque à la rentrée » (cafepedagogique.net). “La rentrée 2024 du 93 est une rentrée catastrophique, pire encore que l’année précédente. Jeudi 5 septembre 2024, l’intersyndicale du 93 – CGT, FSU, Sud, CNT – a organisé une conférence de presse à Bobigny. La mobilisation du 93 a rassemblé professeurs, familles et des élus pour réclamer un plan d’urgence pour l’école publique à travers un choc des moyens. Cette mobilisation s’est « soldée par une fin de non-recevoir » résume l’intersyndicale qui dévoile des chiffres de leur enquête sur la rentrée. Pour elle, il s’agit d’ « une situation d’alerte qui nécessite un plan d’urgence et un choc des moyens. »”

Une rentrée ministérielle historiquement inédite ? (cafepedagogique.net). “Une rentrée scolaire avec une ministre démissionnaire, vraiment une première ? L’historien Claude Lelièvre revient pour le Café pédagogique sur cette situation de gouvernement démissionnaire. Dans cet article, il nous rappelle la rentrée 1957 mais aussi l’instabilité gouvernementale sous la IVème République. L’instabilité est un sort que connaît bien le Ministère de l’Education nationale.”

Cornes de brume

Les inégalités s’accroissent. Et une enquête montre qu’elles ne risquent pas de diminuer comte tenu du fait que les établissements du privé sont mieux dotés que ceux du public.

ENQUETE FRANCEINFO. Rentrée scolaire : des données internes à l’Education nationale révèlent les inégalités d’enseignement entre public et privé (francetvinfo.fr). “Rentrée scolaire : des données internes à l’Education nationale révèlent les inégalités d’enseignement entre public et privé.” Article rédigé par Brice Le Borgne, France Télévisions

L’école française marquée par les inégalités sociales (inegalites.fr). “La démocratisation de l’enseignement supérieur ne remplit pas ses promesses d’égalité. Les inégalités sociales d’éducation se construisent dès l’école élémentaire et s’aggravent au fil du parcours scolaire. L’analyse de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.”

Jean-Paul Delahaye : « Les élèves et leurs familles ne sont pas responsables de l’échec de la réduction des inégalités » | Alternatives Economiques (alternatives-economiques.fr). “Jean-Paul Delahaye est inspecteur général de l’éducation nationale honoraire et ancien Dgesco (directeur général de l’enseignement scolaire, entre 2012 et 2014). Il est l’auteur de L’Exception consolante. Un grain de pauvre dans la machine (Librairie du Labyrinthe, 2021) où il décrit son expérience d’enfant de pauvre, depuis les bancs de l’école jusqu’au ministère de l’Education nationale.” (abonnés)

« C’est en faisant de l’accompagnement des élèves une activité professionnelle à part entière qu’on pourra lutter efficacement contre l’exclusion scolaire » (lemonde.fr). “Pierre-Yves Bernard, maître de conférences émérite à l’université de Nantes, refuse, dans une tribune au « Monde », l’idée de lutter contre le décrochage scolaire grâce au bénévolat et plaide pour des accompagnements proposés en milieu scolaire.” (abonnés)

L’école française marquée par les inégalités sociales – LDH de l’Aube (ldh-france.org). “Les inégalités sociales d’éducation se construisent dès l’école élémentaire et s’aggravent au fil du parcours scolaire. Le constat est établi mais les politiques ne suivent pas. Une grande hypocrisie. L’analyse de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.”

Quelles politiques éducatives veut-on ? Les avis divergent.

