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Atelier : relations école/familles – Animé par la FCPE – Compte-rendu de Christian Frin

Face à sa volonté d’accueillir les enfants issus de tous les milieux sociaux, et sa difficulté à gérer l’hétérogénéité des élèves, l’école de la république est dans une situation paradoxale et encombrante : les établissements scolaires recrutent sur des secteurs géographiques qui concentrent des populations ciblées (« riches ou pauvres » ; « riches et pauvres »). Lorsque l’établissement est en zone défavorisée, l’homogénéité pose problème et fait reculer l’hétérogénéité affichée dans les intentions, car les familles recherchent à déroger à leur secteur de recrutement. Lorsqu’il est en zone favorisée cela semble moins poser de soucis de gestion mais çà dérange philosophiquement !? La situation est donc plus complexe qu’il n’y paraît. Cependant, dans tous les cas la prise en compte des relations avec les familles et du rôle des associations de parents d’élèves dans le cadre de l’établissement est une question récurrente pour les chefs d’établissements et les fédérations de parents représentatives.

En synthèse, la question concerne « la création d’un lien commun », pour les parents par le biais des associations, et d’une « culture commune » pour l’établissement dans sa liaison avec les familles. Quelles propositions ?

– créer des temps et lieux communs, pour autoriser la convivialité des échanges dans l’établissement, afin de permettre le partage des différences culturelles et d’activités entre parents :
– communiquer et informer par le dialogue réel entre les acteurs et les usagers, pour éviter la lecture seule ou l’informatisation de l’information ;
– échanger avec les parents sur les compétences acquises par leur enfant plus que sur les manques à acquérir.
(qu’est ce qu’un élève en échec scolaire ? qu’est ce qu’un élève difficile ?) ;
– parier sur la durée des évolutions en éducation pour donner des chances aux dispositifs d’aboutir et non sur l’immédiateté des résultats attendus ;
– travailler dans les équipes pédagogique et éducative au fait de faire percevoir que l’attitude consommatrice de certains parents vis-à-vis de l’école ou de certains établissements clientélistes, appauvrit la richesse du travail collaboratif, filiarise les parcours sélectifs et rend obsolète le droit à la réussite pour tous ;
– identifier concrètement le rôle des parents, dans les instances, les concertations, les espaces de travail avec les professionnels de l’éducation et de l’enseignement.