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Revue de presse de la semaine du 10 au 16 mai

Temps très calme sur l’actualité éducative en France…


Le ministre

Dans Ouest France, le ministre Jean-Michel Blanquer s’approche du record de longévité. “Ministre de l’Éducation nationale depuis le 17 mai 2017, Jean-Michel Blanquer est proche de battre le record de longévité du ministère. Resté quatre ans, trois mois et 26 jours dans les années 1960, Christian Fouchet détient toujours ce record.”

Il se permet une petit interview dans la Nouvelle République : « L’Europe à l’école : interview de Jean-Michel Blanquer et Clément Beaune. “Le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, et le secrétaire d’État aux Affaires européennes, Clément Beaune, veulent mettre plus d’Europe dans l’enseignement.

Et pendant ce temps, Le Monde annonce : « Covid-19 : les notices de 43 % des autotests commandés par l’Education nationale sont erronées. “Trois jours après le lancement de la campagne de distribution des autotests aux lycéens, un courriel du ministère de l’éducation nationale a été envoyé aux chefs d’établissement, les alertant sur une erreur dans leur mode d’emploi, a révélé RTL jeudi 13 mai. « Si vous êtes négatif, cela veut dire que la Covid-19 a été détectée », est-il écrit à tort sur la notice.

« L’erreur, qui a été rectifiée, concerne effectivement 43 % des commandes actuelles, et les tests Panbio destinés aux professeurs du secondaire », a confirmé au Monde le ministère de l’éducation nationale. Pour rattraper la situation, le ministère a envoyé des courriers électroniques aux équipes enseignantes avec un lien vers une notice rectifiée, fait savoir RTL.

Le dessin de Fabien Crégut

Et Ouest France revient sur « l’organisation du bac pour cette année. Bac 2021. Les « évaluations ponctuelles » annulées pour les élèves du Cned. “Les candidats au bac qui suivent les cours du Centre national d’enseignement à distance (Cned) dénonçaient, depuis des mois, une « inégalité » de traitement par rapport aux élèves scolarisés dans des établissements sous contrat qui avaient obtenu l’annulation des évaluations communes. Soulagement pour les élèves de terminale qui passent le bac en candidat libre via le Centre national d’enseignement à distance (Cned). Un décret paru au Journal officiel, le 7 mai dernier, annule les « évaluations ponctuelles », y compris celle d’éducation physique et sportive, au profit des notes obtenues durant l’année figurant dans le livret scolaire.

Tandis que Le Monde évoque « Les élèves de la voie professionnelle dans le flou des aménagements du bac »

“Seules les deux meilleures notes des épreuves d’enseignements généraux seront prises en compte pour valider le baccalauréat professionnel. Les examens professionnels restants, parfois évalués en contrôle terminal, seront, eux, organisés sans aménagement particulier.

L’Étudiant s’intéresse au bac à l’étranger : “Dans certains pays confinés, les déplacements ne sont pas autorisés alors que les épreuves terminales du bac sont en présentiel. Ils s’inquiétaient de l’absence de réponse, voire de «considération», du ministère de l’Éducation nationale face à leurs inquiétudes. Les élèves de terminale des lycées d’enseignement français dans des pays étrangers confinés sont à présent fixés sur leur sort. Pour les candidats qui ne sont pas autorisés, dans leur pays de résidence, à se déplacer dans leur centre d’examen pour passer leurs épreuves terminales du baccalauréat, des aménagements ont été fixés par l’Éducation nationale.

Dans un article réservé aux abonnés de Libération, Marguerite de Lasa s’exclame « Baccalauréat : «L’épreuve de philosophie est devenue un simulacre, une mascarade». “Prendre en compte la meilleure des deux notes entre écrit de philo et contrôle continu pour le bac ? Cette mesure, annoncée par Jean-Michel Blanquer, le 5 mai, atterre des professeurs de philosophie, qui dénoncent une épreuve vidée de sa substance.