Handicap : quand l’école inclusive se crashe, les collégiens « perdent le sourire » – Mediapart (mediapart.fr) “À l’heure de la rentrée, comme chaque année, des milliers d’enfants en situation de handicap sont exclus du système scolaire. D’autres y sont admis, sans pour autant bénéficier des aides légales. L’année dernière, le collège Josette et Maurice Audin, à Vitry-sur-Seine, a concentré à lui seul toutes les limites de l’école inclusive à la française.” (Abonnés)

Une vraie politique d’éducation prioritaire s’impose ! (cafepedagogique.net). “Pour Marc Douaire, président de l’Observatoire des Zones Prioritaires- une association regroupant des acteurs de l’éducation prioritaire- : « l’éducation est dans un angle mort des politiques ministérielles ». Il écrit dans cette tribune, dix après les travaux de la refondation de l’éducation prioritaire : « Les engagements publics pris à l’issue des travaux de la refondation de l’éducation prioritaire de 2014, dernier grand moment de mobilisation de ses acteurs, n’ont pas été tenus par les ministères successifs Blanquer, Ndiaye, Attal et Belloubet ».”

Les savoirs scolaires, éléments clés de la crise de l’école – Reforme. “L’école française n’a jamais remis en question la hiérarchie des savoirs qu’elle a instituée, ni leur éloignement progressif de la vie contemporaine et de sa compréhension critique.” (abonnés)

Pourquoi changer les rythmes scolaires ? Retour sur 140 ans d’expérimentations (theconversation.com). “La réforme mise en œuvre à partir de 2013 par le ministre de l’Éducation nationale Vincent Peillon avait réorganisé les 24 heures d’enseignement hebdomadaire des 36 semaines de l’année scolaire dans le cadre d’une semaine type de quatre jours et demi incluant le mercredi matin et des activités périscolaires. Son successeur, Jean-Michel Blanquer, avait mis un terme à ces changements, actant un retour très large à la semaine de 4 jours. En a-t-il toujours été ainsi ? Comment en est-on arrivé à cette situation et comment s’est organisée la semaine des écoliers depuis la généralisation de la scolarisation ? Faisons le point sur les enjeux des rythmes scolaires.” Par Julien Cahon, Professeur des universités, Université de Picardie Jules Verne (UPJV)

Education : le déclin démographique pourrait conduire à fermer des milliers de classes et d’écoles | Les Echos. “La diminution continue du nombre d’élèves ces dernières années ne s’est pas traduite par une baisse identique du nombre de professeurs ou d’établissements scolaires, pointe un rapport d’experts de Bercy. Dans le cadre des revues de dépenses, ils suggèrent une rationalisation drastique, en particulier dans le réseau d’éducation prioritaire.”

Éducation : Ce que Lucie Castets et le NFP prévoient pour « une école émancipatrice et égalitaire » – POLITIS. “Malgré le refus d’Emmanuel Macron de nommer Lucie Castets à Matignon, celle qui a été choisie par le NFP pour occuper le poste de première ministre a développé, en ce jour de rentrée, ses « six mesures pour réparer l’école ».” Hugo Boursier

Derniers textes « Choc des savoirs » retirés du Conseil supérieur de l’Éducation le 5 septembre. – SNES-FSU. “Le Conseil supérieur de l’Éducation du 5 septembre devait passer en revue les derniers textes du “Choc des savoirs”. Ils ont été retirés dans l’attente d’un nouveau gouvernement. Le SNES-FSU a rappelé sa demande d’abrogation du “Choc des savoirs”. Il demande des concertations sur les nouveaux programmes à venir au collège et un bilan des programmes et des épreuves au lycée.”

Baisse du niveau scolaire: à qui la faute ? (lefigaro.fr). “Le cabinet d’études Hexagone «La France en chiffres» publie sa première enquête d’opinion comparant les perceptions des parents d’élèves et des enseignants sur l’évolution des performances scolaires. Ce sondage, réalisé par Opinionway en juillet 2024 (voir la méthodologie), révèle que 85 % des enseignants et 70 % des parents d’élèves constatent effectivement une baisse du niveau. Ils l’attribuent principalement à la surexposition des élèves aux écrans, à un certain manque de discipline en classe comme à la maison, et à des déficiences du système éducatif (manque de moyens, nombre d’élèves par classe).”

