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Ambition enseigner
Entre autres mesures pour permettre aux jeunes de dépasser leurs hésitations et leur donner l’envie de se lancer, a été mis en place un nouveau dispositif sur le site du ministre : un espace où déposer des questions. « L’autorité, ça s’apprend ? Vous arrive-t-il d’avoir des nouvelles d’anciens élèves ? Quelle est la part de travail d’équipe dans le métier d’enseignant ? Utilisez-vous des sites internet pour construire vos cours ? Quels sont les avantages et les inconvénients du métier de professeur des écoles maternelles ? » Questions qui ne manquent pas de pertinence. Pour y répondre, des enseignants. Jean-Michel Faivre, directeur d’une école de sept classes et formateur premier degré, en fait partie.
Comment les enseignants ont-ils été recrutés ?
La recherche a été lancée début décembre à l’ensemble des académies, par voie rectorale, avec les IA-IPR (inspecteur d’académie-inspecteur pédagogique régional) pour le second degré et les Dasen (directeur académique des services de l’Éducation nationale) pour le premier degré. Nous avons ensuite été sollicités directement. Il s’agissait de répondre aux questions des futurs enseignants, par expression directe. On nous a dit aussi qu’il s’agissait d’une action volontaire et bénévole.
Nous avons ensuite eu un temps de formation à Paris, en janvier. Le ministre nous a présenté le dispositif, puis nous avons appris à utiliser la plateforme d’écriture.
Comment s’organise le dispositif ?
C’est sur le site du ministère que les futurs candidats déposent leurs questions. Là, une personne les oriente vers l’un des soixante-dix conseillers qui aura soixante-douze heures pour répondre. La réponse est ensuite mise sur le site, visible par tous, puisque l’objectif est bien que ces réponses servent à un maximum de personnes. Mais il n’y a ni contact personnel individuel, ni déplacement.
Et quel est le profil des enseignants-conseillers ?
J’ai rencontré mes collègues à Paris. Je peux dire que nous avons en commun d’être des gens d’expérience, entre 10 et 30 ans environ. Nous venons d’horizons variés. On trouve parmi nous des personnels du premier degré de zones rurales, périurbaines, urbaines, de l’enseignement spécialisé, de maternelle, de primaire. Des gens du second degré collège, lycée, lycée professionnel ou classes préparatoires. C’est de cette manière que nous pourrons répondre à des demandes très spécifiques.
Qu’est-ce qui rend la démarche intéressante et fait qu’on l’accepte ainsi ?
Il me semble important de pouvoir répondre à ce genre de questions, pas celles qui sont administratives, mais qui relèvent d’un vécu, d’un ressenti personnel. Celles qui touchent au métier, à la posture d’enseignant, aux motivations ou à des aspects pédagogiques concrets. Des questions fondamentales à se poser avant de s’engager.
Propos recueillis par Christine Vallin