Vousnousils revient sur la polémique : « Le Grand oral doit-il être repensé ? » Publié par Chloé Le Dantec

Des associations d’enseignants demandent la suppression du Grand oral du bac, et reprochent à l’épreuve d’être discriminatoire. Explications. Dans un communiqué, l’APSES (Association des professeurs de Sciences économiques et sociales) demande la suspension du Grand Oral pour le baccalauréat 2021, et une « refonte » de cette épreuve pour les années suivantes, parlant d’une « machine à piéger les élèves et à accroître les inégalités sociales de réussite scolaire. »”

Supérieur

Dans Le Monde « Inquiétude sur les effets de la crise sanitaire sur Parcoursup : l’enseignement supérieur sans boussole face aux candidatures Par Soazig Le Nevé et Violaine Morin. “Le tri est compliqué par la crise sanitaire et la réforme du lycée. Les enseignants du supérieur s’inquiètent d’une probable baisse de niveau des étudiants.” “Comment départager les candidats de terminale au terme de cette année scolaire bouleversée par la crise sanitaire ? Comment évaluer leur niveau à l’entrée dans l’enseignement supérieur, quand la majorité d’entre eux n’ont pas suivi l’ensemble de leurs cours, souvent donnés à distance, ou n’ont pas rendu tous leurs devoirs ? Ces questions agitent les enseignants du secondaire, qui ont rempli les dossiers de leurs élèves sur Parcoursup, comme ceux du supérieur, qui sont en train d’en éplucher le contenu.

« La jauge d’accueil à l’université sera relevée à 50% dès le 19 mai, annonce Vidal, annonce l’AFP agence repris par le Figaro Etudiant. “Les universités pourront accueillir 50% des étudiants à partir du mercredi 19 mai, contre 20% jusqu’à présent, afin d’organiser des sessions de préparation au rattrapage, a annoncé ce mercredi la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal. Interrogée sur Sud Radio sur l’évolution de la jauge dans les universités, la ministre a indiqué qu’on passerait «à 50% à partir du 19 mai», soit «un siège sur deux».”

Les Échos mentionne le bilan de la « Sélection à l’entrée en master : quatre ans après la réforme, des résultats en demi-teinte. “La réforme de la sélection à l’entrée en master a accru la réussite des étudiants, souligne le ministère de l’Enseignement supérieur. Mais elle a réduit les possibilités de poursuites d’études parmi les diplômés de licence.

Et du coup, L’Étudiant publie « Master : le droit à la poursuite d’études est modifié dès la rentrée 2021. “Depuis la réforme de 2017, la sélection en master se fait en M1 et non en M2 et un droit à la poursuite d’études a été créé. Dans le cas où vous ne seriez reçu dans aucun master alors que vous avez validé votre licence, vous pouvez ainsi engager une démarche de poursuite d’études auprès des services rectoraux sur le portail trouvermonmaster.gouv.fr. Le rectorat doit alors vous faire des propositions de formation.”

L’Étudiant toujours : « Sciences Po: stupeur pour les excellents candidats recalés sur Parcoursup »

Des élèves de terminale recalés ne comprennent pas les nouveaux critères d’admission de Sciences Po qu’ils jugent opaques. Certains soupçonnent même l’institut de ne pas avoir lu leur dossier.”

Débat et Ressources

Le Café s’interroge : « Les jeunes français nuls en EMI ? »

Alors que les jeunes passent en moyenne 35 heures par semaine sur Internet, comment traitent-ils l’information ? Pisa 2018 a posé plusieurs questions à des jeunes de 15 ans de 76 pays ou territoires. S’il y a bien un lien entre enseigner l’EMI et faire face à la désinformation, les jeunes français sont encore en dessous de la moyenne OCDE pour détecter la vraie de la fausse information sur Internet.”

«Plutôt que de s’attaquer à la méritocratie, luttons contre le naufrage éducatif»

FIGAROVOX/CHRONIQUE – “Face aux critiques récentes formulées à l’encontre de la méritocratie, le chroniqueur Olivier Babeau défend cette notion qu’il juge indispensable. Il faudrait pallier les défaillances du mérite plutôt que de remettre en cause son bien-fondé, argumente-t-il.