Montpellier : lancement du premier Établissement Public Local d’Enseignement International (EPLEI) d’Occitanie (infoccitanie.fr). “Ce 7 septembre, Carole Delga, présidente de la Région Occitanie, accompagnée de Michaël Delafosse, maire de Montpellier et président de Montpellier Méditerranée Métropole, Sophie Béjean, rectrice de la région académique Occitanie et rectrice de l’académie de Montpellier, et Renaud Calvat, vice-président du Département de l’Hérault délégué à l’éducation et aux collèges, s’est rendue au lycée Jules Guesde à Montpellier à l’occasion du lancement du 1er Établissement Public Local d’Enseignement International (EPLEI) d’Occitanie.”

Et du côté des enseignants ?

Les leviers du bien-être au travail des enseignants du second degré – Les enseignements du Baromètre du bien-être au travail des personnels de l’éducation nationale | Ministère de l’Education Nationale et de la Jeunesse. “Pour étudier les leviers du bien-être au travail des enseignants du second degré, quatorze indices de bien-être ont été construits à partir des questions de la première édition du Baromètre du bien-être au travail des personnels de l’éducation nationale et des travaux conduits par la recherche en sciences sociales.” 

Ces diplômés qui se tournent sur le tard vers l’éducation nationale (lemonde.fr). “L’association Le Choix de l’école, dont la raison d’être fait débat dans le milieu éducatif, forme des diplômés de grandes écoles en quête de sens, afin qu’ils deviennent enseignants contractuels.” Par Séverin Graveleau (Abonnés)

« Les enseignants reconvertis valorisent un peu moins la profession que ceux ayant embrassé la carrière plus traditionnellement » (lemonde.fr). “Dans un entretien au « Monde », la sociologue de l’éducation Géraldine Farges explique pourquoi les reconversions dans l’enseignement ont augmenté ces dernières années.” Propos recueillis par Séverin Graveleau (Abonnés)

News Tank Éducation & Recherche – Améliorer l’intégration des enseignants débutants, que dit la science ? (Romuald Normand). “« Quelle que soit la qualité d’un programme de formation initiale, certaines choses ne peuvent être apprises que sur le tas », écrit le chercheur Romuald Normand, dans une chronique pour News Tank, le 03/09/2024. Alors que 24 664 lauréats aux concours 2024 font leurs premiers pas d’enseignant dans les établissements publics et privés sous contrat, le sociologue et politiste à l’Université de Strasbourg propose une synthèse des travaux de recherche sur leur intégration dans le métier.”

Cas d’école – L’histoire de Valérie – Blog Médiapart de Remedium (blogs.mediapart.fr) “C’est la rentrée pour « Cas d’école » ! Et, rassurez-vous, l’Education nationale n’a pas changé ces derniers mois. Le même mépris et le même manque d’humanité y règnent toujours, comme le montre l’histoire de Valérie, qui a eu le malheur d’être atteinte d’un cancer dans son parcours de vie. Découvrez son histoire et n’hésitez pas à la partager autour de vous”.

Orientation

Orientation des jeunes vers l’apprentissage : les cellules régionales interministérielles à nouveau mobilisées – Centre Inffo (centre-inffo.fr). “C’est un dispositif expérimental : deux classes  » prépa seconde  » ont ouvert en Berry. L’une au lycée Blaise Pascal à Châteauroux, l’autre au lycée Edouard Vaillant de Vierzon. Elles accueillent des élèves qui ont échoué au brevet des collèges.”

Vierzon : huit élèves pour l’instant en  » Prépa Seconde  » – France Bleu. “C’est un dispositif expérimental : deux classes  » prépa seconde  » ont ouvert en Berry. L’une au lycée Blaise Pascal à Châteauroux, l’autre au lycée Edouard Vaillant de Vierzon. Elles accueillent des élèves qui ont échoué au brevet des collèges.”

