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Différences et bien commun
Récemment, le Conseil constitutionnel a rejeté la ratification par la France de la Charte européenne pour les langues régionales proposée par le gouvernement. Le président de la République en a pris acte et n’envisage pas de modifier la Constitution, à la grande joie de ceux qu’on appelle les » souverainistes « , coalition hétéroclite qui va de Pasqua-De Villiers à Chevènement (un de ses lieutenants, Georges Sarre commençait à mettre en uvre une campagne virulente contre la ratification).
Dans cette affaire, l’enseignement est concerné, c’est pourquoi il nous a semblé utile de réouvrir un débat déjà présent dans les Cahiers qui ont publié un dossier spécial sur le sujet en janvier 1981 » Parler son pays à l’école « .
Un tel débat va plus loin que le simple développement de la diffusion des langues régionales dans l’hexagone, il touche à des questions essentielles aujourd’hui (hétérogénéité de la société française, place accordée aux différences, conception de la nation). Notre revue accueillera volontiers d’autres points de vue que ceux exprimés dans les deux textes qui suivent, lesquels sont d’abord des réactions » à fleur de peau » d’amoureux d’une langue (ici le créole et l’occitan) qui se sont sentis blessés par une décision jugée brutale et rétrograde.
À suivre