Et toujours dans Le Figaro : « Les médiocres résultats de l’enseignement à distance. “Avec le confinement, des millions de très jeunes enfants, de collégiens et de lycéens se sont retrouvés à travailler sur écran. Avec des résultats contrastés, notamment selon l’âge.” “À une autre époque, pas si lointaine pourtant, à peine deux ans, il était convenu chez les professionnels de l’éducation que l’apprentissage par le biais unique des écrans n’était pas profitable à des étudiants avant… le stade du master. Pour des jeunes gens déjà matures, donc, et avancés dans leur projet professionnel. Les étudiants de première ou deuxième année étaient encore trop jeunes et avaient tendance à décrocher, entendait-on de la part d’universitaires qui avaient créé des licences à distance. L’éducation passe nécessairement par une alternance entre distanciel et présentiel, assuraient-ils.

RFI : « L’enseignement de la guerre d’Algérie en France: entre histoire et mémoire »

Dans son rapport sur la colonisation et la guerre d’Algérie, l’historien Benjamin Stora appelle à accorder davantage de place à l’histoire de la France en Algérie dans les programmes scolaires français. Cette histoire, si elle n’a jamais été éludée à l’école de la République, s’est problématisée et politisée au fil du temps. Son traitement suscite passions et controverses. Pourquoi ?

TraAM Documentation : La place du professeur documentaliste dans l’enseignement de l’oral

Dans le cadre du projet TraAM Documentation 2020-2021, les référentes des académies de Bordeaux, Guyane, Lille, Nantes et Rennes ont travaillé en collaboration sur une production concernant la place du professeur documentaliste dans l’enseignement de l’oral que vous pouvez découvrir ci-dessous :

Le Monde publie une tribune d’Eric Mesnard, Professeur d’histoire et de géographie, formateur à l’Inspe de Créteil sur « Mémoires de l’esclavage : « L’histoire enseignée doit prendre en compte la complexité et la variété des héritages »

“A l’occasion de la Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions, le professeur d’histoire et formateur Eric Mesnard interroge la place à l’école de l’enseignement de l’esclavage en 2021.

 La Netscouade de l’Étudiant « Formation des enseignants au numérique : l’héritage inattendu de la crise sanitaire »

PARTENARIAT. La formation des professeurs était un angle mort du débat sur la transformation numérique des universités. Par manque de ressources, de temps ou d’intérêt. Le confinement a précipité les choses et la formation au numérique s’est imposée en urgence. Évolution salutaire : les questions pédagogiques prédominent désormais sur les questions techniques.

Bernard Desclaux

Des nouvelles des Cahiers pédagogiques

La revue de presse des Cahiers pédagogiques évolue ! Aujourd’hui, on trouve facilement des tas d’articles en ligne, qui circulent et s’échangent notamment sur les réseaux sociaux. Nous avons donc pensé que ce que nous pouvions vous apporter, c’était autre chose, soit le recul et le temps du commentaire, en proposant une revue de presse hebdomadaire, plus hiérarchisée, plus sélectionnée et largement commentée, toujours, bien sûr, sous l’angle des questions éducatives.

Sur la librairie des Cahiers Pédagogiques

N°569 – Enseigner la créativité ?

Dossier coordonné par Angélique Libbrecht et Caroline Elissagaray

Mai 2021

L’injonction à la créativité est répandue dans le monde du travail, mais à l’école, elle semble souvent réservée aux petites classes ou aux filières artistiques. Dans ce dossier, nous envisageons cette notion comme compétence à développer et comme levier pour les apprentissages à tous les âges et dans toutes les disciplines

N° 567 – Enseigner l’attention

Dossier coordonné par Peggy Colcanap et Jean-Michel  Zakhartchouk

février 2021

Aujourd’hui se multiplient les pratiques visant à développer l’attention des élèves, de la méditation de pleine conscience à des dispositifs s’appuyant ou non sur des recherches cognitives. Nous revenons dans ce dossier sur la notion même d’attention et tout ce qu’elle implique comme activités et postures en classe.

Hors-série numérique Travailler avec le dessin de presse

Dossier coordonné par Florence Castincaud

Juin 2018

Faire entrer le dessin de presse dans la classe : pourquoi ? Comment ? Parce que le trait de crayon est un outil alternatif pour faire entrer dans l’analyse et la réflexion, parce que le dessin génère des pratiques nouvelles, parce qu’il ne laisse personne indifférent, parce qu’il offre un vrai espace à la liberté de pensée. Mais lire et comprendre un dessin de presse, cela s’apprend ! Témoignages de professeurs, de dessinateurs, récits de pratiques et bien sûr florilège de dessins !