A Créteil, la classe « prépa-2de » fait sa première rentrée – L’Etudiant (letudiant.fr). “À la rentrée 2024, une centaine de lycées expérimentent cette nouvelle classe destinée aux élèves acceptés en 2de, mais qui n’ont pas obtenu le brevet. Le lycée Gutenberg de Créteil en accueille une. Reportage.”

Orientation : entre doutes et découvertes, comment les lycéens construisent-ils leur avenir ? (diplomeo.com). “Alors que l’avenir de la plateforme d’accès au supérieur Parcoursup reste toujours inconnu, nous avons interrogé les étudiants sur leurs choix en matière d’orientation. Comment se renseignent-ils ? Quels sont les critères pris en compte pour choisir leur école ? Comment sont-ils accompagnés ? Décryptage.” Max Arengi 

Orientation, brevet, stage : la rentrée en 3e est aussi la plus chargée – L’Etudiant (letudiant.fr). “Au collège Claude Debussy à Paris, les élèves de 3e ont démarré leur dernière année avant le lycée avec de tout nouveaux enjeux : le stage en entreprise, les choix d’orientation, et évidemment le brevet.”

Dès la rentrée, des élèves de 1re concentrés sur leur orientation – L’Etudiant (letudiant.fr). “Ce mardi 3 septembre, environ 300 élèves de 1re générale et technologique ont franchi les portes du lycée Victor Hugo de Besançon. En ligne de mire cette année : de nouvelles spécialités, de premières pistes d’orientation post-bac, et le bac de français. “

Le Recteur de l’académie de Toulouse en visite dans les Hautes-Pyrénées : « Il n’y a pas de mauvaise orientation » – ladepeche.fr. “Le lycée Marie-Curie souhaite redorer l’image de la filière bac technologique STMG (sciences et technologies du management et de la gestion) et favoriser la réussite des étudiants en BTS issus des lycées professionnels.”

L’enseignement supérieur

Soutien aux étudiants paralympiques : l’hypocrisie de la ministre de l’enseignement supérieur -Mediapart (mediapart.fr) “Insultée et agressée par le personnel de son université, Julie est devenue en 2021 le symbole des violences contre les étudiants en situation de handicap. Mais Sylvie Retailleau, chantre de l’inclusion, enterre soigneusement le rapport consacré à l’affaire.” (Abonnés)

Rentrée universitaire : entre inflation et immobilier en berne, les étudiants peinent à se loger (la-croix.com). “La Fédération des associations générales étudiantes (Fage) publie mercredi 16 août son indicateur du coût de la rentrée. Confrontés à des loyers de plus en plus élevés et à la rareté des offres, de nombreux étudiants sont encore à la recherche d’un logement, à quelques semaines de la reprise des cours.” Laura Merceron

Précarité étudiante : pourquoi ne pas aller vers une allocation d’autonomie ? – Le Nouvel Obs (lenouvelobs.com) “L’économiste Olivier Bos défend l’allocation d’autonomie étudiante pour lutter contre la précarisation des études supérieures et assurer la solidarité entre générations. “ Carte blanche. 

« La bourse ou la vie, des études à tout prix » : les visages de la précarité étudiante – L’Humanité (humanite.fr) “Mise en lumière pendant la crise sanitaire avec la fermeture des restaurants universitaires et la perte de petits boulots, la précarité étudiante reste une réalité. Nombre d’étudiants doivent choisir entre manger, étudier ou se loger décemment. Un documentaire édifiant.”

Liberté académique : avis de tempête mondiale – Jeune Afrique (jeuneafrique.com) “Selon les experts de l’Academic Freedom Index, l’indépendance de la recherche et des universités n’est plus garantie dans de nombreux pays, y compris dans les grandes démocraties.”

Des nouvelles d’ailleurs

REPORTAGE. Rentrée scolaire : au Canada, l’école en plein air de plus en plus sollicitée, par les élèves et les enseignants (francetvinfo.fr). “Cette pédagogie alternative dispose désormais d’une chaire de recherche à l’Université de Sherbrooke, au Québec, une première mondiale.” 

