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40es « Rugissantes pédagogiques » d’été

L’organisation repose sur un double choix, celui de l’équipe organisatrice qui présente une palette d’ateliers colorée à son souhait et celui des participants qui s’inscrivent à tel ou tel atelier. Nous veillons à l’équilibre entre trois grandes orientations.

Choisir

La première est celle des ateliers disciplinaires : histoire, langues, maths, sciences, etc. Ils visent à mettre les formés en situation d’apprentissage, à les faire travailler, puis interpréter, réfléchir et analyser leurs démarches, cerner les difficultés d’apprentissage et les seuils épistémologiques, confronter les pratiques.

Une deuxième orientation regroupe des ateliers qui partent de l’expression des corps en un sens assez large, ceux des formés et des apprentis. Pour décrypter les langages, faire du fond avec de la forme, créer du sens : improvisation, voix, clown et masque neutre, expériences graphiques, écriture.

La dernière orientation reprend des ateliers centrés sur certains métabolismes du corps social, de la classe, du système scolaire ou de la société : autorité, inégalités, analyse transactionnelle, pédagogie institutionnelle. Leur importance croissante suit l’évolution de CGé devenu pleinement acteur d’éducation permanente et dont l’action s’inscrit sur les frontières du pédagogique et du social, de l’école et de la société.

L’équipe organisatrice est très attentive à la méthodologie utilisée par les formateurs. Pas question de faire en formation autre chose que ce qu’on prône : les formés doivent être actifs et acteurs de leur formation.

Rugir

En 2011, nous avons voulu que les 40es soient rugissantes. Nous avons opté pour :

  • le resserrement autour de formateurs et d’ateliers proches du mouvement ;
  • en prélude aux rencontres proprement dites, la création d’une demi-journée à l’intention de l’assemblée générale de CGé et des formateurs ;
  • des ateliers de quatre jours où tous les formés se retrouvent en même temps ;
  • la création de temps communs imposés à tous, formés comme formateurs.

Chaque jour était composé de cinq heures de travail en atelier et une heure trente en « temps commun ». Au premier temps commun, Patrick Picard a analysé les résistances des professeurs au changement : « Qu’est-ce qui coince du côté des enseignants dans la mise en place de dispositifs pédagogiques de lutte contre les inégalités ? » Un débat s’en est suivi.

Au second temps commun, chacun a été amené à écrire un texte en mettant en lien deux ou trois pôles du triangle « ma pratique, mon métier, mon point de vue ». Après l’écriture, il y a eu lecture et échange à deux sur les textes produits.

Au troisième temps, CGé a donné son point de vue, ses outils, ses chantiers, ses interventions dans les questions du moment. Après débat, chacun a eu l’occasion de retravailler son texte. Ils ont été ensuite lus en sous-groupes inter-ateliers de quinze à vingt personnes. Chaque groupe a ensuite réfléchi au choix des textes à diffuser.

Une nouvelle formule plus militante, rebutante pour certains, enthousiasmante pour d’autres… À l’année prochaine !

Benoît Jadin