Les universités britanniques peinent à sortir de la crise – Courrier International (courrierinternational.com) “L’éducation supérieure britannique traverse une succession de difficultés, dont une baisse de ses revenus, qu’elle peine à surmonter. Le quotidien “The Guardian” fait un tour d’horizon et avance quelques solutions.”

Graphique: Les pays où les filles ont le moins accès à l’éducation | Statista. “Plus de deux ans après l’interdiction faite par les Talibans aux filles afghanes de fréquenter l’enseignement secondaire (au-delà de la sixième année d’études), plus d’un million d’entre elles sont privées d’éducation. « Pour 1,5 million de filles, cette exclusion systématique n’est pas seulement une violation flagrante de leur droit à l’éducation, mais se traduit également par une diminution des opportunités et une détérioration de la santé mentale », a déclaré dans un communiqué, Catherine Russell, Directrice générale de l’UNICEF. Les Nations unies ont également rapporté que cette interdiction de l’éducation des filles était liée à une augmentation de 25 % des taux de mariages d’enfants et de 45 % des taux de grossesses précoces en Afghanistan.” Par Tristan Gaudiaut, Data Journalist

Ressources et réflexions

Un enseignement moteur pour les transitions agroécologique et climatique | Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire. “L’enseignement agricole forme les citoyens et professionnels éclairés de demain sur la question des transitions agroécologique et climatique. Au sein des établissements, les exploitations, les ateliers technologiques et les nombreux projets de terrain permettent aux jeunes d’expérimenter des outils et des méthodes et de rencontrer les acteurs du territoire, partenaires de leurs futures activités. Ainsi formés, ils seront en capacité d’apporter des réponses pragmatiques aux défis de demain, avec pour objectif majeur de concilier leurs activités avec la préservation des ressources de la planète.”

Éducation. Enseignement de l’histoire : « On ne peut se contenter d’une histoire élitiste » (ledauphine.com). “Grâce à qui apprenons-nous l’histoire de France ? Dans son livre Figures de l’historien, paru le 29 août, Frédéric Sallée brosse le portrait de 20 figures de la discipline. Un prétexte pour ce docteur en histoire contemporaine, professeur d’histoire-géographie au lycée Marie-Reynoard de Villard-Bonnot (Isère), pour saisir la mécanique de l’histoire et celle de son enseignement à l’heure où des millions d’élèves reviennent sur les bancs de l’école.” Propos recueillis par Ancelin Faure 

L’École après l’été : trois axes pour un vrai changement – AOC media. “Pour sortir du discours néo-libéral et autoritaire sur l’éducation – et rompre avec la politique éducative macroniste – il faut avancer sur trois axes : les finalités de l’École, l’ébranlement des savoirs et ce que le monde social peut demander à l’École.” Par Roger-François Gauthier, Chercheur en sciences de l’éducation 

Biais et perversions des évaluations institutionnelles (cafepedagogique.net). “Revue de recherches en didactique du français,  « Repères » consacre son dernier numéro aux évaluations institutionnelles, de plus en plus nombreuses et contraignantes. Le dossier en éclaire particulièrement les biais et perversions.”

Les effets du mois de naissance sur la réussite scolaire (cafepedagogique.net). “L’INSEE a analysé les effets du mois de naissance d’un enfant sur sa scolarité. Ces effets seraient amplifiés avec des longues journées et des classes chargées. Cette étude devrait interroger le modèle scolaire français.”

« L’éducation des garçons constitue-t-elle un angle mort du système scolaire français ? » par Antonin CODUYS – AFAE. “L’un des facteurs qui agit le plus sur le climat d’un établissement scolaire semble paradoxalement peu abordé par les politiques publiques en matière d’éducation : le rôle des élèves garçons. À juste titre, des politiques ambitieuses ont été déployées pour favoriser l’accès des filles à des filières d’enseignement supérieur réservées culturellement aux garçons. Mais l’influence considérable des garçons dans la détérioration du climat scolaire, et conséquemment leur plus grande faiblesse dans l’acquisition des apprentissages, ainsi qu’une orientation vers des filières moins valorisées socialement, restent traitées de manière marginale. Comment remédier à cette donnée essentielle dont l’impact apparaît non seulement immédiatement perceptible dans n’importe quel établissement scolaire, mais s’avère fondamental pour l’ensemble du système éducatif français ?” Par Antonin CODUYS

Réinventer la classe pour mieux apprendre : du modèle traditionnel à la salle flexible ? (theconversation.com). “Dans de nombreuses écoles primaires, et davantage encore dans le secondaire, si une personne scolarisée il y a cinquante ans entrait aujourd’hui dans une salle de classe, elle ne serait pas vraiment dépaysée. Héritière d’une « tradition » de surveillance plutôt que d’apprentissage, la « classe autobus » continue de faire recette, avec ses pupitres simples ou doubles, placés les uns derrière les autres, en deux ou trois colonnes séparées par des travées où circule le maître. Tous font face au tableau et au bureau de l’enseignant. Il s’agit, de fait, de la disposition rituelle des examens, du brevet des collèges au bac, et des concours.” Par Cécile Goï, Professeure des universités émérite, Université de Tours

Un exemple : « Ils se voient réussir et c’est très motivant » : une autre manière d’enseigner avec la classe flexible (francetvinfo.fr). “La rentrée scolaire est un grand classique de ce début septembre. Ce qui l’est moins, c’est la manière d’enseigner choisie dans certains établissements. Ainsi, à Reffannes, dans les Deux-Sèvres, la directrice de l’école primaire a décidé d’expérimenter depuis l’année dernière la classe flexible avec, à la clef, une occupation de l’espace différente et des ateliers.”

Premiers résultats de l’enquête sur les pratiques d’enseignement du français, Praesco, en classe de troisième en 2021 | Ministère de l’Education Nationale et de la Jeunesse. “Selon l’enquête sur les Pratiques enseignantes spécifiques aux contenus (Praesco) conduite par la DEPP en 2021 auprès d’enseignants de français de troisième, neuf enseignants sur dix considèrent les écarts de niveaux entre les élèves et le temps pour aider les élèves en difficulté comme des facteurs rendant difficile leur enseignement.” La présentation qu’en fait le Café pédagogique : La pédagogie plutôt que la ségrégation (cafepedagogique.net)

Depuis 10 ans, ce collège a sa radio écolo- Reporterre (reporterre.net) “Au collège Vincent Van Gogh, en Meurthe-et-Moselle, Éco Radio affiche une impressionnante longévité. Voilà dix ans que cette webradio « 100 % durable » est animé par des élèves et un professeur motivés.”

Des formations pour vous !

Webinaire « Relever le défi écologique à l’école » – Les Cahiers pédagogiques (cahiers-pedagogiques.com). “Le CRAP-Cahiers pédagogiques organise le mercredi 18 septembre à 18 heures un webinaire consacré au récent livre : Relever le défi écologique à l’école. L’école est-elle actuellement à la hauteur par rapport au défi de la transition écologique ? Comment peut-elle contribuer à la mobilisation des futurs citoyens pour relever ce défi, celui du changement climatique et de la défense de la biodiversité ? En quoi est-ce son rôle ? Et cela se limite-t-il aux sciences dans le secondaire et à la promotion des « petits gestes » à l’école primaire ?”

Les form@ctions des Cahiers pédagogiques – S’entretenir avec les parents, l’occasion de coéduquer ! – Les Cahiers pédagogiques (cahiers-pedagogiques.com). “S’entretenir avec les parents, l’occasion de coéduquer ! Le mercredi 25 septembre, de 17h30 à 19 heures. Cette nouvelle session de nos form@ctions sera l’occasion de questionner les entretiens avec les familles et de travailler sur des pistes pour construire la coéducation.”

Géraldine Duboz et Bernard Desclaux

Dans la librairie des cahiers pédagogiques